« Les Français pensent que »

C’est ce que l’on nous dit à chaque fois depuis longtemps maintenant mais il est vrai avec une certaine insistance au fur et à mesure que nos institutions et ceux qui les représentent ont de plus en plus de mal à donner le change.

Pour que nous pensions bien qu’il n’est pas nécessaire de penser par nous-mêmes. Et que nous soyons persuadés que sans les sondages d’opinions, les enquêtes d’opinions, les débats autour de ces artefacts nous ne savons pas réfléchir par nous-mêmes, analyser la mécanique d’un scrutin majoritaire à deux tours où l’essentiel se joue au premier tour ni comment sortir de ce type d’élection qui nous font tourner en rond. C’est-à-dire nous ramènent dans la même situation. En pire. Jusqu’à épuisement ?

C’est sûr que si chacun d’entre-nous se laisse embarquer pour voter à l’aveugle, à l’émotion, à l’audience, pour la meilleure mise en scène ou le meilleur acteur ou orateur, nul, blanc ou pas du tout au 1er tour, les vaches seront bien gardées comme on connaît déjà. Ce qui ne veut pas dire sans surprise une fois le champion ou la championne du jour validé(e) comme nous l’avons appris à nos dépens. C’est sûr que si nous ne sommes que des pions que l’on compte, attribue à tel ou tel et que les appareils politiques essaient de séduire et se partager, et que nous nous en laissions persuadés en permanence par les politiciens et les journalistes politiques, tout cela pourra durer encore très longtemps.

Qui va encore croire que nous allons voter éternellement sans rien apprendre pour une personne qui vient avec son catalogue de dernière minute concocté par les spécialistes des sondages et de la fabrication médiatique de l’opinion.

Notre réflexion et notre vote nous appartiennent.

Il est temps que citoyens et électeurs nous votions pour un programme aussi méthodiquement construit et discuté que possible autour duquel s’engagent ceux qui veulent contribuer à une véritable évolution et que se dégage une majorité qualifiante dès le premier tour. Par-dessus les stratégies des appareils et de ceux qui s’en servent pour d’autres fins que l’on connaît bien à la longue.

Afin que dans le cadre de nos vieilles institutions bringuebalantes nous sachions réellement au second tour où en est le pays. Qui a peur de la démocratie ?

Ce n’est visiblement pas dans ce type de démarches que les médias ont l’intention de nous plonger en nous accompagnant tout au long de cette campagne. Serons-nous leur jouet ? Ils vont tout faire pour.

Ceux qui pensent que l’histoire se fait grâce aux grands hommes feraient bien de déposer leurs articles dans la collection junior.