Commentaire de Antenor
sur Christ gaulois et christ des évangiles, un incroyable malentendu


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Antenor Antenor 23 janvier 2021 14:31

@ Emile

Quelque soit la date absolue à laquelle on situe le changement ; le fait est qu’on passe directement en Gaule d’une architecture en bois (certes élaborée) et pierres sèches à une architecture très perfectionnée en pierres assemblées au mortier de chaux. On ne constate pas comme en Orient, une évolution progressive dans l’architecture en pierre en lien avec une efficacité de plus en plus grande des mortiers. Peut-être est-ce dû aux conditions climatiques qui ont fait que les mortiers peu résistants des époques plus anciennes n’étaient pas intéressants à utiliser dans nos contrées.

Sauf à penser que les Gaulois se sont soudainement transformés en bâtisseurs de pierre hors du commun, ceci est un signe qu’il s’agit d’un apport extérieur. Les murs assemblés au mortier de chaux faisant leur apparition vers -200 sur les rives de la Méditerranée, je ne vois pas comment faire remonter plus loin en arrière la datation des bâtiments construits selon cette technique en Gaule. A cette époque, les mercenaires gaulois qui circulaient d’un bout à l’autre de la Méditerranée, ont dû se montrer très intéressés par cette technologie nouvelle qui leur permettaient enfin de construire du solide et durable à grande échelle en pierre.

Pour en revenir aux Esséniens, il est assez troublant que Flavius Josèphe achève pratiquement son récit de la Guerre des Juifs avec la fermeture du temple d’Onias en Egypte. Comme s’il voulait marquer la fin d’un cycle. Cela fait d’autant plus ressortir l’absence des Oniades pendant les évènements. A partir du moment où on pense que Jean de Gischala était le chef de la faction essénienne durant le conflit, se pose la question de son éventuel lien avec la lignée des grands prêtres légitimistes. Le fait que Jean de Gishala n’ait pas été exécuté est également troublant. Signe d’une volonté romaine de ne pas continuer à jouer le jeu des candidats au martyr ?

Si on identifie Simon-Pierre à la dynastie des Oniades, il paraît difficile de rattacher le Simon exécuté en 48, fils de Juda le Galiléen ( = Juda Iscariote ???), à cette dynastie. Flavius Josèphe aurait-il pu omettre une information aussi capitale ? Ce dernier attribue même à Juda le Galiléen la fondation d’une quatrième « secte » se rapprochant plutôt des Pharisiens. Durant la bataille de Jérusalem, cette quatrième secte est représentée par Menahem, lui aussi fils de Juda. Si les Oniades et les Esséniens sont représentés, c’est donc bien plutôt du côté de Jean de Gishala qu’il faut se tourner. Ce qui explique l’embarras de Flavius Josèphe vis à vis de ce personnage.


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