Commentaire de Hervé Hum
sur La République Française doit-elle endosser les crimes et exactions qui se sont produits alors que la France était un royaume ou un empire ?
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De mon point de vue, une des plus grosse arnaque consiste à faire gober l’idée qu’une nation un Etat (ou pire encore une entreprise) soit une « personne morale ».
Non, seul un être vivant est une personne morale, or, un Etat est un outil d’asservissement d’une population à l’obéissance au chef de guerre, donc, d’une personne ou d’une groupe de personnes disposant de la moralité à travers le principe de souveraineté (puis de propriété) dès lors où ils agissent en conscience/connaissance de cause et unissent leurs efforts, mais chacun est individuellement responsable de ses actes.
Car on ne condamne pas un Etat, mais les individus qui le composent et en premier lieu, ceux qui en ont le contrôle et le manipule. Mon premier article portait sur le fait que dans une fourmilière, une fourmi est une cellule et non un individu, sauf qu’à l’échelle humaine, la relation entre la reine (ou roi) et ses sujets est subjective, alors que pour les fourmis, la reine étant la mère de toutes les fourmis, c’est une relation objective. Donc, la 1ère est lié à l’imaginaire collectif, tandis que pour la fourmi , c’est lié à la réalité physique, la reine est la mère de toutes les fourmis physiquement.
La notion de personnalité morale d’une nation ne vaut donc pas pour tous ceux qui ne la reconnaissent pas, c’est seulement celle de ceux qui en ont le contrôle qui est applicable, pour la simple raison qu’une condamnation à mort impliquerait le génocide de la population. Ou une condamnation à la prison à vie voudrait dire l’isolement perpétuel. .La complexité réside donc dans l’interférence entre l’imaginaire et la réalité. Dans cette dernière, l’état n’est pas une personne morale, mais un outil, dans l’imaginaire collectif humain, l’état peut prendre une forme de personne morale, mais dans la réalité ce n’est que celle du ou des chefs, pas celle des autres qui obéissent.
Et enfin, comme toutes les nations se sont construites plus ou moins en appliquant l’épuration ethnique ou le génocide pour toutes les communautés qui ne voulaient pas se soumettre ou bien que le colonisateur vainqueur ne voulait pas conserver, c’est un fait de la nature humaine dans son universalité et non pas contre nature.
Il y a donc simplement les vainqueurs et les perdants comme étant ce qui a construit le monde d’aujourd’hui dans sa diversité culturelle et ses frontières. La culture étant le moyen pour contrôler l’imaginaire individuel pris dans une communauté dont le ou les chefs de guerres sont la figure héroïque et légendaire qui est sensé représenter l’image de la force des individus que peut contenir cette communauté.
Autrement dit, l’histoire de l’humanité est celle de la colonisation de la terre par des communautés dont les chefs sont en compétition quasi permanente et où l’arrêt de l’ère colonisatrice a été acté juridiquement par la signature des chefs d’Etats (fondamentalement de type mafieux) de la charte des nations unies et de la reconnaissance d’un droit international qui en découle et dont la création de l’ONU a pour charge de la faire appliquer.
Sauf qu’il n’y a pas de droit qui tienne sans disposer de la force d’application, or, la force étant détenue par les justiciables eux même, cela revient à demander à un chef mafieux de se mettre à la disposition de la justice pour être jugé et condamné et mis en prison..Ce qui fait rire tous les chefs (mafieux) d’états suffisamment fort pour ne pas être arrêté par un plus fort que soi.
Mais il est clair qu’avant l’institution de l’ONU, ce qui est un crime contre l’humanité était le crime de l’humanité dans sa pratique courante. Même chose pour le génocide.
Autrement dit, les notions de crimes contre l’humanité où le génocide est le pire de tous les crimes, car il s’agit de tuer une communauté entière, ont cours qu’avec la création du droit international, car on considère qu’une loi ne peut pas être rétroactive et qu’on ne peut pas condamner physiquement un mort, seulement son esprit.
Bon, le développement peut se poursuivre, mais c’est plus un commentaire !