Commentaire de Christophe
sur Bilan d'un an de conflit : Entre la guerre et le déshonneur, nous avons choisi la guerre, nous aurons le déshonneur
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@eau-mission
Les réseaux de neurones sont très anciens, j’avais travaillé avec météo France sur un projet de réduction des ballons sonde. En fait un réseau de neurones devait extrapoler la prévision du temps avec 10 fois mois de ballons. On y arrive avec une exactitude qui est autour de 80% par rapport au grand nombre de ballons, ce qui satisfaisait la météo à l’époque, le niveau de leur modèle de prévision étant lui aussi imprécis.
Je pense surtout que l’informatique n’échappe pas au règne des sciences et des techniques dans nos sociétés de consommation. On pourrait parler longtemps des approches scientifiques théoriques qui excitent les non mathématiciens crédules dans des sciences qui ont perdu le sens même de ce qu’est une science ; quel intérêt de définir des théories dont il sera impossible d’expérimenter l’exactitude de ce qu’elles représentent ; la théorie des cordes et les trous noirs en sont un parfait exemple.
Faire de la science pour la science c’est le stade ultime que nous avons atteint, comme le souligne d’ailleurs Habermas en la nommant l’autonomie des sciences et des techniques. Nous avons traversé avec enthousiasme une société de la communication, en fait une tautologie sans intérêt.
L’homme peut-il expérimenter ses théories, principalement dans l’infiniment grand et l’infiniment petit, enfin tout ce qui sort de nos sens ? La question qui m’est venu à l’esprit et qui ne trouve pas de réponse encore claire c’est que dès lors que nous utilisons les mathématiques pour modéliser et que nous utilisons les mathématiques (un ordinateur ne comprend que des fonctions mathématiques) pour contrôler la théorie, que faisons-nous réellement ? Ne sommes-nous pas en train de nous fourvoyer, de ne démontrer que la cohérence de notre modèle dans notre système mathématique. Avons-nous perdu notre lien avec la réalité ?