« Dans l’aube gelée de février 2022, »

Dès le début, on voit que ce n’est pas une analyse historique, mais un western de série z, où un héros combat un monstre. Dès que quelqu’un fait commencer le conflit à l’invasion de 2022, on sait ce qui va suivre. Les avancées de l’Otan, le mépris occidental de Poutine et de ses propositions (discours de Berlin), le coup d’Etat du Maïdan où la main des USA est documentée, les lois russophobes, les révoltes, les massacres (Odessa), la coupure du canal de Crimée qui alimente en eau potable (crime de guerre), les sept ans de bombardements (souvent de civils), le documentaire de Bonnel, les témoignages de Mirkovic, Néant, le député Mariani (sur la Crimée), etc. tout passe à la trappe ! 

Idem pour la violation du droit international : Poutine a vu comment les Occidentaux n’en font qu’à leur tête selon leurs intérêts (Yougoslavie, création de Kosovo, Irak, Libye), son argument de défense des populations russophones et russophiles, qu’il soit prétexte ou non, est parfaitement recevable sur le plan du droit, bien plus que nos derniers agissements.

Ce conflit a des racines géopolitiques (convoitise des ressources de la Russie, contestation de sa zone d’influence), mais aussi une composante locale de guerre civile, le droit des peuples s’opposant au « droit international » tant vanté par ceux qui ne l’appliquent que quand ça leur va. En faire le combat de David contre Goliath n’est pas un travail d’historien mais un roman hagiographique.