@Soucougnan
Vous oubliez un aspect très important, qui est celui de la « zone d’influence ».

Je suis bien d’accord que la Russie intervient dans les affaires intérieures de certains de ses voisins lorsqu’elle estime que c’est nécessaire à la protection de ses intérêts ou de sa population. De la même façon que les USA interviennent dans les affaires intérieures du Mexique, et ne manquerait pas de réagir si un régime pro-Poutine menaçait de s’installer au Canada, ou que des Haïtiens commençaient à organiser des attentats meurtriers en Floride.

Le problème, là, c’est qu’on a les USA qui tentent de pousser leurs pions dans des pays appartenant sans ambiguïté à l’aire d’influence russe, à commencer par la Géorgie et l’Ukraine. C’est exactement comme si l’Ambassadeur de Russie allait soutenir un coup d’Etat pro-Russe au Mexique, ou que le Mexique voulait installer des têtes nucléaires chinoises au bord du Rio Grande, ou que la Corée du Nord organisait un concours de musique country à Dallas. 

Les USA ont à juste titre protesté contre l’installation de missiles russes à Cuba, et ont tenté d’envahir l’île (dont la population n’était même pas anglo-saxonne !). Les Russes demandaient juste à ce qu’on n’installe pas de missiles de l’OTAN en Ukraine et qu’on respecte les populations russophones qui y vivent. C’est tellement IMPOSSIBLE à entendre pour un Atlantiste exalté ? Manifestement oui, et voilà tout le problème...

La Russie admet, reconnait et respecte l’ « aire d’influence » historique des USA sur ses marches. Elle demande juste la réciprocité. La RECIPROCITE, voilà, c’est juste ça : pas le 2 poids 2 mesures, le double standard, les principes à géométrie variable.