@moderatus

Vos questions et réponses sont un lieu commun.

Je vous répondrai par un autre commentaire sur les principes directeurs qui sont pour moi les seules solutions viables sans passer par la case chaos ou dictature de l’oligarchie actuelle. Mais comme je vous l’ai déjà écrit, sans changer les règles du jeu, il n’y a rien à faire et ce que vous dites n’apporte aucune solution aux problèmes de fond. Il s’agit juste d’un emplâtre sur une jambe de bois, tout simplement parce que la France et l’Europe n’ont plus l’avance technique et l’avantage militaire qui était encore sienne après guerre et s’est envolée entre temps. Vous pouvez renvoyer les immigrés étrangers chez eux, cela n’y changera strictement rien, c’est un leurre. Vous pouvez relocaliser une partie de l’industrie, cela ne changera toujours rien à la paupérisation de la population et au nivellement des salaires par le bas. Cela ne changera rien à la dette extérieure qu’il faut payer d’une manière ou d’une autre. Cela renforcera seulement la dictature par l’état d’urgence dû aux mouvements sociaux.

Bref, vous n’avez aucune solution à proposer, sauf à revenir vers l’état du monde qui était le sien au XIXème siècle et non pas celui d’après guerre. Croire l’inverse est faire preuve de déni de la réalité présente. Au classement des pays les plus productifs en termes de brevets, la France et l’Europe sont loin derrières les pays asiatiques et en terme de réserve de matières premières, c’est pire encore. Bref, profitez encore de votre bonne fortune, cela ne durera plus très longtemps et là, les immigrés pourront bien vous servir de bouc émissaire, d’exutoire à votre colère, cela ne changera rien à la réalité. Et ne comptez pas sur votre épargne !

Vous dites « charbonnier est maître chez soi », vous parlez de qui là ? De vous ? mais alors, quid de vous dans la France ? et si vous parlez de la France, quid de la France dans le monde ? Autrement dit, vous pouvez effectivement revendiquer être maître chez vous, mais uniquement si vous n’avez aucun liens avec l’extérieur, vivez en autarcie, car dès lors où vous avez un lien avec autrui, échangez avec lui, vous n’êtes plus tout à fait maître chez vous de par les relations et règles qui en découlent avec autrui. Et si le charbonnier vit avec femme et enfant, cela met ces derniers à la merci du maître charbonnier, sauf que vivant dans un ensemble plus grand qu’est le pays, il n’est pas maître chez lui, car doit obéir aux lois qui régissent les libertés individuelles. Sauf si vous renvoyez la France au XIXème siècle.

Il en est de même au niveau des relations entre nations, sauf que là, le charbonnier, c’est celui qui détient le pouvoir avec une minorité et disposant des moyens pour imposer sa domination à tous les autres. Vous croyez peut être que c’est différent en France !?

Quant à la parabole, elle oublie le fait que tous les ronds dans l’eau partagent la même eau et c’est ce qu’on appelle une communauté, où les ronds des uns et des autres interfèrent. Sauf si, encore une fois, il n’y a pas d’autres ronds dans l’eau. Autrement dit, si chacun part de son propre centre, au delà, il partage obligatoirement l’espace commun avec les autres et ce, jusqu’à la limite commune la plus large qu’est la Terre. Chose qui pouvait être ignoré par la majorité des citoyens jusqu’au XIXème siècle, mais plus aujourd’hui.

Bref, vous dites qu’on a pas à interférer avec les autres peuples, pourtant, ils partagent la même eau qu’est la Terre et lorsque vous êtes allez dans les autres pays, n’avez vous pas interféré avec les citoyens qui y vivaient ? Et n’avez vous pas remarqué que ces gens avaient exactement les mêmes préoccupations personnelles, familiales, de voisinages et jusqu’au autres peuples ? La même forme de pouvoir fondé sur la domination et l’opacité de la décision politique ? Qu’ils y avaient la même proportions de citoyens aspirant à vivre en paix avec leur entourage et les autres peuples ? La même défense et attachement à leur propre culture ? Et pourtant, cette même volonté de connaître de celle des autres sans pour autant perdre la leur ? Etc.

Ce que je veux vous signifier, c’est que le lieu commun à toutes les nations c’est qu’elles sont toutes constituées d’une même proportion d’êtres humains qui tendent à la même conscience et volonté de vivre en paix plutôt qu’en guerre, sauf que cela ne sert pas les intérêts de ceux qui préfèrent la guerre, l’état d’urgence permanent pour asseoir leur propre domination, car pour eux, leur devise est « diviser pour mieux régner ». Sans état d’urgence permanent, il n’y a plus de nécessité de chefs, que ce soit politique, militaire, économique et même religieux.

Etc...

En tous les cas, je ne vois pas que vous ayez une seule solution à proposer, sinon à revenir vers une époque révolue qu’est le monde du XIXème siècle.