mardi 22 août 2023 - par Jules Seyes

Légitimité et servitude

Une petite réflexion sur la légitimité et le mythe démocratique.

Des armes pour lutter face à la propagande ambiante.

 

ll y a en l'homme une préférence pour la servitude volontaire, parce que la servitude est confortable et qu'elle rend irresponsable.

 

Vous avez tous reconnu le discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie

Récemment sur un forum une personne après l’affaire nigérienne posait cette question :

Donc comment se définit la légitimité d’un putsch et fonde cette légitimité ?

Comme disait Einstein tout est relatif.

Selon le média qui rapporte le putsch, le journaliste décerne lui-même l’étiquette s'il trouve le coup de force légitime. On se rappellera les aventures de Prigojine et des Wagnerites devenus pour quelques heures des combattants de la liberté. La définition ne se basait pourtant pas sur les millions de Russes descendus dans les rues pour encourager les héros wagnerites. L’absence de définition permet de faire n’importe quoi, y compris de défendre la cause voulue par l’actionnaire.

Chaque acteur amené à prendre position emmétra de même son propre jugement selon ses valeurs, ses intérêts du moment et sa proximité avec les armes des putschistes.

Mais ce chœur médiatique se réduit à suivre l’opinion de celui qui hurle le plus fort. Avec trois grandes agences de presses occidentales, Reuters/AFP/Bloomberg, la décision se prend à ce niveau et revient à laisser une poignée d’individu décider de la direction de l’information. Nous avons la servitude, l’illusion d’un grand nombre d’acteur grâce à la multitude de titres de presse et en réalité un monopole ou un quasi-monopole.

Hélas, cela revient à abdiquer notre réflexion et la connaissance de ces limites nous impose de nous bâtir notre propre opinion et à analyser les conditions d’un putsch (Violent ou non violent)

 

Basiquement, un pouvoir dispose de la légitimité d'avoir un bilan et d'être connu et l’avantage de se trouver en accord avec la loi existante (Eh oui, c’est bien pratique cet incontestable État de droit pour verrouiller le débat et empêcher toute remise en cause. Vive le conservatisme !). En face il peut se heurter à :

 

  • Son mauvais bilan,

  • Un chef charismatique

  • L'appui d'élites traditionnelles ou de corps intermédiaires détenteurs eux aussi de légitimités concurrentes

Nous allons donc aller copier la définition de la légitimité pour revenir à la source :

« La légitimité est le consentement d'un peuple à se laisser gouverner. »

Elle est donc éminemment subjective, car elle repose sur un consentement. Examinons les termes :

Le peuple : Il n'existe pas de peuple, mais des individus dont la coalition constitue un peuple. Selon les classes d'âges, les catégories sociales, les religions et maintes autres segmentations, les individus réagissent différemment. Donc, pour une catégorie, une décision peut être légitime et non pour une autre. En réalité, ce consentement est la somme de toutes les attitudes individuelles.

Ensuite vient la qualité du consentement. Il existe là aussi trois statuts :

  • Le consentement actif de ceux qui aident le pouvoir.

  • Le consentement passif de ceux qui laissent faire.

  • L'opposition active avec toute la gamme des mesures de résistance et de sabotage.

 

Un putsch peut donc se heurter à différentes configurations :

Forte aile active de part et d'autre, la bonne recette pour déclencher une guerre civile par suite du putsch. Nous en voyons un exemple en Ukraine. Les putschs de 2004 et de 2014 ont été menés par une minorité pro UE issue majoritairement d’Ukraine de l’Ouest. Dès l’élection de 2010, vient au pouvoir un président dit pro russe (En réalité, intéressé à grappiller des avantages des deux côtés). L’UE commet la folie d’exiger des dirigeants ukrainiens de choisir par l’exigence d’une exclusivité. Le choix de Ianoukovich sera défavorable pour l’ouest. Le Maïdan refuse, mais si les maïdanistes sont majoritaires à Kiev, ils ne le sont pas dans le pays. Le putsch s’avère illégitime pour une partie de la population. Elle constate aussi que le président élu a échoué. Au contraire de 2004, où le ventre mou avait laissé faire, des manifestations ont lieu en février-mars 2014 dans l’est du pays et les gens de l’ouest, radicalisés, tentent de réprimer. Les passions sont à leur comble, l’est prend les armes et la guerre civile commence. Elle perdurera, car si sa faiblesse condamnait l’est à être écrasé il bénéficie de deux facteurs : Le ralliement d’unités de l’armée ukrainienne et la fourniture par la Russie de capacités manquantes pour structurer ses forces. On évite ainsi un nettoyage ethnique dans le Donbass et au lieu l’impasse mène aux accords de Minsk. Les organisateurs du putsch du maïdan avaient sous-estimés l’ampleur de la mobilisation possible dans les régions appelées à perdre avec la politique pro UE et anti Russie. (Ou peut-être l’ont-ils vu et envisagé que la répression permettrait de restructurer le corps électoral pour éviter un second 2010)

Le second cas de figure est : Une faible aile active en support, mais une immense majorité en passif. L’exemple type est le cas du putsch qui en 2017 porte E. Macron au pouvoir. Un inconnu, fabriqué comme un produit marketing par un matraquage médiatique intense (17000 articles faut-il le rappeler ?) une guérilla judiciaire (L’enquête et la mise en examen express de F.Fillon) et bien sûr, énormément d’argent. En Marche représente un corps social très étroit appelé à bénéficier d’une politique fiscale interventionniste en faveur des détenteurs de capital et la haute administration de l’état avec ses salaires garantis. Le corps social français, témoin du spectacle et inquiet de l’épouvantail Le Pen, laissera passer et il faudra les gilets jaunes pour que naisse une véritable opposition.

Le dernier cas de figure, plus fréquent où en tout cas plus visible : Une majorité passive, mais une aile oppositionnelle très active. Là, si la force militaire est bien maîtrisée par les putschistes on risque une phase terroriste (Au sens guerre asymétrique) puis éventuellement insurrectionnelle. Nous sommes dans le cas du général Pinochet dont la prise du palais de la Moneda par les chars marqua tout une génération. Seule une répression particulièrement violente évita la naissance d’une de ces guérillas classiques en Amérique Latine à cette époque.

 

Le putsch se caractérise alors, par les modalités de sa prise de pouvoir, le discrédit du régime précédant et évidement la vitalité du corps social sur lequel il s’exerce.

Du 18 brumaire mené sur un régime profondément discrédité, bien accueilli par la population et lavé au plus vite par un plébiscite qui par l’appel au peuple souverain crée une légitimité suffisante pour installer les nouvelles institutions. Le charisme, réel ou fabriqué de Bonaparte constitue un moyen supplémentaire de désarmer les oppositions. Les réformes de Bonaparte, considérées comme des succès achèveront d’installer ce gouvernement et de faire oublier les échauffourées de la prise de pouvoir (On notera d’ailleurs que le programme politique appelle à la synthèse des monarchistes et des républicains). Tous les putschs ne connaissent pas une telle postérité.

Au-delà du putsch qu’en est-il de la postérité ? Sauf cas d’une gestion calamiteuse, un pouvoir est censé bénéficier d’une légitimité croissante. Sa défense de l’intérêt général est censée procurer plus de gagnants que de perdants. (Pardon, mauvaise plaisanterie, enfin certains citoyens croient encore à la bonté de l’état. D’autres croient à la terre plate, ces derniers ont au moins l’excuse de faire confiance à leurs yeux.), le pouvoir assure en général la captation des excédents par une minorité, mais le maintient de la paix civile et les pouvoirs régaliens doivent constituer une base suffisante au bien dit commun. Tant que ces prérequis sont accomplis, alors le pouvoir peut se permettre de capter une légitimité croissante.

Ainsi, l’OTAN dans les années 1950 est comme aujourd’hui l’empire américain. Mais, celui-ci riche peut se permettre un traitement relativement libéral de ses dominions. Le plan Marshall, les forces américaines prépositionnées permettent à l’Europe de sous-investir dans sa défense et de se bâtir une croissance plus robuste. Les trente glorieuses sont aussi le fruit de cette saine gestion du risque et de l’économie. La nécessitée d’offrir un contre modèle attractif au communisme soviétique impose de bien traiter les populations.

Après 1989, tout change. Inutile de tenir compte des populations. La politique devient une extraction outrancière de la valeur et se réalise par l’appauvrissement des populations via la compression salariale. Toutes les armes seront mises à contribution : Chômage de masse, délocalisation, immigration, travail des femmes et cette mise en concurrence outrancière des travailleurs ose de plus se parer des oripeaux de la bonne conscience. Tout bâton mis dans la roue de l’exploitation est dépeint comme retour de l’extrême droite nauséabonde et des années trente. Toute tentative de simplement exprimer les intérêts de la classe des travailleurs, devient, au nom des succès de la période précédente un désir de régression. Et cela passera !

Évidement, dans ce processus, l’OTAN, autrefois outil de progrès devient instrument de coercition et les différentes organisations internationales et la diplomatie américaine organise le rachat et la spoliation des entreprises européennes. L’OTAN mue en une machine à corrompre les généraux pour distribuer des armes US et imposer les normes US.

Faut-il s’étonner de voir l’OTAN perdre sa légitimité ? Auprès des vieilles générations qui ont connu la guerre froide, il demeure un stock de loyauté considérable. Mais pour ceux nés dans les années 1990 et après, l’OTAN se vit surtout comme une machine infernale. Le conflit de générations se nourrit d’histoires différentes et la minorité anti OTAN, certes réprimée par le pouvoir médiatique ne cesse de croire en vertu de la loi de la démographie où les pro-OTAN meurent de vieillesse tandis que les autres se multiplient.

 

Pour maintenir la légitimité de cet ordre international (OTAN ; UE ; ONU ; FMI ; OCDE…) un second mythe est mis en avant :

L’idéal démocratique se construit aussi en opposition à son contraire ( les dictatures ) .

Je vais devoir m'inscrire en faux, car ce raisonnement se nourrit d’un glissement sémantique. La démocratie ne devrait pas se comparer.

L'idéal démocratique est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. 

Il n'a donc pas, par référence, de lien externe. L'opposition démocratie/dictature est un thème de propagande.
Il se définit par une capacité à :

— intégrer le consensus populaire par une participation effective à la décision publique (Par exemple, pour reprendre le sujet précédent, se contenter d'avoir une population passive qui tolère n'est pas démocratique, mais politiquement suffisant pour gouverner)

— Gouverner dans l'intérêt du peuple. Nous entrons ici dans l'intérêt général de la population, notion difficile à quantifier. Là, encore une question de définition. Une politique redistributive, qui répartirait la charge sur les quatre plus haut déciles (40% de revenus supérieurs) pour renforcer les deux déciles inférieurs (les 20% de revenus les plus bas) serait-elle démocratique par exemple ? 

De facto, la France n'est pas une démocratie mais une république dans laquelle les gouvernants sont soient élus soit issus des cursus administratifs. Donc, il n'existe aucune démocratie dans le monde et le seul pays à s'en approcher est la Suisse. La France le reconnaît et si vous consultez votre déclaration d’impôts vous trouverez : République française, la référence à la démocratie est absente, ceci n’est pas un hasard. Car comme le déclarait l’abbé Seyes, brillant représentant de la révolution bourgeoise : " Il faut que la France soit une république pour qu’elle ne soit pas une démocratie. "

Reconnaissons-le, il a brillamment annoncé le programme, avant de le mettre en œuvre avec sa grande intelligence. Deux siècles plus tard, certains parviennent à écrire :

Nous sommes heureux de vivre sous cet idéal

Et donc, une fois de plus, je m’inscris en faux. Nous avions un peuple largement dans la partie passive et l'absence de protestation n'est pas un bonheur. Mais depuis quelques années une frange de population évolue vers l'opposition active.

Concernant votre glissement sémantique vers le bonheur, il trouve sa source dans un niveau de vie élevé encore capable d'acheter un consentement à se laisser gouverner. Cette richesse provient d’un capital accumulé durant les deux derniers siècles, bien utile pour assurer une productivité élevée de la force de travail. 

Évidement, l’opposition entre le discours de Bisounours démocratique vivant dans le meilleur des mondes et la réalité de la régression économique organisée vers une inégalité sans cesse croissante transforme le débat politique.

Insidieusement nous nous transformons en fanatiques (intellectuellement) certains de défendre une juste cause. L’opposition entre les deux parties au débat est de plus en plus violente. Les manœuvres en coulisses tels le fonds Marianne qui utilisent l’argent des impôts pour financer le maintien du récit et le pourrissement du dialogue public causent un dommage considérable. Pour cela il oriente la discussion sur des éléments de valeurs qui relèvent de la croyance et de la subjectivité.

Insidieusement la légitimité s’érode. Le ventre mou demeure ce qu’il est et à toujours été : Une masse informe, non politisée et si le beurre, œuf, fromage fut le premier parti de France entre 1940 et 1945, le mouvement du : "Je ne veux pas d’histoires", le reste aujourd’hui. En face, le pouvoir s’appuie sur une part manipulée de l’opinion qui préfère vivre dans l’illusion d’être dans le camp du bien et la partie, en diminution constante des bénéficiaires de sa politique.

En face, un camp en organisation, toujours plus radicalisé et conscient que face à l’imposture d’un système politique bloqué, la rupture s’impose.

 



40 réactions


  • chapoutier 22 août 2023 13:37

    ll y a en l’homme une préférence pour la servitude volontaire, parce que la servitude est confortable et qu’elle rend irresponsable.

    titi et pemile vont se sentir visés


    • chapoutier 22 août 2023 13:42

      Bonjour l’auteur
      En face, un camp en organisation, toujours plus radicalisé et conscient que face à l’imposture d’un système politique bloqué, la rupture s’impose.

      à quand un article développant votre point de vue que je partage ? 


    • Jules Seyes Jules Seyes 22 août 2023 19:36

      @chapoutier
      J’y viens lentement, mais vous avez sans doute remarqué que j’ai développé les blocages démocratiques au cours des derniers articles.


  • Yann Esteveny 22 août 2023 13:52

    Message à tous,

    Pour ceux qui croient qu’un garçon peut être une fille ou vice-versa, il est déjà trop tard pour comprendre ce qui va être dit ci-dessous.

    Il n’y a jamais eu de démocratie en France mais une illusion de démocratie donnée au peuple en lui faisant croire qu’il est le Maître par sa Révolution Française. Par ce premier mensonge accepté de se croire le Maître, le peuple devient en réalité une masse soumise aux menteurs. Les partis politiques, les syndicats, les mouvements sociaux fonctionnent de concert avec le Régime en alimentant un faux spectacle de débat sur des sujets sans consistance parodiant une Agora de démocratie qui n’existe pas.

    Cette vérité élémentaire ne sera jamais énoncée sur un média de masse dans cette « Démocratie Française ». Les médias de masse appartiennent à des consortiums de financiers qui modèlent l’opinion de la masse à leur guise et complètent le programme d’ abêtissement de l’ « Education Nationale ».

    Ceux qui croient à la démocratie dans une société où le mensonge est permanent contribuent à renforcer ce Régime totalitaire. La masse n’a que faire de la vérité et choisit l’opinion qui la conforte dans sa volonté entêté et orgueilleuse à vivre dans cette illusion de démocratie.

    A ne pas soumettre sa volonté humaine à la réalité, et en acceptant puis s’entêtant dans le mensonge, la masse ne fait que renforcer sa servitude et sa misère.


  • Sirius Grincheux 22 août 2023 14:55

    Mais qu’est-ce que vous allez chercher  ?

    Au pays des jouets, Oui-Oui, lui, connaît bien le sens des mots et la vérité vraie :

    "Le peuple est au principe de la démocratie. Il est le fondement de la légitimité politique, il se fait entendre à l’occasion des élections intermédiaires et tranche souverainement au terme des mandats nationaux."

    Lionel Jospin - Le monde comme je le vois (2005)

    Alors, vous voyez ? Il faut le croire puisqu’il a été premier ministre.


    • Jules Seyes Jules Seyes 22 août 2023 19:39

      @Grincheux
      Mais bien sur, I FO CROIRE. Areuhhhhhh.
      Si je dit : Je suis le meilleur amant de la Terre, les femmes doivent-elles le croire et me courrir aprés ?
      Sinon, utiliser son cerveau sa culture c’est pas mal aussi.


    • Sirius Grincheux 22 août 2023 21:20

      @Jules Seyes

      « Si je dit : Je suis le meilleur amant de la Terre, les femmes doivent-elles le croire et me courrir aprés ? »

      ben, évidemment !
      cette question !
      et comment vous croyez que je me tape touts ces gonzesses, moi ?


    • Jules Seyes Jules Seyes 22 août 2023 23:03

      @Grincheux
      Il me manque votre formidable aplomb alors.


  • Eric F Eric F 22 août 2023 15:09

    Première remarque : la définition de la légitimité en tant que consentement du peuple est bonne, si ce n’est que l’idée qu’il puisse y avoir consentement unanime est illusoire. Il faut donc une approbation suffisamment majoritaire, et l’acceptation du droit d’expression des opposants. A part dans un micro état où les citoyens peuvent se réunir sur la place, la seule garantie de l’expression est le vote secret.

    Donc aucun putsch, coup d’état, pronunciamiento, etc. ne peut être légitime, quels que soient le nombre et l’ardeur de ceux qui le soutiennent bruyamment dans la rue, seul un scrutin général (l’ensemble des citoyens de l’ensemble du pays) peut rendre légitime le régime instauré.

    Deuxième remarque : il ne saurait y avoir de véritable régime légitime sans pluralisme politique qui présente des alternatives.

    Troisième remarque : un peuple qui boude l’urne dans un cadre de pluralisme de l’offre politique renonce à sa souveraineté concrète au nom de principes abstraits.


    • charclot charclot 22 août 2023 15:41

      @Eric F

      Quatrième point il est important d’éduquer l’ensemble des citoyens de la plèbe aux élites à l’organisation au fonctionnement et à la défense de la démocratie
      Bon là normalement je rigole mais vert... Dans une nation il y a un peuple et dans ce peuple la plèbe et l’élite ? Soit l’élite domine la plèbe et c’est une dictature royale princière théocratique fasciste communiste impérialiste ou capitaliste soit la démocratie se met réellement place avec l’ensemble des avantages et inconvénients partagés par l’ensemble de ces composants : les citoyens... ! La démocratie poussé à l’extrême c’est l’anarchie pour ceux qui seraient mal embouchés (pas le nihilisme mais bon encore une détail de l’histoire non ?) . Or ce qui importe dans ce genre de fonctionnement collectif c’est bien l’avis, l’assentiment et la compréhension de tous et quand on dit de tous cela l’est qui importe...
      En d’autres termes nous n’avons jamais fonctionner dans une démocratie réelle et ce n’est pas faute aux girondins d’avoir essayer. En France la suppression du pouvoir populaire est immédiat et l’assemblée n’est en aucun cas constitué d’autres choses que de bourgeois bon teint même si ils sont très méchants, c’est un raccourci n’est ce pas.. En 1830 et 1848 les révolutionnaires sont plus mélangés mais se font quand même récupérer ou plutôt trahir par la bourgeoisie bourbonienne et napoléonienne Puis la commune Le peuple lui est par essence un outil de production non instruit et corvéable. La bourgeoisie ayant remplacée l’aristocratie, la gabelle corvée royale ou seigneuriale etc etc sont remplacé par la mise au pas des prolétaires même si l’internationale constitué pour la plus part par des bourgeois « repentants » ou révoltés contre Papa appelle à l’égalité et l’instruction du peuple.... 
      Bon ça continue dans la joie l’incompréhension et l’exploitation jusqu’aujourd’hui et grande amélioration des modes de vie et de la répression. Tout ce qui est en train de se faire se fait devant nous de manière ouverte une dictature s’installe en affichant ses intentions et en distribuant à prix presque coutant les chaines électroniques d’un nouvel esclavage et tous te toutes s’y précipite parce « vous comprenez sans portable on peut pas bosser bouffer se soigner faire des démarches administratives... » . l’objectif final est la démocratie virtuelle entièrement conçue pour fonctionner sur les réseaux et ne finalement ne plus présenter avec l’aide des AI que des candidats virtuels qui n’existeront que sur les réseaux alors que dans la réalités les lois organiques de ce nouvel état virtuel ne permettront même plus d’approcher de la mer ou de se promener en montagne car ces zones seront déclarés dangeureses....
      Bon ça à l’air d’un cauchemar et on va bientôt se réveiller sauf que dans l’eau du robinet... !. 

      PS vive la paranoïa


    • Eric F Eric F 22 août 2023 17:14

      @charclot
      D’accord pour le quatrième point concernant l’éducation à la démocratie, et une partie des remarques que vous formulez.
      Vous constaterez toutefois que pendant des décennies, l’éducation nationale a été prodiguée par des enseignants très majoritairement de gauche et assurément imprégnés de sentiments démocratiques et égalitaires. La dérive vers la technocratie s’est quand même produite, et il y a régression du pluralisme dans les média grand public. L’internet pourrait constituer un espace de débat, mais il est tout autant influencé, et les courants autoproclamés dissidents ne sont pas plus indépendants de groupes de pression idéologiques ou géopolitiques.


    • charclot charclot 22 août 2023 17:44

      @Eric F
      entièrement d’accord sauf que ce qui s’appelle gauche dans les médias est un centre mou sans conscience politique de la lutte des classes. Il leurs ait entièrement inconcevable que le CE2 de Mr Langier puisse monter une attaque contre les redoublants du CE1 de Mlle Carriere parce que la fiancé de Kevin a fait un bisous sur la bouche de Nino alors qu’elle avait promis que comme il était dans une petite classe elle ne l’aimait plus...être à gauche c’est avant tout ne pas se voiler la face en aucun cas et par le jeu de bande du billard politicomédiatique tout le monde ou presque était d’accord pour virer Saddam Hussein remplacer Kadhafi ou fustiger les vilains écolos du soulèvement de la terre sans pousser la réflexion plus loin sur la légitimité de l’annexion du Koweït l’utilité de Kadafi dans la gestion des Berbères, ou la nécessaire remise en question des sacro saints dogmes du progrès ...
      On n’est pas enseignant si en face de soi à la fin du cours personne ne pose de questions ou si on ne répond pas aux questions posées, si on n’a pas de contradicteurs ou de débats, si on n’organise pas le groupe comme un collectif qui va devoir se supporter toute l’année si on laisse des enfants à la traine sous prétexte qu’ils sont un peu lents... Alors de là à les éduquer à la démocratie c’est une gageure impossible quand le ministre demande des résultats de passage plutôt que des preuves d’acquis et de maitrise de ces acquis. C’est l’ensemble du système qui est sclérosé plaque après plaque et qui finalement après moult souffrances s’effondre parce que les dirigeants ne comprennent et ne comprendront jamais que les trois budgets les plus importants sont ceux de la santé de la justice et de l’éducation si on veut que la population soit libre et intelligente ... ! Donc à la vue de l’état actuel de ces trois pôles, on ne peut plus douter de la volonté du pouvoir enfoncer la plèbe dans la fange et l’y maintenir.. ; !


  • Mervis Nocteau Jérémy Cigogner 22 août 2023 15:55

    Ensuite vient la qualité du consentement. Il existe là aussi trois statuts :

    — Le consentement actif de ceux qui aident le pouvoir.

    — Le consentement passif de ceux qui laissent faire.

    — L’opposition active avec toute la gamme des mesures de résistance et de sabotage.

    Aussi étrange cela soit, il existe une opposition passive. Elle semblera dérisoire à des mecs comme vous, qui semblent avoir si bien l’intelligence des choses... qu’ils en oublient cette opposition. C’est l’opposition des trucs & astuces, des marchés noirs pas forcément mafieux, des adaptations infra-ordinaires (comme aurait dit Perec), mais aussi des inerties conventionnelles face aux discours.

    Or cela se fond avec votre catégorie des consentants passifs, indécidablement, car souvent même des consentants ne réalisent pas être dans des truchements pratiques pour s’en tirer : cela fait pour partie de la liberté, que vous croyez pouvoir si aisément abolir. Naturellement, les nantis peuvent toujours se gausser « vous voyez, ils font avec ! »... évidemment qu’« ils » font avec, puisqu’ils ne peuvent pas faire sans... aussi, votre regard est-il toujours déjà celui d’un nanti. La révolte, la révolution et votre criticisme, sont des leurres.

    Tous ses penseurs vous compris, de Marx à Foucault en passant par Gramsci, les fascistes tels que Lénine ou Mussolini (car ils ont des attaques à formuler, souvent des résultats similaires : Mussolini débuta socialo, le nazisme est socialo aussi économiquement), et la si belle et ingénieuse école de Francfort... ne sont que armes pour le pouvoir, car il a le temps de s’en inspirer, toujours et plus aisément avec l’IA.

    Il faut renoncer toujours et plus à lutter. Renoncer.


    • charclot charclot 22 août 2023 17:12

      @Jérémy Cigogner
      mon gamin est triso et avec lui j’apprend la force de l’inertie... C’est super chiant quand le magasin va fermer que tu dois faire des courses et que ton gamin s’assoit et t’oppose une fin de non recevoir... T’as beau t’énerver supplier crier rien ’y fait sauf si t’es un gros con qui cogne rien n’y fait jusqu’à ce que trouve la clé, une glace , un jeu vidéo , une promesse de cinéma, n’importe quoi mais des fois y’a po de clés !


    • Jules Seyes Jules Seyes 22 août 2023 19:46

      @Jérémy Cigogner

       C’est l’opposition des trucs & astuces, des marchés noirs pas forcément mafieux, des adaptations infra-ordinaires (comme aurait dit Perec), mais aussi des inerties conventionnelles face aux discours.

      Vous voyez, qui ne dit mot consent. Ce que vous nommez opposition passive, ne conduit pas à remettre le pouvoir en cause. 

      Sans changement, le systéme se perpétue. Je ne dit pas qu’une révolte est facile, bien au contraire, mais que sans opposition nous laissons faire. 

      Il convient au moins de chercher une échapattoire.


    • Eric F Eric F 23 août 2023 10:49

      @Jules Seyes
      L’opposition passive évoquée par Jérémy Cigogner ne lutte pas contre le système, mais le contourne, n’est-ce pas justement la définition d’une échappatoire ?
      A l’extrême, si cette opposition passive devenait très majoritaire, le système se déliterait. Mais ne rêvons pas, le système est basé sur le consumérisme, et celui-ci se porte bien. L’affairisme arrive même à récupèrer l’"économie sociale et solidaire’’, avec airBnB, blablacar, Vinted, toogoodtogo, etc.


    • Mervis Nocteau Jérémy Cigogner 23 août 2023 11:32

      @Eric F. Merci. Mais je disais bien qu’elle semblera dérisoire à vos yeux. En fait, toute créativité est systématiquement récupérée si possible. Tout est là. Si possible. Ce sont des conquêtes de territoires mercantiles, par ceux qui en ont les moyens. Mais régulièrement, les créateurs vendent leurs créations. Pourquoi ? Parce qu’on a qu’une vie, et que le système rapporte. Combien de contestataires font profit de la contestation ? Ne serais-ce qu’en gain symbolique, pour la réputation, mais les plus connus y gagnent leur pain. Votre système était une envie, un choix, une appétance, une coopération consciente et inconsciente. Ce que « on » veut, comme dit Heidegger.


  • xana 22 août 2023 19:50

    Article intéressant, et les commentaires aussi.

    Une fois n’est pas coutume sur ce site !

    Mais quand cela arrive il faut saluer.

    Dont acte.


  • zygzornifle zygzornifle 23 août 2023 10:31

    La démocratie c’est comme Dieu, beaucoup y croient mais personne ne l’a vue et surtout qu’il n’y a pas de miracles ...... 


    • Eric F Eric F 23 août 2023 11:01

      @zygzornifle
      L’homme s’est efforcé de créer Dieu, mais c’est par essence hors de sa portée, par contre il peut faire avancer la Démocratie comme un idéal à atteindre.
      On peut du moins juger de manière relative, c’est moins pire ici et maintenant que cela n’était ici pendant l’occupation nazie, ou maintenant en Érythrée (dictature sans aucune élection depuis trente ans).


    • Jules Seyes Jules Seyes 23 août 2023 12:01

      @Eric F
      On peut bien sur le voire comme cela. Mais on m’a appris à ne pas regarder le fonds de la classe, mais les meilleurs.
      Notre démocratie s’est-elle amérliorée en trente ans ?
      Notre démocratie est-elle au niveau de la Suisse par exemple. 
      Vous voyez, je jette sans complexe mes préjugés dans le débat.


    • Eric F Eric F 23 août 2023 13:51

      @Jules Seyes
      D’accord pour constater une dégradation chez nous depuis trente ans.
      Et d’accord aussi pour chercher de meilleurs exemples, pays nordiques ou Suisse. Cela ne constitue pas des préjugés.
      Mais de manière générale, ça marche lorsqu’il y a une population culturellement homogène qui partage un mode de vie et des valeurs communes. Nous n’avons plus guère de cohésion nationale ; prédomine désormais l’individu aux yeux du libéralisme, et la communauté au yeux du ’’progressisme’’.


    • Jules Seyes Jules Seyes 23 août 2023 21:43

      @Eric F
      J’en suis d’accord, partiellement. Je penses qu’un projet nationnal pourrait rallier les populaitons. De gaulle disait : Il faut que les francais fassent des ponts, des paquebots...
      Et bien je suis d’accord, une cohésion autour des oeuvres serait trés francaise, mais bien sur, ca choquerais nos dirigeants car les oeuvres ca coute de l’argent.


    • Eric F Eric F 24 août 2023 10:56

      @Jules Seyes
      Je suis également favorable au volontarisme d’état, cela a fait notre prospérité lors des trente glorieuses, voire jusqu’aux années 90, mais le laisser faire libéral a été imposé ensuite par ’’les traités’’.
      Or des projets concrets communs contribuent à la cohésion nationale ; l’organisation des JO ne suffit pas car c’est superficiel et éphémère, alors que des programmes d’infrastructure durables donnent des effets concrets et pérennes. Relevons quand même qu’on cherche à nous vendre la transition écologique comme tel, mais par des contraintes, augmentation de tarifs et serrages de ceinture. Faudrait voir dans le cadre d’une vaste relocalisation, où l’apport pour la prospérité collective compensait les contraintes individuelles ...mais les emplois ne seraient pas du télétravail administratif pépère, qui semble désormais l’idéal de carrière.


  • zygzornifle zygzornifle 23 août 2023 10:33

    Le mougeon est fait pour payer ses tortionnaires et courber l’échine, si par malheur il se rebiffe on lui crève les yeux, on lui arrache les mains et on le tabasse ......


    • Eric F Eric F 23 août 2023 14:00

      @zygzornifle
      Faut peut-être pas généraliser comme si nous étions à la période de Gengis Khan. Il y a eu croissance de la violence délinquante et insurrectionnelle, à quoi a correspondu un renforcement de la répression conduisant à des dérapages, tels que tirs de flash ball vers des manifestants dans la rue, alors que des pilleurs agissent sur les trottoirs sans être neutralisés par des flash ball dans les couilles.


  • Hervé Hum Hervé Hum 23 août 2023 14:16

    Ecrire que « la légitimité est le consentement d’un peuple à se laisser gouverner » n’est pas valable pour la démocratie, mais seulement pour asseoir une dictature, qui peut être légitime dans le cas de consentement et soutiens actif ou passif d’une majorité de la population.

    Par contre, on ne peut pas considérer une opposition active utilisant des moyens violents ou terroristes comme une forme de consentement, cela n’est vrai que pour une opposition qui reste dans le cadre légal, donc, non violente, ce qui en dictature est plus ou moins limité car contradictoire !!!

    Après réflexion, les pays occidentaux ne relèvent pas exactement de la dictature, ni de la démocratie, mais d’un stade qu’on peut qualifier d’intermédiaire, c’est à dire, la tutelle démocratique ou « tutecratie ». La définition du pauvre Jospin rappelée par Grincheux ci-dessus, correspond parfaitement à la définition d’une tutelle dont le mis sous tutelle à seulement le « droit » de choisir celui qui exercera sa tutelle, mais ce dernier étant toujours sous le contrôle d’un juge supérieur. C’est à dire, l’élite économique occidentale.

    La démocratie, par définition ne repose pas sur l’opposition avec la dictature, mais sur ses propres conditions d’existences, c’est à dire, la souveraineté de la décision politique et qui implique dès lors la transparence totale entre le gouvernement et le citoyen. La transparence est donc le baromètre de la démocratie, plus elle est vrai et réelle, plus la démocratie est réelle et plus il y a d’opacité, plus la démocratie s’effondre et la dictature s’affirme. De ce point de vue, on peut voir que l’opposition se concentre là, entre ceux qui se battent pour la transparence et ceux qui font tout pour accroitre l’opacité, notamment dans le domaine économique appelé « secret des affaires », alors que l’économie portant sur la vie sociale des citoyens, relève fondamentalement du domaine et contrôle public, des citoyens. De fait, en démocratie il n’y a de « représentant » que pour mandat impératif.

    Malheureusement, plusieurs siècles de mensonges ont réussis à faire passer des vessies pour des lanternes, comme de justifier le principe du secret de la décision politique et du secret défense (de regarder) qui viole par définition la souveraineté du peuple et consacre la dictature de fait ou dans sa version soft, la mise sous tutelle. Autrement dit, la totale transparence de la décision politique et l’interdiction absolue de tout secret pour quelque motif que ce soit en dehors d’instaurer une dictature, qui peut être réduite à une action précise, mais tout secret constitue de fait une conspiration contre la souverain peuple et une forme de dictature, dont la tutelle est la forme la plus soft.


    • Eric F Eric F 23 août 2023 16:37

      @Hervé Hum

      ’’la légitimité est le consentement d’un peuple à se laisser gouverner » n’est pas valable pour la démocratie’’

      On devrait donc ajouter, le consentement du peuple à confier le gouvernement à ceux qu’il a choisi comme représentants
      Cela peut être complété par une expression directe sur certains thèmes majeurs (referendum), mais cela ne constitue pas le mode de gouvernement du quotidien dans sa cohérence (budget, programme...).

      On peut noter au passage qu’alors le ’’choix’’ (élire=choisir) constitue un élément de participation active du citoyen, car il s’effectue en fonction de la compétence et du programme -alors que le tirage au sort s’en remet à une représentation statistique-. La participation active comporte également les différentes formes de débats (propositions et critiques), et de manifestation publique protestataires ou de soutien.


    • Hervé Hum Hervé Hum 23 août 2023 17:13

      @Eric F

      relisez mon commentaire, je vous réponds déjà en écrivant qu’il s’agit là de la mise et maintiens sous tutelle de la démocratie par une minorité (en respect de l’aphorisme de Voltaire). Une tutelle où le tuteur est désigné à échéance régulière par le mis sous tutelle, ce qui se pratique avec l’accord d’un juge, sensé vérifier que le tuteur ne vole pas ou/et n’abuse pas de la personne sous sa tutelle. Mais quid d’un juge lui même corrompu ? Tutelle qui implique le maintiens des citoyens dans la conviction de sa propre immaturité ou sénilité politique.

      Et votre réponse omet l’élément fondamental de la démocratie, c’est à dire, la transparence TOTALE de la prise de décision politique sur TOUS les domaines ou l’exception, donc, le secret dit « d’état » est TOUJOURS le fait de la dictature, la preuve d’un complot (peu importe son but et la victime) qui peut être consentie par le peuple et rester dans le cadre démocratique, si et seulement si, le secret est limité dans le temps et l’espace, donc, pour un mandat impératif. Et cela vaut pour tout ce qui touche de près ou de loin à la société, donc, y compris et même surtout pour tout le secteur économique où le fait du « secret des affaires » consacre la dictature de la minorité possédante de l’outil économique et de son financement.

      La transparence est le baromètre de la démocratie et donc de la dictature, mais dès lors où vous voyez un pays qui repose pour tout ou partie (même infime) sur le principe du secret, alors, vous êtes absolument certains, sans aucun doute possible, que tout ce qui fait partie du secret relève de la dictature. Car comme le rappelle l’auteur de l’article, un peuple quelconque est toujours la somme des individus qui le compose et qui ont tantôt des intérêts convergents, tantôt divergents ou plus rarement indifférents et qui ne peuvent trouver une cohésion que via la définition d’un intérêt général dans lequel chaque individu reconnaît être une utilité à son accomplissement. Tout individu prônant son intérêt personnel ne reconnaît pas le principe de l’intérêt général, même et surtout s’il cri au et fort le contraire.


    • Eric F Eric F 24 août 2023 10:42

      @Hervé Hum
      Ok concernant la transparence (je n’entre pas dans le débat sur les exceptions nécessaires/justifiées)
      Mais désaccord sur la qualification de ’’mise sous tutelle’’ concernant le fait de déléguer à des représentants choisis ; la démocratie directe pour la gestion quotidienne de l’état est une illusion.

      A propos du concept de ’’mandat impératif’’, reste à définir le champ de ce qui est impératif par rapport à ce qui est lié aux imprévus, évènements et conjoncture, tels que l’arrivée d’une crise économique mondiale, émeutes, guerre extérieure, etc. On imagine toujours une situation de ’’temps calme’’ et de routine, mais cela arrive rarement (quoiqu’il est vrai que ça parait plus routinier en Suisse que chez nous).


    • Hervé Hum Hervé Hum 24 août 2023 14:39

      @Eric F

      Relisez moi, j’écris que toute exceptions, quelle que soit sa justification ou sa nécessité, entraîne de facto l’instauration d’une dictature, car cela viole le principe de souveraineté du peuple. Autrement dit, c’est la justification et/ou nécessité du secret qui justifie et nécessite une forme de dictature, celle de ceux qui détiennent une information, alors que le peuple est maintenu dans l’ignorance. Ici, le mode de pensée, dit que ce n’est pas les mots qui font une chose exister, mais qu’il ne fait que désigner une relation de causalité et si cette dernière est différente, alors, le mot désigne une autre relation. La condition d’existence de la souveraineté du peuple étant de détenir la décision politique et cette dernière ne pouvant se faire qu’en étant pleinement informé, toute dissimulation entraine de facto la perte de souveraineté, quand bien même le peuple est d’accord, il ne fait qu’être d’accord avec la dictature de celui ou ceux qui ont le monopole de l’information.

      La définition de la tutelle est le fait pour une personne de ne pas être en capacité de s’assumer elle même et de devoir la mettre sous le contrôle de quelqu’un d’autre. Donc, consacre son immaturité ou sénilité sociale. Là encore, ce n’est pas une question d’avis, mais de définition et de condition d’existence d’un principe. Mais tout l’art de ceux qui nous manipule est de savoir faire passer des vessies pour des lanternes et de vous y maintenir.

      La gestion quotidienne de l’état n’exige en aucune manière la démocratie directe, car la démocratie porte précisément sur la définition des lois. La gestion quotidienne se fonde sur l’application de la loi, pas sur la définition de la loi !

      Pour votre dernier paragraphe, je vous ait déjà répondu en disant que ce qui justifie et nécessite la dictature face à la démocratie, c’est l’état d’urgence, que ce soit sur le plan militaire ou économique dans un monde divisé en entités concurrentes et non en coopération. Voilà pourquoi la mondialisation sociale et donc économique est un interdit absolue du système capitaliste tel qu’il existe et ne peut aller au delà d’un monde divisé en deux entités opposées (voir Orwell avec 1984), pour maintenir l’illusion de la nécessité de la dictature par des chefs, quel que soit leur mode d’élection, car cette guerre impose d’elle même le principe du secret. Mais là, nous sommes face au principe du pompier pyromane. La question est alors de savoir si pour vous, un pompier qui attise le feu doit être considéré comme un pompier dès lors où, effectivement, vous le voyez sur tous les fronts pour éteindre l’incendie qu’il à lui même allumé ou attisé ? et qu’il ira rallumer une fois éteint, comme l’ont fait les pompier en chefs Biden et Poutine, alors que sur le plan des impératifs sociaux, économiques ou climatiques la situation exige le contraire.

      Le « temps calme » en matière de relations sociales ne peut être obtenu que par des règles de justices sociales et économiques découlant d’une éthique admise par l’ensemble des citoyens, indépendamment de leur culture, religion ou philosophie et contestable uniquement par ceux qui refusent le principe de justice sociale et économique. Mais tant que vous mélanger l’eau claire avec la boue, vous aurez toujours une eau sale, car pour la maintenir claire, il faut des filtres.

      Or, cette éthique (le filtre) existe déjà depuis longtemps et tout l’art est là encore de faire passer des vessies pour des lanternes. Cette éthique étant le principe de réciprocité et qui en terme économique se traduit par le principe du mérite personnel, qui interdit l’exploitation du mérite d’autrui a son profit. On le traduit aussi par à travail égal, salaire égal. Mais qu’en est il de cette éthique entre travailleurs de différents pays ?

      Mais bon, si vous êtes de ceux qui jouez au loto et espérez gagner des millions, alors, l’éthique n’est pas celle mentionnée ci-dessus, c’est celle du système actuel qui consacre la chance des uns et la malchance des autres, faisant que les seconds doivent dédier plus ou moins leur vie à combler les premiers qui ont gagnés. Car il ne viendrai à l’idée à aucun joueur de reprocher au gagnant ses millions. Or, naître dans une famille riche relève du même principe de parier sur la chance et non sur le mérite de son apport à la collectivité.

      Vous êtes nés dans une famille riche ? vous avez gagnez, dans une famille pauvre ? vous avez perdu et devez l’accepter. Après il vous reste toujours le numéro complémentaire, c’est à dire, que la nature vous a doté d’un talent vous permettant de gagner au loto.

      Les citoyens peuvent privilégier la chance plutôt que le mérite, mais dans une démocratie, pas sans être instruits et conscient de ses conséquences.

      Pour finir, aucun système est parfait, mais chacun est adapté à un environnement précis. Le capitalisme n’est pas adapté à l’environnement actuel, alors qu’il l’était encore jusqu’à la fin du XXème siècle.


    • Hervé Hum Hervé Hum 24 août 2023 15:06

      @Eric F

      j’oubliai un « détail », le fait que le secret lié à un état d’urgence ne s’impose que vis à vis d’une menace extérieure, non vis à vis d’une menace intérieure, qui exige le contraire, la transparence totale de l’action pou obtenir la plus grande coopération des citoyens, alors que vis à vis de l’extérieur il s’agit de dissimuler son action à l’ennemi. Quid de l’état d’urgence face à une crise sanitaire ou de la pollution, ou d’une catastrophe naturelle comme le changement climatique où peu importe qu’il soit d’origine humaine ou pas, car si on peut agir sur la cause humaine on ne peut pas agir sur la cause solaire ou de la Terre autrement que sur ses conséquences et où la coopération de tous est la condition pour y faire face le mieux possible. Ou bien de compter sur la chance !


    • xenozoid Xenozoid 24 août 2023 15:11

      @Hervé Hum

      « Perpétuellement en guerre, l’État doit gouverner avec les instruments de la peur. »

      La manipulation de cette population par la peur a été cruellement efficace. Nous ne voulons pas la preuve d’être un champignon atomique. Armes de destruction massive et d’al-machina en Irakistan. Conceptions nucléaires en Iran et empoisonée en syrie,tout argument devient équivalant à la trahison, tout simplement parce que tout le monde a été fait pour sentir la peur en permanence. Une population effrayée est facilement gouvernée ; Cette leçon a été bien apprise et maitrisée. Cette leçon a été magistralement appliquée (une fois de plus.) à tous les citoyens politisés, et le troupeau de se déplacer comme un seul corps. Même la surveillance des citoyens innocents par l’État est brossée comme un mal nécessaire. N’oubliez pas : vous êtes surveillé.

      « Les citoyens n’agissent pas ; ils jouent le rôle de soutien du »peuple« dans le grand opéra qui est à l’État ».

      Une fois, nous avons vécu par la simplicité glorieuse du vote. Couler un bulletin de vote a été le seul devoir patriotique qu’un citoyen pourrait effectuer, une affirmation de tout ce qui a lieu de cher et de vrai. Aujourd’hui, nous vivons dans la nation de l’électeur en voie de disparition. Alimentation a été coupée tellement loin des gens par ceux qui ont l’argent et l’influence que la plupart voit le vote comme une perte de temps. Ajoutez à cela la commande croissante des outils de vote et dépouillement par les sociétés à actions partisanes et vous comprendrez que la voix du peuple n’a jamais été que de la cendre sous le feu.


    • Jules Seyes Jules Seyes 24 août 2023 16:12

      @Hervé Hum
      Ne vous a-t-on pas révélé que les espions du covid transferaient aux virus les informaitons et que ceux-ci depuis leur centre de commandement stratégique évaluaient les variants a développer pour contrer au mieux les oppositions humaines ?


    • Hervé Hum Hervé Hum 24 août 2023 17:19

      @Xenozoid

      L’Etat n’est pas une personne et certainement pas juridique, tout comme une multinationale, qui sont des outils dont l’usage dépend de celui ou ceux qui en ont le contrôle et seulement d’eux. Désigner l’Etat ou une multinationale, revient à désigner le marteau et non la main qui le tient. Ici, on est face à une manipulation qu’un enfant de 6 ans peut comprendre et en rire, mais pourtant, une majorité de gens, y compris et même surtout les plus instruits ou intelligents comme les HPI, ne manquent jamais de désigner le marteau plutôt que la main.

      Bref, l’Etat ne gouverne rien, seulement ceux qui en ont le contrôle et qui pour maintenir leur position dominante de « chef » ont un besoin existentiel de l’état d’urgence permanent pour se voir confier le contrôle de l’outil étatique, l’Etat, et d’obtenir la soumission volontaire la plus large qui soit. Un grand exemple qui n’a servi à rien malgré ses millions de morts, fut la 1ère guerre mondiale où la veille d’aller s’entretuer sur les champs de morts, les mêmes s’associaient pour obtenir des droits sociaux, fondées sur l’idéal communiste. Guerre d’éradication de la « canaille » et de se donner le temps de dévoyer le communisme par la manipulation des cogito.

      sinon, la voix du peuple en tant que telle n’existe pas, on peut juste parler de la voix d’une majorité du peuple plus ou moins majoritaire, face à d’autres voix plus ou moins minoritaires et qui se fonde essentiellement sur la lutte des classes. Cette dernière ne se fondant pas sur la division des peuples, sauf lorsque une même classe sociale se combat pour se disputer les miettes ou les fonds de bouteilles des classes dominantes, c’est à dire, bourgeoise, cléricale et nobiliaire. Autrement dit, la lutte des classe est mondiale ou n’a aucune chance de voir le le rapport de domination changer. Mais il faut quand même apporter une précision, le fait qu’il ne s’agit pas d’inverser le rapport de domination, mais de le rendre caduque !


    • Hervé Hum Hervé Hum 24 août 2023 17:41

      @Jules Seyes

      Si, j’en ait entendu parler, mais est ce (déjà) la réalité ?

      Sinon, les oppositions humaines sont contaminées dans leur cogito par un virus depuis longtemps, peut être même plusieurs millénaires ! Sinon, personne ne se laisserait convaincre à confondre un outil avec un être comme c’est actuellement la règle.

      Sinon, personne ne se laisserait manipuler à croire que les nations ou avant elles, les royaumes ont pour but de défendre le peuple et leur culture, mais sauraient depuis toujours que la finalité, la raison d’existence d’une nation est de soumettre sa population à la minorité possédante.

      Que Voltaire résumait parfaitement avec son aphorisme « L’esprit d’une nation (capitaliste) réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne’. C’était vrai au temps de Voltaire comme au temps de Jules et d’aussi loin que remonte le principe de l’Etat et est toujours la règle et ne saurait en change, sauf à faire passer la nation au second degré de la conscience.

      Mais il ajoutait à la suite »Dans tout pays qui aura de bonnes lois, le peuple même aura le temps de s’instruire, et d’acquérir le petit nombre d’idées dont il a besoin pour se conduire par la raison (et non se laisser manipuler par la passion, d’une culture faites pour cimenter la populace à servir les intérêts de ses maîtres).

      Pour finir, ce que vous écrivez sur la manipulation via des virus est un symptôme, une conséquence et certainement pas la cause. Car voyez vous, il ne faut pas confondre la finalité avec les moyens. Autrement dit, s’il n’y avait pas du temps de Voltaire (par exemple) des caméras de surveillances ou comme vous dites ici des virus, ce n’était pas en raison d’une morale ou éthique quelconque, mais simplement que ces outils n’existaient pas à l’époque. Bref, parler d’une perte de liberté et renforcement des moyens de surveillance est absurde, puisque ce n’est là qu’une question de disponibilité des moyens et non pas d’une volonté contraire.

      La volonté contraire peut passer uniquement par la volonté des citoyens de tous les peuples voulant vivre en paix relationnelles, de placer cette finalité avant celle de la défense de la patrie en danger, mot magique pour s’entretuer et d’imposer la démocratie et donc, la transparence totale qui interdit de facto de laisser ce genre de virus dans des mains privés.


    • xenozoid Xenozoid 24 août 2023 17:43

      @

      l’état est une religion


    • zygzornifle zygzornifle 27 août 2023 10:23

      @Xenozoid

       Une secte avec au centre le pharaon Toutenmacron ....


  • zygzornifle zygzornifle 27 août 2023 10:22

    La démocratie c’est comme Dieu, tout le monde en parle mais personne ne l’a vue ....


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