Commentaire de Samson
sur QUESTIONNEMENTS du rôle de l'Église catholique dans le monde
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
Si, comme j’en reste convaincu, le destin historique de l’institution ecclésiastique est préfiguré dès l’origine par le destin de l’apôtre sur lequel Jésus-Christ l’a fondée, son triple reniement avant « le chant du coq » en est également pleinement constitutif !
C’est tout le paradoxe : fondée dans un but, la trahison de ce but au profit de sa propre logique est inhérente à toute institution !
Dévoyant la transmission d’un message évangélique d’amour et de libération, l’institution ecclésiale en a fait un instrument de soumission et de domination. Hors toute considération religieuse, le même paradoxe peut se constater aujourd’hui dans la condition citoyenne dévolue aux « gens qui ne sont rien » par une République — maintenant réduite à « start-up » - en regard de sa devise toujours fièrement proclamée au fronton de ses mairies.
Jésus devait en être le premier conscient, qui assigne à Pierre la charge institutionnelle tout en le maintenant dans l’ignorance de son projet à l’égard du « disciple qu’il aimait », soit de la part proprement ésotérique transmise par le message évangélique.
« Se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait, celui-là même qui, durant le repas, s’était penché sur sa poitrine et avait dit : »Seigneur, qui est-ce qui te livre ?«
Le voyant donc, Pierre dit à Jésus : »Seigneur, et lui ?«
Jésus lui dit : »Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi.«
Le bruit se répandit alors chez les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or Jésus n’avait pas dit à Pierre : »Il ne mourra pas« , mais : »Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne.« »
Évangile selon Saint Jean XXI, 20-23
Ne peut-on lire dans ces versets l’indication d’une « autre » voie chrétienne à notre foi, intime celle-là, et destinée à persister nonobstant les innombrables turpitudes, compromissions et perversions institutionnelles du message chrétien ?
Courage et espoir donc, le chant du coq annonçant l’aube m’apparaît proche !
En vous présentant mes cordiales salutations !