Commentaire de Hervé Hum
sur Légitimité et servitude


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Hervé Hum Hervé Hum 24 août 2023 14:39

@Eric F

Relisez moi, j’écris que toute exceptions, quelle que soit sa justification ou sa nécessité, entraîne de facto l’instauration d’une dictature, car cela viole le principe de souveraineté du peuple. Autrement dit, c’est la justification et/ou nécessité du secret qui justifie et nécessite une forme de dictature, celle de ceux qui détiennent une information, alors que le peuple est maintenu dans l’ignorance. Ici, le mode de pensée, dit que ce n’est pas les mots qui font une chose exister, mais qu’il ne fait que désigner une relation de causalité et si cette dernière est différente, alors, le mot désigne une autre relation. La condition d’existence de la souveraineté du peuple étant de détenir la décision politique et cette dernière ne pouvant se faire qu’en étant pleinement informé, toute dissimulation entraine de facto la perte de souveraineté, quand bien même le peuple est d’accord, il ne fait qu’être d’accord avec la dictature de celui ou ceux qui ont le monopole de l’information.

La définition de la tutelle est le fait pour une personne de ne pas être en capacité de s’assumer elle même et de devoir la mettre sous le contrôle de quelqu’un d’autre. Donc, consacre son immaturité ou sénilité sociale. Là encore, ce n’est pas une question d’avis, mais de définition et de condition d’existence d’un principe. Mais tout l’art de ceux qui nous manipule est de savoir faire passer des vessies pour des lanternes et de vous y maintenir.

La gestion quotidienne de l’état n’exige en aucune manière la démocratie directe, car la démocratie porte précisément sur la définition des lois. La gestion quotidienne se fonde sur l’application de la loi, pas sur la définition de la loi !

Pour votre dernier paragraphe, je vous ait déjà répondu en disant que ce qui justifie et nécessite la dictature face à la démocratie, c’est l’état d’urgence, que ce soit sur le plan militaire ou économique dans un monde divisé en entités concurrentes et non en coopération. Voilà pourquoi la mondialisation sociale et donc économique est un interdit absolue du système capitaliste tel qu’il existe et ne peut aller au delà d’un monde divisé en deux entités opposées (voir Orwell avec 1984), pour maintenir l’illusion de la nécessité de la dictature par des chefs, quel que soit leur mode d’élection, car cette guerre impose d’elle même le principe du secret. Mais là, nous sommes face au principe du pompier pyromane. La question est alors de savoir si pour vous, un pompier qui attise le feu doit être considéré comme un pompier dès lors où, effectivement, vous le voyez sur tous les fronts pour éteindre l’incendie qu’il à lui même allumé ou attisé ? et qu’il ira rallumer une fois éteint, comme l’ont fait les pompier en chefs Biden et Poutine, alors que sur le plan des impératifs sociaux, économiques ou climatiques la situation exige le contraire.

Le « temps calme » en matière de relations sociales ne peut être obtenu que par des règles de justices sociales et économiques découlant d’une éthique admise par l’ensemble des citoyens, indépendamment de leur culture, religion ou philosophie et contestable uniquement par ceux qui refusent le principe de justice sociale et économique. Mais tant que vous mélanger l’eau claire avec la boue, vous aurez toujours une eau sale, car pour la maintenir claire, il faut des filtres.

Or, cette éthique (le filtre) existe déjà depuis longtemps et tout l’art est là encore de faire passer des vessies pour des lanternes. Cette éthique étant le principe de réciprocité et qui en terme économique se traduit par le principe du mérite personnel, qui interdit l’exploitation du mérite d’autrui a son profit. On le traduit aussi par à travail égal, salaire égal. Mais qu’en est il de cette éthique entre travailleurs de différents pays ?

Mais bon, si vous êtes de ceux qui jouez au loto et espérez gagner des millions, alors, l’éthique n’est pas celle mentionnée ci-dessus, c’est celle du système actuel qui consacre la chance des uns et la malchance des autres, faisant que les seconds doivent dédier plus ou moins leur vie à combler les premiers qui ont gagnés. Car il ne viendrai à l’idée à aucun joueur de reprocher au gagnant ses millions. Or, naître dans une famille riche relève du même principe de parier sur la chance et non sur le mérite de son apport à la collectivité.

Vous êtes nés dans une famille riche ? vous avez gagnez, dans une famille pauvre ? vous avez perdu et devez l’accepter. Après il vous reste toujours le numéro complémentaire, c’est à dire, que la nature vous a doté d’un talent vous permettant de gagner au loto.

Les citoyens peuvent privilégier la chance plutôt que le mérite, mais dans une démocratie, pas sans être instruits et conscient de ses conséquences.

Pour finir, aucun système est parfait, mais chacun est adapté à un environnement précis. Le capitalisme n’est pas adapté à l’environnement actuel, alors qu’il l’était encore jusqu’à la fin du XXème siècle.


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