Commentaire de Hervé Hum
sur Légitimité et servitude


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Hervé Hum Hervé Hum 23 août 2023 14:16

Ecrire que « la légitimité est le consentement d’un peuple à se laisser gouverner » n’est pas valable pour la démocratie, mais seulement pour asseoir une dictature, qui peut être légitime dans le cas de consentement et soutiens actif ou passif d’une majorité de la population.

Par contre, on ne peut pas considérer une opposition active utilisant des moyens violents ou terroristes comme une forme de consentement, cela n’est vrai que pour une opposition qui reste dans le cadre légal, donc, non violente, ce qui en dictature est plus ou moins limité car contradictoire !!!

Après réflexion, les pays occidentaux ne relèvent pas exactement de la dictature, ni de la démocratie, mais d’un stade qu’on peut qualifier d’intermédiaire, c’est à dire, la tutelle démocratique ou « tutecratie ». La définition du pauvre Jospin rappelée par Grincheux ci-dessus, correspond parfaitement à la définition d’une tutelle dont le mis sous tutelle à seulement le « droit » de choisir celui qui exercera sa tutelle, mais ce dernier étant toujours sous le contrôle d’un juge supérieur. C’est à dire, l’élite économique occidentale.

La démocratie, par définition ne repose pas sur l’opposition avec la dictature, mais sur ses propres conditions d’existences, c’est à dire, la souveraineté de la décision politique et qui implique dès lors la transparence totale entre le gouvernement et le citoyen. La transparence est donc le baromètre de la démocratie, plus elle est vrai et réelle, plus la démocratie est réelle et plus il y a d’opacité, plus la démocratie s’effondre et la dictature s’affirme. De ce point de vue, on peut voir que l’opposition se concentre là, entre ceux qui se battent pour la transparence et ceux qui font tout pour accroitre l’opacité, notamment dans le domaine économique appelé « secret des affaires », alors que l’économie portant sur la vie sociale des citoyens, relève fondamentalement du domaine et contrôle public, des citoyens. De fait, en démocratie il n’y a de « représentant » que pour mandat impératif.

Malheureusement, plusieurs siècles de mensonges ont réussis à faire passer des vessies pour des lanternes, comme de justifier le principe du secret de la décision politique et du secret défense (de regarder) qui viole par définition la souveraineté du peuple et consacre la dictature de fait ou dans sa version soft, la mise sous tutelle. Autrement dit, la totale transparence de la décision politique et l’interdiction absolue de tout secret pour quelque motif que ce soit en dehors d’instaurer une dictature, qui peut être réduite à une action précise, mais tout secret constitue de fait une conspiration contre la souverain peuple et une forme de dictature, dont la tutelle est la forme la plus soft.


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