Pour en finir avec le mythe de la « productivité du travail » au XXIe siècle !
Aux débuts de l’ère industrielle la machine commence à multiplier de façon plus ou moins exponentielle l’action de la force de travail humain : mais elle reste encore, dans la plupart des cas, le prolongement du geste humain, et même le plus souvent, directement du bras humain qui la met en marche et en mouvement.
La réalisation de la production industrielle dépend le plus souvent de la force et de l’habileté de l’ouvrier à manipuler à la fois la machine et la matière à transformer. La force de travail est directement intégrée au processus productif, à la marchandise produite elle-même. Un « quantum » de travail déterminé, à la fois en durée et en valeur (salaire horaire), est l’un des facteurs déterminants du prix de production, et bien souvent, le principal.
A chaque nouveau progrès technique l’effet de « levier » de la machine de plus en plus perfectionnée se démultiplie et démultiplie, de par ce même effet, la productivité de la force de travail.
Puis arrive l’automatisation poussée au point que l’ouvrier n’intervient plus que pour quelques réglages, et bientôt, l’informatisation, qui réduit ce travail à celui d’une simple programmation.
Et finalement la ligne de production entièrement robotisée où tout le travail de manipulation s’effectue d’un bout à l’autre sans qu’intervienne une seule fois la main de l’homme, sans qu’intervienne une seule fois la force de travail à proprement parler, au cours du processus productif.
Le personnel ouvrier sur la ligne est réduit à une petite équipe d’entretien et de surveillance, elle-même souvent remplaçable par d’autres processus robotisés, et parfois, il ne reste plus qu’un seul ouvrier en « contrôle » de tout le processus, et finalement, plus aucun, le jour où ce dernier poste devient inutile.
Tant que le progrès technique des processus productifs ne fait que démultiplier l’effet direct de la force de travail la notion de productivité du travail a un sens économique concret et directement mesurable par le ratio entre force de travail qui y est engagée (en temps et en valeur) et le volume de la production.
A mesure que la force de travail nécessaire pour une quantité donnée de marchandise se réduit, les gains de productivité sont donc eux-mêmes directement mesurables.
Les gains de productivité aboutissent à une réduction de la main d’œuvre ouvrière nécessaire pour un volume de production donné, mais tant que ces gains de productivité font aussi baisser les prix de production et contribuent à élargir le marché, de nouvelles productions sont possibles et de nouveaux emplois créés.
Gains de productivité et augmentation de la production marchent de pair avec l’expansion du capital industriel tant que cette expansion continue d’incorporer directement de la force de travail dans le processus productif, et même toujours davantage, en fonction de son expansion, qui se fait donc déjà à ce stade de développement en plus-value relative, donc, et non plus en plus-value absolue, « relativement » en voie de réduction sur chaque marchandise particulière.
Pourtant il arrive nécessairement un stade d’automatisation où la force de travail direct nécessaire se réduit au point de n’être plus compensée par une expansion, elle-même de plus en plus réduite, du capital industriel, progressivement en voie de stagnation, et même parfois, de récession.
Avec l’automatisation et la robotisation de plus en plus complètes des processus productifs, le volume global de la production ne réduit pas forcément, voire même, augmente encore, mais la force de travail humain directement intégrée encore nécessaire, au sens du « quantum » de valeur, tend définitivement vers zéro.
Si la « productivité du travail » continuait d’augmenter avec la robotisation, les derniers ouvriers opérant encore sur les chaînes robotisées avant d’être licenciés à leur tour devraient, selon cette « logique », être de plus en plus « productifs », à mesure que leur nombre se réduit encore…
Le tout dernier ouvrier sur la ligne de production, la veille de son licenciement, devrait tout aussi « logiquement » être le superchampion de la fameuse « productivité du travail », reléguant définitivement Stakhanov aux oubliettes de l’histoire !
Et pourtant, le lendemain matin, cette mirifique « Poule aux œufs d’Or » de l’industrie robotique se retrouve en réalité à la poubelle sociale du chômage au XXIe siècle…
« Productivité du travail », si tu n’as pas tout à fait disparu, où es tu ???
Au cours d’un débat sur le sujet, un intervenant nous écrit, assez benoîtement, à propos de ce dernier ouvrier sur la ligne de production :
« La hausse de la productivité du travail tend vers l’infini et quand il n’y aura plus aucun travailleur, alors cet infini sera atteint. »
La productivité du travail oscille telle, d’un jour à l’autre, entre l’infini et le zéro, pour ce dernier ouvrier ?
En réalité, avec l’automatisation et la robotisation de la production, dans le cas de ce dernier ouvrier comme pour tant d’autres, et selon les cas, depuis des mois et même des années, voire des décennies, la production n’est plus que le fruit du travail des machines, celui des humains encore présents n’étant plus que d’entretien et de surveillance « périphérique », sans implication directe dans le processus.
Même si « technique », il s’apparente tout à fait à un travail de « service », et non plus à un travail « productif » au sens véritable du terme.
Et de plus, dans une société « tertiarisée » à 80%, et dont le secteur productif, même au sens statistique officiel, en réalité « optimiste » du terme, se réduit donc à 20% de l’économie globale, il y a donc bien lieu de s’interroger sur la pertinence du concept de « productivité du travail ».
Il est évident que même dans une entreprise de services, si le personnel n’est pas à la hauteur de ses tâches, soit par manque de formation, manque d’organisation, de moyens ou autre, il peut donc y avoir un déficit de rendement commercial de la masse salariale engagée, mais dans la mesure où il ne s’agit aucunement, comme but du travail, de produire une marchandise dont la valeur peut être évaluée en fonction de critères objectifs, dont un « quantum » de travail mesurable, il y aura donc, dans le cas du service, un déficit d’efficacité, et non pas un déficit de « productivité du travail » au sens réel du terme. Il y a donc tout au plus un « ratio d’efficacité » à évaluer entre la masse salariale engagée et la qualité du service rendu au client, en termes d’impact commercial, mais ce n’est donc tout au plus que par analogie qu’il peut être assimilé à un ratio de « productivité ».
Idem dans une usine robotisée, s’il y reste encore du personnel nécessaire à sa « surveillance » et éventuellement à son entretien. Le concept et même le terme de « productivité du travail » y sont inappropriés et faussent donc les analyses économiques qui sont encore faites sur cette base. Il ne s’agit, dans ce cas aussi, que d’un « ratio d’efficacité » dans un travail de service d’entretien annexe de la production, mais qui reste à l’écart du processus lui-même, en termes de « quantum de travail productif » intégré directement dans la valeur de la production.
Le dernier ouvrier sur la ligne de production robotisée n’aura jamais atteint aucun record de « productivité du travail » la veille de son licenciement : il était simplement un pion devenu inutile dans le dispositif de contrôle de la chaîne, et donc jeté sans aucune raison ayant un quelconque rapport avec la « productivité », qui n’était déjà plus, et sans doute depuis longtemps dans ce cas, que celle des machines robotiques.
La connexion directe et mesurable entre la valeur de la production et la valeur du travail s’arrête net lorsque la force de travail de l’ouvrier n’est plus directement impliquée dans le processus de transformation de la matière, entre lui-même, en tant que source d’énergie physique et celle de la machine, et donc cesse d’être mesurable en tant que « quantum » de travail.
L’évaluation d’un ratio d’efficacité, s’il continue d’être utilisé, s’apparente dès lors tout à fait à celui utilisable dans une entreprise de services et ne peut plus être considéré comme un calcul de « productivité du travail », dont la terminologie amène inévitablement à des aberrations d’analyse aussi bien que de comportement et de décisions des gestionnaires de l’économie, que ce soit au niveau local d’une entreprise ou au niveau global de la gestion du pays.
Il suffit de voir le résultat actuel de l’économie du pays… Ceci dit, et même s’il est particulièrement alarmant, comme le souligne, données à l’appui, Marc Touati, il s’inscrit néanmoins dans un contexte international à la fois plus général et bien plus ancien, quant à ses fondamentaux :
_1_Productivité générale
https://ekladata.com/ehaD-JkFZ35jCMbF1MW2s3gVSFM.png
_2_Productivité du travail
https://ekladata.com/20pS3WnxSGAnZJrFWu3xahtTCWM.png
_3_Niveau de vie
https://ekladata.com/KhCH7UB9ctEbwcltACnje3w8B_8.png
_4_PIB par habitant
https://ekladata.com/tkqH3cEc-Zj1LDrEewDsMBQ1n6E.png
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Le graphe récent en tête de cet article suit quasiment, c’est le cas de le dire, la même "courbe" que les quatre autres un peu plus anciens, ci-dessus, et sensiblement sur les mêmes périodes, et ce n’est donc pas un hasard !
C’est la tendance générale du système capitaliste qui a connu son apogée au milieu des années 70 et s’est effondré depuis, même si trop lentement pour que ce soit perceptible comme une "révolution" en termes de changement de rapports de production et de rapports sociaux.
C’en est pourtant une, au sens d’un changement de système de domination de classe, assez comparable, par bien des aspects, à la "révolution féodale", qui a duré en fait plusieurs siècles et n’est perceptible comme telle qu’aux yeux des historiens "modernes", et encore, avec beaucoup de polémiques concernant le "point d’inflexion" d’un système à l’autre !
En ce qui concerne notre XXIe siècle les choses sont plus simples, avec deux crises majeures, 2007-2008, qui a amené la généralisation du « Quantitative Easing » dans les économies occidentales, et celle de 2020-2021, qui a pérennisé encore davantage le rôle dominant des principales Banques Centrales de la planète !
Et si l’on cherche vraiment ce qu’il en est aujourd’hui de la mesure de la prétendue « productivité du travail », il est à souligner que l’INSEE parle désormais de « productivité apparente du travail », et pour cause, vu que dans les conditions de la production « moderne » ce ratio ne se réfère donc plus qu’à des grandeurs entre lesquelles il n’y a précisément plus réellement de lien direct de cause à effet, ce qui est pourtant évident, mais que la plupart des « analystes économiques » refusent simplement de voir, soit pour de simples raison d’intérêts, comme relais de la politique macronienne, soit pour des raisons idéologiques « gauchisantes », mais en fin de compte formellement convergentes avec les précédentes, même si avec des visées politiques supposément « contradictoires », au moins sur la scène du spectacle politique quotidien.
Alors que concrètement, tel quel, ce ratio est, dans la plupart des calculs statistiques, simplement une indication du rapport entre valeur ajoutée « brute » et quantité de travail, soit en nombre de personnel employé, soit en total d’heures travaillées.
De ce fait il inclut aussi l’amortissement du capital fixe, dont essentiellement la machinerie robotique en ce qui concerne le secteur industriel, qui est donc, à ce stade du processus productif, une valeur d’usage.
Et dans le total de la valeur ajoutée, notamment en ce qui concerne l’industrie, la part de la formation brute de capital fixe (fbcf) est donc nécessairement de plus en plus prépondérante par rapport à celle de la valeur ajoutée par la main d’œuvre réellement productive. Ce qui est par contre moins évident si l’on agrège l’ensemble des secteurs, dans un pays où le « tertiaire » est dominant à 80%.
Mais à la fin, quoi qu’il en soit, la valeur « marchande » de la production inclut donc nécessairement et la valeur d’usage du capital fixe et la valeur du travail, et bien évidemment, le total des consommations intermédiaires nécessaires au processus productif.
…Et malgré tout, comme on ne peut que le constater, pas d’augmentation « exponentielle » de la productivité du travail !
Augmentation, il y a encore, certes, mais au contraire de plus en plus « réduite » en proportion, ce qui apparaît donc correctement sur les graphes se rapportant au temps long.
Malgré le progrès technique, ou même plutôt, à cause de lui, désormais, il y a donc un « frein », sinon une limite « naturelle » à l’augmentation de la productivité : en effet toute nouvelle augmentation significative de la productivité industrielle, telle qu’on a pu en connaître à l’époque des « Trente Glorieuses », repose désormais quasi uniquement sur l’expansion du capital fixe, de plus en plus robotique, qui n’est jamais productif que de sa propre valeur d’usage, c'est-à-dire comptablement, de sa valeur d’amortissement.
Autrement dit, toute augmentation significative de productivité repose d’abord et avant tout sur un investissement en capital fixe, c'est-à-dire, généralement une dette. Une dette qui, à la vitesse des innovations techniques et donc du besoin de renouvellement du captal fixe se trouve elle-même le plus souvent renouvelée avant même d’avoir été totalement remboursée, et qui s’accumule donc avec l’accumulation de capital fixe elle-même.
C’est donc précisément là qu’intervient le cycle de renouvellement du capital fixe, tel qu’en fin de compte il impose l’endettement et le recours au banco-centralisme : fin du capitalisme, mais pas du système de domination de classe. Le banquier central prend le pas et le pouvoir de contrôle économique sur le « capitaliste classique ».
Avec l’automatisation et la robotisation de plus en plus poussée de tous les processus productifs, on assiste donc à la domination de plus en plus poussée du seul capital fixe sur ce qui reste du monde du travail.
Or ce qui caractérise également de plus en plus cette domination, c’est le cycle de la dette publique et privée, qui n’est pas seulement concomitante avec le cycle de renouvellement du capital fixe, mais qui en est même précisément la base, encore une fois vitale dans une société « tertiarisée » à 80% et qui ne survivrait évidemment pas sur une économie reposant sur un simple « échange de services » !
Dans ce contexte, comme le remarque également Oliver Delamarche en tant que rescapé et survivant du « capitalisme classique », la « concurrence internationale » des marchandises sur un marché « mondialisé » n’est donc jamais plus que celle des zones monétaires banco-centralisées soutenant chacune leurs propres cycles de dettes publiques et privées.
Mais comme on le comprend bien, l’hégémonie planétaire du banco-centralisme, si elle semble déjà avoir pris un tour décisif, n’en est pas moins encore dans sa phase historique d’une « longue » expansion, même si probablement plus « brève » que la lente installation du féodalisme en son temps. A noter au passage que si la « révolution bourgeoise » a pris un tour événementiel et spectaculaire au tournant XVIIIème-XIXème siècle, elle n’en avait pas moins planté ses racines, en tant que nouveau phénomène social et économique, au cœur du moyen-âge lui-même, avec la renaissance des premières concentrations urbaines, précisément sous leur forme de « bourgs »…
La question finale mène donc assez logiquement à s'interroger également sur ce qui reste, éventuellement, de la "productivité du capital"...
Pour comprendre réellement le « destin historique du capital », en quelque sorte, il faut donc toujours en revenir à la dialectique de base entre valeur d’usage et valeur d’échange.
« De base », c’est bien le mot, puisqu’elle est au mieux abordée précisément dans les « Grundrisse » de Marx : pour être fonctionnel, à la base de la société industrielle « moderne », en son temps comme aujourd’hui, le capital est d’abord et avant tout valeur d’usage, et surtout au temps de Marx, valeur d’usage du travail, de la force de travail.
Ensuite, et rapidement, elle s’accumule donc à la fois sous la forme de « plus-value » à partir de la valeur d’échange, et de capital fixe, dit en son temps « travail mort », dont on a conservé le principe de « l’amortissement ».
Mais l’accumulation de capital fixe elle-même est donc un phénomène dialectique : avant de devenir le capital fixe « à amortir » d’un industriel qui investit dans une production particulière, la production elle-même d’une machine qu’il achète à un autre industriel a éventuellement, et surtout au temps de Marx, généré sa part de « plus-value » extraite de la valeur d’usage du travail qui a été employée à la produire.
Et au cours du processus industriel il en va donc de même, à chaque étape, pour ce que la compta moderne nomme assez bien les « consommations intermédiaires », en énergie, matières premières, etc…, qui suivent le même « chemin dialectique » dans la formation et l’accumulation du capital.
Mais au « final », tout étant relatif, il est donc clair que l’accumulation essentielle se fait en capital fixe, et donc en valeur d’usage, in fine.
La compta moderne compte la fbcf dans la valeur ajoutée, ce qui mériterait donc pourtant, en comptabilité analytique, une considération dialectique : comme on vient de le voir, tant qu’une part de valeur ajoutée par le travail productif humain subsiste dans la fbcf, elle est donc, d’une certaine manière, comptabilisée deux fois dans le PIB !
En réalité la différence constatée entre valeur ajoutée par la main d’œuvre et fbcf montre donc bien le processus « spontané » du capital vers l’accumulation de capital fixe, et qui se trouve évidemment décuplée avec l’expansion de la robotique.
Mais globalement le capital reste donc d’abord et avant tout une somme de valeurs d’usages :
Travail+ fixe+ intrants (« consommations intermédiaires »)
Si à l’origine le travail est directement à la base du tout, au point que l’on puisse résumer le Capital à la valeur d’usage du travail (Cf Grundrisse), on voit donc bien aujourd’hui que cette proposition est « remplaçable » par l’accumulation du capital fixe, et singulièrement sous sa forme robotique de plus en plus « mouvante » et déjà en grande partie autonome, avec l’IA.
A noter, important, que selon les critères de l’INSEE, mais que l’on retrouve aussi chez McKinsey, c’est uniquement le capital fixe qui est considéré, statistiquement, dans l’évaluation de la productivité du capital. Mais donc là aussi, et assez logiquement, l’INSEE parle bien de « productivité apparente du capital », car le « ratio » à l’égard du volume produit, n’a évidemment aucun sens sans les autres « facteurs de production », dont le travail !
L’indice « Productivité globale des facteurs » (…de production) est donc définitivement le plus significatif, sinon le seul, en fin de compte, dans l’interaction actuelle des « facteurs »…
Surtout si l’on tient compte, ici aussi, que l’évaluation statistique globale se fait pour l’ensemble des « secteurs non financiers », ce qui « englobe » donc le secteur productif stricto sensu, qui ne représente tout au plus que 20% de l’activité économique, avec l’ensemble des autres secteurs, où les « services », la plupart improductifs sauf d’eux-mêmes, sont archi majoritaires.
C’est donc bien pourquoi la cohérence manifeste des quatre graphes reflète bien, au final, l’évolution générale du système !
Le dernier « noyau » d’élargissement réel du capital était donc l’augmentation de la masse de la plus-value relative, correspondant également avec l’expansion maximum du prolétariat industriel productif, et donc désormais en « récession » chronique, et bientôt « finale », depuis le milieu des années 70.
La « courbe » de l’histoire de la civilisation humaine est donc en quelque sorte « écrite » dans son évolution économique globale, ce qui n’exclut pas pour autant quelques « aspérités » éventuellement très violentes, mais qui ne semblent pas, actuellement, devoir en infléchir le cours général…
Reste le « libre-arbitre » qui nous permet précisément d’analyser tout ça lucidement et éventuellement d’infléchir la « courbe » vers à la fois plus de durabilité et tant qu’à faire, plus d’humanité.
Reste aussi et surtout que tout est fait pour annihiler le « libre-arbitre » des populations et que les moyens d’action d’une ultra-minorité « consciente » au bon sens du terme, face à une ultra-minorité banco-centraliste omnipotente, sont pour le moins extrêmement réduits.
Luniterre
Sources de l'article :
Après le 1er volet du débat :
Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle !
Le texte de l'article suivant :
Et la "productivité du capital" dans tout ça ?
https://cieldefrance.eklablog.com/2025/02/et-la-productivite-du-capital-dans-tout-ca.html
...était donc déjà une prolongation du débat, même s'il constituait évidemment un sujet "complémentaire" en soi... Mais le débat a néanmoins repris à la suite, tel que republié ici :
Pour en finir avec le mythe de la "productivité du travail" au XXIe siècle ! (Suite du débat)
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Source de l'article actuel et de la compilation :
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Récent, sur le banco-centralisme :
Suède : la Russie fait reculer le banco-centralisme
https://cieldefrance.eklablog.com/2025/01/suede-la-russie-fait-reculer-le-banco-centralisme.html
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Le "macronisme" est-il une nouvelle forme de "capitalisme" ou une autre forme d’exploitation ?
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Existe-t-il de « l’argent magique », et si oui, au profit de qui ???
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3 303 MILLIARDS (INSEE) Toujours plus haut, la dette, toujours plus bas, la France sous Macron
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Avec le court article suivant, pas mal de liens vers des articles de fond sur le sujet :
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Suite au post qui a servi de base à ce court article :
Sur la place du travail humain dans la mutation banco-centraliste
…Le débat s'était prolongé sur AgoraVox, principalement sur les sujets évoqués dans le titre, mais évidemment en lien avec la mutation banco-centraliste actuelle de l’économie mondiale… :
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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing
et "apprenti sorcier" du banco-centralisme
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Pour l’ébauche d’une solution…
Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,
réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIe siècle :
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Les leçons de l’Histoire…
Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?
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Pour une étude plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, voir aussi :
Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !
http://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921