Commentaire de Christophe Claudel
sur De quoi le scandale McKinsey est-il le nom ?


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Christophe Claudel Christophe Claudel 5 avril 2022 17:24

@Fergus
Si le scandale McKinsey n’est pas une affaire d’Etat, alors qu’est-ce qu’une affaire d’Etat ??? L’affaire Benalla, beaucoup moins grave en comparaison ? Ou les 3 costards de Fillon non déclarés au fisc comme avantage en nature ? Soyons sérieux !

Qu’on cherche à nier le caractère d’affaire d’Etat à ce scandale à une semaine du premier tour des présidentielles pour sauver le soldat Macron d’un naufrage électoral beaucoup plus probable que les sondages pipeautés ne l’annoncent, c’est évident. Que l’opinion publique dans sa majorité trouve cette affaire moins croustillante que le PenelopeGate il y a 5 ans, ça l’est aussi. D’ailleurs qui sait précisément ce qu’est McKinsey ? Et qui a conscience de l’implication des réseaux de pouvoir entretenus par Macron au sommet de l’Etat bien avant son arrivée à l’Elysée ?

Cela démontre en tout cas les ressorts psychologiques des cabales montées pour ruiner la réputation des hommes de pouvoir aux yeux de la plèbe. Laquelle est beaucoup plus sensible à l’envie qu’au sens de l’intérêt général. Qu’un Premier Ministre se fasse offrir des costumes et déclare sa femme pour un job qu’elle n’a pas effectué, voilà qui est beaucoup plus révoltant à ses yeux que de chercher à comprendre comment l’Oncle Picsou s’est assis dans le fauteuil du Général par le biais de cabinets véreux et de prestations somptuaires.

On ne saurait pourtant mesurer la gravité de cette affaire à la seule aune de l’argent public gaspillé (après tout, qu’est-ce que 2 ou 3 milliards ?...) La question est plus grave que le simple fait de se pencher sur les comptes publics pour savoir qui se sert dans les caisses de l’Etat. La corruption ne s’apprécier pas que sous l’angle financier. ce qui est en jeu ici c’est l’existence même de l’Etat, du pouvoir régalien, de nos institutions et de la France tels que nos pères nous les ont légués. Et une volonté sournoise de substituer un ordre du monde à celui du concert des nations. De resetter l’économie, la finance, la société, l’humanité sans nous demander notre avis. Jusqu’à imposer comme un fait établi ce Nouvel Ordre Mondial avec sa gouvernance unique et verticale, et imposer un modèle uniforme au service du pouvoir financier. De ce point de vue l’affaire McKinsey si l’on en décrypte les enjeux est très révélatrice.


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