Christ gaulois et christ des évangiles, un incroyable malentendu
« Comme les troubles avaient éclaté à Jérusalem, à la mort d’Hérode, je me retirai dans le désert, et là, dans l’attente que les événements se calment, j’ai écrit cette histoire, rendant gloire au Seigneur Dieu qui me l’a inspirée en me donnant sa grâce et sa sagesse. » (Pour un Juif de cette époque, s'exiler dans le désert, c'est s'éloigner de la Terre sainte ; dans la réalité, l'auteur a, bien évidemment, rejoint une terre judaïsée).
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Ainsi se termine ce texte fabuleux que les exégètes ont relégué au rang des apocryphes ; grave erreur ! Car il n’y a pas de document plus important et plus authentique que ce texte auquel on a donné le nom de Protévangile de Jacques. Clément d’Alexandrie et Origène y font allusion. Gélase le condamne. Plusieurs copies nous en sont parvenues. L’une d’elle figure dans la bibliothèque de Nag Hammadi. Dans cet écrit historique et prophétique, Jacques nous prophétise qu’un Jésus est né, plus d’une trentaine d’années avant que Jésus de Nazareth ne fasse son apparition publique.
Ce Jacques dit qu'il a écrit sa prophétie - car c'est une prophétie - à la mort d'Hérode, c'est-à-dire en l'an -4, pourquoi ne pas le croire ! Quant au Jésus annoncé, il le fait naître lors du recensement ordonné par l’empereur Auguste. Ce recensement a eu lieu en l’an - 7.
Hérode cherchait Jean. Et ses serviteurs avaient interrogé Zacharie : « Où as-tu caché ton fils ? lui avaient-ils demandé (23,1). »
Et ils tuèrent Zacharie qui était le père (spirituel) de Jean.
Et Jacques conclut : « Zacharie a été tué, et son sang restera figé dans la pierre tant que son vengeur (un Jésus/Josué ?) ne sera pas venu. » (24, 2)
Et s’adressant à Simon, il ajoute : « Tu ne connaîtras pas la mort avant d’avoir vu le Christ dans la chair. » (1)
Mon décryptage du texte (ma thèse).
Qui est Jean ? Réponse : c'est le nom code des esséniens du sud de la Palestine, d'autour de la mer Morte. C'est lui qui est désigné par Jacques pour annoncer la venue du Seigneur.
Qui est Simon ? Réponse : c'est le nom code des Esséniens de Bethsaïde/Gamala, en Galilée, esséniens du nord de la Palestine, qui s'étaient révoltés contre le pouvoir de Jérusalem. Vaincus par le roi asmonéen Alexandre Jannée soutenu par les Esséniens de la mer Morte, esséniens du sud, Flavius Josèphe dit qu'à la suite de leur défaite et de la crucifixion de 800 d'entre eux, 8000 s'étaient exilés mais il ne dit pas où.(2)
J'ai faii l'hypothèse que ces 8000 esséniens se sont exilés en Gaule, une partie au pied de Mont-Saint-Vincent/Bibracte, à Gourdon, et qu'ils ont illustré leur espérance prophétique dans les fresques qui s'y trouvent.
Mais alors, pourquoi, dans un tympan latéral sculpté de la basilique de Vézelay, cette annonce de Zacharie à la Vierge qui a eu lieu dans le temple de Jérusalem est-elle représentée dans l'église de Gourdon ? On n'y comprend plus rien.
Ma thèse : les fresques de Gourdon ont été peintes au temps du druide Divitiac avant la mort de Dumnorix assassiné sur l'ordre de César en -54. Jacques a écrit son protévangile en l'an -4, à la mort d'Hérode, probablement après s'être exilé à Gourdon où il a vu les fresques, notamment celle de la naissance annoncée entre le boeuf et l'âne, scène qu'il a reprise dans son texte.
...fresques d'avant la mort de Dumnorix qui, dans ses médailles, se présente comme le messie qu'elles annoncent.
... fresques dont s'inspire Jacques pour présenter la naissance du messie entre le boeuf et l'âne, ce qu'aucun évangile ne dit... un messie espéré... en pointillés.
Historique.
- en l'an -86 ; exil de 8000 esséniens "Simon" en Gaule.
- en l'an -54, fresques de Gourdon, annonce de la naissance d'un messie entre le boeuf et l'âne.
- en - 47, Hérode et la légion Alauda de Bibracte et de Gourdon sont en Galilée (hypothèse logique). C'est le retour des esséniens exilés "Simon" auprès des esséniens "Simon" restés à Gamala/ Bethsaïde (ma thèse).
- prise de Sepphoris, ancienne Nazareth historique ; fuite de Judas le Galiléen, de Sepphoris à Gamala.
- Installation à Sepphoris d'un conseil nommé Joseph en souvenir du Joseph d'Égypte (ma thèse).
- En - 19, construction du temple d'Hérode.
- en - 7, recensement de Quirinius.
- en -4, prophétie de Jacques, naissance annoncé d'un messie entre le boeuf et l'âne. Instalation à Gamala, dans la communauté essénienne "Simon", d'un conseil dépendant du conseil Joseph de Nazareth/Sepphoris, nommé "Jésus" dont on espère que sortira de lui le messie annoncé par les prophètes.
- de + 6 à + 15, évangiles de l'enfance dits apocryphre de Thomas. Histoire réelle et classique des relations difficiles entre une cité/mére et sa colonie/fille/fils, entre le conseil Joseph et le conseil Jésus, histoire racontée comme un récit d'enfance.
- en + 30, évangile de Jean, essénien de Judée. Il reconnaît le Jésus galiléen, mais après qu'il ait reçu "l'onction" de Jean, en Judée (le baptême dans l'eau du Jourdain).
- en + 34, évangile de Marc.
- en + 38, évangile de Luc.
- en + 48, évangile de Mathieu.
La cathédrale de Chalon, une merveille et un scandale.(3)
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en + 260, dans une plaque de cheminée, Salonin, empereur enfant, annonce la construction de l'actuelle cathédrale de Chalon-sur-Saône. Après celui de Salomon et celui d'Hérode, c'est le troisième grand temple des Juifs.
- en + 268, un rétable sculpté dans le temple de Mont-Saint-Vincent/Bibracte (époque de Salomon) s'inscrit dans la croyance du Jésus essénien et condamne sans amiguité le codex des évangiles. L'empereur Postumus entoure de ses bras la population chalonnaise et la colonie juive, Judas avec sa bourse.
- en + 273, Tetricus empereur gaulois, merveilleux tympan sculpté de Sainte-Foy de Conques. C'est un mémorial à la mémoire des 800 esséniens galiléens, crucifiés par Alexandre Jannée.
- Vers + 274, la construction de l'actuelle cathédrale Saint-Vincent est peut-être terminée. C'est un temple judéo-druidique. Rien de chrétien ! L'empereur Victorinus tué en 271 dans une sédition militaire ainsi que son fils, y sont honorés dans un chapiteau, portant tous deux la couronne impériale
et l'étole d'un grand-prêtre juif.
- en + 312, le rhéteur Eumène y voit le plus beau temple de l'univers.
En haut d'une colonne, le messie essénien espéré fait le signe de reconnaissance que les documents de Qumrân disent qu'il fera quand il viendra. Rien à voir avec le signe du repas d'Emmaüs de l'évangile de Luc où son Jésus se fait voir à la cohorte gauloise essénienne (Cléopas) pour qu'elle se rallie à l'Évangile. Il n'y a pas d'évangile dans la cathédrale de Chalon.
Voyez le chapiteau aux deux alouettes ; ce sont des âmes ou deux esprits... ressuscités dans le ciel gaulois. Purs et pieux, la chevelure bien peignée, le ciel les accueille, tandis que les impurs, à âme de crapaud ou de serpent, sont emportés par l'aigle royal pour y être dévorés dans leurs nids.
Tympan de Sainte-Foy de Conques. Le roi des Juifs qui n'est pas apparu pour sauver les 800 esséniens de Bethsaîde crucifiés par Alexandre Jannée vers - 84, il apparaîtra en "Roi Juge", dans le ciel, à la fin des temps. Nous sommes à la fin du IIIème siècle, à l'époque des empereurs gaulois. Le torchon brûle entre le riche pays éduen et le riche pays d'Aquitaine. Le premier attend le messie à venir et refuse les évangiles. Quant au tympan de Sainte-Foy de Conques, il n'y a pas, non plus, de Jésus venu ou à venir, seulement l'inscription sibylilne XPISTO, qui semble plutôt qualifier le roi juge qui trône dans le ciel. Voyez à sa droite, la société idéale que propose Tétricus à la Gaule. D'abord, l'Église en Marie pieuse et servante du Seigneur Dieu, le pape, puis l'empereur gaulois Tetricus en tenue de Moïse, marchant comme un pélerin, son fameux bâton à la main. C'est une révolution comparée à la tenue chamarée des empereurs romains assis sur leurs trônes. Puis l'évêque tout puissant, les clercs, les rois apportant docilement la dîme ; puis le peuple pieux dans sa diversité. Et les historiens osent dire que la Gaule était devenue complètement romaine et ceci, alors qu'en 68 déjà, à Mont-Saint-Vincent/Bibracte, Vindex soulevait les deux tiers de l'empire contre Néron... depuis le temple, frère ou soeur de celui de Salomon.
Rétable de Mont-Saint-Vincent. À la droite du Christ essénien à venir, repas abondants, à la gauche du Christ des évangiles, assiettes vides et arêtes de poisson.
La basilique d'Autun, un scandale et une merveille.(4)
Oublions cette fausse image de Gaulois barbares descendant d’un mont Beuvray boisé pour s’installer dans une nouvelle ville romaine offerte par l’empereur Auguste à Autun. Autun a été fondée par les Eduens de Bibracte, de Mont-Saint-Vincent, et l’empereur Auguste n’y est pour rien. Au début du IVème siècle, dans son discours d'actions de grâces à Constantin (Constance-Chlore), le rhéteur éduen Eumène lui dit : « Ton divin père (Maximien) a voulu relever de ses ruines la cité des Eduens et réparer toutes ses pertes. Non seulement il a fourni de l'argent et a fait reconstruire les bains chauds (de Bourbon-Lancy), mais il a attiré des colons de tous les pays afin de reconstituer comme la mère unique des provinces une cité (Bibracte) qui, la première, a reconstruit sur l'emplacement des villes (détruites) des villes en quelque sorte romaines (Autun).
La façade de la basilique d'Autun figure sur la carte de Peutinger de l'empereur Julien (361-363) sous forme d'une vignette évoquant sa façade, comme d'autres basiliques de l'époque. Dans ses chapiteaux, il ne s'y trouve, ni passion, ni crucifixion, thèmes principaux des évangiles. Incroyable malentendu, les chapiteaux d'Autun proposent, en réalité, de voir dans le jeune Constantin, le futur sauveur dont Jacques et les fresques de Gourdon ont prophétisé la venue.
Même prise de vue qu'à Gourdon, mais là, l'enfant est enfin né, puisqu'on lui fait son premier bain. C'est le fils d'Hélène et de Constance-Chlore, dans lequel le pays éduen place tous ses espoirs. Constance-Chlore n'y est pour rien... il dormait : cette naissance est de la volonté du Seigneur.
À gauche, Hélène et Constantin, sur le cheval Epona (Chalon), conduit par Constance Chlore, parcourent les villes éduennes. Au centre, sous le ciel du pays éduen, de la tour de Taisey à celle de Bourbon-Lancy, Constantin, sur les genoux de sa mère Hélène, reçoit l'hommage des rois de la terre. À droite, tête divinisée de Constance Chlore trônant sur son théâtre d'Autun.
La basilique de Vézelay, un scandale et une splendeur. (5)
Nouveau sauveur : Julien, césar et empereur (355-363)...
Zacharie est un nom code pour désigner les grands prêtres qui se trouvaient en permanence dans le temple du Seigneur. Les "Marie" sont des noms code pour désigner les populations saintes ou des groupes dont on espère que sortira d'elles ou d'eux le Sauveur....C'est beau... et c'est tout simple.. Et, encore au temps de l'empereur Avitus (455 - 456), dahs son église de Notre-Dame du Port, c'est Gergovie, nouvelle Marie, qu'on honore, sans oublier Simon, et toujours pas de Jésus de Nazareth... que du Protévangile de Jacques..(6)
L'empereur arverne Avitus aurait pu être un nouveau sauveur, ses ennemis politiques l'ont fait assassiner avant qu'il le soit...Empereur arverne Avitus,nouveau sauveur ?
- https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/l-apocalypse-selon-arte-suite-2-48857
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/8-000-esseniens-arrivent-en-gaule-226375
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/chalon-sur-saone-et-le-troisieme-187923
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-l-erreur-de-localisation-du-188305
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vezelay-la-basilique-de-l-empereur-87450
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quand-gergovie-honorait-une-vierge-124830
Emile Mourey, 14 janvier 2021. 88 ans, toujours pas rétabli de ma réopération de la prostate. J'ai écrit cet article, la plupart du temps, couché. Photos Bourgogne médiévale, Art roman net, art roman Conque ; pierre Séguret,,Pinterest, wikipédia....