La révolution française de 89 était une révolution bourgeoise qui a mis fin à un ordre social féodal pour permettre à la classe sociale qui gérait les finances de se lancer dans l’aventure industrielles lucrative bien entamée en Grande-Bretagne où l’aristocratie qui, elle, n’était pas absolutiste avait compris comment lâcher les pouvoirs politique et économique pour garder ses privilèges fonciers et juridiques.

Mais le dix-neuvième siècle était déjà le transfert d’une aristocratie à une autre, en France. Les deux empires ont remplacé les nobles émigrés par la « noblesse d’empire », les barons de l’industrie et de la finance qi ont assis des dynasties toujours en place aujourd’hui.

Le cinquième république et le gaullisme ont été des tentatives de maintenir un minimum d’indépendance pour cette bourgeoise après la colonisation américaine de 1945 (filière nucléaire, concorde, mirage, etc.), mais Pompidou était fondé de pouvoir de la banque Rotschil et ne représentait pas exactement le prolétariat.

Le « peuple » n’est pas une classe, mais une invention de jacobins pour faire croire aux classes modestes que la disparition des trois états allait mettre en place l’« égalité ». Ils avaient seulement omis de dire que cette « égalité » se limitait au domaine juridique, ce qui n’était déjà pas mal. Mais même devant la loi, un voleur de pommes est sanctionné plus sévèrement qu’un ministre coupable de blanchiment et fraude fiscale.

Ce qui se passe actuellement n’est que l’arrivée à maturité de ce système qui, à force d’optimalisation, montre son vrai visage et l’imposture sur laquelle il est fondé.

S’il devait y avoir une « deuxième révolution », il ne pourrait pas s’agir d’une simple révolte ou d’une suite d’émeutes pour chasser les méchants pour mettre des gentils en croyant qu’ils feront autre chose. Il faut que ce soit sur un projet radicalement ré-vo-lu-tion-naire.