Commentaire de Eric F
sur Nouveau projet de l'U.E. : abolir l'histoire


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Eric F Eric F 26 mai 20:05

@Francis, agnotologue
L’histoire de chaque pays était apologique, magnifiait les victoires et minimisait les défaites et méfaits. Vision téléonomique de la construction du pays au fil des ages.
Ainsi, la perception de l’empire napoléonien était certainement très divergente en France par rapport aux autres pays d’Europe (à l’époque de Hébel).

C’est probablement au siècle dernier qu’est apparu une vision [relativement] commune de l’histoire récente écrite par les vainqueurs. Et encore, si les ’’alliés’’ sont les ’’bons’’ qui ont vaincu le malfaisant nazisme, chaque bloc géopolitique tirait la couverture à soi (occident / monde soviétique), ce que l’on retrouve aujourd’hui entre pro-occidentaux et pro-russes.

Dans le préambule du projet (rejeté) de constitution européenne, il était questions des héritages de l’Europe, culturels, religieux (le terme chrétien étant banni), et humanistes, ce dernier point étant mis en exergue, avec les valeurs des droits humains fondamentaux.
Il peut y avoir une sorte de ’’tronc commun’’ de l’histoire européenne : les empires greco-romains, la christianisation (aïe), les grandes découvertes et les arts de la renaissance, l’absolutisme puis la démocratisation, etc.

Le problème est que désormais (c’est le cas de l’enseignement de notre histoire), la ’’repentance’’ prend une place croissante (l’article évoque ce point), peu propice à promouvoir une fierté collective d’appartenance (alors qu’on voit par exemple que la Russie, au contraire, magnifie cet aspect).


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