@Eratosthène

Puisque vous appréciez les précisions, ces quelques remarques :
— La Russie n’a envahi aucun pays en 2014. L’armée russe était déjà présente en Crimée conformément aux accords de Kharkov qui l’autorise à utiliser l’importante base navale de Sébastopol. Cette base sur la mer Noire est stratégique pour la Russie car elle est son unique débouché sur la Méditerranée et au delà vers les mers chaudes. La Crimée fut ensuite annexée par référendum : 96,77 % favorables avec un taux de participation de 83,1%.
— Une des caractéristique d’un état souverain est entre autre que son gouvernement n’est subordonné à aucun autre. Or après le putsch du Maïdan, Viktoria Nuland en concertation avec l’ambassadeur US Geoffrey Pyatt a décidé qui devait diriger l’Ukraine. Ensuite le gouvernement Poroshenko était composé de trois étrangers : l’américaine Natalie Jaresko (ministre des finances), le lituanien Aivaras Abromavicius (ministre de l’économie) et le géorgien Aleksandre Kvitashvili (ministre de la santé). Ces trois étrangers furent naturalisés ukrainien quelques heures avant leur prise de fonction. L’ancien président géorgien Saakashvili était lui nommé gouverneur de l’oblast d’Odessa. De surcroît, Joe Biden s’est vanté d’avoir conditionné une aide de 1 milliard de dollars au renvoi du juge ukrainien qui enquêtait sur les magouilles de son fils Hunter avec la firme Burisma. Vous avez dit « état souverain » ?
— Quant aux troubles à l’est du pays, ils furent en réaction au coup d’état en 2014. Comme l’indiquent ces cartes, elles correspondent aux oblasts qui votèrent en majorité pour le président déchu Yanukovych.

https://en.wikipedia.org/wiki/File :Ukraine_einfach_Wahlen_3WG_english.png

https://en.wikipedia.org/wiki/File :2014_pro-Russian_unrest_in_Ukraine.png

Un mouvement séparatiste s’est ensuite formé dans le Donbass suite à la répression aux manifestations contre le putsch.

— Et si la France veut vendre des armes, elle doit avoir l’autorisation de la Russie ?
Non, seulement celle des Etats-Unis ! Doit on rappeler que les US et l’OTAN ont fait pression sur François Hollande pour qu’il annule la vente des deux navires Mistral à la Russie. En refusant d’honorer son contrat la France a créé un précédent qui lui est revenu en pleine poire comme un boomerang lorsque l’Australie a rompu celui des sous-marins.