Commentaire de La Bête du Gévaudan
sur Chamonix dit stop aux résidences secondaires
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@Fergus
Ben si quand même... c’est le sujet. Vous proposez en gros de rétablir la mainmorte féodale qui pesait sur l’héritage des serfs ! Le souverain récupérait l’héritage du serf qui ne pouvait transmettre. Nos ancêtres ont lutté pendant des siècles pour débarrasser la propriété des servitudes féodales qui la grevaient. La gauche propose en somme de revenir sur les acquis de la révolution !Personne ne parle de « dépouiller un homme de sa propriété » !
Le propriété se définit grossièrement par le fameux « usus, fructus et abusus » romain. Donner sa propriété à qui bon nous semble fait partie de l’abusus. Que ce soit donner sa fortune par testament ou donner une pièce à un mendiant. Nul n’a a interférer là-dedans : vous êtes maître de vos biens.
Hormis les régimes despotiques où le souverain (quelle que soit sa forme et ses prétextes) s’accapare l’héritage, le débat tourne généralement autour de la liberté testamentaire ou de l’obligation de pourvoir a minima ses héritiers directs. Les anglo-saxons privilégient le testament et les français l’héritage.
Enfin, l’héritage est concrètement l’accumulation de capital constitué dans la vie d’une personne. Plus la personne est vertueuse et épargne, plus elle a de capital. Taxer (voire saisir) l’héritage revient donc à sanctionner la vertu. En outre, cela décourage la croissance du capital, qui est pourtant ce qui permet l’enrichissement général de la nation, le travail y étant proportionnellement mieux rémunéré (d’où l’enrichissement progressif de l’humanité). Saisir l’héritage et le distribuer à des clientèles qui vont le consommer revient donc à dilapider le capital et appauvrir la nation (y compris les travailleurs). C’est donc vouer les plus pauvres au retour de la misère voire de la famine.