Commentaire de Françoise
sur L'Iran ne possédera jamais une bombe nucléaire même si elle en a tous les moyens !


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Françoise (---.---.138.115) 6 juillet 2006 23:55

@ Akad

Le problème est que l’Iran n’a pas su tiré profit, durant les 25 dernières années, de ses ressources naturelles (4me exportateur mondial de prétrole ET 2me exportateur de gaz) pour développer un tissu industriel. La vente du prétrole représente plus de 55% de ses ressources financières et près de 90% de ses exportations (ce qui montre bien que ce n’est surement pas une arme contre l’occident et un embargo leur serait certaiment fatal en quelques mois).

La révolution khomeiniste à conduit à une totale désorganisation politico-administrative, une gigantesque fuite des cerveaux et la nationalisation expropriation de la presque totalité de l’appareil productif. L’avenir des Iraniens est dans les mains de sa jeunesse et plus particulièrement de ses étudiants. Le problème est que ces étudiants sont rejetés et persécutés par le mollahs :

"Depuis la fin des années 90, l’Iran est en proie à d’importantes manifestations devenues, avec les années, un mouvement de contestation incontournable pour le régime des mollahs. Porté par les étudiants et relayés par les journaux réformateurs, ce mouvement d’opposition populaire a conduit, à plusieurs reprises, des dizaines de milliers de manifestants dans les campus universitaires et les rues des grandes villes iraniennes. Ces masses éprises de changement réclament, depuis une décennie maintenant, un gouvernement laïc, démocratique et transparent, soit ni plus ni moins que la disparition du régime théocratique en place.

Ne voyant dans les aspirations démocratiques de la jeunesse iranienne que l’œuvre d’agitateurs à la solde de puissances étrangères, les mollahs, jusqu’ici, n’ont répondu aux forces du changement que par la censure et la répression.

Pour contenir les élans des contestataires, les mollahs disposent d’un appareil répressif composé de 300 000 gardiens de la révolution, les « Pasdarans », une puissante milice religieuse, ainsi que de plusieurs millions de paramilitaires, les « Basijis », qui veillent d’une main de fer au respect de « l’ordre islamique » et aux intérêts du régime.

Maintes fois dispersées par la répression des milices religieuses et de la police, qui a entraîné des milliers d’arrestations et la mort de plusieurs manifestants, les masses étudiantes contestataires sont, chaque fois, redescendues dans les rues, inlassablement portées par la même soif de changement et de liberté.

Dans les années qui ont suivi la révolution islamique de 1979, la société iranienne a connu de profondes transformations, induites par un boom démographique important ainsi que par une série de politiques du gouvernement révolutionnaire favorisant le développement des infrastructures et de l’éducation dans tout le pays. Au cours des 20 années qui ont suivi la révolution, la population iranienne a pratiquement doublé, engendrant une société très jeune, dont les deux tiers des citoyens n’ont pas 30 ans. Pour ces nouvelles générations qui vivent à l’heure de l’Internet et des modes occidentales, le monolithisme des religieux à la tête de l’État et la morale islamique qu’ils imposent sont devenus beaucoup plus un fardeau qu’un idéal révolutionnaire." — extrait de http://radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/iran/nation.shtml


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