Commentaire de Étirév
sur Qui étaient les Hyperboréens ?
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LES PRÉ-CELTIQUES OU HYPERBORÉENS
On ne considère pas les Celtes comme les premières races ayant habité l’hémisphère boréal. Avant eux, on sait qu’une race pré-celtique a existé et peuplé la moitié de la terre, ce sont les Boréens.
Le mot « Borée » a donné le mot « Hyperborée » qui n’a été employé seulement par les Grecs à une époque où ils avaient déjà perdu le sens de cette antique désignation.
LES BORÉENS ET LES SUDÉENS
Toutes les races sont autochtones ; nous nions les émigrations en masse de peuples entiers.
La race blanche habitait l’hémisphère boréal parce que c’est là qu’elle était sortie de la végétation boréale qui avait été son état embryonnaire.
Une race noire, plus ancienne, était sortie de la végétation tropicale d’Afrique et d’une partie de l’Asie.
La race rouge, moins connue, s’était développée sur les hautes montagnes de l’Amérique du Nord. Cette race avait possédé l’hémisphère occidental, pendant que la race jaune possédait l’oriental.
LEURS LUTTES
Dès que ces hommes de races diverses furent mis en contact, des rivalités se manifestèrent. La race noire, qui avait mûri plus vite que les autres dans les régions de l’Equateur, était entrée dans la vie à une époque où la race blanche possédait encore la pureté de l’enfance. Cela causa aux blancs hyperboréens de l’horreur pour cette race, en même temps que la couleur noire de leur peau les dégoûtait.
Fabre d’Olivet croit que la race noire fut appelée « Suthéenne » et que les blancs firent de leur pays le domicile de l’esprit infernal, appelé pour cette raison « Suth » ou « Soth » par les Égyptiens, « Sath » par les Phéniciens, et « Sathan » ou « Sata »n par les Arabes et les Hébreux. Ce nom a servi de racine à celui de « Saturne » chez les Étrusques, et de « Sathur », « Suthur » ou « Surthun » chez les Scandinaves, divinité terrible ou bienfaisante suivant la manière de l’envisager. C’est du celte saxon « Suth » que dérivent l’anglais « South », le belge « Sugd », l’allemand et le français « Sud ». Ce mot désigne proprement tout ce qui est opposé à l’élévation, tout ce qui est bas, tout ce qui sert de base ou de siège. Le mot « sédiment » en dérive par le latin « sedere » qui, lui-même, vient du celte saxon « sitten », en allemand « stizen », s’asseoir.
Donc, d’après cette doctrine de d’Olivet, la première lutte des hommes avait été celle des Sudéens contre les Boréens, des noirs contre les blancs.
Les noirs sont plus forts que les blancs parce qu’ils sont plus avancés dans l’évolution sexuelle.
Mais les Boréens ont une supériorité morale, ils sont purs, alors que les noirs sont les impurs.
Et c’est ce qui explique que le mot Boréen est devenu un titre d’honneur, dont on a fait « Baron » en Europe. Le titre de Barons et de hauts Barons que s’attribuaient les Hyperboréens signifiait vainqueurs. Et c’est pour cela que ce peuple entrait dans la vie sociale avec la réputation d’un peuple vainqueur. Mais les Sudéens, pour se défendre, donnaient au mot qui les désignait une signification aussi glorieuse : « ils mettaient leur gloire dans le mot Syd qu’on écrit mal à propos Cid » (Fabre d’Olivet, t. I.p. 129).
Les Celtes appellent leurs ennemis « Pélasks », c’est-à-dire « peaux tannées » (Pélaskon, Pélasges). La région qui entoure toute la mer Méditerranée portait autrefois le nom de Pélasques, parce que des peuples noirs la possédaient.
Le Péloponèse, nom qui vient de Pélops, signifie archipel. Ce mot est remarquable parce qu’il signifie : ce qui domine sur la mer noire. Mais il peut se faire que le mot « noire ait été pris symboliquement pour représenter la méchanceté ; alors, ce ne serait pas d’une lutte de races qu’il s’agirait, mais d’une lutte morale dans une même race.
Il est resté dans les anciennes traditions que les noirs sont les peuples ignorants, livrés aux instincts de la bête humaine, ce qui devait horripiler les femmes boréennes. Aussi la première lutte entre les deux races est au fond une lutte de sexes, c’est-à-dire une lutte entre les deux instincts spirituel et sexuel ; et ceci va mieux nous faire comprendre pourquoi cette première lutte est d’ordre moral.
Fabre d’Olivet dit : « Hébé, dans l’idiome phénicien, est le nom de l’amour féminin spirituel, Chaos est le principe masculin matériel. La secte qui adopta cette cosmogonie fut très répandue et très nombreuse : c’est celle des anciens Celtes. Le mot Chaos, opposé à celui d’Hébé, développe l’idée de tout ce qui sert de base aux choses, de résidu, comme le marc, l’excrément, le caput mortuum, c’est en général tout ce qui demeure d’un être après que l’esprit en est sorti ».
La couleur blanche représente la Vérité, la science chez les Celtes ; le mot blanc est synonyme de sage, de spirituel. On dit en allemand « Weiss », blanc, et « Wissen », savoir ; « ichweiss », je sais. En anglais, « white », blanc, et « wit », esprit, « witty », spirituel, « wisdom », sagesse.
On donne le nom de noir aux pays occupés par des noirs.
Pélasgès, terre noire, était le nom de la Grèce quand elle était occupée par les peuples noirs. Les Héraclides qui vainquirent les Pélopides sont des Boréens appelés Hérules.
Les peuples dont on trouve les noms dans les anciens auteurs, compris ordinairement sous le nom générique de Celtes ou de Scythes, n’étaient, au fond, que les divisions d’un seul et même peuple, issu d’une seule et même race : les Boréens. Le nom de Celtes qu’ils se donnaient, en général, à eux-mêmes, signifiait « les supérieurs », « les illustres », « les purs ». Le nom de Scythes que leur donnaient leurs ennemis signifiait, au contraire, « les impurs », « les réprouvés » ; il venait du mot « cuth », ou « scuth », appliqué à toute chose qu’on éloigne, qu’on repousse ou qui repousse. Il désignait au propre un crachat. C’était par ce mot injurieux que la race noire caractérisait la blanche, à cause de la couleur du crachat.
De là l’habitude de cracher en signe de mépris.
Nous venons de voir que, avant que le nom de Celtes fût connu des anciens, les peuples celtiques avaient été compris sous la dénomination générale de Boréens ou Hyperboréens.
Puis des noms divers de peuplades celtiques nous sont transmis par les auteurs anciens, en grand nombre, on en compte plus de 150, ce qui prouve que dans cette unité primitive on fit des divisions.
Ce qu’il y a de certain, c’est qu’ils forment des tribus éparses sur de vastes territoires sous une dénomination qui indiquait, non des peuples différents, mais des initiés à la même vérité, vivant de la même vie. L’unité de civilisation n’implique pas la parenté de race, ni l’identité de langue. Toutes les races de la terre ont été gynécocrates pendant la jeunesse de l’humanité, et des changements profonds peuvent s’accomplir dans la vie matérielle, dans l’industrie, sans cependant que des changements se produisent dans les croyances, et les institutions qui en sont la conséquence.
L’histoire classique divise les Celtes en deux rameaux.
Les Gaëls, et les Gallois, appelés aussi Kymris ou Belges.
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