Commentaire de velosolex
sur Annie Ernaux et la force libératrice de l'écriture : j'écrirai pour venger ma race !


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velosolex velosolex 10 décembre 2022 19:22

@mmbbb
Etre réactionnaire, cela signifie ne pas vouloir évoluer, quant on estime que les temps nous enmènent en enfer. Ceux qui étaient opposés à Adolph dans les années 30 étaient des réactionnaires....Il est vrai que les resistants dans les années 40 étaient appelés des terroristes. 
Les étiquettes ne valent rien en elles memes, et sont comme les feuilles mortes quis se ramassent à la pelle, mais doivent être jugés par ceux qui vous les collent. 
Il est de bon ton, d’exorcicer la critique envers Arnaux, en disant que ceux qui l’émettent sont de culture bien sûr réactionnaire, asaissonée de culture patriarcale. Ne manque que la barbe des mollahs, pour compléter le tableau.
Le probleme d’Ernaux et de son petit magasin de « pêche au leurre, féminisme et articles d’émancipation », faisant aussi café, hérité des parents, c’est que les propos qu’elle tient en offrant des coups de canon, partent dans tous les sens.
D’un coté je comprend. Etant moi même d’origine Normande, et fils de commerçant, comme elle.
« Va pas me faire de mauvaise publicité » me disait ma mère. 
Les enfants de commerçant ont appris à composer, ou se sont barrés.
Pour mon cas, j’ai choisi la deuxième solution. Sinon, c’est l’ambivalence perpétuelle, qui est à la fois la marque de la Normandie et du commerce, au pays de la crème fraiche qui finit par tourner. 
Annie Ernaux, quand à elle est réstée commerçante dans l’’âme, voulant plaire à tout le monde. Aux intellos jouant aux dames patronesses, et au petit peuple de réprouvés et stigmatisés, ces mantras furieusement à la mode.
. Voilà son secret, l’idée que je lui souffle pour son prochain bouquin ! 
En France, par exemple, elle défend les femmes voilées, et en Iran, elle applaudit celles qui se l’arrachent.
Annie Ernaux est une héroïne Houellebecquienne. 
Houellebecq, qu’elle déteste pourtant. Elle profite de son prix pour affimer sa détestation, avec l’élégance d’un footballeur faisant un tacle !
« Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, se réjouit que son confrère français Michel Houellebecq ne l’ait pas eu à sa place, étant donné ses idées »totalement réactionnaires et antiféministes"

Mais c’est un système de défense, car Houellebecq qui a bien plus d’immagination qu’elle, s’est moquée dans plus d’un de ces romans du genre de personnage moderne et précieuse qu’elle incarne. 
Les romans de Houellebecq plaisent à des lecteurs de droite et de gauche, comme ceux d’Ernaux déplaisent tout autant aux même lecteurs.
Ernaux n’a jamais d’humour se prend au sèrieux, comme un notaire. Elle pontifie un peu plus, depuis la consécration, au point de se rendre carrément ridicule, qui ne tue pas , parait il.
Elle nous cite Rimbaud, sa race nomande, comme une vache d’appelation controlée ; Houellebecq appréciera peut être, lui qui fut ingénieur agricole. Ce qui lui permet de donner son point de vue sur la chose, dans « serotonine », en comptant les aventure d’un aristocrate-paysan Normand, près de déposer le bilan, et sa santé, sur fond de productivisme suicidaire.


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