lundi 3 septembre 2012 - par CHALOT

A la recherche de nos racines !

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Beaucoup d'écrivains dits régionaux plongent les lecteurs dans le terroir local...

On découvre parfois des petits bijoux.

Françoise Xenakis, ancienne journaliste, toujours auteure nous offre un roman où elle nous parle des gens, de ceux qui vivaient dans nos campagnes, de nos grands parents.

Elle le fait avec tendresse sans d'ailleurs oublier qu'elle est et reste une militante, ce qui l'a conduit à diriger au détour d'un paragraphe une volée de bois verts à ces "imbéciles qui, parce qu'ils ont appris, croient-ils, la belle écriture se pensent écrivains et "accouchent" de livres ennuyeux, vides et prétentieux."

« J'aurais dû

épouser Marcel »

roman de nouvelles

écrit par Françoise Xenakis

terre de poche

Editions De Borée

211 pages

juillet 2012
 

Hier dans nos campagnes

Les histoires racontées viennent de Sologne mais le lecteur pourrait se croire dans une autre région, dans la ruralité d'hier....

Les « Marcel » désignaient après la première guerre mondiale, les hommes envoyés au front et les « veuves blanches » les fiancées attendant leur retour. Ces dernières étaient bien vues, choyées par le village mais attention à celles qui osaient refaire leur vie, la vindicte populaire veillait au grain et punissait les coupables .

L'Eglise et les hobereaux du coin les soignaient, les aidaient matériellement mais la morale était stricte. Il fallait que les contrevenantes ne s'affichent pas afin que l'honneur du village soit sauf.

L'auteure nous conte quelques histoires peu banales, certaines dramatiques, d'autres plus joyeuses.

Ah cette « veuve blanche » qui en 1981 est invitée par le Maire et les médias d'accueillir son Marcel revenu, 30 ans après la guerre ! Elle n'en veut pas d'autant plus qu'elle ne le reconnaît pas du tout mais bon, devant l'insistance de tout le village, elle cède....La chute vous étonnera....

Le féminisme, parfois mordant pointe dans ce livre, comme cette veuve blanche un peu particulière qui avoue dans une lettre adressée à un éditeur : « ...j'ai eu pour de vrai quelques affaires avec des hommes, c'était toujours en cachette, à la sauvette. Je n'ai pas rêvé d'une vie à deux ; c'était simplement plus simple et plus rapide parfois de ne pas dire non : quasiment un servage de plus. »

Ces petites chroniques prêtent à sourire mais ne jetons pas la pierre à ces ruraux d'hier et d'avant hier. Il y avait aussi une profonde solidarité qui permettait à chacun et à chacune de ne jamais se retrouver seul et démuni.

Jean-François Chalot
 



8 réactions


  • CHALOT CHALOT 3 septembre 2012 12:46

    C’est curieux ce vote négatif....On a l’impression que ce sont des trolls qui agissent : ils regardent, ne lisent pas, votent et partent autre part.


    • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 3 septembre 2012 17:03

      A ton avis, qu’est-ce qui leur déplaît ? Tes lunettes ? Ta moustache ? Je crois plutôt que c’est
      ton nom... Tu es repéré, Jean-François. Certains, que je pense pouvoir situer à la droite très extrême de l’échiquier politique, doivent guetter tes articles pour voter contre. Celui-ci est tellement anodin qu’ils sont incapables d’ajouter un commentaire à leur vote négatif vengeur.
      Est-ce une preuve d’intelligence ? Pauvres misérables, je les plains.

      En tout cas, moi, vieille féministe, j’ai été très intéressée et j’ai noté le titre, ainsi que celui « Histoires de vieillir... » dans mon agenda pour les chercher dans la médiathèque de ma ville et, éventuellement, leur recommander d’en faire l’acquisition.


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 3 septembre 2012 15:41

    Alors, on règle ses comptes avec Chalot en « moinssant » un article qui devrait pourtant ne gêner que les « imbéciles qui, parce qu’ils ont appris, croient-ils, la belle écriture se pensent écrivains et »accouchent« de livres ennuyeux, vides et prétentieux. »


    Notre ancienne copine commune, la « féministe » Catherine Artous n’en faisant pas partie, j’en profite pour signaler son recueil de nouvelles parues chez l’Harmattan il y a deux ans :« Histoires de vieillir-Entre fiction et témoignage » qui n’a pas bénéficié de la même pub que F. Xénakis !

  • Vipère Vipère 3 septembre 2012 16:27

    « j’aurai dû » indique que la dame n’a pas pu se résoudre à une fin aussi peu palpitante !!!

    que celle de finir, casée à un Marcel BIDOCHON !!!

     

     


  • arobase 3 septembre 2012 17:31

    « Celui-ci est tellement anodin qu’ils sont incapables d’ajouter un commentaire à leur vote  »


    difficile d’attendre autre chose. un cerveau de droite ne peut argumenter ou discuter. chez ces gens là, on compte, et c’est tout : 1,2,3...en euros ou en $. smiley

    Françoise, c’est quelqu’un de bien. bravo Chalot, c’est un texte rafraîchissant par ces temps lugubre ou la pénurie (ou la peur de la pénurie soigneusement entretenue ) fait oublier à bien des cerveaux faibles l’élémentaire solidarité humaine.

    « ils sont encore épargnés par les immigrations  » dans ce cas ils ne doivent pas être nombreux les vrais souchiens, dans ces patelins. sans l’apport étranger depuis quelques siècles, nous serions quelques dizaines dans un désert.

    tant il est vrai aussi que la plupart des racistes et les « plus Français que les Français » sont plus souvent issus de migrations. Comme disait sarko « ma France », on l’aime ou on la quitte smiley

    pour revenir au sujet, peu de femmes de nos jours accepteraient cela, et c’est tant mieux ! la solidarité ne passe pas forcément par le mariage forcé. défendons plutôt notre régime social bec et ongles car il est efficace. d’autant que les rapaces et les imbéciles ne rêvent que de le supprimer.

  • CHALOT CHALOT 3 septembre 2012 17:31

    Danièle et Jean !
    Ces votes négatifs systématiques ne me visent pas personnellement mais d’autres contributeurs....Ils arrivent et hop votent contre....Quand l’article est très lu et très commenté, leurs votes passent presque inaperçus mais quand il s’agit d’un sujet de culture ou moins prisé....Leur « suffrage » pèse


  • rakosky rakosky 3 septembre 2012 18:42

    @ CHALOT


    Il ne faut pas s’en affoler,une bande d’allumés ,de farceurs et d’illuminés de tous poils
    On finit par s’y habituer tant ils font patie du paysage d’agor et des forums de discussion de façon plus générale
    Bien cordialement à vous

  •  C BARRATIER C BARRATIER 3 septembre 2012 19:42

    C’est peut être une question de génération....Du moins les censeurs le croient, car plus ça change, au fond, plus c’est pareil !
    Ces incursions dans le passé posent des jalons d’avenir. L’homo sapiens a mis des millénaires à établir un mode de vie correspondant à son habitat, les disponibilités vivrières, le peuplement, la sécurité.
    Alors, cette expérience acquise ne saurait être toute à jeter aux orties.

    La mode, c’est de rayer le passé. En politique sarkozienne ce fut l’abandon des conquêtes de 1936 et 1945...Les chantres du renoncement à ce passé ne nous parlaient que de ruptures, de prétendue marche en avant qui en fait était un retour en arrière....à l’ancien régime avant la République sociale, pour eux le retour de l’esclavage serait le progres !


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