Commentaire de Luniterre
sur Pour en finir avec le mythe de la « productivité du travail » au XXIe siècle !


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Luniterre Luniterre 6 mars 06:06

Pour ceux que le sujet intéresse, je transpose donc ici une partie du débat qui a repris sur VLR : https://mai68.org/spip3/spip.php?article3077#forum2002


Comme tu le soulignes toi-même à la fin :

« C’est là que finalement le choix du vocabulaire et des concepts reprennent de l’importance. Une importance vitale. »

C’est donc bien une question de définition, et donc de précision du sens.

Les mots sur la productivité, et notamment sur la « productivité du travail » sont effectivement à la fois des concepts en économie et des armes de propagande systémique.

Ce que tu sembles avoir du mal à admettre c’est que dans l’économie moderne actuelle il n’y a plus, pour l’essentiel, de rapport direct entre travail et « productivité ».

Cela ne concerne plus, au sens donc réel du terme, qu’une minorité infime de travailleurs, comme on a déjà pu le voir.

Dans l’industrie elle-même, de l’ordre de 1,5% de la population active en Île de France :

Le sens retrouvé du combat social en France


https://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195


Sinon, il reste le secteur de la construction, encore assez important, surtout en Île de France, et certains « services » qui ont aussi une fonction en partie réellement productive, dans la restauration, par exemple, qui a un côté « service » et un côté « cuisine », qui, lui, transforme réellement la matière avec la force de travail directe…

Et il reste heureusement encore un peu d’agriculture, et sans doutes d’autres…

Donc il faudrait réellement faire une analyse très fine et très détaillée pour cerner ce qui reste réellement comme activité productive utilisant encore directement du travail humain « productif » au sens réel du terme.

La stat officielle agrège encore environ 20% de l’économie dans les secteurs dit « productifs » mais sans rentrer dans le détail des activités et du personnel employé dans chaque secteur.

C’est donc probablement encore surestimé, en réalité, mais comme il faudrait y intégrer une partie de ce qui est actuellement intégré aux activités de « services », ce 20% peut donc être pris comme une sorte d’approximation fonctionnelle, ce qui fait, de toute façon, l’utilité réelle d’une statistique, toujours « approximative », d’une manière ou d’une autre.

Pourtant, et c’est là que s’insinue une « confusion » entre étude économique et propagande systémique, c’est que pour parler des rapports entre entreprises et salariés les économistes « officiels » utilisent encore et toujours ce concept de « productivité » et notamment de « productivité du travail » avec des connotations idéologiques du siècle denier, et même de celui d’avant, en réalité, tant elles sont caduques depuis bien plus d’un quart de siècle, déjà.

En même temps le constat est que la définition pratique de ces concepts, sans faire réellement débat entre caciques du système, n’en varie pas moins en fonction des « nécessités » de l’analyse du moment…

Et quand il y a « débat » avec des caciques de la « gauche » systémique, même parfois supposés « extrêmes », cela mène à « conforter » ce concept de « productivité du travail » en le « généralisant » à tous les secteurs salariés, nécessité électorale oblige.

La « gauche » valide donc ainsi « en creux » la démagogie systémique en validant un concept dont la réalité est en train de finir de disparaître sous nos yeux, pour peu qu’on les ouvre réellement sur le monde actuel, « tertiarisé » à 80% !

L’énergie humaine déployée dans les activités de services est physiquement bien réelle mais donc déjà par elle même une sorte de « luxe économique » par rapport aux activités réellement productives désormais essentiellement mécanisées, mais un « luxe » qui donne encore à la majorité de la population un sentiment d’utilité sociale.

Mais en fin de compte ces activités de services représentent bien une consommation supplémentaire de ressources, et non une « production » au sens réel du terme.

C’est pourquoi la tendance mondialiste « dépopulationniste » la plus totalitaire finira par l’emporter sur les autres si le banco-centralisme continue à s’étendre et à s’imposer sur la planète.

Sauf à vouloir duper et manipuler les populations, on ne peut donc plus parler sérieusement d’économie en termes des siècles passés, sauf évidemment à vouloir en revenir au niveau de « développement » correspondant.

Mais qui le souhaite réellement ?

Il est plus que temps, s’il n’est pas déjà trop tard, pour ouvrir les yeux et choisir notre destin !

Les contradictions actuellement violentes au sein même du système sont peut-être une des dernières opportunités de mettre un frein, et tant qu’à faire, un « stop » final à ce rouleau compresseur mondialiste sur le point d’écraser complètement la planète, et sous l’égide de Macron et de sa clique « guerrière » notre pays en particulier…

Luniterre


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