Commentaire de Luniterre
sur Crise de rentabilité et fuite vers la finance : la fin d'un monde !


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Luniterre Luniterre 11 mai 18:47

@lecoindubonsens


Le but de l’analyse économique n’est pas nécessairement de « diviser » la population mais de comprendre le fonctionnement de l’économie, entre autre par les échanges entre catégories sociales, ce qui est donc la base essentielle, naturelle, de l’économie, et pas forcément un facteur de division, au contraire.

 

Dans une économie primitive, hors les catégories minoritaires privilégiées, tout le monde est plus ou moins productif pour soi-même et sa famille, une fois réglée la part des impôts.

 

Les surplus sont échangés sur le marché pour compléter et payer les rares services, s’il en est. L’immense majorité est donc « productive » stricto sensu et les activités de services ne sont que l’exception.

 

Avec la société industrielle, il y a un équilibre relatif et provisoire qui s’établit, jusqu’à ce que le secteur des services devienne archi majoritaire. Actuellement 80% des actifs selon les chiffres officiels.

 

Il ne s’agit pas de « dénigrer » les services : les travailleurs de ce secteur sont socialement utiles et créent la valeur de leurs services.

 

Néanmoins il y a donc un déséquilibre structurel dans les échanges économiques à ce stade du développement. 80% des actifs échangent entre eux des services, certes, mais ils ne peuvent le faire sans consommer par ailleurs, mais donc surtout, pour leurs besoins essentiels, 80% de ce que produisent les 20% d’actifs des secteurs productifs, qui, eux, ne consomment donc en moyenne que 20% des services. En masses salariales qui servent de base à la consommation courante de toutes choses, il y a donc un déséquilibre de plus en plus énorme.

 

Et pourtant, ça fonctionne plus ou moins, même si de moins en moins bien, et pour cause… Néanmoins, au stade actuel, comment se « règle » la différence ? En termes de valeur, la « différence » consommée provient de l’amortissement du capital fixe qui a remplacé le travail réellement productif. Amortissement qui ne se fait, en grande partie, directement ou non, que par la dette, qu’il génère donc bien en grande partie de manière structurelle, et non conjoncturelle.

 

En tant que « rançon du progrès » ce n’est pas forcément une tare en soi, si cette dette est limitée, contrôlée, et gérée en fonction des besoins sociaux réels et non des appétits des parasites financiers protégés par les Banques Centrales.

 

Il n’y a pas de « solution miracle » mais on peut s’inspirer de la gestion proposée, dans un contexte différent, par De Gaulle pour relever la France de ses ruines :

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

 

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

 

Luniterre 


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