La Russie a son agende propre : elle ne soutient ni Macron, ni Bardella. La politique française est le cadet de leurs soucis. 

Quand on entend les rétropédalages incessants de M. Bardella, qui a affirmé hier encore qu’il soutiendrait l’Ukraine y compris financièrement et militairement, on se demande bien en quoi Moscou lui serait favorable.

Il y a hélas en France une vision quasi manichéenne de la Russie : ou c’est le Sauveur dont on espère presque qu’il vienne nous annexer, ou c’est le Diable en personne qui est derrière tout ce qui se passe de mauvais en France. Les deux visions sont caricaturales et (comme le disent les jeunes) « malaisantes » : la Russie est surtout une puissance géopolitique qui tient à ses intérêts, ils ne sont pas obnubilés par nous, loin de là. Depuis le début de la guerre d’Ukraine et la mise au ban de la Russie par l’Occident, Poutine s’est même davantage tourné vers les pays non-alignés d’Asie et d’Afrique. On ferait peut-être mieux de prendre exemple...