vendredi 24 janvier - par rosemar

Rossignol, rossignol de mes amours...

JPEG

Une chanson en forme de conte, avec tous les ingrédients d'un conte traditionnel : la formule initiale intemporelle "Il était une fois", et les personnages, une belle princesse, un oiseau, un prince charmant...

Nous voici entraînés dans l'univers de l'enfance et des belles histoires enchantées... et dans un univers mythique et lointain, le conte ayant une valeur universelle.

 

Dès le premier couplet, on découvre "une fille de roi Enfermée nuit et jour Au sommet d'une tour", un personnage stéréotypé, comme souvent dans les contes, elle n'est pas décrite, ni nommée, on apprend seulement qu'elle est triste et qu'elle est même un symbole de la tristesse, comme le suggèrent ces hyperboles : "Au coeur plein de tristesse, Elle pleurait toujours". On ne sait même pas pourquoi elle est enfermée si rudement.

 

Après des imparfaits duratifs, intervient soudain une rupture avec cette indication de temps "Un jour" suivie d'un passé simple à valeur ponctuelle :

"Un gentil rossignol
Vint dire à la princesse"

Comme souvent, le conte fait alors intervenir le merveilleux, ici le rossignol qui est personnifié s'exprime : 

"Je t'apporte l'espoir" dit-il.

 

Ce rossignol peut représenter la nature, la liberté, une ouverture bénéfique sur l'extérieur, comme une respiration dans un monde clos. Le rossignol et son chant symbolisent, aussi, traditionnellement l'amour.

 

Dès lors, la princesse n'a qu'un souhait : revoir le rossignol et elle l'appelle tous les soirs de ses voeux, en chantant...

Le refrain nous fait entendre cette douce et mélodieuse chanson..., c'est un appel pressant, insistant comme le montre la double répétition de l'apostrophe "Rossignol, rossignol de mes amours", et du verbe venir à l'impératif : "viens, reviens".

 

La princesse l'invite à venir chanter sous sa fenêtre, à minuit, "quand la lune brillera"..., elle réclame donc une sorte de sérénade nocturne, un chant qui permettra à son chagrin de "s'envoler", belle métaphore qui évoque encore l'oiseau...

Le chant, la musique comme thérapie : voilà une magnifique évocation des pouvoirs magiques de la musique !

 

Et le voeu de la belle est exaucé : on assiste au retour du rossignol, et à des gestes d'affection et d'amour : "Elle le caressa et elle l'embrassa". Et voilà le rossignol métamorphosé en prince charmant, encore un élément merveilleux et traditionnel des contes de notre enfance. La belle a trouvé l'amour...

 

Les derniers vers de la chanson nous présentent une sorte de généralisation : la recette est reprise par "Les filles du pays" qui "Chantent toutes les nuits", espérant elles aussi trouver l'amour !

Une belle conclusion, une belle morale : on perçoit là une belle évocation des pouvoirs de la musique et du chant...

 

La mélodie est pleine de gaieté, de douceur, de légèreté, de charme notamment dans le refrain...

 

Pour mémoire : Cette chanson interprétée par Luis Mariano a été écrite par Raymond Vincy, Francis Lopez a composé la musique.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2024/10/rossignol-rossignol-de-mes-amours.html

 

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-rossignol

 

 

Vidéos :

 



24 réactions


  • Astrolabe Astrolabe 24 janvier 19:16

        

    Sur la neige également les Rossignols sont excellents ! smiley

          

    Prochaine article : Alouette, gentille alouette... ♪♫♫♪ 

    sans tête ??? 


  • ETTORE ETTORE 24 janvier 22:30

     Des « filles » chantant la nuit..... ????

    De nos jours, oui, on en croise, des titubantes, à la sortie des bars, mais cela gueule, plus que cela ne chante. lol

    Il fut un temps ( Et pas si lointain que cela) ou, les « rossignols » ( les hommes ) se groupaient sous le balcon d’une dame, et chantaient des ritournelles d’amour, à leur belle, attendrie, par le fait que ce soit son balcon, qui ait été choisi ( et/ou, elle avait pris soin d’inviter ses copines, afin que cela soit dit et répété, dans toutes les chaumières d’Italie et de Savoie !.

    Et bien sûr, pour les joyeux rossignols, cela se terminait par la poudre d’escampette, avec menace de coup de fourche, par le père de la demoiselle......Mais, uniquement, quand les chants, étaient terminés. 

    C’était la sérénade, et cela devait être ...Chouette  !


  • ZenZoe ZenZoe 25 janvier 09:58

    On vous a offert l’intégrale de Luis Mariano pour Noël ?


    • rosemar rosemar 25 janvier 11:31

      @ZenZoe

      Non, mais j’ai vu récemment une émission où Roberto Alagna reprenait des chansons de Luis Mariano...


    • Fergus Fergus 25 janvier 19:41

      @ rosemar

      On a connu Alagna mieux inspiré. Mais il est connu dans son milieu pour aller vers ce qui est le plus juteux pour lui. Tant pis pour le grand répertoire classique qu’il a pourtant servi avec beaucoup de talent !


    • rosemar rosemar 25 janvier 19:55

      @Fergus

      Mais c’est bien d’être éclectique...


    • ETTORE ETTORE 26 janvier 16:41

      @rosemar
      J’ai bien du mal avec le sicilien. Roberto...
      je préfère encore écouter de l’opéra « pop »avec Bocelli
      Il en vas entre Alagna, et Pavarotti, comme du syndrome de la mozzarella,
      Une fois que vous avez en bouche le gout IGP, du lait de Bufflonne, vous avez du mal à appeler l’autre laitage de vache , par la même dénomination.


  • Corcovado 26 janvier 09:53

    Dans les années 70, j’ai bien fait rigoler mes camarades de chambrée préadolescents, sous la grande tente, en colonies de vacances, en leur chantant avant de dormir cette ritournelle avec des paroles de ma composition. Ca commençait par :

    Rossignol, rossignol de mes amours

    Quand minuit sonnera je t’embrasserai

    Dans mon lit je te déshabillerai

    Et alors je te ni..erai

    Tchic a tchic a tchic aie aie aie aie

    Avec le barouf, les moniteurs nous ont vite calmés mais je suppute qu’ils furent amusés.


Réagir