Commentaire de caius
sur Accepter la différence, c'est d'abord accepter qui nous sommes


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

caius (---.---.208.4) 12 avril 2007 14:29

L’antisémitisme, de Mahomet au président iranien Ahmadinejad

Selon le Dictionnaire de l’Académie française (Paris, Fayard, 2001, tome I), l’antisémitisme est le « racisme dirigé contre les Juifs et tout ce qui est perçu comme juif ». Condamné par Pie XI en 1928, l’antisémitisme a été défini par Jean-Paul II comme un « horrible péché contre l’humanité ». Ces deux grands papes s’inspiraient de la parole de Jésus-Christ qui disait : « Le salut vient des juifs » (Évangile selon saint Jean, 4, 22).

À l’opposé, Mahomet ordonnait à ses compagnons, les premiers musulmans : « Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le » (IBN HICHAM, La biographie du prophète Mahomet, traduction française de l’historien musulman Wahib ATALLAH, Paris, Fayard, 2004, p.232). En Islam, l’antisémitisme n’a pas cessé de se développer dans le monde musulman depuis les origines.

L’antisémitisme du Coran

Le Coran, livre sacré des musulmans, maudit les juifs à de nombreuses reprises. Il les compare à des singes et à des porcs, il les présente comme les pires ennemis des musulmans et ordonne qu’ils soient tués sans pitié :

« Maudits quelque part qu’ils [les juifs] soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié. » Le Coran, sourate 33, v.61 (trad. de R. BLACHERE).

« Tu constateras que les hommes les plus hostiles aux croyants [musulmans] sont les Juifs. » Le Coran, sourate 5, v.82 (trad. de D. MASSON).

« Dieu [Allah] a transformé en singes ou en porcs ceux qu’il a maudits [les juifs]. » Le Coran, sourate 5, v.60 (trad. de D. MASSON).

L’antisémitisme du prophète Mahomet

À l’instar du Coran, le prophète Mahomet, fondateur de l’Islam et modèle excellent des musulmans, détestait les juifs qui refusaient de se soumettre à lui, de le reconnaître comme prophète et de participer avec lui aux batailles qu’il livrait à ses ennemis (Selon EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.89, Mahomet a mené 19 batailles entre 622 et 632).

C’est pourquoi Mahomet a fini par éliminer les juifs des territoires qui tombaient sous sa domination. À Médine, en Arabie, les trois tribus juives de la ville dont l’accès est depuis lors interdit aux non-musulmans, ont été liquidées les unes après les autres par Mahomet au moyen de massacres et d’expulsions :

« En 624, fort d’un nombre accru de fidèles [musulmans], Mahomet somma l’une des tribus juives de Médine, les Banû Qaynuqa, de reconnaître sa mission prophétique. Devant leur refus, il les assiégea. Mais à l’intercession de leur protecteur, un converti à l’islam, il leur concéda la vie sauve. Ils furent toutefois expulsés de Médine et obligés d’abandonner leurs maisons et leurs biens aux Musulmans.

L’année suivante une autre tribu juive, les Banû Nadhir, subit un sort semblable ; Mahomet incendia, rasa leurs palmeraies et confisqua tous leurs biens au bénéfice de la communauté des Croyants [musulmans].

En avril 627, une coalition de Mecquois vint assiéger les Musulmans à Médine. Un soir d’orage, ils repartirent sans livrer bataille. [...] Mahomet se tourna alors contre la tribu juive restante, les Banû Qurayza, et les somma de se convertir. Essuyant un refus, il les assiégea avec 3000 guerriers et remporta la victoire.

Des tranchées furent creusées sur la place du marché de Médine et les Juifs - 400 à 900, selon les sources musulmanes - amenés par fournées, y eurent la tête tranchée. Tous les hommes furent ainsi exterminés, excepté un converti à l’islam. Ensuite le Prophète (Mahomet) partagea les femmes, les enfants, les propriétés et les biens entre lui-même et les Musulmans. » BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, Paris, Berg international, 1994, p.16.

Ce massacre est relaté par le biographe officiel de Mahomet, Ibn Hichâm, qui ajoute que « le Prophète [Mahomet] ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale » (trad. W. ATALLAH, p.277). On retrouve également une allusion à ce massacre dans le Coran :

« Dieu [Allah] a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre [juifs] ralliés aux factions. Il a jeté l’effroi dans leurs cœurs. Vous avez alors tué une partie d’entre eux et vous avez réduit les autres en captivité. Il vous a donné en héritage leur pays, leurs habitations, leurs biens et une terre que vos pieds n’ont jamais foulée. » Le Coran, sourate 33, v.26-27 (trad. de D. MASSON).

Ainsi, pour reprendre les termes de l’islamologue et professeur d’arabe à Alger A. Moussali (« Islam et violence », dans La Nouvelle Revue d’Histoire 4, 2003, p.37), « la tradition [musulmane] nous a gardé le souvenir du premier génocide des juifs », un génocide qui servira d’exemple à Hitler, treize siècles plus tard.

L’antisémitisme des musulmans

Conformément à l’exemple et aux ordres donnés par Mahomet et par le Coran, les musulmans ont toujours été hostiles aux juifs.

À la fin du XIIe siècle, le médecin et philosophe juif Maïmonide, né à Cordoue (dans l’Espagne musulmane) et mort en exil au Caire le 13-12-1204, déclarait, au sujet des juifs persécutés par les Arabo-musulmans :

« Les Arabes [musulmans] qui nous ont durement persécutés, nous ont soumis à une législation funeste et discriminatoire ; jamais nation ne nous a brimés, dégradés, avilis et haïs autant qu’eux. » Épître de Maïmonide (1198) citée par BAT YE’OR, Le Dhimmi. Profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe, Paris, Anthropos, 1980, p.291.

Au XIVe siècle, le grand théologien musulman sunnite de l’école hanbalite, Ibn Qayyim al-Jawziya (1292-1350), décrivait les juifs comme les pires des créatures, celles qui, selon le Coran, ont encouru la colère divine :

« Quant à la nation qui excite la colère divine ce sont les Juifs, la nation du mensonge et de la perfidie, de l’escroquerie, de la tromperie et des subterfuges, les assassins des prophètes et les pratiquants de gains illicites, qui manient l’usure et la corruption, ceux dont les intentions sont les plus viles et les vices sont les plus bas, les plus éloignés de la compassion et les plus proches de la vengeance, leur habitude est la haine et leur tradition est l’adversité et l’inimitié, leurs maisons sont des lieux de sorcelleries, de mensonges et de subterfuges. [...]

Ils sont les plus hargneux parmi les créatures, les maisons sont les plus obscures et leurs cours sont les plus puantes. Ils ont les caractéristiques les plus sauvages, leurs salutations sont, en fait, une malédiction, leur rencontre un mauvais augure, leur bannière est la colère et leur habit la haine. » Cité par Emmanuel HAYMANN, L’antisémitisme en littérature, Lausanne, Favre, 2006, p.70-71.

Au XVIe siècle, le poète musulman Sidi Lakhadar Ben Khlouf a composé un poème sur la victoire de Mahomet et de son gendre Ali sur les juifs de Khaybar (oasis en Arabie conquise en 628). En Algérie, ce poème est devenu une chanson populaire intitulée Contre les Fils d’Israël. En voici quelques extraits :

« Les Juifs eurent un avant-goût du zacoum [fruit empoisonné] qui les attend aux enfers. Jeunes ou vieux, nul ne fut épargné, il en périt ce jour-là des gens des Psaumes et de la Bible [...] avec la permission de l’Éternel, l’incendie avait dévoré tous les Juifs.

Ce jour devait rester un jour néfaste dans le souvenir de la race des menteurs et des falsificateurs du Livre saint. [...] Depuis cette époque, puants, ils sont restés des cadavres. [...] Du fait de leur origine, les enfants de damnés [juifs] vivent plongés dans la pourriture. [...]

Ah, [...] les impudents, les bluffeurs, les porcs sauvages, dont on ne trouve pas les pareils sur la Terre ! C’est depuis ce jour-là qu’ils se sont trouvés pris dans les filets de l’avanie et de l’humiliation, et que le maudit [juif] ne passe à côté des gens [musulmans] qu’en s’excusant et en prenant la gauche [côté par lequel le juif méprisé devait passer en croisant un musulman]. » Cité par Emmanuel HAYMANN, p.72-74.

Ces paroles de mépris et de haine, prononcées il y a plusieurs siècles, sont toujours d’actualité dans le monde musulman.

L’attitude haineuse et dangereuse du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a notamment déclaré vouloir rayer de la carte l’État d’Israël, est l’exemple actuel le plus connu d’antisémitisme encore partout présent dans le monde musulman aujourd’hui puisque le prophète Mahomet a ordonné à ses compagnons, les premiers musulmans :

« L’heure du jugement n’arrivera pas avant que vous n’ayez combattu les Juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s’abritera un Juif, dira : Musulman ! voilà un Juif derrière moi, tue-le ! » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, chap.94, tome 2, p.322.

Cette parole de Mahomet explique à elle seule la haine éternelle des musulmans contre les juifs. En effet, c’est le prophète Mahomet, modèle excellent des musulmans, qui commande l’extermination de tous les juifs. Et selon Mahomet, l’heure du jugement, c’est-à-dire la fin du monde et le triomphe de l’Islam, n’arrivera pas tant que les juifs du monde entier n’auront pas été massacrés.

En tant que prêtre catholique, prêtre de Jésus-Christ qui a dit que le salut vient des juifs, moi, votre serviteur le Père Samuel, je dois dénoncer le fléau de l’antisémitisme inscrit dans les textes fondateurs de l’Islam (Coran et paroles de Mahomet).

Père Samuel

Prêtre catholique


Voir ce commentaire dans son contexte