Commentaire de Ansatz
sur Le scandale chronique des résultats scientifiques falsifiés : crise du lobbying et des pouvoirs discrétionnaires


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Ansatz (---.---.162.68) 28 mai 2006 11:15

« C’est quoi une institution pour vous ? »*

En tout cas, pour moi, parmi ceux qui ont une obligation de réserve évidente dans ce genre de situations se trouvent :

- Les Universités, les établissements de recherche, les Ministères, des entités comme la Cité des Sciences et ses tutelles, le monde politique qui doit s’abstenir d’exploiter ces annonces...

- Y compris leurs « responsables de la communication » qui savent si bien intervenir de manière discrète pour « orienter » les soi-disant « journalistes scientifiques » qui, en France, ne sont en réalité que des porte-parole des hiérarchies scientifiques et de leurs copains. Parfois d’un syndicat influent.

Justement, trop de résultats hâtivement annoncés par la presse française depuis vingt ans, prétendument obtenus en France ou aux Etats-Unis ou ailleurs, se sont avérés faux par la suite. Pire encore : les résultats avaient été contestés par d’autres chercheurs dans les conférences internationales, mais les lobbies concernés se sont assis dessus.

Il faut en finir avec cette manière, pour certains, de vivre de leurs relations. D’autant plus que la publicité permet aux intéressés et à leurs copains d’obtenir des promotions et des financements qu’ils ne rendront pas lorsque le résultat annoncé sera retiré car ce n’est plus possible de le défendre. Une telle immunité comporte une déformation certaine dans l’accès à des postes de responsabilité et met en danger le bon fonctionnement des institutions.

D’autant plus qu’il est très rare que la « chute » d’un résultat erroné aboutisse à une enquête sur le plan de la déontologie. Le scandale « coréen » est exceptionnel. Et, si Hwang a finalement dû rendre des comptes parce que ça avait fait trop de vagues, personne n’en réclamera à ceux qui l’ont aidé à mettre en marche sa machine publicitaire ou qui ont cherché à faire une exploitation politique de ses « réussites ».


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