samedi 25 mai - par Gérard Luçon

Nouveau projet de l’U.E. : abolir l’histoire

Ce qui suit est une traduction d’un article écrit par une roumaine, l’avocate Levana Zigmund… article publié dans sa version originale sur Active News et dans la revue roumaine « Lumea »

Il y a des passages qui vont probablement « choquer » le lecteur français, mais il ne m’appartenait pas de modifier le contenu, et comme dit le Général Delawarde : « à chacun de se faire son opinion » !

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« Le moyen le plus efficace de détruire un peuple est de lui interdire et de lui annuler la compréhension de sa propre histoire. » George Orwell

Je sais que c'est désuet, mais je continue de m'étonner et de m'indigner lorsque l'ingénierie sociale se fait ouvertement. On pourrait s'attendre à un peu de respect, un peu de décorum, quelques flatteries, un rafraîchissement, une pâtisserie.

J'aurais dit que c'est à cause de l'âge, mais je me vois obligé de constater que c'est bien plus grave : il me manque une conscience européenne adéquate. J'ai eu cette révélation en lisant la résolution du Parlement européen sur la « conscience historique européenne » (http://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2024-0030_RO.html), adoptée le 17 janvier 2024.

Bien sûr, ma première réaction a été de me sentir mal de voir qu'à la mi-janvier, alors que j'ouvrais timidement les yeux sur 2024, les élus de l'Europe travaillaient déjà dur – non pas sur quelque chose de trivial (comme les milliers et milliers d'autres décisions prises, dans une frénésie de régulation de la vie humaine qui restera probablement dans l'histoire comme le record absolu de la pensée bureaucratique), mais sur quelque chose de vraiment majeur. Ou du moins, ça en a l'air. Parce que, juste après avoir été gênée pendant quelques secondes et m'être fait un autre café, j'ai réalisé que je n'avais aucune idée de ce qu'est la « conscience historique européenne ». Lacune impardonnable que je me suis empressée de corriger.

Donc, pour ceux que cela intéresse : la « conscience historique européenne » est... un mystère. Sur les cinq pages écrites en petits caractères de l'acte normatif, il n'y a aucune définition. Mais nous voulons trop tout savoir tout de suite. La conscience historique européenne ne se découvre pas en claquant des doigts. Nous devons aussi travailler un peu. Avec l'esprit ludique qui la caractérise toujours, l'Union européenne veut nous engager dans un jeu de société, un genre de quête euro-citoyenne, avec des indices disséminés ici et là, des fausses pistes, des suggestions, des feintes, des révélations. Je l'ai joué. Cela prend du temps, car cela suppose l'étude d'un tas de documents pleins d'euphémismes, de décors et d'ésotérisme bureaucratique, et les conclusions pourraient décevoir (les institutions européennes, du moins, ne semblent pas satisfaites), mais c'est très instructif. J'essaie de résumer ci-dessous autant que possible.

L'identité européenne n'existe pas, mais elle se construit

Tout d'abord, je me suis dit, pour avoir une conscience (européenne), il faut avoir une identité (européenne). J'avais peur de m'aventurer, mais le Parlement européen semble être d'accord avec cette prémisse, car il fait référence, dans le préambule de la résolution, à une étude de base sur « l'identité européenne  » (http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2017/585921/IPOL_STU(2017)585921_EN.pdf). La conclusion de cette étude est que, hélas, cela n'existe pas.

Les auteurs de l'étude se lamentent : quelle identité européenne quand nous ne savons même pas très bien ce qu'est l'Europe : « Qu'est-ce que l'Europe en réalité et à quelle Europe nous référons-nous ? L'Europe en tant qu'espace géographique ? L'Europe dans un sens culturel ? L'Union européenne ? Ou peut-être l'Europe comme une sorte d'utopie ou de modèle « transcendantal » ? ».

D'autres se seraient arrêtés là ; si « l'identité européenne » n'existait pas à la date de l'étude, en 2017, de longues décennies après la création des institutions supranationales ouest-européennes et vingt ans après leur grande expansion vers l'est, les chances de la construire maintenant, même si nous le voulions, sont proches de zéro.

Comme le disent les auteurs de l'étude, « les perspectives (de création) d'une véritable identité européenne semblent sombres, compte tenu des difficultés qu'implique la construction d'une identité transnationale et, en particulier, du cadre politique actuel ».

Mais l'Union européenne n'est pas le genre d'entité à renoncer face à la réalité. On nous dit que « stimuler un sentiment d'appartenance européenne parmi les citoyens est (encore) possible » ; en fait, c'est même obligatoire, « un sine qua non, si l'Union veut continuer à exister en tant qu'entité politique, ce qui suppose légitimité et soutien public ».

Nous découvrons ainsi l'intrigue de ce jeu extrêmement passionnant : nous avons une entité politique ; elle veut continuer à exister ; pour cela, elle a besoin de légitimité et de soutien public (apparemment absents pour le moment) ; les deux nécessitent l'existence d'une identité collective « européenne ». Cette identité collective n'existe pas. Que faire ? Comment ? Nous la créons.

Problème : l'identité nationale

La première chose à laquelle se heurtent les auteurs de l'étude après avoir déploré, pendant quelques pages, la complexité presque impossible du sujet, est l'identité nationale. « Le problème primordial  », nous sommes avertis, est « que faire avec l'État national, qui continue d'être le repère politique prédominant en Europe contemporaine et pas seulement ».

L'État national, nous dit-on avec une certaine exaspération, est « le modèle même d'organisation et d'ordonnancement politique, socio-économique et culturel des sociétés depuis le XVIIe siècle », modèle capable de créer une identité nationale basée sur cinq éléments fondamentaux : (1) un territoire historique, ou, pardon, une « patrie » ; (2) une mémoire historique et des mythes communs ; (3) une culture de masse commune ; (4) des droits et obligations juridiques communs ; (5) une économie commune.

Bien sûr, étant une étude « européenne », il nous est précisé que, selon les « experts », tout cela ne crée qu'une « communauté imaginaire », car « même dans les plus petites nations, les gens ne connaîtront jamais tous les autres membres, ne les rencontreront pas, n'entendront même pas parler d'eux, mais, pourtant, dans l'esprit de chacun, il y aura l'image de cette communion », ressentie comme une « fraternité ».

Mais, imaginaire telle qu'elle est, cette identité nationale « a réussi, au cours des deux derniers siècles, à faire en sorte que des millions de gens ne soient pas seulement prêts à tuer, mais aussi à mourir joyeusement pour de telles fantaisies limitées ». Les nations, nous dit-on, ne sont « que des artefacts culturels » ; elles « manquent d'une nature absolue et d'une finalité claire ».

On pourrait presque se sentir mal d'avoir une identité nationale, jusqu'à ce que l'on découvre que, en fait, l'étude « évalue les chances et les limites de tenter de transférer les modèles de construction de l'identité nationale à un niveau supranational ».

Solution : l'identité européenne » copiera celle nationale

En d'autres termes, l'Union européenne souhaite créer une « identité européenne » en imitant le modèle national.

Bien sûr, bien sûr, ne vous inquiétez pas – cette « identité européenne » ne remplacera pas celle nationale, Dieu nous en garde, non. Elle la « complétera » simplement.

En d'autres termes, les cinq éléments fondamentaux ci-dessus deviendront dix. Deux patries, deux ensembles de mémoires historiques et de mythes communs, deux cultures de masse communes, deux ensembles de législations et deux économies. Rien de schizoïde là-dedans.

On ne nous dit pas pourquoi cette « identité européenne » serait moins imaginaire que celle nationale, mais, tant qu'à faire, il semble préférable d'en avoir plusieurs.

Certaines des composantes constitutives de la structure supranationale d'où devrait émerger l'« identité européenne » sont déjà en place depuis longtemps : nous avons une sorte d'économie commune, ou du moins des décisions économiques majeures prises au niveau « européen », une législation adoptée au niveau supranational qui s'impose de plus en plus à la législation nationale, quelque chose qui commence à ressembler à une culture de masse commune, surtout parmi les jeunes des villes (même si elle est d'inspiration américaine, et non « européenne », mais, comme le dit la chanson, « nous sommes tous Américains maintenant »).

Pour ce qui est de l'élément « territoire », on ne peut en parler qu'en termes géographiques, et même là ce n'est pas très clair ; un expert européen (http://www.robert-schuman.eu/en/european-issues/0466-europe-and-the-identity-challenge-who-are-we) rappelle que « l'Europe est entourée de mers au nord, à l'ouest et au sud, mais il n'y a pas de limite géographique évidente au projet européen vers l'est ».

Je ne sais pas si cette précision se voulait offensive ou défensive, mais elle date de 2018. Les textes fondateurs et les principaux actes normatifs de l'Union européenne ne contiennent pas le mot « territoire », qui est associé aux territoires nationaux des États membres, mais seulement le terme plus vague « aire ». De « aire » à « patrie », il y a un long chemin.

Ainsi, si nous avons une économie, une législation et des loisirs communs, nous sommes en revanche moins bien lotis en termes de « patrie », de mémoire historique et de mythes communs européens.

C'est ainsi que nous arrivons à la résolution du Parlement européen du 17 janvier 2024 concernant la « conscience historique européenne ».

Histoire-histoire, mais qu'on la connaisse nous aussi

Comme le reconnaît l'étude de base, si la mémoire collective d'une nation, en tant que source de l'identité nationale, repose sur des repères historiques évidents, « dans un contexte supranational, la perception du passé se révèle beaucoup plus hétérogène, et les problèmes que pose la création d'une mémoire collective, voire la définition même de repères historiques, se multiplient ».

Et comment. Je ne veux pas être désagréable, mais je ne sais pas combien de citoyens des États membres occidentaux ont bien en tête que l'Empire romain ne s'est initialement effondré qu'à l'Occident, continuant d'exister en Europe de l'Est, sous forme de Byzance, pendant encore mille ans, raison pour laquelle le « Moyen Âge sombre » de l'Europe de l'Ouest ne s'est pas vu de la même manière dans notre région.

Ou que l'Église orthodoxe n'a connu ni Réforme, ni Renaissance, ni Contre-Réforme ou Inquisition.

Ou que les Européens orthodoxes n'ont pas participé aux croisades, encore moins à l'incursion contre Constantinople.

Cela pour ne pas mentionner que je ne crois pas que Mircea l'Ancien, Étienne le Grand ou Michel le Brave fassent partie de la mémoire collective de quelque pays européen occidental que ce soit, bien qu'ils aient été de grands défenseurs de la chrétienté.

(De Vlad l'Empaleur, je pense qu'on en a entendu parler, car il est Dracula, comme le montrent les poupées grotesques qui infestent l'entrée du Château de Bran).

D'ailleurs, le même expert cité plus haut nous dit que la synthèse de « l' identité culturelle commune » des « Européens » est composée de : « la réalité historique objective apparue après l'effondrement de l'Empire romain » (d'Occident, bien sûr), « l'Église » (catholique, bien sûr), « le féodalisme (cour royale, ville, ordres religieux), les universités (Bologne, Prague, Oxford et Paris) », « Renaissance et Réforme, révolution scientifique et arc du Baroque, de Rome à Prague  ». Trop peu d'éléments de l'histoire de l'Europe de l'Est apparaissent sur ce parcours de « l'identité mnésique » européenne.

Bien sûr, en miroir, je doute que de nombreux Roumains sachent grand-chose sur, disons, Outremer, Philippe le Bel, les papes d'Avignon ou Rodolphe II. Je ne pense pas non plus que Otto le Grand hante la mémoire collective des Roumains ; la majorité n'en aurait probablement jamais entendu parler, si le président Klaus Iohannis n'avait pas reçu, en 2020, le Prix Otto le Grand de la ville de Magdebourg pour « son engagement au service de l'idée européenne, de la démocratie, de l'État de droit et de l'unité du continent ».

J'ai donné quelques exemples au hasard pour illustrer les dimensions monumentales de la mission de créer une « mémoire historique européenne » commune à tous les pays situés géographiquement sur ce vieux continent.

Une courte histoire, en deux actes...

C'est une mission si gigantesque que même l'Union européenne, avec toutes les capacités à sa disposition (y compris les « lois mémoriales »), ne l'assume pas. Cependant, elle ne peut pas non plus renoncer, car, comme il a été établi, sans une « identité collective européenne », l'UE ne peut pas survivre.

Que fait une entité avec un problème trop complexe ? Elle le simplifie. Massivement. Jusqu'à l'amputation. Selon la résolution et les documents qui y sont liés, dans l'approche de l'Union européenne, l'histoire a commencé avec la Seconde Guerre mondiale.

Vous vous souvenez de l'histoire antique, médiévale, moderne – les Daces, les Romains, les princes, les voïvodes, Horea-Cloșca-et-Crișan, les dirigeants, Tudor Vladimirescu, la Révolte de 1907, les unions, 1848, la Guerre d'Indépendance, la Première Guerre mondiale, les bataillons roumains, le paradis démocratique de la période de l'entre-deux-guerres sous la dynastie Hohenzollern ? Eh bien, oubliez-les.

L'histoire européenne, en tant que source de génération d'une « identité européenne », se compose de : la Seconde Guerre mondiale (Holocauste), le nazisme et le stalinisme (ces deux derniers pris ensemble).

Un article synthétique nous explique : « Les fondements de la mémoire collective européenne résident dans l'Holocauste, dont la commémoration est devenue progressivement de plus en plus transnationale. En 1993 et 1995, le Parlement européen a adopté deux résolutions anti-discrimination, indiquant une concentration de plus en plus intense sur la commémoration de l'Holocauste... À la mi-2000, la plupart des pays d'Europe occidentale pensaient que l'Holocauste pouvait devenir une mémoire commune pour l'UE. Mais la majorité des pays d'Europe de l'Est ont contesté cette vision. Ils ont soutenu qu'une focalisation exclusive sur l'Holocauste serait une injustice envers les victimes d'autres régimes totalitaires... Ce contraste entre les trajectoires mémorielles des sociétés d'Europe de l'Ouest et de l'Est a poussé l'UE à développer une mémoire collective commune... ».

L'étude de 2017 sur l'identité européenne explique brièvement la même chose : il existe « deux cadres mémoriels concurrents » : « le cadre mémoriel de l'unicité de l'Holocauste, qui a façonné la culture post-guerre en Europe de l'Ouest, et le cadre mémoriel selon lequel le national-socialisme et le stalinisme sont également mauvais, qui est central dans les efforts des nations d'Europe de l'Est pour se réconcilier avec leur passé communiste ».

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La résolution reconnaît « la série d'initiatives passées et présentes au niveau européen pour promouvoir une mémoire historique européenne commune, y compris la Journée de commémoration de l'Holocauste, la Journée européenne de commémoration des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires » et d'autres documents et programmes se référant également à l'Holocauste, au nazisme et au stalinisme.

Allez, pas une histoire en deux actes, peut-être en trois...

Un petit bémol, cependant. Au point six de la résolution, le Parlement européen « reconnaît les crimes commis par les régimes totalitaires nazis, fascistes et communistes, ainsi que pendant le colonialisme, et le rôle joué par ces crimes dans la formation des perceptions historiques en Europe ».

Il semble y avoir un début de quelque chose ici. Un début d'une troisième composante de l'« histoire européenne » selon l'UE.

Notons en passant que, lorsqu'il s'agit de totalitarisme, on nous indique les idéologies politiques génératrices (nazisme, fascisme, communisme), mais pour le colonialisme, le mystère est total. Quelques pays européens ont commencé à établir des colonies en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique centrale et du Sud, voire même en Europe, mais voilà, c'est fini ; c'était juste un élan du moment, pendant quelques bons siècles, mais sans aucun ressort idéologique particulier à identifier et, éventuellement, à condamner pour éviter que cela ne se reproduise.

Mais je suis trop tatillon ; ici, c'est l'histoire, pas la pharmacie. Ou, comme le dit la résolution, « la mémoire historique suppose un degré important de subjectivité, étant donné que le choix de ce dont nous devons nous souvenir et la manière dont le passé est interprété impliquent nécessairement des jugements de valeur ». Rien de plus évident.

Ce qui est déconcertant, c'est que, au point précédent, la même résolution affirme de manière décisive que « aborder le passé nécessite le plus haut degré d'impartialité et d'objectivité ».

Enfin, peut-être que je suis en retard par rapport à la norme recommandée de dissonance cognitive et que je vois des contradictions là où il n'y en a pas.

Je reviens au colonialisme. J’y reviens pour rien, car il n'en est plus question dans la résolution. Pourtant, je dois avouer que cela m'a un peu réjoui ; je me dis : tout de même, je n'ai pas rêvé. Il y a au moins une troisième composante de l'histoire européenne, en plus de l'Holocauste et du nazisme-et-stalinisme, même dans la version gravement abrégée promue par l'UE, à savoir le colonialisme.

Vous direz que c'est du Schadenfreude, mais il semble que l'immigration (pardon, la « migration ») en provenance d'Afrique et d'Asie soit liée à ce passé colonial, non ? Les gens viennent à la capitale, pour voir aussi l'héritage, comme c'est normal.

Et puis, si je me trompe quant à la « migration », il existe d'autres indices dans les études européennes que, tout de même, le colonialisme a existé et produit encore des effets aujourd'hui.

Colonialisme sans colonies

Un article publié en 2023 (http://www.europenowjournal.org/2023/02/24/decolonizing-european-memory-cultures/) dans Europe Now, le journal en ligne du Council for European Studies de l'Université Columbia, dit que « Depuis 2020, le mouvement global Black Lives Matter a attiré l'attention sur les traces ubiquistes du colonialisme européen dans les espaces publics et les institutions. ...Ces actions (de protestation) ont établi un lien entre les violences raciales auxquelles sont confrontées quotidiennement les personnes de couleur en Europe... et la longue histoire du colonialisme européen. »

Jusque-là, que dire ; mon identité et ma conscience historiques de Roumain (car les européennes ne sont pas encore prêtes) ne me permettent qu'une position de spectateur.

Mais l'article continue :

« Cette histoire apparaît de manière différente selon les nations, mais elle fait partie d'un héritage commun, virulent, de tout le continent (européen), y compris dans des endroits qui n'ont jamais eu de colonies, mais ont même été colonisés comme partie des empires habsbourgeois, ottoman ou russe » (le soulignement est de moi).

Voilà comment c'est pour le pauvre homme ; même colon sans colonies, il est encore colonisé.

L'article nous donne l'exemple de l'ancienne Yougoslavie, colonisée par les trois empires mentionnés, où « les Allemands et les Soviétiques se sont affrontés violemment au XXe siècle » et « de plus, le servage – parfois comparé à l'esclavage des plantations – a duré plus longtemps là-bas que dans la partie occidentale du continent ».

Faible, mais le matériel du client est comme ça. Quoi qu'il en soit, des efforts sont faits.

Héritages exclusifs, mais inclusifs

Au cas où vous ne vous en souviendriez pas, le mouvement Black Lives Matter a organisé une manifestation à Bucarest, à laquelle ont participé une dizaine ou une quinzaine de personnes qui, d'après le texte lu au micro, semblaient se considérer comme « de couleur », bien qu'elles n'étaient même pas bronzées, et qui protestaient contre la « suprématie blanche » et la discrimination à l'encontre des femmes et des « personnes transgenres ».

Au cas où nous ne croirions pas nos yeux et nos oreilles, le micro a ensuite été passé, de manière illustrative, à une « personne transgenre », qui a lu sur une feuille qu'elle ne voulait pas vivre dans un pays où les personnes de couleur sont tuées par la police, un pays qui « ne prend pas la responsabilité des siècles d'esclavage, de lynchages et d'oppressions systématiques contre les personnes de couleur » et qui ne met pas fin à « l'héritage transgénérationnel du racisme ».

Dans un cumul éblouissant de fonctions, la même « personne transgenre » portait une pancarte où il était écrit « Travailleurs du sexe contre le racisme ».

Et moi, qui pensais que, du moins dans ce domaine d'activité, le bénéficiaire du travail devrait pouvoir discriminer un peu, non ?

Malheureusement, ce n'est pas une digression gratuite. Nous pouvons tous observer, y compris à partir des brefs extraits ci-dessus, la multitude de glissements terminologiques et conceptuels qui entourent le « colonialisme », conduisant à la prolifération des catégories de victimes et, respectivement, de bourreaux.

La résolution du Parlement européen sur la « conscience historique européenne » est pleine de références aux « injustices basées sur le genre, les croyances et l'appartenance ethnique », « la lutte contre les différentes formes d'intolérance et d'inégalité et la construction de sociétés plus inclusives », « les stéréotypes de genre, les asymétries de pouvoir et les inégalités structurelles... profondément enracinées dans l'histoire européenne » ; le Parlement européen « regrette le manque d'une approche suffisamment multiculturelle et tenant compte de la dimension de genre dans l'enseignement de l'histoire » et « considère essentiel de traiter la marginalisation des femmes et d'autres groupes sociaux sous-représentés dans l'histoire et invite les États membres à mettre un accent plus fort sur cet aspect dans les programmes d'enseignement nationaux ».

En mettant bout à bout ces fragments, je crains que le colonialisme n'ait été inclus, même à moitié mots, dans la sélection étroite de l'histoire d'où devrait émerger « l'identité européenne » non pas comme une reconnaissance d'un passé incontestable, tout comme le fascisme, le nazisme et le communisme, dans le but d'éviter la répétition de tragédies historiques.

Et non pas parce qu'une quelconque répartition fraternelle des richesses et avantages colossaux obtenus par certains pays grâce à leurs colonies serait en préparation.

La présence du colonialisme sur la liste de la honte semble indiquer que nous, tous les Européens, indépendamment du fait que nos pays aient ou non eu des colonies, devons partager un sentiment de culpabilité historique envers « l'héritage virulent » du colonialisme, culpabilité qui est une prémisse nécessaire à l'acceptation de politiques dites « inclusives ».

Vieux et nouveaux narratifs

Maintenant que nous avons vu les composantes de « l'histoire européenne », passons à la méthode. Comment utiliser l'histoire comme un outil de construction d'une identité transnationale ?

L'approche « indispensable », nous dit l'étude de base, est une concentration « non pas sur ce que nous devons nous rappeler, mais plutôt sur comment nous devrions nous rappeler le passé ».

Autrement dit, je traduis librement, nous devons internaliser « le récit » – la narration, ou le scénario qui s'impose. Ensuite, tous les détails factuels s'aligneront joliment dans la « mémoire », comme des poussins derrière une canne, soutenant le scénario.

L'Union européenne a eu et a encore plusieurs scénarios d'intégration. Une synthèse très appréciée et souvent citée dans les sources européennes est une étude publiée en 2016 par Ian Manners et Philomena Murray sous le titre « The End of a Noble Narrative ? European Integration Narratives after the Nobel Peace Prize ».

Je cite l'introduction :

« Est-il important qu'il existe ou non une histoire de l'intégration européenne que nous puissions raconter sur l'évolution de l'UE au cours des six dernières décennies ? Est-il important que nous ayons une seule histoire ou plusieurs, ou que cette histoire soit cohérente et convaincante ? Est-il important que cette histoire change au fil du temps ? Notre réponse à ces questions est oui, cela compte. Parce que « les narrations sont des histoires que les gens racontent pour comprendre leur réalité ». Les stratégies narratives, « y compris les « normes narratives » » qui donnent cohérence et structure au « texte », assurent à celui qui les propose et les entretient la capacité de « définir la « normalité » et la légitimité » – « légitimer le passé et le présent où les narrations fonctionnent comme justification d'une entité politique ou d'un projet politique. »

(Si cela semble obscur, sachez que les auteurs font référence à Lyotard ; je fais ce que je peux).

En termes clairs, une entité politique ou un projet politique a besoin d'une histoire que les sujets croient pour qu'ils soient perçus comme légitimes et atteignent leurs objectifs.

L'histoire, c'est-à-dire « le récit », n'a pas besoin d'être nécessairement vraie, mais simplement suffisamment crédible.

Manners et Murray passent en revue quelques-unes des narrations de l'intégration européenne utilisées par l'UE jusqu'à présent, en commençant par « l'UE comme véhicule de la paix et de la reconstruction après la guerre  » (scénario applicable exclusivement à l'Europe de l'Ouest et pour lequel l'UE a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2012) et en continuant avec la « Nouvelle Narration pour l'Europe », la narration économique (l'UE comme « marché unique », l'UE comme instrument de lutte contre le chômage et l'inflation, etc.), « l'Europe sociale » (narration qui est restée en position secondaire par rapport à l'économique) « l'Europe verte » (qui entre en conflit avec la narration économique) et « l'Europe globale » (qui est passée par plusieurs étapes : l'UE comme instrument de « domptage de la mondialisation », « l'Europe néolibérale » et « la forteresse Europe »).

Chacune de ces narrations a eu une certaine dose de crédibilité, une ancre plus ou moins profonde dans la réalité et une capacité plus ou moins grande à se replier face aux intempéries.

En 2019, Ursula von der Leyen proposait aussi une « narration de l'UE tout inclusif », dont les détails, si vous voulez les connaître, lisez-les vous-mêmes.

Dans quelle mesure chacune de ces narrations survivra-t-elle aux multiples crises qui affectent l'UE aujourd'hui, reste à voir.

L'Europe des valeurs en flux

Mais il semble qu'une nouvelle narration se profile, apparemment détachée de l'économie et du domaine social au sens classique. Cette narration est celle des «  valeurs européennes communes » – dignité humaine, tolérance, liberté et égalité, solidarité et démocratie.

Cette narration joue un rôle direct dans la formation de la « conscience historique européenne ».

La résolution attire l'attention sur le fait qu'« il est important de passer d'une « culture européenne de la commémoration », qui est principalement descendante et préoccupée par ce que les Européens devraient se souvenir, « à une culture du souvenir », ascendante et centrée sur les citoyens, basée sur des principes et des valeurs européennes communes... ».

L'étude de 2017 détaille que, pour obtenir cette « culture du souvenir », les pays doivent « s'abstenir strictement de toute tentative d'établir une hiérarchie de la culpabilité ou de la souffrance ou d'essayer de compenser les crimes entre eux » et développer « une compréhension mutuelle permettant une réconciliation bi- et multilatérale  ».

« Inhérente à cette approche est la disposition à discuter sans réserve des moments difficiles de l'histoire nationale. Des pas symboliques prometteurs ont déjà été faits dans cette direction, notamment par ce qu'on appelle les « politiques du regret »... où des dirigeants nationaux ont assumé la responsabilité des méfaits du passé de leur pays et se sont engagés dans des actes publics d'expression du remords. »

Avant que je puisse formuler dans mon esprit ne serait-ce que la première des nombreuses stupéfactions, l'étude continue :

« Une telle approche dépourvue de préjugés (!) de l'histoire soulève encore une autre question : l'abandon de l'idée de « vérité historique » en tant que catégorie absolue... Peut-être qu'il existe des faits historiques, mais il n'y a pas de vérité historique unique ou statique. »

Ensuite, il est cité Foucault, qui aurait dit, comme on pouvait s'y attendre, que « la vérité reste toujours intrinsèque et, en même temps, fait partie des structures de pouvoir existantes à un moment donné, se modifiant au fil de l'histoire  ».

Et, en apothéose : « De même, la vérité d'une personne n'est pas nécessairement la vérité d'une autre. Étant donné que les différentes cultures, mais aussi les individus au sein de ces cultures, soulignent différents aspects de la vérité, il existe une multitude de « vérités » même à un moment historique donné. »

Qui a encore des questions n'a pas été assez attentif. « L' identité européenne » est une en flux, subjective, associée à une « conscience historique européenne » dictée, selon Foucault, par les structures de pouvoir du jour.

Ou, comme l'a dit Churchill, qui était, quoi qu'on en dise, un causeur bien meilleur que Foucault : « L'histoire sera indulgente envers moi, car j'ai l'intention de l'écrire moi-même. »

Mais, si l'identité et la « conscience historique » flottent dans une telle dérive relativiste, comment sont-elles encore ancrées dans les « valeurs européennes » – une expression qui évoque, pour ainsi dire, quelque chose de défini et de pérenne ?

Je crains que les valeurs ne soient soumises exactement au même régime relativiste que la « vérité historique », chose pleinement observée pendant la soi-disant pandémie.

Devoirs à domicile

Je mentirais si je disais que je suis trop étonné par ce qui précède. Créer une identité commune à des millions d'individus est une tâche difficile et de longue haleine, même lorsque vous disposez du creuset parfait qu'offre l'État national.

Essayer de le faire sur une population énorme, composée d'individus avec une identité nationale encore bien définie, différenciée culturellement et linguistiquement, et avec une longue histoire de conflits, est « un acte difficile et potentiellement dangereux », pour citer même la résolution.

La seule façon d'essayer de le faire est à travers un immense projet d'ingénierie sociale. Dans ce cas, je pense que vous devez proposer un « narratif  » quelque peu plausible et convaincant, qui a une importance réelle dans la vie des sujets ; quelque chose d'économique, social, ou la paix – des narrations proposées avec succès par l'UE dans les décennies précédentes.

Il est compréhensible qu'aujourd'hui, de telles promesses de paix et de prospérité soient moins crédibles, pour des raisons que nous voyons du matin au soir à la télévision.

Mais cela n'excuse pas la proposition d'un scénario (« l'Europe des valeurs ») non seulement excessivement abstrait, mais aussi tellement décrédibilisé qu'il devient une sorte de fantaisie de circulation.

La démocratie, par exemple, est une valeur européenne, mais personne ne m'a demandé si je voulais qu'on y ajoute une « identité européenne », basée sur une « conscience historique européenne  ».

Je dis « ajout » bien que, évidemment, il ne s'agisse pas d'un supplément plus ou moins bipolaire, mais d'un remplacement de l'identité et de la conscience historique nationales.

Cela ressort clairement de la résolution, qui « invite les États à mettre à jour leurs programmes d'enseignement et les méthodologies d'enseignement actuelles pour détourner l'attention de l'histoire nationale vers celle européenne et mondiale et pour mettre davantage l'accent sur la compréhension de l'histoire supranationale ».

Les devoirs continuent et sont très concrets : le Parlement européen demande « que l'enseignement de l'histoire européenne et de l'intégration européenne... devienne une partie intégrante des systèmes éducatifs nationaux », demande aux États « d'élaborer ensemble un « manuel de l'UE » pour les activités scolaires, offrant des orientations communes, des faits et des chiffres impartiaux pour l'enseignement de l'histoire européenne » et « de fournir des matériaux pédagogiques (d'histoire) et des formations adaptées, permettant aux enseignants de se concentrer mieux sur les aspects transnationaux et les multiples facettes de l'histoire ». Plus « combattre les stéréotypes et les vérités dogmatiques (« vaches sacrées ») de l'histoire nationale ».

Je ne me demande pas lesquelles seraient les nôtres pour ne pas augmenter ma tension artérielle.

Avertissements

Et puis, si vous faites de l'ingénierie sociale et que vous dites aux sujets que vous le faites, ne serait-il pas bon de viser un résultat cohérent, cohésif ou au moins fonctionnel ?

L'identité et la conscience proposées ne sont ni l'une ni l'autre, mais seulement un petit moule dans lequel peuvent tenir, selon les besoins, les contenus prévalents du jour.

Par exemple, pour le moment, la préoccupation semble être le mauvais usage des consciences historiques nationales encore non transformées européen, qui utilisent l'histoire à des fins, bien sûr, politiques, car c'est par la politique que s'exercent les droits politiques qui décrivent la démocratie, qui concerne un peuple avec une conscience historique nationale, l'histoire étant en grande partie politique.

L'année 2024 est une année électorale importante en Europe et dans de nombreux pays, on observe une montée de groupes politiques qui promeuvent d'autres narrations européennes que celle désirable aujourd'hui à Bruxelles. De nombreuses études sur les soi-disant « contre-narrations » de l'intégration européenne existent. (Exemples ici, ici et ici).

La résolution exprime cette préoccupation par une série d'avertissements qui me font penser que, du moins pour le moment, jusqu'à ce que notre conscience historique européenne aseptisée dont nous avons parlé grandisse, l'ordre du jour est de bien tenir en laisse la conscience nationale existante, pour qu'elle ne saute pas par-dessus la clôture de l'Union.

Parmi d'autres choses, le Parlement européen nous avertit que « l'histoire ne doit jamais être relativisée, dénaturée ou falsifiée à des fins politiques ». Celle-là est bonne. Eh bien, l'objectif pour lequel l'UE veut relativiser les histoires nationales, comme on nous le dit avec sujet et verbe, n'est-il pas aussi un objectif politique ? Ce doit être une autre politique, la bonne, ou subjectivement bonne, sinon je ne comprends pas.

Ensuite, le Parlement européen « demande aux institutions européennes, aux États membres, aux pays candidats et potentiellement candidats, aux institutions éducatives et aux acteurs de la société civile de renforcer leurs efforts pour promouvoir la réconciliation, de s'abstenir de toute tentative d'instrumentalisation de l'histoire à des fins politiques et de lutter contre le révisionnisme et le négationnisme historique tant dans l'Union européenne qu'en dehors ».

La résolution, je le répète, date du 17 janvier 2024. Je ne peux même pas imaginer de quoi il s'agit.

Enfin, il y a d'autres avertissements, mais le dernier est plutôt faible, comme un espoir immature : le Parlement européen « estime que les mémoires collectives nationales contribueront finalement à une sphère publique européenne et fusionneront en son sein, et que dans cette sphère, les cultures nationales de mémoire se complèteront mutuellement, au lieu d'être en compétition, et que l'approche de l'histoire deviendra une question d'action civique plutôt que politique  ».

Sur cette note sifflée de malheur se termine la résolution du Parlement européen sur la « conscience historique européenne ».

Cui prodest ?

Je reviens au point de départ et je dis : à quoi bon tout ce parcours verbeux, contradictoire et alambiqué sur quelles ingénieries sociales devraient être exécutées, sur plusieurs générations, si le temps le permet, et avec des chances de succès que même le Parlement européen ne voit pas très bien ?

Était-il donc nécessaire, de toute urgence, en ce début d'année qui ne s'annonce pas du tout bon, de ce document obscur, mariné dans des concepts postmodernes, qui ne réussit qu'à consterner les citoyens déjà enflammés par l'absence de solutions aux problèmes réels, graves et immédiats qui menacent leur sécurité et un niveau de vie décent ?

Si les avertissements politiques disséminés dans la résolution étaient le sujet, je pense qu'ils ont déjà été et sont encore largement exprimés dans une variété d'autres discours des représentants de l'Union.

Mais édicter que l'adoption de positions politiques non alignées à Bruxelles est l'expression interdite de la manipulation des histoires nationales – manipulation permise, semble-t-il, uniquement dans les nobles objectifs de « l'intégration européenne » – ne fait qu'insulter l'intelligence et irriter le citoyen dont le soutien et la loyauté sont maintenant plus nécessaires que jamais à l'Union européenne.

Ainsi, je ne sais pas à qui profite cette tentative désespérée de créer un Homo Europaeus Novus, sans racines, sans histoire, sans foi et sans politique, mais bien traumatisé ; je sais cependant qu'elle est mort-née, comme toutes les autres, qui ont été.

Une chose est certaine : quand vous avez besoin d'un Homme Nouveau pour votre projet, cela signifie que vous n'avez pas de projet. Alors, nous nous demandons : Quo Vadis, Europe ?

 

 

Voici le document de l’UE : https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/A-9-2023-0402_FR.html

Et voici le lien vers le document paru dans la presse roumaine : https://www.activenews.ro/opinii/Noul-proiect-UE-abolirea-istoriei-187992 ?

 



53 réactions


  • beo111 beo111 25 mai 22:25

    À chacun de se faire son opinion, effectivement.

    À mon avis, l’Union européenne sera encore là dans 100 ans, car le plus dur est fait : l’euro. Après, la Roumanie n’y est pas encore donc elle ne peut pas comprendre.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mai 05:11

      @beo111
      exact concernant la monnaie ... Si vous y avez accès (car il faut être abonné) lisez un article paru dans le dernier « Diplo » et intitulé « faut-il désobéir à l’UE »


    • saint louis 26 mai 09:58

      @beo111
      Pierre De Gaulle explique que l’UE a mal été ficelé dès le départ.
      D’après lui il aurait fallut commencer par créer l’union d’harmonie des règles sociales et commerciales avant celle de l’administration et de la monnaie commune pour obtenir l’aval des populations et une certaine stabilité de certains états.
      Maintenant la situation de l’UE ne peut que se dégrader dans l’opinion surtout avec les orientations contreproductives suivies.
      Donc sa pérennité risque d’être sérieusement remise en cause.


    • beo111 beo111 26 mai 17:26

      @saint louis

      Le Général a fait de grandes choses en France. Mais au niveau social, les vélléités concernant la participation des salariés au capital de l’entreprise sont restées lettre morte. Je ne pense pas qu’il était bien placé pour parler harmonisation fiscale à l’échelle de l’Europe.


    • saint louis 26 mai 19:05

      @beo111
      Pierre De Gaulle est le petit fils du général.
      Son analyse est forcement plus contemporaine, quoique dans la même ligné de raison.


    • Yukimuras 27 mai 10:06

      @beo111
      ça dépendra du niveau et qualité de la propagande et de la docilité des populations mais, pour ma part, je pense que ça s’écroulera bien plus vite vu l’état de nos sociétés. 


    • Parrhesia Parrhesia 27 mai 12:11

       

      @beo111

      >>>les velléités concernant la participation des salariés au capital de l’entreprise sont restées lettre morte. <<<

      Il faut quand même un sacré culot pour minimiser de cette façon l’œuvre sociale du général alors que l’on s’est systématiquement attaché à la combattre elle, et à le démolir, Lui !

      Par exemple :

      - Les patrons, qui ont tout compris d’entrée, parce que c’était contre leur religion de profit à tout prix ;

      - La gauche, qui n’a toujours rien compris cinquante ans après, mais qui l’a toujours contré pour la simple raison que le général était un obstacle majeur sur la voie de sa révolution internationale ;

      - L’OAS, qui était, et qui est toujours contre parce qu’elle voulait imposer une Algérie Française dont nous voyons bien aujourd’hui à quel succès elle était promise…

      - Et la coalition de la CIA, du MI6 et du MOSSAD contre un président français qui avait anticipé depuis toujours les méfaits et autres crimes du capitalisme exclusivement financier !!!

      Or, malgré toute cette chienlit, les salariés de ma génération ont quand même eu la chance de percevoir d’intéressantes primes de « Participation », malheureusement trop brèves, mais dont la brièveté n’a certes, jamais été imputable au général !

      Et je ne m’étendrai pas, par exemple, sur les lits d’hôpitaux créés sous sa présidence et sur une situation de santé publique que des sagouins de tous poils sont si bien en train de saccager !

      A la limite, nous pouvons dire que si le premier des multiples attentats contre la personne du général, celui de 1961, avait réussi, les descendants de ses assassins pourraient aujourd’hui l’accuser de n’avoir réalisé aucune « des grandes choses » vous évoquez vous-même !


    • Pierrot 27 mai 15:24

      @saint louis
      Si vous voyez un alignement entre le Général et son le petit-fils, j’y vois surtout quelques divergences fondamentales.

      Alors que le premier était pour une coopération et une solidarité organisée des États européens, le second promeut cet autre « machin » à la botte de USA auquel la France a fini par abandonner une majeure partie de son indépendance et de sa souveraineté, qui plus est en niant ou en minimisant ce fait et, à vous croire, en expliquant comment il aurait fallu s’y prendre pour que la pilule de cette spoliation de nos intérêts nationaux passe mieux.


  • Zolko Zolko 26 mai 00:23

    Je suis un peu géné : est-ce même légal de recopier intégralement un texte comme-ça ? Et puis, pourquoi le recopier intégralement au lieu de le résumer et le commenter ? Ça sent la paresse intellectuelle à plein nez.

    Et donc non, je ne commenterai pas l’article sur le fond pour ne pas récompenser un tel plagiat


  • zygzornifle zygzornifle 26 mai 09:48

    Abolir l’histoire bien sur elle sera réécrite pour le plus grand plaisir de certains et abolir aussi les pays la constituant, on va mixer la macédoine de légumes pour en faire un brouet infect ...


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 mai 10:18

    ’’« Le moyen le plus efficace de détruire un peuple est de lui interdire et de lui annuler la compréhension de sa propre histoire. » George Orwell ’’

    >

    En même temps, quand on sait que l’histoire (*) est écrite par les vainqueurs, je pense qu’il y a d’autres moyens plus efficaces pour détruire un peuple.

     

    C’est quoi le néolibéralisme aujourd’hui et dont l’extrême centre est la figure ?

    C’est ce que l’on a appelé le pas du patineur : « D’un coté on met tout en œuvre pour détruire la famille, l’éducation, l’ordre, en un mot la structure portante d’une société traditionnelle, au nom d’un laïcisme libéral, égalitaire et pacifiste ; de l’autre, on s’efforce de détruire la petite industrie, l’artisanat, les petites entreprises agricoles, le petit commerce au nom de l’accroissement de la richesse dans la société, du libre-échange, du libéralisme économique ; Le « centre » s’emploie à détruire et à effacer dans le cœur du peuple, au nom de l’Humanité et des Droits de l’Homme, de l’écologie et de l’amitié entre les peuples, l’idée et la signification du mot même de Nation, le tout, soutenu par une publicité tapageuse favorisant la transition vers une société multiethnique et multiraciale afin d’éradiquer, en Occident, tout ce qui reste d’attachement à la religion, aux traditions qui ont fleuri autour d’elle, aux racines culturelles et historiques d’un peuple. »

     

    Les élections européennes :

    « Nous assistons, périodiquement, à l’« humaine comédie » des élections où le citoyen « souverain », « libre » et « indépendant », vote et s’agite pour la gauche, la droite ou le centre, alors qu’en réalité il baigne à son insu dans les idées massifiantes de cosmopolitisme et dans l’indifférence pour toutes les valeurs, poison qu’il absorbe en doses toujours plus grandes jusqu’à l’engourdissement de son esprit ; pauvre pantin qui se déplace dans le cercle tracé préalablement par des meneurs occultes, avec tout ce que cela comporte, et dont témoigne tragiquement la quotidienneté européenne et même mondiale. » (je n’ai pas la réf.)
     

     

    (*) «  Il est tout à fait indifférent à l’histoire qu’une chose soit arrivée de telle ou telle façon. Elle se met toujours du coté du vainqueur. » Johann Peter Hebel

    L’histoire est une fable convenue, une affaire qui marche parce que les gagnants ont toujours su se faire passer pour les belles personnes, et le peuple aime les belles histoires. (The winner takes it all)


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 mai 10:22

      @Francis, agnotologue
       
      .EUROPE- L’Union Européenne chercherait à faire intégrer aux européens qu’ils ont besoin de « plus d’Europe » en s’infiltrant sur les réseaux sociaux... Deux millions et demi d’euros. C’est la somme que le Parlement européen prévoirait de débourser pour financer des patrouilles de « trolls ». D’après le Daily Telegraph, relayé cette semaine par le site français AgoraVox, des équipes de cyber-communicants financées par l’UE seront mises en place d’ici la fin du mois de février pour lutter contre les eurosceptiques qui s’expriment sur les réseaux sociaux. Une traque méthodique des conversations qui devra prouver son efficacité avant les élections européennes de juin 2014.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 mai 10:28

      Faut-il vraiment participer aux élections européennes ?
      « L’organisation de la prétendue unité européenne (sous tous ses avatars successifs, CECA, Marché Commun, CEE, UE, etc.) a été construite comme une institution ayant pour objectif la défense du mode de production capitaliste en Europe (face d’abord à la « menace soviétique ») et c’est tout naturellement qu’elle est devenue l’arme de choc pour détruire tous les acquis sociaux et même les maigres éléments de régulation de l’État keynésien. Inutile de s’étendre sur ce sujet longuement développé dans les colonnes de ce site … Les institutions politiques européennes ne sont par conséquent rien d’autre qu’une machine à contraindre les peuples à renoncer à toutes revendications sociales et même à la simple souveraineté. »
       
      Ps. je cite : ’’face à une menace soviétique ’’. Les cabris ont besoin d’entretenir le spectre de la menace soviétique, et en cela, ils sont alliés objectifs des Américains.
       
      Les cabris : «  Ils crient : l’Europe, l’Europe ! en sautant comme des cabris » Charles De Gaulle).


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mai 10:56

      @Francis, agnotologue
      -effacer des histoires différentes, conflictuelles, ça pourrait partir d’un bon sentiment ... mais pourquoi avoir démembré la Yougoslavie de Tito ?
      -effacer des pays pour faire des « euro-régions » peut aussi faire naitre ici et là des incendies (Catalogne, Transylvanie ...)

      sinon je suis parfaitement d’accord : l’histoire est écrite par les vainqueurs ...


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mai 11:00

      @Francis, agnotologue
      le « shadow banning » ... c’est en place depuis plusieurs années, un préalable à la « plandémie », même A-vox s’est fat piéger avec des articles refusés, entrant en parallèle dans une dérive à la « Rakoto », la vie des stars et des pédophiles devenant un « must » ... en roumain ils disent « tabloïdizare » ... 


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mai 11:10

      @Francis, agnotologue
      je me souviens de celui que mon père appelait « le grand Charles » et de ce passage où De Gaulle ajoute la gestuelle au texte ... l’époque des « grands hommes » est terminée, maintenant on a « en vitrine » des machins à la sexualité douteuse et qui se promeuvent entre eux ; le débat entre les deux franc-maçons « post-pubères » dont l’un n’est pas même candidat aux européennes s’ajoute aux détraqués utilisés pour porter la « flemme olympitre » et à ceux palmés au Festival de Cannes ... la Palme « Queer », il fallait l’inventer ... l’an prochain nous aurons la Palme « QPT » ?


    • Legestr glaz Legestr glaz 26 mai 11:15

      @Francis, agnotologue

      Décembre 2013 (cela date) ; « L’UE va mettre en place une « patrouille de Trollage » pour faire taire la poussée eurosceptique »

      « L’UE va financer des « trolls » pour contrer les eurosceptiques en vue des élections de 2014

      On se pince pour y croire. Le Parlement européen va débourser environ 2 millions de livres sterling (2,5 millions d’euros) pour lancer une armée des « trolls » dans les forums de discussion en ligne, afin de lutter contre l’euroscepticisme galopant. Objectif : empêcher un désastre lors des prochaines élections européennes qui devraient avoir lieu entre le 5 et le 8 juin 2014. Citoyens, tenez-vous prêts ! Les trolls de Van Rompuy sont lâchés ! Et ils ne feront pas de quartier ! »


      https://www.les-crises.fr/ue-la-patrouille-de-trollage/

      Nul doute qu’aujourd’hui les opérations de « soutien à l’UE » sont toujours d’actualité, à travers le financement d’intervenants choisis. Ce qui change avec la situation de 2014 c’est que l’UE a appris de ses erreurs. La discrétion est donc de mise.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mai 11:44

      @Legestr glaz
      « ils » peuvent lancer qui ils veulent comme candidat, je n’irai pas voter ... nous avons 38 listes, preuve que nous n’avons aucun « leader charismatique », juste des ahuris que nous retrouvons sur les réseaux sociaux, qui ayant pissé dans son jean, qui dansant le rock avec une jeune éphèbe, « qui qui qui » ...

      A aucun moment n’est écrit, dans aucun accord passé par et avec l’UE, que notre argent peut servir à financer une guerre ... par exemple !


    • pierre 26 mai 11:46

      @Legestr glaz
      cette patrouille n’est pas passée ici


    • Legestr glaz Legestr glaz 26 mai 15:15

      @pierre

      Je n’en suis pas si certain. Parce que j’ai écrit un certain nombre d’articles, ici même, en lien avec le fonctionnement et les dérives démocratiques de l’UE. Il y avait bien des trolls à la manoeuvre dans certaines réponses. A tel point, d’ailleurs, que l’UPR avait aussi mis en place un groupe de répondants à ces trolls sous le pseudo de « Fifi brin d’acier » ou de « capitaine Marlo ».


    • saint louis 26 mai 19:17

      @pierre
      Pourtant nous voyons encore aujourd’hui ces fameux trolls avec des messages hors sol pour défendre la chose.
      Mais cela n’a pas de conséquence, pour changer l’opinion, il faudrait d’autres arguments plus solides.


    • Eric F Eric F 26 mai 20:05

      @Francis, agnotologue
      L’histoire de chaque pays était apologique, magnifiait les victoires et minimisait les défaites et méfaits. Vision téléonomique de la construction du pays au fil des ages.
      Ainsi, la perception de l’empire napoléonien était certainement très divergente en France par rapport aux autres pays d’Europe (à l’époque de Hébel).

      C’est probablement au siècle dernier qu’est apparu une vision [relativement] commune de l’histoire récente écrite par les vainqueurs. Et encore, si les ’’alliés’’ sont les ’’bons’’ qui ont vaincu le malfaisant nazisme, chaque bloc géopolitique tirait la couverture à soi (occident / monde soviétique), ce que l’on retrouve aujourd’hui entre pro-occidentaux et pro-russes.

      Dans le préambule du projet (rejeté) de constitution européenne, il était questions des héritages de l’Europe, culturels, religieux (le terme chrétien étant banni), et humanistes, ce dernier point étant mis en exergue, avec les valeurs des droits humains fondamentaux.
      Il peut y avoir une sorte de ’’tronc commun’’ de l’histoire européenne : les empires greco-romains, la christianisation (aïe), les grandes découvertes et les arts de la renaissance, l’absolutisme puis la démocratisation, etc.

      Le problème est que désormais (c’est le cas de l’enseignement de notre histoire), la ’’repentance’’ prend une place croissante (l’article évoque ce point), peu propice à promouvoir une fierté collective d’appartenance (alors qu’on voit par exemple que la Russie, au contraire, magnifie cet aspect).


  • Christophe 26 mai 12:57

    Une histoire commune sans culture commune est une hérésie, cela n’existe pas.

    Avoir une identité européenne au même titre que l’identité nationale, bâtit après plusieurs millénaires d’histoire plus ou moins commune il faudra que l’Europe soit patiente pour obtenir son graal dans ... plusieurs siècles.

    La difficulté que n’aborde pas l’étude c’est devons-nous continuer à étendre l’Europe ? Parce que les nouvelles nations à intégrer ne seront pas du tout dans le même registre identitaire ni historique.

    Je me pose la question de l’intention de l’UE. Est-ce d’écrire (ou de ré-écrire) l’histoire. Comme l’a écrit Francis, agnotologue le vainqueur écrit l’histoire et elel est toujours écrite pour donner le bon rôle au vainqueur et elle se transforme au fur et à mesure du temps pour expliquer sans ambiguïté le présent du même vainqueur. Raison pour laquelle le colonialisme et même le néo-colonialisme (post WWII) n’apparaissent pas pas ou si peu ; l’occident ayant été historiquement le plus grand meurtrier de l’histoire depuis ces 50 dernières années. Comme tout bon politique, l’histoire peut se passer des instants politiques condamnables menés par celui qui l’écrit. Ce sont les mêmes qui ont reconnu l’Holodomor, une création des nationaliste ukrainiens de Pologne soutenus par leurs financeurs la CIA (Robert Conquest était membre de la CIA). Aujourd’hui les historiens qui ont exploités les archives à Moscou (Mark Tauger spécialiste de l’agriculture de l’URSS et de la Russie) remettent en cause ces théories du complot étatiques.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 26 mai 13:07

      @Christophe
      l’Europe a ses limites maritimes, au nord, à l’ouest et au sud ...pas à l’est .. donc « allons-y gaiement » 


  • sylvain sylvain 26 mai 13:55

    Tout ca n’est pas surprenant. On a aussi cree les identités nationales, d’une maniere plus ou moins consciente. L’identite francaise n’est pas si vieille, tout du moins l’identite populaire. Avant le 19eme la france n’avait pas grande siginification pour la plupart des habitants du royaume de france.

    Personnellement je n’ai a peu pres aucun attachement a l’identite nationale, francaise ou autre. Le probleme serait plutot : si on veut remplacer la france par autre chose, qui le fait et pourquoi, et, consequemment, quel sera le resultat.

    Et je mets ma main a couper que ceux qui vont creer une identite europeenne forte, ce sera les nationaliste que nous sommes en train de mettre au pouvoir. Pour au moins une bonne raison : ces groupes, ainsi que leurs supporters, sont principalement guides par l’idee de puissance, et par un sentiment de peur, le besoin de se proteger.


  • alinea alinea 26 mai 18:41

    Je le lirai en entier,si si !! mais pour l’instant se poser la question de la conscience européenne m’intéresse autant que celle que je ne me pose pas au sujet du sexe des anges.

    L’humain ne sait déjà plus qu’il est un mammifère du genre hominidé ( c’est fait exprès ), et le Français qui s’est foutu sur la gueule avec les Anglais pendant des siècles, avec les Allemands récemment mais malgré tout se sait sur un même continent, plutôt que de ne pas se sentir chosifié et diminué par le grand sam il avait répondu par une défense à son égard, compris qu’il voulait notre mort, il se serait serré les coudes jusqu’avec les Russes, si loin, si grands, si riches de culture et de réserves....

    Imaginez après la guerre, le resserrement de la France jusqu’à la Russie, avec les Anglais c’est impensable, mais avec tous les autres : empire britannique, et rigolos américains, restant dans leurs eaux.

    L’ Allemagne, bon, je n’y ai pas réfléchi mais imaginons qu’on l’invite à notre table, qu’on lui dise, allez on te pardonne parce que tu n’es pas Hitler, mais on te soutient, ne cède pas aux amerloques, on les virera de notre continent. On aurait profité tous de leur avance en science, en technologie, plutôt que ce soit les américains qui le fassent.

    À ce moment là les américains ne se sont pas donné la peine de se comporter en ami avec personne, mais en vainqueurs, en conquérants. Ceux qui vivaient à Brest, le Havre, Caen et compagnie le savaient très bien... à Dresde aussi, mais là les pauvres ils étaient nés du mauvais côté, non contents d’avoir vécu le nazisme, ils s’en prenaient plein la gueule pour pas un rond, mais où avez-vous vu jouer que les peuples ont leur mot à dire ? Et les Allemands se sont si bien soumis que dans trois siècles ils se coucheront encore !

    Si à ce moment là nous avions construit l’Europe, contre les USA que tout le monde sentait très bien chelous et subissait, eh bien aujourd’hui, on ne se poserait même pas la question de savoir ce que c’est que le sentiment européen, parce qu’il tomberait sous le sens sans qu’on nous l’inculque de force !!

    Vous savez, le coup de l’ennemi extérieur qui nous rassemble.


  • charclot charclot 26 mai 20:21

    Eurasia Estasia Océania sont les trois mamelles de Yalta..

    Il est toujours amusant de se replonger dans les vieux livres avant le prochain tournoi de Roller Ball surtout quand il fait 451°F... Aprés tout, ne nous promet t’on pas le meilleur des mondes pour 1984 ? En attendant le Ravage, ne quittons pas nos Monades urbaines pour peu que le Troupeau aveugle s’énerve et que nous finissions Tous à Zanzibar... Mais en attendant, Le monde , enfin !

    Au delà de l’histoire, c’est la culture individuelle, en général, qui est visée. Que nul ne s’aventure à s’affranchir du dogme car le ministère de l’amour veille !


  • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 27 mai 08:04

    Salut, peut t’on partir, repartir de zéro ? faire table rase ! d’un certain passé, celui de la compétition donc de l’élimination donc de la guerre comme du reste, genre destructions, tortures, etc ?

     oui, pour ce faire il suffit de coopérer avec équité et bien plus a minima sur l’organisation x ou y etc de la vie pratique physique, manger, s’abriter, se vêtir et ce genre de choses. Ceci demande un autre état de notre esprit, celui qui est lié avec disons L’Origine pour faire ultra simpliste.

    Notre état actuel comme depuis des milliers d’années sur la non route de la vie n’est pas lié à cette « Origine » ultime derrière laquelle il n’y a plus rien d’autre, tout le monde peut voir cela avec une logique simple ..celle ci doit inclure bien sur : « je ne sais pas »..c’est un jeu que je fais depuis assez jeune..cela prends quelques secondes,

    Pour le moment encore il me semble mais ? que nous en sommes encore et toujours par choix délibérés globalement à : plutôt crever que de coopérer avec équité !car moi je veux plus..( il y a une ou des causes originelles à cela )

    et ce à toutes les strates de la verticalité en valeur argent de ce monde tant désiré par tous sauf exceptions. ultra minoritaires.

    Monde que nous faisons semblant de ne pas vouloir ...or ce monde ne peut que être ce que nous sommes devenus et voulons majoritairement, si si, .

    A ce stade de bêtise intégrale de notre part, comme sœur Anne , je ne vois rien venir dans le sens du bon, du bien, etc

    car en fait il suffira aux truands du sommet, si ils ne sont pas définitivement trop atteints de redonner un peu de pognon à tout le monde et nous rentrerons gentiment à la niche..et continuerons à jouer à tout pour ma gueule et à chacun sa merde, en gros, vie de non sens, de souffrance, de peurs, etc

    il n’y a encore pour le moment aucune transcendance, on est encore et toujours dans la phase écroulement, mais sommes dans la déception d’avoir joué à la compétition qui élimine, au Monopoly etc en espérant gagner et d’avoir perdu..

    COMPÉTITION = ÉLIMINATION

    nous sommes dans la phase « le bal des perdants » et ceci juste pour faire écho à Bossuet :

    "Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit."

    ( Bossuet, Œuvres Complètes IV, édition Vivès, p. 145, « Histoire des variations des églises protestantes »

    )

    Mais aussi ceci :

    La Boétie, extrait du Discours de la servitude volontaire

    , écrit par La Boétie alors que celui-ci n’avait que 18 ans (1574).

    )

    Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.

      Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.

    ALEA JACTA EST..............carthago delenda est.. ce Carthage c’est nous...

    si vis pacem para panem..


  • Maître Yoda Maître Yoda 27 mai 10:10

    Il existe quelque part une conscience historique européenne et elle s’était créé sur la peur des turcs, de l’Islam et, plus antérieurement, sur la peur des peuples orientaux (les Huns, Attila, notamment).

    Aujourd’hui, elle se bâtit sur une peur anhistorique (pour la partie ouest) de la menace Russe.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 27 mai 10:37

      @Maître Yoda
      cette peur est amplifiée par les pays « de l’est » qui, eux, sont très confiants en l’Allemagne ...


    • Maître Yoda Maître Yoda 27 mai 11:53

      @Gérard Luçon

      Peut-être y-a-t-il une manipulation sur ce sujet là aussi. Une frange des polonais, par exemple, ont pu résister tout autant aux nazis qu’aux bolchéviques et l’impérialisme tyranique de Staline n’est en rien comparable à celui de Poutine.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 27 mai 12:03

      @Maître Yoda
      La Pologne a quand même le record mondial de juifs exécutés, avant l’arrivée des russes et donc de Staline ... et l’armée polonaise s’en est très bien tirée, 250.000 soldats tués ... à peu près autant que pour l’armée française .. sauf que nous avons eu 40.000 juifs déportés et déclarés décédés, alors que du côté des Polacks le chiffre est « astronomique » !


    • Maître Yoda Maître Yoda 27 mai 12:19

      @Gérard Luçon

      Tout-à-fait d’accord, mais la Pologne a un record de « justes parmis les nations ». Wikipédia en recence plus de 7000 ce qui est énorme et la population juives étaient la plus importante d’Europe (plus de 3 millions) et peut-être du monde avant l’arrivée des nazis.
      Par ailleurs, je n’ai pas les noms en tête, mais il a existé de grandes figures chrétiennes de la résistance contre les deux totalitarismes dans ce pays.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 27 mai 13:06

      @Maître Yoda
      Cette blague des justes parmi les nations est une arnaque ... j’ai écrit il y a quelques années (sur Agoravox) quelque chose à ce sujet ... les documents de la résistance française (Groupe Combat) ne sont pas reconnus par le CRIjF et ses annexes ... donc mes grand-parents ainsi que leurs enfants, ma tante, mon oncle et mon père, ne sont pas reconnus comme « justes » ... il aurait fallu que je retrouve les juifs qui ont été protégés, cachés et sauvés .... Comme si je devais courir après, 75 ans plus tard  !!! 


    • Maître Yoda Maître Yoda 27 mai 13:49

      @Gérard Luçon

      Vous voulez dire qu’il y a plus de « justes » que ce qui est indiqué ou alors, pensez-vous qu’ils aient été inventé ?

      En tous cas, ça ne change rien à la résistance qui a existé, même si elle nous semble maintenant avoir été inefficace pour protéger les juifs.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 27 mai 13:57

      @Maître Yoda
      plus, moins, je n’en sais rien ... mais du coup c’est, pour moi, un commerce mémorial minable !


  • SilentArrow 27 mai 15:02

    @Gérard Luçon

    L’identité européenne ce n’est pas quelque chose qu’on peut construire à base de mièvreries telles que les lamentations sur l’holocauste, le nazisme, le stalinisme ou le colonialisme, ni sur les théories baveuses des limaces LGBTQQQ ou wokes.

    L’identité européenne existe déjà et repose sur un tronc culturel commun qui comprend des travaux philosophiques, scientifiques et artistiques qui s’étalent sur des siècles et n’ont pas d’équivalent ailleurs. Mais le lieu géométrique de cette culture partagée est plus vaste que l’UE puisqu’il inclut la Russie.

    Cette identité a émergé spontanément du partage de ce tronc culturel commun. Ce n’est pas quelque chose que les tordus à la tête de l’UE peuvent créer de toute pièce par ingénierie sociale.


  • Jean Keim Jean Keim 27 mai 17:22

    Il n’existe pas un seul pays au monde qui ne soit pas le résultat d’une longue maturation menant au concept d’une identité nationale, la France en est un bon exemple, déjà la Gaulle est une invention, juste un nom mis sur un territoire plus ou moins défini, elle était un patchwork d’ethnies qui pratiquaient un clientélisme et parfois se faisaient la guerre.

    Je ne sais pas et personne ne peut savoir ce que pourrait-être un monde réellement nouveau et cela pour une raison très simple, ce nouveau monde doit être imaginé par la pensée et donc puisé dans nos savoirs, le résultat sera du réchauffé.


    • Jean Keim Jean Keim 27 mai 17:43

      L’’Histoire raconte des histoires sans autre fondement que celui proposé par une idéologie, et plus c’est gros et mieux ça marche.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 27 mai 17:52

      @Jean Keim
      pas que « par une idéologie » ...


    • Jean Keim Jean Keim 27 mai 20:45

      @Gérard Luçon

      Bon ok pas que, seulement à 99,99 %, pour mémoire :

      Idéologie : Système d’idées, de croyances, de doctrines propres à une époque, à une société, à un groupe social...


  • Je dirais déréférencé l’Histoire , c’est exactement ce que font les google et autres moteurs de recherches avec l’aide scandaleuse de certains universitaires ....


    Stratégies de manipulation
    Les stratégies et les techniques des Maitres du Monde
    pour la manipulation de l’opinion publique et de la société...

    1 La stratégie de la diversion
    2 Créer des problèmes, puis offrir des solutions
    3 La stratégie du dégradé
    4 La stratégie du différé

    5 S’adresser au public comme à des enfants en bas-age

    6 Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
    7 Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
    8 Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
    9 Remplacer la révolte par la culpabilité
    10 Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

    « Le moyen le plus efficace de détruire un peuple est de lui interdire et de lui annuler la compréhension de sa propre histoire. » George Orwell


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 30 mai 11:09

      @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
      nous avons des exemples superbes, notamment « Rakoto » ... 
      Ukraine : plus de 200 militaires dont des instructeurs OTAN dézingués à Lviv ...
      Presse française : Dorothée a grossi ...

      On peut raisonnablement penser que son prochain article sera sur Dorothée


  • Jean Keim Jean Keim 30 mai 08:31

    Le moyen le plus sûr d’aider les gens (nous aider nous en l’occurence) à sortir de leur prison mentale est de leur montrer que celle-ci n’est rien d’autre que leur mode de penser.

    Les faits sont simples, d’une part le point commun est que nous appartenons à une espèce pensante, d’autre part le point d’achoppement est que chaque être humain a un mode de penser unique auquel il se cramponne comme un sectaire après son bréviaire ; comme le chien qui soit défend son os si on tente de lui enlever et mord, soit se cherche un autre os.

    Ce constat s’applique aussi bien à un quidam quelconque, qu’à un individu notoire connu que les médias mettent en avant.

    Pour ceux qui ne comprendraient pas encore, au hasard, Macron fait du macron, ceux qui le dirigent font également ce que leurs convictions leur dictent, et l’individu ‘’bêta’’ fait des choix motivés par ce qu’il croit être sa liberté de penser.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 30 mai 11:12

      @Jean Keim
      un espèce pensante ?
      le comportement des gens durant la plandémie a été sacrément révélateur ... fiers de dénoncer le voisin qui avait dépassé le quota d’invités, ou celui qui sortait son clébard à point d’heure, et qui exhibaient leur Ausweis pour boire un café assis ... fiers de le montrer au flic « contrôleur gestapiste » qui lui n’était pas vaxx


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 30 mai 11:42

      @Gérard Luçon
       
      ’’le comportement des gens durant la plandémie a été sacrément révélateur’’
      >
       Effectivement ; ça aura au moins servi à ça : révéler l’ignominie de certaines personnes propres sur elles en temps normal.


    • Jean Keim Jean Keim 30 mai 16:16

      @Gérard Luçon

      Une espèce pensante pense ce qui ne présume en rien du contenu de chaque mode de penser.


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