Commentaire de Hervé Hum
sur Les délinquants font la loi à la place du pouvoir et l'information à la place des médias


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Hervé Hum Hervé Hum 4 août 2021 09:43

@moderatus

il est possible que je sois en décalage avec la réalité, encore qu’il me faudrait regarder de plus près l’origine des violences et leur gravité, car généralement, ce genre de statistique globale contient et met sur le même plan tous les degrés et types de violences y compris les violences intra-familliales qui représentent sans doute une part très importante de l’augmentation de la violence en raison du confinement. Cette statistique permet alors de « noyer le poisson » par la confusion de toutes les violences.

Et je parlais d’exception pour les cas les plus graves que vous citez, c’est à dire, ceux qui provoquent la mort ou une hospitalisation. Une agression est plus ou moins difficile à supporter, suivant son intensité et son objet, j’en ai fait l’expérience à quelques reprises, mais par chance, avec une relative faible intensité et seulement matériel.

Mais encore une fois, la violence, son degré et les personnes touchées, sont les symptômes de la crise, mais n’en sont pas les causes. Ainsi, l’augmentation spectaculaire est liée au confinement pour l’essentiel.

Une société injuste, provoquera toujours une réaction violente en proportion plus ou moins égale.

Aujourd’hui, tous les instruments techniques pour mettre en place une société qui tend vers la justice sociale et économique existent et facile à mettre en oeuvre, mais cela oblige à changer d’ordre directeur, c’est à dire, placer la coopération avant la compétition, la responsabilité avant la propriété, la transparence de l’appareil d’Etat au même niveau que la transparence citoyenne, car il ne peut pas y avoir de démocratie réelle tant que ceux qui ont le contrôle de l’appareil d’Etat (c’est un outil, un objet tout comme une multinationale) conservent le secret de leur décision politique, le droit de surveiller les citoyens sans que ces derniers puissent exercer ce même droit et qui est l’expression première de la souveraineté. Encore une fois, la souveraineté ne se délègue pas de bas vers le haut, car c’est la marque de l’irresponsabilité soit par immaturité ou incapacité, mais ce n’est pas la démocratie, c’est la dictature de celui qui détient les instruments de la souveraineté, c’est à dire, de la force publique. La souveraineté ne peut se déléguer que de haut vers le bas, c’est à dire, par mandat impératif, pour une mission donnée et uniquement pour cela. Autrement dit, la constitution actuelle et ce, dans tous les pays du monde, est une « régence » ou tutelle du peuple en tant que tel. La méthode de lutte contre le covid illustre parfaitement le fait que l’élite dirigeante fait tout pour maintenir la conscience des citoyens dans cette idée qu’ils sont toujours incapable de se prendre en charge, alors que dans la réalité, la très large majorité a déjà acquis le niveau suffisant du sens de responsabilité. C’est à dire, la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui (jamais envers soi même). Mais la responsabilité ainsi définie est incompatible avec le système actuel, qui repose et consacre l’irresponsabilité en raison de la propriété, qui ne rend pas responsable, mais irresponsable (facilement démontrable et dont tous les faits observables sont une preuve empirique).

Je ne raisonne pas en fonction de mes sentiments, en réaction à la pensée d’autrui, mais uniquement par rapport au principe de relations de causalité, tout simplement, parce que la causalité est le principe maître absolue de la réalité, y compris dans le domaine social.

Cela pour dire, que je me situe ni à l’extrême gauche, centre ou droite. Après, je me trompe régulièrement et confond parfois aussi mes désirs avec la réalité, mais cette dernière via la causalité a toujours le dernier mot et finit par me corriger, sinon, cela veut simplement dire que je suis dans le déni et ne veut pas ou plus en sortir !


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