samedi 6 novembre 2010 - par
Amusant, amusant de lire, au détour d’un chapitre, que l’auteur ose faire s’insurger son personnage a petite lunettes rondes contre les "connards qui font des livres sur (lui). qui mythonnent 300 pages sur (leur) relation alors qu’(il) ne les a croisés que 2 minutes". Amusant car, sauf information contraire, David Foenkinos n’a jamais rencontré John Lennon et arrive quand même à en faire un livre de (certes seulement) 233 pages, véritable plongée au coeur de l’histoire et de la psyché du binocleux plus connu que le Christ.
A propos de la séparation du groupe, Lennon aka David Foenkinos de déclarer : « mon groupe n’était plus les Beatles mais la Paix ». Une des phrases les plus marquante de cette psy-ographie est sans doute celle où John, conscient de son statut d’héraut de la paix, déclare qu’il "voulait être capable de montrer (ses) parties génitales à tout moment, pour ne pas être non plus un Gandhi ou un Luther King susceptible de se faire assassiner". Superbe trouvaille de l’auteur ? Oui et non dans la mesure où ce dernier précise bien en note de bas de page que cette phrase a réellement été prononcée en 69 par Lennon, avec son humour toujours si particulier et des dons de voyance assez perturbants. Une part du talent de Foenkinos est sans doute d’avoir su exhumer cette déclaration et de l’avoir replacée à cet endroit précis des consultations de la star chez son psy. On regrettera par contre, peut-être, de ne pas retrouver l’humour décalé du Beatles échevelé plus souvent au fil des pages. Mais peut-être le cabinet d’un thérapeute n’est il pas le meilleur endroit pour déconner plein pot. On cependant légitimement penser que ce n’est pas ce genre de détail qui aurait gêné Beatle John.
D’un exercice sacrément casse gueule (faire parler les morts et mieux encore, les faire se confier) David Foenkinos se sort avec brio alliant érudition, imagination et style pour un résultat qui, très loin de l’œuvre réservée aux fans hystériques, plaira à quiconque s’intéresse un tant soit peu aux premier défunt des 4 garçons dans le vent.
Des livres Rock pour Noel : David Foenkinos - Lennon (2010)

C’est un John Lennon âgé de 35 ans, ayant mis (temporairement) un terme à sa carrière échevelée que l’on retrouve ici allongé sur le divan du psy David Foenkinos, à évoquer sa vie. De son enfance perturbée dans l’Angleterre de l’immédiate après guerre, à sa rencontre avec Yoko Ono, en passant par les bouges d’Hambourg et les stades américains. Un Lennon qui évoque les cadavres qui émaillent sa route, ceux de sa mère. sa tante. Pete Best ou Brian Epstein, cadavres sur lesquels il ne se retourne qu’un instant poursuivant sans répits sa route vers son destin d’étoile filante aveuglante de la culture pop du XXième siècle, de squats miteux liverpoliens à de luxueux bed ins, de groupies hystériques à une notoire allumée asiatique.
« Tout le monde a dit que Yoko avait brisé les Beatles, mais c’est le regard sur elle qui a tout foutu en l’air. Si elle avait été accueillie différemment, rien ne se serait passé ainsi » lui fait dire David Foenkinos. C’est avec ce genre de réflexion, qui permet de voir l’aventure de Lennon sous un autre angle que celle qui nous a déjà été raconté des centaines de fois, que l’imagination de Foenkinos montre tout son intérêt. Magnifiquement servies par la plume de l’auteur, les confessions de John prennent un tour inédit et personnel, sans que l’on puisse accuser son scribe de violer sa pensée ou sa parole. En effet, l’auteur du Potentiel Erotique de ma Femme, connait son sujet sur le bout des doigts et, pour fan qu’il soit, n’en demeure pas moins parfois critique faisant reconnaître à Lennon certaines de ses erreurs.A propos de la séparation du groupe, Lennon aka David Foenkinos de déclarer : « mon groupe n’était plus les Beatles mais la Paix ». Une des phrases les plus marquante de cette psy-ographie est sans doute celle où John, conscient de son statut d’héraut de la paix, déclare qu’il "voulait être capable de montrer (ses) parties génitales à tout moment, pour ne pas être non plus un Gandhi ou un Luther King susceptible de se faire assassiner". Superbe trouvaille de l’auteur ? Oui et non dans la mesure où ce dernier précise bien en note de bas de page que cette phrase a réellement été prononcée en 69 par Lennon, avec son humour toujours si particulier et des dons de voyance assez perturbants. Une part du talent de Foenkinos est sans doute d’avoir su exhumer cette déclaration et de l’avoir replacée à cet endroit précis des consultations de la star chez son psy. On regrettera par contre, peut-être, de ne pas retrouver l’humour décalé du Beatles échevelé plus souvent au fil des pages. Mais peut-être le cabinet d’un thérapeute n’est il pas le meilleur endroit pour déconner plein pot. On cependant légitimement penser que ce n’est pas ce genre de détail qui aurait gêné Beatle John.
D’un exercice sacrément casse gueule (faire parler les morts et mieux encore, les faire se confier) David Foenkinos se sort avec brio alliant érudition, imagination et style pour un résultat qui, très loin de l’œuvre réservée aux fans hystériques, plaira à quiconque s’intéresse un tant soit peu aux premier défunt des 4 garçons dans le vent.