samedi 10 décembre 2022 - par Sylvain Rakotoarison

Annie Ernaux et la force libératrice de l’écriture : j’écrirai pour venger ma race !

« La violence est présente dans tous mes livres, mais maintenant, elle ne se donne plus à voir, et je crois que c’est ce qui rend mon écriture plus forte. Pour moi, chaque mot doit avoir la lourdeur du vécu. Je recherche la densité des mots. Grâce aux mots, j’essaie justement de déjouer tout ce langage qui classe et hiérarchise. C’est pourquoi je n’utilise jamais le mot "modeste", et tout ce qui, dans le langage, est susceptible de classer et de hiérarchiser, je le sens, je le vois, et je l’évacue. » (Annie Ernaux, le 24 juin 2022 sur France Culture).

C'est ce samedi 10 décembre 2022, date anniversaire de la mort d'Alfred Nobel, Stockholm, dans le cadre prestigieux de l'Académie suédoise à Stockholm, que l'écrivaine française Annie Ernaux recevra solennellement le Prix Nobel de Littérature 2022, qui lui a été attribué le 6 octobre 2022 « pour le courage et l'acuité clinique avec lesquels elle met au jour les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». Alors qu'elle n'a « vraiment aucun désir de distinction » (allait-elle confier plus tard), elle l'a appris par le coup de téléphone d'un journaliste suédois : « Je travaillais ce matin et le téléphone n’arrêtait pas de sonner, mais je n’ai pas répondu. » (elle a fini quand même par décrocher !).

Justifiant son choix, le Comité Nobel a observé qu'Annie Ernaux « croit manifestement à la force libératrice de l'écriture. Son travail est sans compromis, écrit dans un langage simple, épuré. Quand elle révèle, avec beaucoup de courage et d'acuité clinique, l'agonie de l'expérience de classe, qu'elle décrit la honte, l'humiliation, la jalousie ou l'incapacité à voir qui vous êtes, elle réalise là quelque chose d'admirable et de persistant. ».

Je m'étais réjoui de cette attribution à une auteure intéressante et particulièrement dense et riche (je reviendrai sur son œuvre littéraire), agrégée de lettres modernes, maître de conférences de littérature à l'Université de Cergy-Pontoise, devenue la première femme française à recevoir le Nobel de Littérature, la dix-septième femme depuis que le prix existe (après notamment Nadine Gordimer, Toni Morrison, Doris Lessing et Svetlana Aleksievitch) et la seizième personne de nationalité française lauréate (après les attributions récentes à Patrick Modiano et Jean-Marie Gustave Le Clézio).

Elle est beaucoup fêtée par les militants de France insoumise car elle a des convictions et des engagements proches des leurs (elle était présente à leur manifestation le 16 octobre 2022 qu'ils avaient intitulée "marche contre la vie chère" et que Jean-Luc Mélenchon, dans son délire lyrique habituel, avait comparée à la Révolution française (dans un tweet le 6 octobre 2022, il avait écrit : « Le 5 et le 6 octobre 1789 les femmes marchent sur Versailles contre la vie chère. Elles ramènent le roi la reine et le dauphin de force à Paris sous contrôle populaire. Faites mieux le 16 octobre ! », ce qui avait provoqué un tollé à gauche, notamment au PS).

Mais elle devrait être fêtée par tous les Français et tous les amoureux de la littérature, car par elle, son talent récompensé, c'est la France qui montre qu'elle a encore beaucoup de ressources d'excellence (ce qui semble être un peu oublié par beaucoup de monde plongé dans les soucis quotidiens). Quelle fierté pour le Français que je suis de voir côte à côte, le 7 octobre 2022, Annie Ernaux et Alain Aspect dans les salons dorés de l'Académie suédoise, ambassadeurs d'une semaine de la France d'excellence, dans des domaines très différents puisque l'une va recevoir le Prix Nobel de Littérature et l'autre va recevoir le Prix Nobel de Physique !

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En effet, c'était la semaine Nobel de l'année, on n'en parle pas beaucoup dans les médias français, ce qui est dommage, alors que cela permet de comprendre que la France a gardé tout son potentiel et toute son attractivité intellectuelle et scientifique, et qu'elle pourra encore exceller dans les années à venir. Notre pays est confronté à une sorte d'autodénigrement permanent proprement masochiste, même si cela ne signifie pas qu'il est parfait, que tout va bien, et tout le monde sait bien que c'est très loin de là. Mais de temps en temps, il faut se réjouir des choses positives et ces deux récompenses en sont pour les Français en perte de repères, des preuves que la France reste toujours une grand pays, quoi qu'en disent les Philippulus de malheur.

Les deux récipiendaires français étaient d'ailleurs très impressionnés par le cadre solennel et fastueux des lieux, au point que dans une interview à l'AFP le 6 décembre 2022, Annie Ernaux a exprimé ses réticences à évoluer dans des cérémonies si luxueuses, loin de la vie quotidienne des gens, en mettant son féminisme au service d'un "dépoussiérage" de l'institution : « Ça se manifeste par ce goût d'une tradition, dans les costumes. Il me semble que l'attachement aux traditions, c'est peut-être plus masculin, au fond, on se transmet le pouvoir comme ça (…). La parole a quand même été monopolisée presque toujours par les hommes et j'ai remarqué que les femmes sont souvent moins prolixes dans leur discours que les hommes, sachant bien qu'elles sont plus pratiques (…). Est-ce qu'on peut imaginer qu'il y ait moins de faste, moins de robes longues et de queues de pie ? ».

Avant la cérémonie officielle, Annie Ernaux est déjà dans les lieux, et le mercredi 7 décembre 2022, elle a fait une séance de lecture publique dans le cadre d'une Conférence Nobel. Très simplement, elle a commencé son speech par le vertige de la page blanche (qu'est-ce que je vais leur dire ?), exactement le même qu'au début de l'écriture d'un livre : « Comme s’il me fallait trouver la phrase, la seule, qui me permettra d’entrer dans l’écriture du livre et lèvera d’un seul coup tous les doutes. Une sorte de clef. Aujourd’hui, pour affronter une situation que, passé la stupeur de l’événement (…), mon imagination me présente avec un effroi grandissant, c’est la même nécessité qui m’envahit. Trouver la phrase qui me donnera la liberté et la fermeté de parler sans trembler, à cette place où vous m’invitez ce soir. ».

Et cette phrase choisie pour parler, étonnante et même, déconcertante, c'est cette petite phrase assez violente qu'elle avait écrite à 22 ans, alors étudiante en littérature, dans son journal intime : « J’écrirai pour venger ma race. ». Peut-être voulait-elle plus précisément exprimer les différences de "classe", et pas de "race", elle issue d'une famille modeste et bombardée dans le milieu intellectuel : « Je pensais orgueilleusement et naïvement qu’écrire des livres, devenir écrivain, au bout d’une lignée de paysans sans terre, d’ouvriers et de petits-commerçants, de gens méprisés pour leurs manières, leur accent, leur inculture, suffirait à réparer l’injustice sociale de la naissance. Qu’une victoire individuelle effaçait des siècles de domination et de pauvreté, dans une illusion que l’École avait déjà entretenue en moi avec ma réussite scolaire. ».

Annie Ernaux a toujours été "cash" avec elle-même, avec elle petite, sans complaisance, remuant dans la plaie les bonnes questions, comme celle-ci, au fond, sur une recherche de sens : « En quoi ma réalisation personnelle aurait-elle pu racheter quoi que ce soit des humiliations et des offenses subies ? Je ne me posais pas la question. ». Et bien sûr, sans complaisance avec toutes les périodes de son existence : « En couple avec deux enfants, un métier d’enseignante, et la charge de l’intendance familiale, je m’éloignais de plus en plus chaque jour de l’écriture et de ma promesse de venger ma race. ».

Et puis, est venu le choix du style d'écriture : « Aucun choix d’écriture ne va de soi. Mais ceux qui, immigrés, ne parlent plus la langue de leurs parents, et ceux, transfuges de classe sociale [comme elle], n’ont plus tout à fait la même, se pensent et s’expriment avec d’autres mots, tous sont mis devant des obstacles supplémentaires. (…) Spontanément, c’est le fracas d’une langue charriant colère et dérision, voire grossièreté, qui m’est venue, une langue de l’excès, insurgée, souvent utilisée par les humiliés et les offensés, comme la seule façon de répondre à la mémoire des mépris, de la honte et de la honte de la honte. ».


Annie Ernaux est une auteure introspective, elle s'interroge sur elle-même, sa vie, ses passions, mais elle ne pense pas généralement avec le "je", même si elle l'écrit souvent, elle pense avec le "nous", ceux de sa "classe", le "nous" et le "ils", les autres, pour en faire, à partir d'une substance purement personnelle, un récit collectif qui va être adopté par de très nombreux lecteurs : « Ce n’est pas cet orgueil plébéien qui me motivait (…) mais le désir de me servir du "je" (…) comme un outil exploratoire qui capte les sensations, celles que la mémoire a enfouies, celles que le monde autour ne cesse de nous donner, partout et tout le temps. Ce préalable de la sensation est devenu pour moi à la fois le guide et la garantie de l’authenticité de ma recherche. ».

Son "je" à un sens ainsi universel : « Toutes choses étant vécues inexorablement sur le mode individuel (…), elles ne peuvent être lues de la même façon que si le "je" du livre devient, d’une certaine façon, transparent, et que celui du lecteur ou de la lectrice vienne l’occuper. Que ce Je soit en somme transpersonnel, que le singulier atteigne l’universel. ».

C'est là toute la force de la plume d'Annie Ernaux dont le style très épuré peut rebuter des lecteurs qui rechercheraient lyrisme et envolée. Avec elle, on est plutôt en présence d'une greffière impartiale, neutre, presque froide, et la raison de ne jamais vouloir classer, hiérarchiser les choses permet de comprendre ce choix.

Quant à savoir si elle a "vengé sa race", depuis le temps (elle a maintenant 82 ans), elle n'en sait rien. Elle sait seulement ses motivations d'écrivaine, c'est « pour inscrire ma voix de femme et de transfuge sociale dans ce qui se présente toujours comme un lieu d’émancipation, la littérature ». Bravo et félicitation, chère Dame !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (07 décembre 2022)
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Pour aller plus loin :
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36 réactions


  • Gégène Gégène 10 décembre 2022 11:34

    « je le sens, je le vois, et je l’évacue. »

    moi aussi. tous les jours . . .


  • mmbbb 10 décembre 2022 13:40

    « Toutes choses étant vécues inexorablement sur le mode individuel (…), elles ne peuvent être lues de la même façon que si le »je« du livre devient, d’une certaine façon, transparent, et que celui du lecteur ou de la lectrice vienne l’occuper. Que ce Je soit en somme transpersonnel, que le singulier atteigne l’universel. ».


    J ai fais appel à Google Traduction résultat un message à blanc.


    L écriture conceptuelle est intraduisible .


    J ai pris 4 Doliprane , cela ne m a déconstiper les boyaux de la tête, mais l diot que je suis , je n ai toujours pas compris .


    Cette femme » écrivain « e » est dans son époque ! 


    Elle critique à escient ce monde intellectuel mais elle tombe dans les mêmes errements de « l intellectualisme » D ou ce paradoxe .


    J ai pris de la distance , un intellectuel ne doit pas être forcément plus respectable qu un ouvrier , qu un artisan.


    Les intellos francais se sont souvent trompés , leurs vues , leurs idées leurs doctrines doivent être pris avec une extrème précaution quoique le peuple se détourne d eux . 


    Si Aspect avait eu ce même langage ; il aurait eu le prix Nobel de l Esotérisme 


  • ZenZoe ZenZoe 10 décembre 2022 13:57

    J’ai lu la plupart de ses livres. Son Nobel est totalement mérité je trouve, et pour les bonnes raisons, mais elle gagnerait à rester discrète. Ses livres parlent pour elle, bien mieux que ses postures et ses discours publics très politisés.


    • velosolex velosolex 10 décembre 2022 14:43

      @ZenZoe
      J’ai apprécié« les années », chronique du temps qui passe. A part ça, je suis incapable de me souvenir de son petit bureau des plaintes, dans un livre dont je ne me souviens plus du nom. Une auteure de deuxième division, qui a su exploité le courant féministe, comme une vraie fille de boutiquière (mes parents étaient aussi commerçants normands)
      Fils et filles de commerçant, c’est tout de même plus facile à vivre que ceux dont les parents ouvriers vivaient l’’expérience de l’humiliation et de la domination par des patrons tous puissants. 
      Au niveau sociologique, c’est très suggestif. Cette France « de l’humiliation »dont elle se fait la procureuse, n’est pas vraiment en accord avec la réalité des statistiques et du vécu de bien des gens qui ont vécu cette époque. On ne peut voir la france des années 60 avec nos critères et nos valeurs actuelles. Mais c’est une époque de grand optimisme, avec des écarts de salaire bien plus ressérés que maintenant, et dont les gens sont persuadés que les lendemains seront meilleurs.
      Dés le début des années 60, on construit énormmément de lycées et de facs, et Annie Ernaux va être, non une transfuge, une anomalie sociale, comme elle prétend, mais plutot se situer dans un parcours classique de la méritocratie française de l’époque, ou jamais avant, tout autant depuis, il n’y eut une telle proportion de fils d’ouvriers parmi les étudiants.
      Fille unique de commerçant normand...Plutot gâtée par rapport aux familles dont la moyenne est alors de quatre, ou cinq enfants. C’était le cas de la mienne, et les études des uns et des autres a été lié à la place de chacun dans la sphère familiatle.
      Aurait elle eu des frères et des soeurs, et je pense que son ethnocentrage aurait été bien révalué, et autant son regard sur la société d’alors. A la lire, on se croierait à l’époque de Zola, avec une culture française enkysté dans la tradition et les clivages, et un apartheid social.
      Bien loin du ressenti des jazz men noirs américains qui arrivant en France, étaient eux surpris d’être considérés à l’égal des blancs, et de pouvoir fréquenter n’importe quel espace public ou privé. Non, Ernaux, qui ose évoquer sa race en colère, n’a rien a voir avec ces gamines que la police américaine était obligé d’accompagner dans les années 60 jusqu’à la porte des lycées, pour ne pas qu’elles soient lynchées. La société Française des années 60 est une société ou le conflit de générations va devenir de plus en plus prégant, et déboucher sur 68, événement mondial.
      Ernaux peut sans doute avoir eu des difficultés de communication avec des bourgeois assez fats pour exprimer leur morgue, et avoir eu des expériences désagréables de rencontre, mais elle fait l’ellipse sur ses propres névroses, préférant les placer dans une tendance sociale.
      D’autres intellectuels de valeurs, qui ont fait un parcours d’excellence, comme Michel Winock dont les parents étaient simples ouvriers disait dernièrement sur Fance culture qu’il n’avait jamais eu ce sentiment de honte, alors qu’il était à science po paris. 
      Par contre, Bruno Latour, lui arrivé à Paris, aura un sentiment de marginalisation, en rapport à la culture de son pays d’origine, la Bourgogne. Mais Latour, issu de la famille prestigieuse propriétaire du vin « chateau latour » bourgogne d’exception, ne faisait pas parti, des damnés de la terre....Bien des jeunes gens doivent faire la rencontre de l’autre, dés qu’ils quittent leur village, et Bouddah, lui même fut attéré, quand ce fils de roi s’enfuit de son chateau, et s’aperçut de la pauvreté et de la misère du monde. 


    • mmbbb 10 décembre 2022 16:44

      @velosolex «  Par contre, Bruno Latour, lui arrivé à Paris, aura un sentiment de marginalisation »  Il y avait encore une affirmation de la classe sociale .

      Ceux qui avaient les outils pour avoir le savoir et la culture de la classe dominante d alors méprisaient quelque peu le peuple .
      J appartiens pas à une famille d enfant unique , mais celle du peuple dont je ne revendique par forcément l identité.

      Le bon petit bourgeois qui assoyait son pouvoir en faisant valoir sa haute culture 

      Le « bourgeois » a donné le bâton pour se faire battre .Il a blâme le peuple de France , maintenant il s inquiète de cette nouvelle France dont la périphérie des villes n est plus rouge .

      J ai toujours eu un sentiment ambivalent envers ce pays J oscille entre l attachement et le complet désintéressement . Je ne serais jamais un francais et je n en fais pas une jaunisse 

      Mais lorsque je lis le FIG dont les articles sur l immigration sont nombreux notamment sur l inconcevable volonté de vivre ensemble, ( comme si le bourgeois d hier avait de l empathie pour l ouvrier ) j ai un plaisir malsain , à lire ces jérémiades de certains .

      Pour illustrer mon propos ma region d enfance est désormais peuplée de Turcs 

      L education en France est obligatoire mais aléatoire . Winock a eu la chance d avoir un bon cursus Il est aussi à noter que l enseignement francais etait encore structuré et passait les savoirs . .

      WINOCK est remarquable non seulement par la concision de son propos mais aussi par sa personnalité .

      Mais il semble avoir ete oublie par la gauche, cet auteur consacra un long essai sur dure bataille de la laicite en France 


    • velosolex velosolex 11 décembre 2022 12:20

      @mmbbb
      Latour qui était un enfant de grand bourgeois et qui avait les codes, a été en fait lui surpris par le clivage entretenu par les Parisiens, et leur entregent, par rapport à la province. Les malaises qu’on peut ressentir peuvent avoir différentes origines, liées à différentes sortes d’ostracisme, non écrits. A notre âge, bien sûr, à notre suggestivité, et à notre force de résilience. Pour ne pas parler de la situation qu’on occupait dans sa famille. Etre enfant unique n’est pas forcément un bon entrainement à l’épreuve de la rupture avec les parents. 
      Ernaux qui a été elle étudiante à Rouen, n’a pas été concerné par ce Parisianisme détestable, évoqué par Latour, qui s’est tout de même atténué un peu, mais dont on voit encore la marque dans les films, où l’éternel cliché du provincial débarquant à Montparnasse incarne le bénet à la Bourvil, ou l’archétype de Bécassine. 
      Dans « Souvenirs de saint Cyprien » Orwell évoque ses souvenirs de ce collège anglais d’excellence, où il était boursier avant d’arriver à Eton. Orwell n’est pas un fils d’ouvrier, mais de pettis bourgeois, mais tout de même en décalage complet avec la clientèle de Saint Cyprien, dans les années 1910. Il va être confronté à des fils de lords, et de princes Russes, lui demandant avec morgue, combien de voitures de maitre possèdent ses parents. 
      Orwell qui n’avait pas l’habitude de gratter ses croutes à la Ernaux, traite tout cela avec une sacré résilience, et beaucoup d’humour. Ecrit 30 ans plus tard, il se demandera ce qu’il était advenu de ces enfants de princes Russes, après la révolution de 1917. Et s’ils n’étaient pas devenus eux même chauffeurs, mais de taxi, à Paris, ou à Londres. 
      « Dans la dèche à Paris et à Londres » Le nom d’un beau livre, où il évoque encore son origine sociale, mais cette fois comme un outil qui lui a permis de s’en sortir, quand il était au fond du trou. Cette accent d’Oxford, son anglais littéraire, étonnait les passants, les employeurs, quand il cherchait du travail de saisonnier. Il le forçait parfois pour mieux provoquer une assistance, car il s’entendait dire, avant même qu’il évoque ses difficultés : « Good heavens, comment en êtes vous arrivé là, mon pauvre ami ? »
      A l’opposé de l’expérience d’Eranaux, qui n’a de volonté en fait que de se méler et d’être reconnu par la bourgeoisie, comme elle le rélève en lapsus dans ce « venger ma race » particulièrement stupide et innapropiré, bien des intellectuels comme Orwell, firent le chemin inverse, en allant vers le dénuement.
      Ainsi Simone Veil, la militante communiste chrétienne, ou Wingenstein, ce touche à tout, fils de milliiardaire, qui refusa l’héritage parental conséquent, pour mener une vie étrange, entre philosophie à Cambridge, mathématiques, et musicologie, avant de devenir jardinier. A noter qu’un certains Adolph Hitler était dans la même classe que lui en cours élémentaire, et qu’on dit que celui ci le jalousait énormément pour son intelligence hors norme. Mais Wingenstein n’eut pas le prix nobel de littérature, et Hitler n’eut pas celui de la paix. 


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2022 14:02

    Ah le nombril , tout part de là. Mais c’est chiant pour les autres.


  • velosolex velosolex 10 décembre 2022 14:07


    Annie Ernaux a réussi un miracle : Créer une courant où des gens de droite et de gauche, toutes tendances confondues, se sont retrouvés d’accord sur sa valeur littéraire.
    Malheureusement, c’est pour la déplorer.... Sa dernière saillie clivante sur Houellebecq, risque fort de remonter la côte de celui ci, qui préférera se taire.

    C’est une chose de ne pas apprécier Houellebecq . Mais proclamer que le jury du Nobel a fait le bon choix sur sa personne,plutôt que sur cet auteur, rélève d’une vanité recuite de boutiquière, satisfaite d’évincer la concurence .


    • mmbbb 10 décembre 2022 17:08

      @velosolex a droite c est moins sur , " Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature : et si c’était nul », a titré le critique Nicolas Ungemuth dans Le Figaro." 


      Je ne connaissais pas cette avant qu elle ne reçut son prix Nobel mais  je ne tiendrais pas à la lire 

      Son style ne me plait pas , un style verbeux .

      Quant à son propos contre M Houellebecq ce n est pas très élégant mais elle adulée  par ceux qui traitent de réactionnaire dont les écrits les pensées n épousent la ligne intellectuelle de notre époque .

      Cette femme a un peu les idées courtes et use du poncif promptement,

      Il est vrai « Soumission » peut paraître réactionnaire à cette femme écrivain « e » 

      je préfere les belles lettres je lirais volontiers Yourcenar ’ Les mémoirtes d HADRIEN " 
      J avais beaucoup apprecie l Ouevre au noir Belle éctiture , francais maitrisé , pensée claire et un vocabulaire diversifié , Et pourtant Mme Yourcenar fut aussi une féministe mais intelligente ,


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 décembre 2022 17:20

      D’autant que Marguerite Yourcenar était lesbienne , et se fichait comme de l’an quarante de cette affinité. Grande dame . La lire .


    • Basile 10 décembre 2022 17:25

      @velosolex

      C’est une chose de ne pas apprécier Houellebecq


      Dans 50 ans on lira encore Houellebecq.

       Qui lira Ernaux dans 50 ans ? Modiano ?

      Le Nobel de littérature est un prix « politique » plus que littéraire. Sorte de certificat d’autosatisfaction occidentale, qu’on attribue en s’admirant dans le miroir.

      Quelques vrais littéraires l’ont reçu, par accident ou par erreur : Sartre pour sa notoriété politico-philosophique (nul en réalité), mais Les Mots est un très beau livre qui justifie son Nobel. Il aurait dû « se contenter » d’être un grand écrivain.


    • Gégène Gégène 10 décembre 2022 18:08

      @Basile

      un vrai littéraire autant que politique : Pablo Neruda, prix en 1971.
      Son plus beau poème,

      Monte, et nais avec moi, frère

      Donne-moi la main, du fond
      De ta douleur éparse
      Tu ne reviendras pas de l’épaisseur des pierres,
      Tu ne reviendras pas du temps souterrain,
      Ni ne reviendra ta voix rauque,
      Ni ne reviendront tes yeux perforés.
      Regarde-moi depuis le fond de la terre
      Laboureur, tisserand, pasteur taciturne :
      Dompteur des vigognes tutélaires :
      Maçon du traître échafaudage :
      Porteur d’eau chargé des larmes des Andes :
      Joaillier aux doigts broyés :
      Semeur tremblant dans sa semence :
      Potier répandu dans sa glaise.
      Apportez à la coupe de la vie nouvelle
      Vos vieilles douleurs ensevelies.
      Montrez-moi votre sang votre sillon
      Dites-moi : ici, je fus puni
      Parce que la gemme fut sans éclat, parce que le sol
      Ne donna pas à temps la pierre ou le grain.
      Désignez-moi la pierre où vous êtes tombés,
      Le bois où vous fûtes crucifiés
      Éclairez pour moi les antiques silex,
      Les vieilles lampes, les fouets collés
      Aux plaies à longueur de siècles
      Et les haches brillantes sous le sang.
      Moi, je viens parler par votre bouche morte.

      Unissez à travers la terre toutes vos
      Silencieuses lèvres dispersées
      Et depuis votre abîme durant toute
      Cette longue nuit, parlez-moi
      Comme si j’étais retenu par la même ancre que vous,
      Racontez-moi tout, chaîne après chaîne,
      Maillon après maillon, pas à pas,
      Affilez les couteaux que vous avez conservés
      Mettez-les-moi dans la poitrine et dans les mains
      Comme fleuve d’éclairs jaunes
      Comme fleuve de tigres enterrés
      Et laissez-moi pleurer, des heures, des jours, des ans
      Des âges aveugles, des siècles sidéraux. .../...


    • mmbbb 10 décembre 2022 18:10

      @Basile cela fait bander O LEBEL , le but est atteint !


    • velosolex velosolex 10 décembre 2022 19:22

      @mmbbb
      Etre réactionnaire, cela signifie ne pas vouloir évoluer, quant on estime que les temps nous enmènent en enfer. Ceux qui étaient opposés à Adolph dans les années 30 étaient des réactionnaires....Il est vrai que les resistants dans les années 40 étaient appelés des terroristes. 
      Les étiquettes ne valent rien en elles memes, et sont comme les feuilles mortes quis se ramassent à la pelle, mais doivent être jugés par ceux qui vous les collent. 
      Il est de bon ton, d’exorcicer la critique envers Arnaux, en disant que ceux qui l’émettent sont de culture bien sûr réactionnaire, asaissonée de culture patriarcale. Ne manque que la barbe des mollahs, pour compléter le tableau.
      Le probleme d’Ernaux et de son petit magasin de « pêche au leurre, féminisme et articles d’émancipation », faisant aussi café, hérité des parents, c’est que les propos qu’elle tient en offrant des coups de canon, partent dans tous les sens.
      D’un coté je comprend. Etant moi même d’origine Normande, et fils de commerçant, comme elle.
      « Va pas me faire de mauvaise publicité » me disait ma mère. 
      Les enfants de commerçant ont appris à composer, ou se sont barrés.
      Pour mon cas, j’ai choisi la deuxième solution. Sinon, c’est l’ambivalence perpétuelle, qui est à la fois la marque de la Normandie et du commerce, au pays de la crème fraiche qui finit par tourner. 
      Annie Ernaux, quand à elle est réstée commerçante dans l’’âme, voulant plaire à tout le monde. Aux intellos jouant aux dames patronesses, et au petit peuple de réprouvés et stigmatisés, ces mantras furieusement à la mode.
      . Voilà son secret, l’idée que je lui souffle pour son prochain bouquin ! 
      En France, par exemple, elle défend les femmes voilées, et en Iran, elle applaudit celles qui se l’arrachent.
      Annie Ernaux est une héroïne Houellebecquienne. 
      Houellebecq, qu’elle déteste pourtant. Elle profite de son prix pour affimer sa détestation, avec l’élégance d’un footballeur faisant un tacle !
      « Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, se réjouit que son confrère français Michel Houellebecq ne l’ait pas eu à sa place, étant donné ses idées »totalement réactionnaires et antiféministes"

      Mais c’est un système de défense, car Houellebecq qui a bien plus d’immagination qu’elle, s’est moquée dans plus d’un de ces romans du genre de personnage moderne et précieuse qu’elle incarne. 
      Les romans de Houellebecq plaisent à des lecteurs de droite et de gauche, comme ceux d’Ernaux déplaisent tout autant aux même lecteurs.
      Ernaux n’a jamais d’humour se prend au sèrieux, comme un notaire. Elle pontifie un peu plus, depuis la consécration, au point de se rendre carrément ridicule, qui ne tue pas , parait il.
      Elle nous cite Rimbaud, sa race nomande, comme une vache d’appelation controlée ; Houellebecq appréciera peut être, lui qui fut ingénieur agricole. Ce qui lui permet de donner son point de vue sur la chose, dans « serotonine », en comptant les aventure d’un aristocrate-paysan Normand, près de déposer le bilan, et sa santé, sur fond de productivisme suicidaire.


    • mmbbb 10 décembre 2022 21:02

      @velosolex je connais le dévoiement des mots Les résistants etaient qualifiés de terroristes et notre bonne gauche dont Lebel est un digne representant emploie le mot « fascisme qui est mit a toute les sauces .

      et le mot réactionnaire jeté comme un anathème à quiconque n épouse pas vos idées .

      J aurais apprécie que cette femme ne soit pas dans la’ doxa’ d aujourd hui et s accommode aussi facilement des théses de notre époque .

      C est un exercice intellectuel assez facile .

      Quoi qu il en soit je ne lirai pas cette auteur » e" , je préfère Houellbecq , Je lirai Soumission que je n ai pas encore ouvert .


    • velosolex velosolex 11 décembre 2022 13:07

      @mmbbb
      Houellebecq est un des rares auteurs Français important. Il affiche sa liberté de ton avec une belle insolence, et un vrai talent, se moquant totalement des étiquettes qu’on lui collera.
      Beaucoup d’immagination et d’humour, que certains ne supportent pas. Serrotonine règle son compte au productivisme agricole. « La carte et le territoire » explore autre chose que les diagonales du vide, et vaut une photo du pays faisant foi, comme une étiquette de camembert normand
      Il se moque de l’opinion, fait son ouvrage, sort des histoires très attrayantes et comtemporaines., En cela il réagit comme tous les grands auteurs importants de notre pays. Que ce soit Zola, Hugo...
      Combien d’auteurs n’osèrent pas condamner l’URSS, dans les années 30, sans aller jusqu’à Eluard et Aragon, qui fit des odes à Staline. Gide, lui confessera son malaise dans « retour d’URSS », en y mettant tout de même des trémolos de complaisance. Mieux que Sartre et Simone, qui ne voulurent pas déserpérer Billancourt. 
      Quel autre auteur important ? J’aime bien Bennaquista, un très bon nouvelliste. Darriensecq, Salveyre, et quelques autres
       Marc Dugain, un romancier dont on ne parle pas assez. « Une exécution ordinaire », qui date de 2008, et qui évoque le parcours de Poutine, et parle de la peur, de la manipulation, vaut aussi le détour...« Avenue des géants », est un petit chef d’oeuvre sur le pouvoir et la psychopathie, un tjème récurent chez cet auteur. 


  • Octave Lebel Octave Lebel 10 décembre 2022 17:12

    1. Annie Ernaux : un engagement qui dérange par Gisèle Sapiro ( 30/11/22)

    Ce n’est pas toujours simple de percevoir la présence et la détermination des porteurs occasionnels ou non de l’idéologie dominante qui tentent de nous influencer d’habitude avec plus de discrétion. Un bel exemple ici. Une belle pièce montée d’hypocrisie.

    Extraits :

     « Annie Ernaux refuse le rôle de l’oblat contraint à l’allégeance à l’institution à laquelle il doit tout, elle s’autorise à retourner le pouvoir symbolique qu’elle a acquis et les armes de la culture légitime dont elle est désormais la dépositaire en tant que professeure de français et écrivaine reconnue, pour comprendre et défaire la violence symbolique de classe, ce qui requiert de se départir de ce que Bourdieu appelait le « racisme de l’intelligence ». Elle y est parvenue mieux que quiconque. C’est ce qui est impardonnable. 

    Ces attaques ne mériteraient pas qu’on s’y arrête si elles n’étaient proférées jusque dans un des hauts lieux de la légitimité culturelle, France Culture, dans une émission de grande écoute. Il s’agit de l’émission «  Répliques » du 26 novembre 2022, où Alain Finkielkraut a expressément reproché à Annie Ernaux son manque de gratitude – forme suprême de la violence symbolique qui signale la soumission et l’allégeance requises des dominées (ici, la femme et la transfuge de classe) en contrepartie de leur admission dans les coteries littéraires tenant le haut du pavé. Il faut d’ailleurs que ces coteries se sentent profondément menacées dans leur pouvoir symbolique pour atteindre le niveau de hargne qui s’est déployé librement au cours de cette émission contre la première écrivaine française lauréate du prix Nobel de littérature. »

     

    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2022/11/30/ernaux-engagement

     

    2. «  J’écrirai pour venger ma race et pour venger mon sexe » : le discours d’Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature 2022 (8/12/22) .

     

    A lire attentivement pour ne pas dire de bêtises.

     

    https://linsoumission.fr/2022/12/08/annie-ernaux-discours-nobel

     

     


    • mmbbb 10 décembre 2022 17:49

      @Octave Lebel  on a compris que cette femme est ton égérie.

      «  L’opposition d’Annie Ernaux à la loi interdisant le voile à l’école, qui s’inscrit dans un débat pourtant complexe sur la liberté de croyance et de culte, autour duquel la gauche s’est divisée, est interprétée par Finkielkraut et son invité comme un soutien inconditionnel à l’islam, voire à l’islamisme radical (encore un amalgame fréquent), interprétation que viendrait confirmer le fait que l’écrivaine n’aurait pas soutenu les femmes iraniennes, ce qui est inexact, car, le jour même de l’annonce du prix, elle s’est clairement déclarée « “tout à fait pour que les femmes se révoltent contre cette contrainte absolue” qu’est le port obligatoire du voile, tout en précisant qu’elle “prône la liberté de porter le voile en France” » 

      En ne voyant pas que le voile est un symbole d une religion dont le radicalisme est tenace en France . S Paty a perdu sa tête et évidemment le maître mot ’ pas d amalgame « .

      Que n aurions nous pas entendu si un mouvement intégriste catho avait osé porter un vêtement , un signe ostentatoire de cette religion .

      In fine cette femme est une Macronnienne » le en même temps " .

      Mo j aurais opté pour que Mme Obono reçoive ce prix Nobel .

      Vessolex cite M WINOCK , tu devrais y faire référence , mais ton parti est devenu le parti du relativisme culturel . Donc pas étonnant ce propos dithyrambique . 

      La gauche est tombé bas 


    • Octave Lebel Octave Lebel 10 décembre 2022 19:19

      @mmbbb

      Ne vous fatiguez pas. Je pense qu’elle a tort sur ce point. Et j’ai déjà largement communiqué sur ce sujet notamment en rappelant que si Jospin au lieu de se cacher derrière le Conseil d’Etat avait simplement fait appliquer en 1989 la circulaire Jean Zay sur la laïcité à l’école ( Bayrou en 1994 a été plus courageux) on aurait pas eu tout ce cirque et cette décomposition civique dont votre famille politique se nourrit faute de mieux (qu’est-ce qui vous reste si on vous enlève cela) en connivence électorale avec la droite.

      Vous êtes incapable d’imaginer que l’on puisse reconnaître des qualités éminentes chez quelqu’un, se nourrir de ce qui nous est apporté tout en écartant les erreurs et les divergences et en étant capable d’en discuter dans le respect.

      Tout ce qui vous intéresse, c’est la propagande binaire en noir et blanc, bête et méchante. C’est insultant envers ceux que vous espérez influencer. C’est rédhibitoire si on veut se faire passer pour un démocrate.

      Pour vous consoler, vous n’êtes pas le seul ici.


    • Octave Lebel Octave Lebel 10 décembre 2022 19:24

       @mmbbb

      Je pense par ailleurs que Houellebecq est un grand écrivain et je n’ai pas envie de vous expliquer pourquoi smiley


    • velosolex velosolex 11 décembre 2022 00:30

      @mmbbb

      Le problème vient justement de cette ambivalence de discours.
      Ernaux est pour le voile en France, au mépris des lois sur la laïcité, et contre le voile en Iran car la bas les femmes piétinent le foulard.
      Avec raison, bien sûr. 
      Plus d’un mère algérienne, d’ailleurs, en France, qui avaient quitté leur pays, fuyant les lois religieuses d’oppression envers les femmes, se sont trouvées catastrophées quand elles ont vu leurs gamines se faire instrumentaliser par les mollahs sur le territoire Français, et s’affubler de ces costumes moyenâgeux, que certains pays musulmans par ailleurs interdissent.
      Faut il rappeler comment la révolution iranienne a été confisqué par le pouvoir religieux, et comment certains intellectuels Français, tel Michel Foucault, ont défendu des années durant le pouvoir de l’ayatollah Khomeini ?...Voilà ou mène la naïveté et l’acceptation que certains piétinent les lois sur la laïcité, et le combat de soi disant féministes wokistes osant faire une exception pour les soit disantes discriminés, dans leur rapport à la loi, arguant que le passé d’opression légitimerait une indulgence qu’on devrait avoir à leur égard....

      On n’en parle plus guère, comme on ne parle déjà plus du discours assez misérable d’Ernaux, à cent lieux de celui d’un vrai transfuge ; Albert Camus, « Nobelisé » en 57, et qui n’a jamais gratté ses croûtes, lui dont la mère était analphabète, et le père mort à la guerre....
      Le parti pris de certains intellectuels de gauche a été parfois effarant de naïveté et de bêtise. Beaucoup se sont inféodalisés ux khmers rouges, dans les années 70.... Bien peu reconnaîtront leurs erreurs. 
      A mon avis, Le Nobel l’a perturbé sèrieusement, version mythomanie. Arnaux a quitté son seuil de compétence, et n’a plus qu’un intérêt pour les show Tv, afin de provoquer des clivages. Le discours du Nobel brille par sa nullité, et ses mots qu’il faut voir au niveau de la métaphore, pour tenter de sauver Ernaux. Ainsi sa curieuse allusion à la « race », et le fiel qu’elle entretient, allant jusqu’à provoquer Houellebecq :" j’ai le prix et pas toi...na na na". 
      Mais Annie Ernaux fait aussi du cinéma d’appellation contrôlée, avec son fils, nous dit on. Elle sort aussi des « inédits » 

      "L’ouvrage est issu d’une conférence donnée en octobre 2012, presque dix ans jour pour jour avant le prix Nobel. La romancière, âgée de 72 ans à l’époque, avait été invitée par la municipalité dans cette ville de Normandie où elle a passé son enfance. Elle la désigne comme "le lieu de ma mémoire la plus essentielle".Les éditions du Mauconduit ont indiqué qu’Annie Ernaux avait "souhaité ajouter plusieurs documents inédits : nouvelles photographies, rédaction et carnet scolaire de la classe de 6e, lettres à son amie Marie-Claude (écrites entre 17 et 22 ans), extrait de son journal intime au moment de l’envoi de son premier roman, refusé par le Seuil". 

      N’est ce pas touchant et glamour ?

      Le procès fait à France culture est assez indigne. Les opinions de Frinkelkraut sont sans doute épidermiques, à la façon d’une presse qui était libre et insolente dans les années 70, et  présentes aussi dans les émissions tv de Michel Polack ! Elles peuvent déplaire, de même que celles des invités. Mais ce sont des sensibilités qui ont le droit de s’exprimer, comme sur agoravox. Pour moi elles sont importantes et montre la vitalité de l’opinion.

      Mais par ailleurs il suffit de taper quelques mots clés sur le site de France culture, pour voir qu’Annie Ernaux est loin d’être méprisé, et que des journalistes de la maison l’ont plutôt encensé dans d’autres émissions. Doit on mettre tout le monde au garde à vous pour cause de Nobel ? Je ne sais pas ce que Sartre qui l’avait refusé en penserait. A ce propos Ernaux montre bien encore une fois son ambivalence, quand elle critique cette institution, ces ors, ces brocards, tout en acceptant le prix, et ses fastes. Une vraie Normande vous dis je....


    • mmbbb 11 décembre 2022 07:28

      @Octave Lebel  Outre que sache déchiffrer quelques mots après avoir passé sur les bancs de l educ nat , j apprécie sa personnalité et son oeuvre .Merci 


    • mmbbb 11 décembre 2022 08:15

      @velosolex j acquiesce et je suis en total accord avec votre propos .

      j appartiens à cette génération de l entre d eux ou les « hussard de la république » etaient soucieux du respect de la laicite .
      En résumé en dehors de la laicité , point de salut .
      Cette laicité est inscrite dans la constitution , cette dernière est une loi organique .
      Celle ci a été modifiée , inscription du droit à l avortement alors que le droit à l avortement en France n est pas menacé . La loi sur l avortement n a pas été abrogée que je sache , et certains évoquent les groupes de pression cathos La bonne blague  ! Cela dénote l etat de délabrement intellectuel .

      Par ailleurs , l enseignement était porté sur le passé douloureux de notre pays et les exactions brutalités et l idéologie délétère de cette période, Le débat , l échange d idée leur confrontation furent aussi la clef de voûte de cet enseignement d alors .

      Jamais je n aurais pensé qu un prof perdit sa tête à cause de son enseignement .

      Les enseignements sont désormais en première ligne désormais . Et Lebel le sait .
      Devant un certain public , il devient périlleux d enseigner les sciences naturelles , l histoire .

      Quant aux intellos , qui furent présentés comme l entité indépassable de la réflexion et supérieure a la classe laborieuse , je fus naivement durant ma scolarité attiré par cette idée . 

      Michel Winock a ecrit un essai sur le combat dur et long nous donnant cette liberté et aboutissant à la laicité en 1 905 . N oublions pas que sous l ancien regime le blaspheme pouvait être puni de mort .

      Outre que ces intellos de mes deux renient notre histoire , ils se font l idiot utile de ce radicalisme .

      Il suffit de lire ce Denis Daenick, communiste de son état , constatant avec effroi ce qu il est advenu de sa ville d Aubervillers. Ce gars un intello a eu des oeillieres ! 

      Notre pays est dans l effondrement , l extrême relativisme culturel , le dévoiement de cette classe d intello pourtant adulée , le reniement de note histoire , la mise au ban de certains essayistes tel Winock , le jeu délétère des politiques qui tombent dans la compromission offrent à a ce radicalisme le terreau de son développement .

      PS Cette écrivaine Ernaux , devrait lire cet essayiste Boualem Sansal , un monsieur courageux franco algérien , il a ecrit de nombreux essais sur la génèse de l islamiste en Algérie . Il l a vécu et connait tous les ressorts de ces idéologues .
      En miroir , c est ce que M Houellebecq dénonce dans Soumission .Et nous y sommes .

      En résumé cette femme est méprisable parce qu une intello n a pas le droit d être mièvre .
      De Gaulle n avait pas gracié Brasillach parce qu il estimait que l intellectuel a la responsabilité de l idée qu il transmet .


    • mmbbb 11 décembre 2022 09:13

      @Octave Lebel Je n apprécie pas sa personnalité , son style d écriture verbeux me déplait , je me réserve encore le droit de mes choix personnels et je me suis détourne de la flatterie de cour dont cette écrivaine a été honorée .

      Quant à me qualifier de binaire ( je m en tape le coquillard mais cette écrivaine l est aussi ) tu démontres ton trait de caractère , jeter l anathème . C est consubstantiel aux personnes de gauche mais je doute que tu ais ouvert un livre de Jean Raspail ,

      Vous avez votre comité de censure à gauche , le Saint Office de gauche l a mis à l index comme tant d autres !

      rigolo .

      Quand un prof , se prend des beignes des insultes et est menacé , cela ne tire aucune larme        .

      Vous avez le résultat tant escompté de votre idéologie .

      Je me suis pas joins à la foule des « pleureuses » lors de l assassinat de S ¨PATY .

      C est pour cela que vous êtes dans le parti de Sandrine rousseau ! 

      Un beau spectacle que nous offre la NUPES !! 

      PS tu lis ce que tu veux , et je pense ce que j entends mais ton parti n est plus un parti républicain .

      Et j ai le droit de l affirmer .


      Premièrement je fus de gauche lorsque j etais imprégné de cette idéologie notamment par certains de mes professeurs .
      Rappel un prof nous emmenait voir des films a la gloire du collectivisme chinois , Le con IL est vrai qu a cette époque les intellos etaient maoiste ! 

      Mais je ne suis pas un dogmatique . Néanmoins , j ai tout de même un peu lu et je connais l histoire ouvrière et j ai de la gratitude envers ces personnes de gauche qui se sont battues pour que nous ayons ces droits . 

      Comme je rappelle Wincock et je pourrais en citer d autres 

      Quant à cette assertion, «  »  et cette décomposition civique dont votre famille politique se nourrit faute de mieux (qu’est-ce qui vous reste si on vous enlève cela) en connivence«  
      C est typique de rejeter la faute sur l autre . Tu m accuses » d etre binaire bête et méchant " la c est du binaire pur et dur , in fine la gauche n aurait aucune responsabilté ! C est sidérant d etre aussi malhonnête intellectuellement .

      La corde est usée , mon gars .


    • Octave Lebel Octave Lebel 11 décembre 2022 09:59

      @mmbbb

      Eh bien il ne faut pas vous pousser.

      C’est bien, vous descendez encore d’une case vers l’ignominie.

      Vous savez, vous n’êtes pas obligé, vous ne devez rien et vous n’avez rien à prouver à personne, il y en a qui vous battront toujours sur ce terrain ici.

      Autrement Raspail est un excellent conteur et c’est un grand styliste comme un certain nombre d’écrivains de droite extrême qui s’est perdu malheureusement dans un narcissisme pseudo héroïque. N’est pas Malraux qui veut. 

       

       


    • mmbbb 11 décembre 2022 10:51

      @Octave Lebel c est la réalité que tu ne veux pas admettre c est tout .

      Je m entends , je ne vais pas applaudir et me réjouir de l assassinat de S PATY la n est pas mon propos , ce que j affirme ; je ne me joins pas à ces « pleureuses » dont tu fais parti .

      Le ferment de cette violence a pris racine il y a fort longtemps . Mais comme ton égérie Ernaux , pas d amalgame et lutte contre les réactionnaires .

      Pasqua a ete un des premiers a avoir expulsé un iman intégriste proférant a Nantua 

      Ville de ma région d enfance peuplee de Turcs dorénavant .

      Il reçut toutes les louanges et la gauche d alors qualifia « le déiire sécuritaire de la droite » 

      Quant à S PATY , L educ aurait dû le protéger , mais pas pas de « vague » c est le credo .

      Il se sentait menace Le rapport de l enquête l a confirmé .

      L iman à l origine de ce drame a pu professer pendant pres d une décennie des prêches virulentes sans être inquiéte . 

      Le professeur Didier Lemaire a du quitter la ville de Trappes . Il a averti qu il ne pouvait plus enseigner . Il est courageux . Mais il semble seul et certains à gauche l accuse de mythomanie ,Voila la réalité 

      Mais tu es tellement con , que j ai été obligé de m expliquer .                                                  


    • Octave Lebel Octave Lebel 11 décembre 2022 12:30

      @mmbbb

      Un triple mépris.

      Non, depuis toujours votre famille politique, comme maintenant régulièrement sur vos sites et chaînes d’info préférés, fait mine de s’indigner sur le malheur des victimes en se drapant dans la posture du commandeur de la morale.

      C’est un triple mépris et une triple imposture.

      Celui de la victime et de son entourage. Il arrive que les familles soient obligées de faire un appel pour que l’exploitation cesse.

      Mépris des lecteurs que l’on pense piéger dans cette glu.

      Mépris et imposture du détournement de la responsabilité politique dont votre famille porte largement sa part ici. Celles de ceux qui ont joué à l’aubaine électorale dès les fonds baptismaux de votre mouvement.

      Avec l’ensemble de la droite, vous avez la responsabilité d’avoir entretenu des ghettos de pauvres et d’immigrés, favorisant l’islam politique et l’influence d’imans autoritaires et radicaux en empêchant la mise en place d’une politique transpartisane et en combattant autant que vous avez pu la politique de rénovation urbaine et de mixité sociale portée par la loi ALUR.

      Macron, votre vrai/faux adversaire, avec lequel vous vous entendez si bien lorsqu’il s’agit de voter des lois antisociales, votre partenaire de la partie truquée de gendarme et voleur, a repoussé lui aussi en 2019 le plan de rénovation urbaine proposé par Borloo. Félicitations aux imposteurs.

       

      Concernant S Patty, c’est bien vous qui avez mis le sujet sur la table, il y a ici un excellent moteur de recherche. Mettez donc côte à côte mes commentaires et les vôtres à l’époque et chacun appréciera.


    • Octave Lebel Octave Lebel 11 décembre 2022 12:31

      @Octave Lebel

       → Le RN a voté contre le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune (ISF) à l’Assemblée nationale. Marine Le Pen et Emmanuel Macron contre le peuple  avait proposé de ramener la TVA sur les énergies (essence, gaz, électricité) à 5% et selon lui la NUPES ayant voté contre, l’a fait contre les salariés.

      Cette proposition non seulement protège les intérêts du grand capital puisqu’ elle ne touche en rien les profits mais elle fait payer à la collectivité nationale le coût de cette mesure. Cette mesure aurait créé une dépense fiscale qu’il aurait fallu soit compenser par une autre recette ou bien réduire les services aux publics qui en dépendent. Ou les deux pour cacher un peu plus l’entourloupe. Au final les citoyens qui auraient eu l’illusion d’un gain l’auraient perdu par d’autres voies.

      Après le vote contre la hausse du SMIC, le gel des loyers ou le blocage des prix en juillet dans le paquet « pouvoir d’achat » à l’Assemblée, l’alliance remet le couvert. Au Parlement européen, le RN a voté contre la taxation des super-profits et contre la régulation de l’utilisation des jets privés et des yachts. Une poignée de milliardaires confisque toutes les richesses ? Qu’ils continuent à se gaver, pendant que le peuple se partage des miettes toujours plus petites avec l’inflation.

       

      On pourrait d’ailleurs faire la même démonstration avec la proposition RN sur la baisse, comme ils disent, des charges et d’attribuer le montant en salaire direct. C’est une pure malhonnêteté car le mot « charge » n’existe pas dans la réglementation et qu’il s’agit de « salaire différé » où le mot important est salaire. La cotisation patronale + la cotisation salariale = salaire.

      Quand il est décidé de baisser les « charges » patronales c’est les salariés qui payent ce cadeau et personne d’autre. Quand on transfère de la cotisation salariale aux salariés c’est eux paient ce transfert. Rappelons qu’évidemment on diminue aux salariés les prestations à venir et qu’ils devront se les payer autrement ou non s’ils n’en ont pas les moyens.

       

      Mais ce n’est pas tout. À l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a proposé que les salariés qui refusent un CDI à l’issue d’un CDD, ne puissent plus obtenir d’allocations chômages. Le RN, LR et la majorité/minorité présidentielle ont même supprimé l’allocation chômage aux salariés maltraités, poussés à bout, qui lâchent leur poste en cours de route. « Et en même temps », le parti d’extrême-droite s’est abstenu sur un amendement proposant une imposition plus juste des multinationales, tout en refusant une réforme de l’impôt sur les sociétés (IS) qui favoriserait les PME ! Faible avec les fort, fort avec les faibles : la politique économique du RN. L’alliance du capital et de l’extrême droite. »

      https://linsoumission.fr/2022/10/17/rn-contre-isf-riches

       

       


    • velosolex velosolex 11 décembre 2022 12:49

      @mmbbb
      Je connais Sensal qui est un lanceur d’alerte important mais qui n’est guère adulé par notre gauche bien pensante, tendance wokiste. Car ces voix du sérail sont trop dérangeantes. Il est difficlle d’expliquer à un Algérien qu’il est sectaire, quand il dénonce l’islamisation rampante, à volée politque..Le Quatar on le voit, à travers le mondial, et la tentative de transformer le parlement européen en troupeau de mouton bélant dans sa main, en installant la corruption à Bruxelles, nous rappelle trop bien ce qui se joue.
      Toute critique sur l’islmamise est devenu impossible, de même sur l’immigration sauvage et incontrolée, qui ne serait que des propos d’obédience nationaliste et raciste, avec le renvoi systématique des partis les plus extrémistes pour vous identifier.
      Au delà de la naïveté désarmante de certains courants passés, tel les « Touche pas à mon pôte », faussement généreux, mais clivant la responsabilité de certains des lois du territoire, aux effets cinématographiques et publicitaires « United colours of Beneton », on a vu comment le terroire peu à peu s’est trouvé clivé, pendant qu’une criminalité décomplexée envahissait les banlieues. L’immigration est pourtant une chance, mais n’importe quel pays qui n’est pas idiot sait qu’elle doit être controlée, diverssifiée, et choisie. Surtout quand elle est essentiellement liée à des valeurs religieuses et patriarcales de plus en plus explosives, et que les techniques sont élaborées par des pays du maghreb pour s’opposer au retour de ces ressortissants clandestins, même quand ils sont criminels mulit rédiciviste.
      Faudrait tout de même pas que « Charlie » un jour proteste, proclame sa colère, et le lendemain se mette la tête dans le sable. 
      Il est malheureusement vrai que bien des faits divers accablants, ne sont pas évoqués à la TV ou sur les radios, car ils ont jugés politquement dangereux, succeptibles de bénéficer à un certain parti. Cette volonté de minorer les choses, sur fond de gripage de l’integration des immigrés, faisant que des replis identitaires prennent de plus en plus de morgue et d’assurance, est au coeur du problème.
      Les errements que nos intellos eurent sur la révolution des kmers rouges, ou celle des religieux d’iran, dans les années 70, sont maintenant en exercice sur le territoire national, à travers le wokisme, qui est un formidable mouvement sectaire d’etouffement de la critique sociale, et de l’intelligience.
      . Si nous n’avons pas eu à subir les conséquences néfastes de cette idéologie de gauche bien pensante, encourageant les pires régimes alors, cette fois ci, ce ne sera pas le cas. 


    • mmbbb 11 décembre 2022 13:20

      @Octave Lebel arrête tu es trop con , tu procèdes comme jadis les marxistes .

      Je t expose un fait tu éludes la problématique, et tu embrayes sur un autre theme notamment le RN 

      Jusqu a preuve du contraire, Paty n a pas eté tue ni par un intégriste catho et ni par un excité d extrême droite .

      Jusqu a preuve du contraire l educ n est pas noyauté par le RN 

      Ce type d ’évitement intellectuel est connu , une vielle technique , tu n inventes rien .

      Ce n est pas au vieux singe que l on apprend à se gratter les couilles bien que je ne sois pas vieux .

      Commentaire non lu , ne te fatigues a écrire , ta logorrhée m indispose . 

      PS lorsque Benssoussan Georges a co ecrit les territoires perdus de la république, il ne reçut qu opprobres mépris et dénégations ..

      Benssoussan est un facho , il est d origine juive . !! 

      C est toujours la même chronologie dans les événements : dénégations , insultes emplois des mots react facho lorsqu un ecrivain un essayiste expose un problème non conforme a la pensée admise . Un fait , malheureux comme l assassinat de PATY fracture cette construction intellectuelle et la horde des pleureuses et des grands inettellos de mes deux comme ton auguste personne viennent nous expliquer que c est " ma famille politique ( je ne ne suis membre d aucun parti l abruti , ) qui est à l origine de ces maux .

      Ce procédé intellectuel est non seulement grossier mais malhonnête Un procédé stalinien qui rejetait la faute sur autrui en s emancipant de sa propre responsabilité . .

      Mais tu es un taré, tu as de la fiente à la place de la cervelle , faut arrêter mon gars .

      L imposture intellectuelle a des limites Je te conchie c est le seul argument que je puisse trouver .

      BASTA , 


    • Octave Lebel Octave Lebel 11 décembre 2022 15:24

      @velosolex

      « Toute critique sur l’islmamise est devenu impossible, de même sur l’immigration sauvage et incontrolée, qui ne serait que des propos d’obédience nationaliste et raciste, avec le renvoi systématique des partis les plus extrémistes pour vous identifier. »

       

      Sauf dans les chaînes d’info de milliardaires (excusez du peu) et ici depuis longtemps pour certains pour qui c’est comme à la fois un rituel, un exorcisme et une obsession où l’on fait un amalgame malsain entre l’immigration légale et illégale, les citoyens français ou les étrangers intégrés et les ghettos de pauvres et d’immigrés qui ne se sont pas développés tout seul et qui sont le résultat de 30 ans de double langage de la droite et de l’extrême-droite et d’opposition commune à la loi ALUR en charge de la rénovation urbaine et de la mixité sociale.

      Les riches ont fait venir des étrangers pour les bas coûts du travail mais ils ne voulaient pas les voir.

      C’est pratique tout de même pour semer la confusion, diviser les salariés et ouvrir un boulevard à Sarkosy, Macron et Macron.Merci Marine, merci Eric.

      Ils ont un autre point commun on dirait. Ils n’aiment pas être dérangés dans leurs affirmations mensongères. Un autre point encore, ils ont du mal à citer des sources qui tiennent un peu la route. Et aussi, je crois qu’ils nous prennent pour des gogos gobeurs sans tête. Alors, ils répètent, ils répètent toujours la même chose.

      Bon courage quand même.

       


    • velosolex velosolex 12 décembre 2022 18:42

      @mmbbb
      Annie Ernaux se prend pour Cosette écrivant « Les misérables ». Elle entretient un petit commerce d’idéologie, fait de bien et bonne pensance, simpliste au possible, basée sur une expérience vécue de « transfuge social », qu’il est bien difficile de prendre au sèrieux, quand on connait les années 60 pour les avoir vécu.
      Une époque rude, sans doute, mais de progrés constant, et bien plus douce que celles de nos parents, et dont la foi en l’avenir n’est pas à prouver. Une jeunesse de plus en plus nombreuse, bousculant les barrières, sûre de sa force et qui se prend à la politque, et à remettre en question les bases religieuses, sexuelles, politiques, tous ces carcans centenaires.
      Ernaux n’écrit pas un journal, mais ses mémoires, qu’elle prétendra « romancées », si elle se trouve en difficulté. Ce point de vue en tout cas retrospectif, n’a pas de valeur en soi, pour juger avec un oeil décalé, d’une pèriode ancienne. 
      Elle joue sur un vécu suggestif, pour en faire une expérience sociale, sociologique, qui a beaucoup plu à tous ceux et à celles qui voulaient trouver des boucs émissaires à leur échecs. On ne peut pas prendre de risque avec ce genre de littérature qu’à repris Edouard Louis.
      Rapidement on devient une tête de gondole, un porte voix pour toutes les causes, ne se privant pas de faire de têtes à queue en tous sens, comme ceux liés au port de la niquab, et de tous ces dérivés. Elle sera pour, ou contre, selon l’avis de ses lecteurs, et le lieu géographique. Le voile serait défendable en France où la loi laïcité l’interdit, et destestable en Iran, ou la coutume l’impose. J’aimerai savoir ce que pense les Iraniennes en colère des errements de nos intellectuelles nationales, trouvant une légitimité au voile féodale ?
      Le wokisme, idéologie sectaire et permettant de transformer à la fois les règles de l’écriture, et se proclamant absurdement « inclusive », mais qui est un coup d’état sur le Français, rejoint la tentative de niquer les régles de la laïcité qui ne serait plus adaptable aux minorités « stigmatisées », mot joker. 
      C’est sur ce petit ouvrage de dentellière patiente qu’Ernaux a réussi à se hisser. Une « discriminée auto baptisée » poussée au cul par mille mains militantes féministes, jusqu’au Nobel. Comme une impotente parvenant au sommet du mont blanc grâce à un téléphérique. 
      Si le féminisme a évidemment sa pertinence entière, certaines pourtant le dénaturent, en s’en servant pour masquer leurs béances, et comme cheval, pour forger des royaumes.
      Le Nobel d’Ernaux interroge chacun, de façon démagogique, et manipulateur. Il s’agit pour beaucoup de se situer dans cette manipulation qui ne dit pas son nom, en choisissant si vous voulez vous faire taxé de réactionnaire ou de progressiste. C’est la première fois que je vois un prix qui ne vous demande pas de vous interroger sur la qualité de l’oeuvre, mais sur ce qui vous êtes vous même, et comment vous vous définissez aux autres.....
      ."L’enfer c’est les autres ;..Disait Sartre. Ernaux a décidé qu’elle se déterminera avec un courant capable de la transformera en égérie, boostant par là une qualité littéraire de seconde ou troisième division de district régionnal.
      On pourrait parler de mobylette débridée totu autant. 
      Frinkelkraut, qui est loin d’être un imbécile, et dont on a bien tort de jeter toute la pensée, en rapport à quelques dérapages, subtancielles au refus de la langue de bois, a eu les mots justes en parlant de prix nobel de l’idéologie. Ah oui, je n’ai pas même parlé de la qualité littéraire de l’oeuvre...Lapsus lié au questionnement que personne ne s’est préocupé pareillement de questionner. Pas une paille pourtant quand on sait que nous parlons de littérature, tout de même....
      Est il besoin de la mettre au banc d’essai, à coté des devanciers. 


  • DACH 12 décembre 2022 13:24

    Et si on parlait de son antisémitisme !

    =

    https://www.dreuz.info/2022/12/welt-accuse-la-prix-nobel-francaise-annie-ernaux-dantisemitisme-plus-proche-dalain-soral-que-de-simone-de-beauvoir-275527.html?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=voici-les-newsletter-total-derniers-articles-de-dreuz-info_11

    =Que dit la haine inavouée d’Ernaux à l’égard des juifs en France ?

    Beaucoup, selon le collègue de Bruckner Assouline, qui explique son aveuglement idéologique par « la convergence d’un antisémitisme d’extrême gauche avec son éducation catholique ». Jusqu’au concile Vatican II, les juifs étaient considérés comme des assassins du Sauveur chrétien. Un « noyau antijuif » serait encore présent aujourd’hui en France.

    Selon Assouline, celui qui chercherait les racines de l’antisémitisme d’Ernaux trouverait certainement son bonheur à Yvetot, en Normandie, dans l’épicerie de ses parents, que la lauréate du prix Nobel de littérature décrit dans ses livres. Bien sûr, l’épicerie n’existe plus. Mais Yvetot est partout.« 

     » Ernaux serait plus proche d’Alain Soral, qui déteste Israël, et de l’humoriste antisémite Dieudonné que de Simone de Beauvoir ou d’Albert Camus, selon son résumé accablant.

    "


  • DACH 13 décembre 2022 14:47

    Pour cette pisse froide de la pensée narcissique, une appréciation qui remet cet auteur féminin en mal d’être à l’étage qu’elle mérite. A lire et comparaisons à faire ensuite.

    =

    https://www.causeur.fr/annie-ernaux-la-vengeance-seule-sur-la-plume-nobel-de-la-plume-houellebecq-249044?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=fdaa938fcf-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-fdaa938fcf-57475961

    =

    Les enjeux du monde, de nos civilisations lui passent au-dessus de sa tête en mal de frustrations mal digérées.

    Elle est à lire pour se distraire et voir comment elle est assez éloignée des grands auteurs.


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