Commentaire de Luniterre
sur Sous les Macron-Trogneux la France à l'avant-garde du banco-centralisme
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@Dudule
Il semble que dans votre perception de la vie économique et sociale vous en êtes resté à la période « néolibérale » proprement dite, de la fin du siècle dernier.
Pourquoi pas, c’est encore le cas de nombreux analystes. Mais avec le nouveau siècle il y a eu néanmoins deux crises majeures, en 2007-2008 et 2020-2021, qui ont mis en lumière le rôle déterminant des Banques Centrales et de leurs politiques monétaires pour faire tenir debout un système qui sans elles se serait donc effondré, et qui n’a donc précisément plus rien de « libéral », même « néo », et dépend entièrement, public et privé, de ce système monétaire artificiel, synthétisé par le « Quantitative Easing ».
Voilà pourquoi « banco-centraliste », donc et non plus « capitaliste », « néolibéral » ou pas.
« D’ailleurs, on peut se demander si ces déficits publics qu’il faudrait à tout pris résorber ne serait à la fois exagérés (il semblerait que la situation soit moins pire que prévue) et voulus, comme prétexte à la destruction de la protection sociale. La bien connue stratégie du choc. »
Il est évident que les banco-centralistes, tout comme les capitalistes, cherchent à rogner tout ce qui est possible, sur le dos des classes sociales populaires, mais cela n’enlève pas la réalité de leur situation globalement déficitaire, que seule la dette globale, et tant qu’à faire, la dette publique en premier, permet de dissimuler.
Ce qui ne les empêche donc pas non plus de la parasiter au passage avec leurs « superprofits » de cavalerie financière et d’évasion fiscale, comme vous l’observez justement sur ce point.
Luniterre
Pour une étude plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, voir :
Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !
http://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921
Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de « Quantitative Easing », décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle.
Richard Werner, « père spirituel« du Quantitative Easing et »apprenti sorcier » du banco-centralisme