vendredi 20 septembre 2019 - par rosemar

Voyage en musique vers l’Italie baroque...

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Trois musiciens pour nous faire voyager dans le temps et l'espace : Patrick Oliva, violoniste, Olivia Gutherz, violoncelliste et gambiste, Simon Wadell spécialiste du théorbe, ce magnifique instrument à cordes pincées — une sorte de grand luth — créé en Italie à la fin du XVI e siècle. 

 

Le récital était consacré à des compositeurs italiens d'origines diverses : Naples, Bologne, Rome, Venise, Florence...

 

On est d'abord envoûté par une musique de Falconieri : Il primo libri di canzone... 

Andrea Falconieri (né en 1585 ou 1586 à Naples - mort en 1656 dans sa ville natale), également connu sous le nom de Falconiero, était un compositeur italien de la première moitié du XVIIe siècle, ce qui correspond au début de la musique baroque.

Une musique légère, vaporeuse qui nous berce...

 

Puis, c'est une sonate d'Isabella Leonarda qui nous entraîne dans son sillage : mère supérieure dans un couvent des Ursulines à Novara, elle a composé des musiques emplies de vivacité, de charmes.

Une femme musicienne, c'est rare à cette époque, comme la souligne Patrick Oliva dans la présentation de cet extrait musical.

 

On se laisse ensuite envoûter par la sonate pour violon et basse continue opus 5 n°3 de Corelli.

On admire la virtuosité des musiciens, notamment le jeu du violoniste : Patrick Oliva fait danser son instrument, il danse avec lui, tout son corps s'anime, bascule, tout son corps vit la musique intensément.

Le musicien se penche sur son violon, transpire...

Puis, le violoniste quitte la scène...

 

La violoncelliste nous présente alors son instrument : un violoncelle baroque, sans pique, qu'elle maintient avec ses genoux. Elle nous explique que le son de ce violoncelle est particulièrement doux.

On est alors subjugué par la sonate pour violoncelle et basse continue n°5 de Vivaldi. On admire les doigts de la musicienne qui se meuvent avec agilité sur les cordes...

C'est magnifique ! Les larmes me montent aux yeux... que c'est beau !

 

Enfin, le violoniste revient : il a troqué sa chemise pour un polo plus léger...

Il revient pour interpréter la Sonata accademica pour violon et basse continue n° 3... Une merveille de subtilités et de variations musicales...

 

Bravo à ces trois musiciens dont on a apprécié l'enthousiasme, qui nous ont transmis l'amour de leur art, leur passion pour la musique...

 

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2019/08/voyage-en-musique-vers-l-italie-baroque.html

 

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26 réactions


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 20 septembre 2019 16:38

    « *** *** fait danser son instrument, il danse avec lui, tout son corps s’anime, bascule, tout son corps vit la musique intensément.

    Le musicien se penche sur son violon, transpire...

    Puis, le violoniste quitte la scène...

    …/…

    C’est magnifique ! Les larmes me montent aux yeux... que c’est beau !

    …/…

    Enfin, le violoniste revient : il a troqué sa chemise pour un polo plus léger... »

    Ouah, c’est torride, vos soirées ! On croirait lire du Pierre Félix Louis dit Pierre Louÿs

    « Ici gît le corps délicat de Lydé, petite colombe, la plus joyeuse de toutes les courtisanes, qui plus que toute autre aima les orgies, les cheveux flottants, les danses molles et les tuniques d’hyacinthe.

    Plus que toute autre, elle aima les glottismes savoureux, les caresses sur la joue, les jeux que la lampe voit seule et l’amour qui brise les membres. Et maintenant, elle est une petite ombre.

    Mais avant de la mettre au tombeau, on l’a merveilleusement coiffée et on l’a couchée dans les roses ; la pierre même qui la recouvre est tout imprégnée d’essences et de parfums.

    Terre sacrée, nourrice de tout, accueille doucement la pauvre morte, endors-la dans tes bras, ô Mère ! et fais pousser autour de la stèle, non les orties et les ronces, mais les tendres violettes blanches. »

    — Tombeau d’une jeune courtisane (Les Chansons de Bilitis)

    Vous êtes bien sûre que « son instrument » c’était un violon et qu’il était « violoniste » ?

    Parce que j’en connais qui, comme le fameux Pierre Louÿs que je viens de citer, sont capables de métaphores étonnantes pour arriver à leurs fins.


    • rosemar rosemar 20 septembre 2019 19:17

      @Séraphin Lampion

      Mais, la musique, ce peut être aussi très sensuel...

      « De qualité, la musique envahit âme et corps, emplit, sature les os. Immobilise, saisit, pétrifie... rend dense et attentif. Elle aère, allège, libère, assouplit, dynamise les muscles, fait voler. Fait couler, ruisseler, fait jaillir les larmes et les mouvements. Allume les sentiments, embrase les émotions, enflamme l’intelligence, incendie l’inventivité... » c’est ainsi que Michel Serres décrit les effets de la Musique...


    • rosemar rosemar 20 septembre 2019 19:22

      @Séraphin Lampion

      Hélas, je n’ai pas eu l’autorisation d’enregistrer ce concert...


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 20 septembre 2019 19:23

      @rosemar

      ... décrivait : il nous a quittés le 1er juin de cette année


    • Fergus Fergus 20 septembre 2019 22:55

      Bonsoir, Séraphin Lampion

      Petit extrait d’un bouquin que j’ai commis il y quelques années. Il y est également question de musique :

      Le second volet de la carrière artistique de Louis-Maximilien l’avait conduit, par l’entremise du demi-frère d’une cousine germaine du concierge de son immeuble, un pédéraste notoire, sur les plateaux de télévision où ce personnage était lui-même bien introduit, si j’ose dire. Une productrice y accueillait de jeunes espoirs de la musique et de la chanson.

      ─ J’aime beaucoup la flûte, avait-elle dit au vicomte lors de sa première apparition, avant d’ajouter sur un ton proche de l’attentat à la pudeur : j’en joue moi-même avec une certaine dextérité. Bien pris en main, cet instrument prend rapidement du volume sans rien perdre de sa douceur. Naturellement cela demande de la technique. En fait, tout est dans le doigté et le jeu des lèvres. Surtout les lèvres : ce sont elles qui modulent, elles qui permettent à l’instrument d’exprimer toute sa puissance. Pour peu que les doigts soient habiles sur le corps de l’objet, celui-ci s’anime, vibre et finalement donne sa pleine mesure pour le plus grand bonheur d’un virtuose inondé de plaisir !... Mais j’aurai très vite l’occasion de vous faire apprécier la qualité de mon jeu, mon jeune ami...


       smiley


    • rosemar rosemar 20 septembre 2019 23:19

      @rosemar

      Et je n’ai pas pu retrouver sur internet tous les extraits interprétés lors de ce concert...


  • Attila Attila 20 septembre 2019 18:05

    Leonarda, c’est pas elle qui avait envoûté Fromage de Hollande ?

    .

    Avant Vivaldi, il y a eu Giovanni Gabrieli connu pour ses ensembles de cuivres :

    https://www.youtube.com/watch?v=fN3r3msKux0

    .

    Et aussi son Magnificat à 14 :

    https://www.youtube.com/watch?v=mSc03CyyoPg

    .


  • Attila Attila 20 septembre 2019 18:19

    Et on ne peut pas évoquer le baroque et l’Italie sans mentionner son initiateur et inventeur de l’opéra : Claudio Monteverdi.

    Œuvre monumentale : Vespro della beata Vergine (les vêpres de la Vierge). Début :

    https://www.youtube.com/watch?v=oUyZBPwEW2M

    .


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 20 septembre 2019 18:50

    Le plus sublime de la musique baroque : lien

    On en reste oantois, non

    Après ça il n’y a plus qu’à tirer l’échelle

    J’aurais aimé entendre l’interprétation d’un castrat, mais, heureusement, il n’y en a plus


  • Clocel Clocel 20 septembre 2019 18:56

    Vivaldi : il Giustino, « Vedro con mio diletto » par Jakub Józef Orliński

    https://www.youtube.com/watch?v=yF4YXv6ZIuE

    É-norme...


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 20 septembre 2019 19:38

    merci, mais je reste quand même sur l’extrait du Nisi Dominus 


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