Rossignol, rossignol de mes amours...
Une chanson en forme de conte, avec tous les ingrédients d'un conte traditionnel : la formule initiale intemporelle "Il était une fois", et les personnages, une belle princesse, un oiseau, un prince charmant...
Nous voici entraînés dans l'univers de l'enfance et des belles histoires enchantées... et dans un univers mythique et lointain, le conte ayant une valeur universelle.
Dès le premier couplet, on découvre "une fille de roi Enfermée nuit et jour Au sommet d'une tour", un personnage stéréotypé, comme souvent dans les contes, elle n'est pas décrite, ni nommée, on apprend seulement qu'elle est triste et qu'elle est même un symbole de la tristesse, comme le suggèrent ces hyperboles : "Au coeur plein de tristesse, Elle pleurait toujours". On ne sait même pas pourquoi elle est enfermée si rudement.
Après des imparfaits duratifs, intervient soudain une rupture avec cette indication de temps "Un jour" suivie d'un passé simple à valeur ponctuelle :
"Un gentil rossignol
Vint dire à la princesse"
Comme souvent, le conte fait alors intervenir le merveilleux, ici le rossignol qui est personnifié s'exprime :
"Je t'apporte l'espoir" dit-il.
Ce rossignol peut représenter la nature, la liberté, une ouverture bénéfique sur l'extérieur, comme une respiration dans un monde clos. Le rossignol et son chant symbolisent, aussi, traditionnellement l'amour.
Dès lors, la princesse n'a qu'un souhait : revoir le rossignol et elle l'appelle tous les soirs de ses voeux, en chantant...
Le refrain nous fait entendre cette douce et mélodieuse chanson..., c'est un appel pressant, insistant comme le montre la double répétition de l'apostrophe "Rossignol, rossignol de mes amours", et du verbe venir à l'impératif : "viens, reviens".
La princesse l'invite à venir chanter sous sa fenêtre, à minuit, "quand la lune brillera"..., elle réclame donc une sorte de sérénade nocturne, un chant qui permettra à son chagrin de "s'envoler", belle métaphore qui évoque encore l'oiseau...
Le chant, la musique comme thérapie : voilà une magnifique évocation des pouvoirs magiques de la musique !
Et le voeu de la belle est exaucé : on assiste au retour du rossignol, et à des gestes d'affection et d'amour : "Elle le caressa et elle l'embrassa". Et voilà le rossignol métamorphosé en prince charmant, encore un élément merveilleux et traditionnel des contes de notre enfance. La belle a trouvé l'amour...
Les derniers vers de la chanson nous présentent une sorte de généralisation : la recette est reprise par "Les filles du pays" qui "Chantent toutes les nuits", espérant elles aussi trouver l'amour !
Une belle conclusion, une belle morale : on perçoit là une belle évocation des pouvoirs de la musique et du chant...
La mélodie est pleine de gaieté, de douceur, de légèreté, de charme notamment dans le refrain...
Pour mémoire : Cette chanson interprétée par Luis Mariano a été écrite par Raymond Vincy, Francis Lopez a composé la musique.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/10/rossignol-rossignol-de-mes-amours.html
Les paroles :
https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-rossignol
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