Commentaire de Enki
sur Les wiccans sont-ils Basques ? – observations sensiblement spirituelles
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Cépafo. En précisant que la wicca est pratiquée surtout par des femmes : le tropisme vers le féminin dans les explorations mythologiques et des sociétés anciennes est normal. Un pâtissier s’intéresse surtout à la cuisine sucrée. Et puis c’est un syncrétisme, pas le réveil de telle ou telle tradition éteinte, basque ou druidique.
Il y a peut-être deux plans à ne pas confondre.
- Le féminin et le masculin dans l’organisation d’une société. L’histoire humaine, indique qu’elle est largement à dominante masculine, hormis des singularités disséminées. Ce que vous expliquez dans votre article. Même concernant les chasseurs cueilleurs de la préhistoire et celles subsistantes encore : rien n’indique que le matriarcat était la règle générale. Une des difficultés, sans doute, pour comprendre ce constat dérangeant, est la confusion entre notre société actuelle des droits, qui n’a peut être jamais été aussi égalitaire de l’histoire humaine et celles historiques des fonctions, dont l’évidence des répartitions s’est évaporée avec l’urbanisation de la population.
- Le féminin et le masculin comme principes formant la nature, dont les humains sont issus. Ils sont constamment présents dans les mythologies anciennes et celles qui perdurent, avec les divinités comme les éléments chtoniens coexistant nécessairement avec ceux ouraniens. L’abrahamisme a fait disparaître cette dualité nécessaire à toute vie, son dieu universel et unique étant d’essence masculine.
Il y a même quelque chose de paradoxal que le féminin et masculin soient autant présents au niveau des droits dans nos sociétés occidentales (jusqu’à ce jour...), alors que leurs principes ont complètement disparu de nos schémas mentaux usuels. L’inverse est aussi intéressant : par exemple dans le panthéon grec, les femmes sont largement aussi présentes que les hommes, alors qu’on ne connaît pas de philosophe femmes, ni guère de reines, si elles ne sont « femmes de... ».
Dans la wicca, hormis que les polarités féminin/masculin sont clairement posées, je ne saurais dire ce qu’il en est de leur « féminisme », d’autant plus que c’est un mouvement souple à plusieurs courants, ou « covens ».