Commentaire de Emile Red
sur 11 septembre : liberté dangereuse
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Le syndrome IKéa
Il y a deux manières de prendre les éléments d’un événements, le meuble monté existe dans le magasin, de mauvais ouvriers ont mal rempli la boîte, je suis un nul en bricolage, ils savent ce qu’ils font, si le meuble ne tient pas debout le fabriquant ne peut être mis en cause. L’autre manière, je suis pas si nul, j’ai de bons outils, le meuble dans le magasin est bancal, le mode d’emploi est en charabia, il manque des pièces essentielles et sans une bonne analyse et modifications de ma part le meuble restera dans le carton, le fabricant-il responsable ?
C’est un ensemble de détails qui dirige l’avis du consommateur, la manière dont chacun en fait l’analyse, il est clair qu’à chaque perception correspondra une réponse différente, pourtant la nature humaine voulant classifier sans cesse décidera si untel pour tel choix orienté ou un autre pour un autre choix sera immédiatement dirigé dans un placard défini, aucune analyse du raisonnement ne sera prise en compte, aucun détail fera varier la balance, et là est tout le problème. En ce qui concerne le 9/11, on veut voir de méchants antisémites, de dangereux néo-cons, de mauvais utopistes, de graves comploteurs, ou de tristes serfs, car Il faut à tout prix qualifier le vis à vis, d’autant plus s’il émet une opinion différente voir opposée, on refuse le doute, le doute n’est pas tolérable parcequ’il déstabilise, il force la polémique intérieure qui risque de mettre en évidence ses propres déficiences. Puis on nie les détails parceque ce sont eux qui génèrent le doute, on ne tolère plus que cette vision globale qui mettra en évidence les erreurs des émetteurs qu’on a déjà qualifiés d’opposants.Le cheminement du raisonnement est alors biaisé à la base, partir de la globalité d’un évènement ne peut que conduire à une réponse globale toujours erronée.
L’exemple : Staline a signé un traité avec Hitler parceque Staline était comme Hitler un dangereux tyran..., le pourquoi, le comment, le quand sont occultés à dessein pour parvenir au résultat : Staline est Hitler étaient pareils donc ne pouvaient qu’être d’accord. On évacue, de fait, que Staline a lu « mein kampf » où le sort de l’URSS est clairement décrit, on évacue l’état de l’armée russe, on évacue le besoin de délai qu’avaient les soviétiques, on évacue donc la ruse de Staline au profit d’une collusion qui arrange l’esprit et le jugement, on en arrive à rejeter la rélité de la victoire Russe qui ne rentre pas dans notre schéma.
Vous me direz que le résultat est le même, oui sans doute mais la manière d’y arriver fait toute la différence, dans le cas du WTC, que ce soit les services secrets US, le Mossad, Bin Laden, ou Christian Dupont, le résultat est la destruction, ce sont les détails qui font la différence et c’est notre capacité à l’objectivité qui va permettre de prendre le doute en compte dans n’importe quel sens où va nous diriger notre réflexion. Cependant la prise de conscience détermine les nuances, les interrogations, revisite l’information et la perception qu’on en a eu, alors on peut parler de théories qu’elles soient du complot pour les uns du terrorisme pour les autres, mais le dialogue peut s’engager sans parasitage avec le souci du détail confronté aux éléments patents et objectifs.