Commentaire de Luniterre
sur Crise de rentabilité et fuite vers la finance : la fin d'un monde !
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@sylvain
@La Bête du Gévaudan
La valeur « subjective », en tant que valeur d’usage, est un concept ancien mais qui n’a eu longtemps de rôle social significatif que pour les privilégiés susceptibles de satisfaire leurs caprices.
Elle s’est évidemment largement étendue avec les Trente Glorieuses et la dite « société de consommation ».
Ceci-dit, pour Marx, la notion de valeur d’usage est d’abord et avant tout une notion objective, qui met le consommateur face à ses besoins essentiels, et contrairement à ce que la plupart imaginent, et notamment les « marxistes » qui n’ont pas lu Marx, la notion de valeur d’usage est à la base même du capital productif. Le capital productif n’existe même précisément que par la valeur d’usage des ingrédients du processus productif : bâtiments, machines, force de travail salariée, matières premières, énergies, et tous autres intrants dont l’usage est absolument nécessaire au processus productif.
A travers le processus productif le capitaliste de l’époque de Marx est donc consommateur de la valeur d’usage de tous ces intrants, dont la force de travail salariée.
Pour Marx le capital n’est ni plus ni moins qu’une somme de valeurs d’usage. Ce qui a radicalement changé, à notre époque, c’est donc d’abord la composition relative des différents postes de la somme, et surtout, en fin de compte, la disproportion globale entre le capital productif proprement dit et le capital financier, sans même parler de la dette.
Mais surtout depuis la crise de 2007-2008, la dette s’est imposée comme moyen de compléter le cycle défaillant de renouvellement du capital fixe, quoi que devenu dominant dans la somme du capital productif.
Avec le système banco-centraliste le capital financier est devenu le « relai » par lequel la dette compense les défaillances du cycle de renouvellement du capital fixe.
Luniterre
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