Commentaire de Enki
sur Considérations hébraïques
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
@Alain Malcolm
.
On sent bien que vous essayez de me convaincre mais vos étymologies sont mauvaises Ilu, El, Eloah et Allah n’ont à voir le vent
.
Enlil, le seigneur des vents : c’est dans les tablettes de Nipur « Enlil, le grand Seigneur du vent, qui régit la tempête et qui fait souffler le vent sur la terre et sur la mer. » ou l’Enuma Elish : « L’âme de Enlil est dans le vent qui souffle. Il gouverne les tempêtes et souffle son souffle à travers les cieux. ».
Ilu est la racine de En-Lil, son diminutif si on veut, consonantique comme sémantique, rassemblant en le titre de seigneur avec lil, le vent (les éléments naturels précédant la création des dieux). Cette racine s’est répandue dans le monde sémitique, comme je l’ai présenté, fabriquant différents dieux et je suis resté en périmètre raisonnable, pour ne pas vous noyer. J’aurais pu vous sortir aussi le grec Eole qui, d’après Emile Benveniste, vient du sanskrit ayu, ou « force vitale », si vous vous êtes déjà intéressé à l’ayu/r-veda.
Aucun rapport consonantique mais de même forge sémantique : le démiurge Pangu est né du vent qui a séparé la ciel et la terre dans l’œuf cosmique chinois.
D’ailleurs, le monde sumérien a été créé aussi par division, ou création de contraires : Enlil et Enki émergeant de Anu, le Ciel et de Apsu, le monde sous-terrain (aujourd’hui on parlerait de transcendance et d’immanence), avant que ces deux là deviennent faux frères, l’un hostile et l’autre favorable aux humains.
Et puis encore Zeus, ou Taranis...
.
parce que vous nous faîtes de la poésie et c’est bien joli mais dans l’univers les vents astrophysiques tels que les vents stellaires, solaires ou vents galactiques ne sont pas « spirituels » mais constitués de flux de particules ionisées projetées à grande vitesse par des étoiles, des trous noirs ou des supernovae
.
C’est curieux de reconnaître un pouvoir d’exploration à la science et de le refuser à la poésie, alors que les deux peuvent très bien se chevaucher (comme ils peuvent tout aussi bien raconter n’importe quoi).
Les Anciens ignoraient évidemment les particules élémentaires. Encore qu’un Leucippe et un Démocrite ont posé l’existence des atomes, à partir de rien de « scientifique » si ce n’est de leur intuition, peut-être en regardant le sable s’écouler de la main, comme un liquide, alors que c’est fait de grains solides. Archimède et sa baignoire était-il un contemplatif ou scientifique ?
Or voilà que les scientifiques explorent le champ quantique, cette plastique partout qui fabrique et réabsorbe incessamment les particules élémentaires, un possible matériau renouvelant les mondes pour tout le multivers, selon la théorie des cordes. Ce vent incessant, créateur et modeleur de formes...
.
Et nous sommes restés sur le terrain de la poésie. Le sensoriel est capable d’entrevoir des rapports de causalité ou de corrélation au delà du rationnel.