Commentaire de Giuseppe di Bella di Santa Sofia
sur Euthanasie 2025 (1) : quelle société humaine voulons-nous ?
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Bonjour @Fergus,
Je connais mieux la situation en Belgique car j’ai vécu dans ce pays et je suis également citoyen belge. Lorsque j’étais chroniqueur au Nouvel Obs, entre 2012 et 2015, j’ai voulu aborder les dérives graves concernant le suicide assisté et l’euthansie en Belgique. Ma chronique a été refusée : « Il ne faut pas aborder ce sujet de cette façon, tu vas effrayer les gens ». J’évoquais des cas où le suicide assisté ou l’euthanasie étaient pratiqués sur des personnes qui n’étaient pas en situation de fin de vie ou de maladie incurable. Il s’agissait de personnes souffrant de troubles psychologiques.
Un cas m’avait beaucoup marqué : celui d’un homme de 44 ans qui a été euthanasié après un changement de sexe. Il trouvait sa « poitrine trop forte » et son « pénis trop petit ». Sans oublier les cas où les personnes ont des complexes leur apparence et ont donc une souffrance psychologique car elles sont obèses ou se trouvent « moches ». Ce sont des dérives graves.
Récemment, un détenu septuagénaire a demandé l’euthanasie car la prison représente une souffrance psychologique.
Quid des personnes âgées qui sont à la charge de leurs enfants et qui souhaiteraient mettre fin au « fardeau financier » qu’elles représentent ?
Vous avez raison, il faut attendre de voir le texte de loi qui sera proposé. Mais rien ne peut exclure une évolution inquiétante, comme ce fut le cas en Belgique.