vendredi 18 janvier 2013 - par Vincent Delaury

« Django », un western à la sauce Tarantino

1858, deux ans avant la guerre de Sécession, dans le Sud des Etats-Unis, un chasseur de primes allemand, le Dr King Schultz (excellent Christoph Waltz), fait l’acquisition d’un esclave noir, Django (Jamie Foxx, pas mal), qui peut l’aider à retrouver trois négriers dont la tête est mise à prix. Ca tombe bien, ces trois-là, qu’on appelle les frères Bittle, ont vendu la femme de Django à un certain Calvin Candie (remarquable Leonardo DiCaprio), qui règne en despote raciste sur son immense plantation du Texas. Dans un Far West à feu et à sang, où seul l’argent semble encore motiver les troupes, Schultz et Django décident de faire équipe : le premier libère le second des chaînes de l’esclavage. Tout en pistant de dangereux criminels, ils n’en oublient pas pour autant leur ultime but : retrouver Broomhilda, la femme que Django a perdue à cause du commerce implacable des esclaves.

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Django Unchained

Tant pour les cinéphiles que pour le grand public, Tarantino est un des rares cinéastes stars d’aujourd’hui dont on attend le dernier film avec curiosité pour savoir ce qu’il va bien pouvoir nous montrer de nouveau. Comme on attendait auparavant le dernier Leone ou Kubrick, on attend le nouveau Tarantino. En allant chasser sur les terres du western, genre cinématographique américain par excellence, Quentin Tarantino réalise avec Django Unchained un film foisonnant, à la croisée des genres. Certes, il est une libre adaptation du fameux western spaghetti réalisé par Sergio Corbucci en 1966 (Django), on retrouve d’ailleurs la figure iconique de l’étranger qui arrive dans une terre de boue et de désolation, mais il ne fait aucun doute que Tarantino a dans sa ligne de mire le désormais classique Le Bon, La Brute et le Truand (1966) de Sergio Leone. On y retrouve les mêmes ingrédients : des dialogues savoureux, un opéra de la violence ainsi qu’un sous-texte politique. Le western spaghetti de Leone, en même temps qu’il relatait la guerre de Sécession, faisait référence, avec son campement de soldats, aux camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale. Tarantino, lui, avec son personnage de Django, désenchaîné et déchaîné, aborde dans son film d’aventures l’esclavage.

Le bémol, s’il devait vraiment y en avoir un, et au risque de paraître faire quelque peu la fine bouche, c’est l’aspect formel du film de Tarantino. Avec ses meilleurs westerns spaghettis, tels Le Bon, La Brute et le Truand et Il était une fois dans l’Ouest, Leone était un inventeur de formes. Il révolutionnait le western au cinéma. Son style imparable était du jamais vu : il y avait un avant et un après Sergio Leone. Si brillant soit-il, Tarantino ne crée pas, contrairement au maître transalpin, une nouvelle façon de faire un western moderne. Il « se contente », mais c’est déjà très bien, d’appliquer la Tarantino’s touch à l’univers du western, qu’il soit américain, macaroni ou choucroute (déclinaison du western à la sauce germanique !). Bref, il reprend les codes du genre, dont la fameuse thématique de la vengeance, tout en restant fidèle à son style. C’est bien mais ce n’est pas radicalement novateur. On retrouve ainsi sa griffe : une palette de personnages rocambolesques, une bande-son remarquable, une imagerie pop, un humour noir, une violence expressionniste. Outre cette réserve (Tarantino contrairement à Leone ne donne pas au western une forme totalement inédite), Django Unchained présente encore deux ou trois faiblesses. Autre écueil formel selon moi : les passages – brefs, heureusement - où Tarantino fait de son personnage Django un super héros, une sorte de Zorro qui apparaît en ombre chinoise ou derrière un nuage de fumée, tel un ange exterminateur, mâtiné de gangsta rap. Certes, dans Il était une fois la Révolution, Leone faisait pareil avec un James Coburn au-dessus duquel, telle une rustine à l’image, il rajoutait une auréole d’archange. Pour autant, Leone, avec ses clins d’œil BD ou cartoonesques, ne nous sortait pas de l’histoire alors que là, Tarantino, alors qu’il a passé la majeure partie de son film fleuve à tendre vers le classicisme, rajoute en y allant franco quelques effets de manche bling-bling dont on pourrait se passer. Enfin, toujours en ce qui concerne les bémols, la trame narrative classique de Django Unchained débouche sur un finale quelque peu téléphoné. Une fois que le cinéaste nous a présenté ses deux personnages principaux (le Dr King Schultz chasseur de primes libérant un esclave) puis nous a introduit ses autres personnages hauts en couleur, dont un magistral DiCaprio en négrier suffisant et sadique, le film débouche, parce que l’on suit la trajectoire linéaire de Django voulant coûte que coûte récupérer sa femme, sur une succession de scènes de violence un peu répétitives. Autant la première pétarade dans le Candie Land est flamboyante parce qu’on a attendu longtemps avant qu’elle n’explose aux deux tiers du film, autant celles qui suivent attention spoiler, dont le caméo amusant d’un Tarantino qui explose littéralement à l’image sous l’effet de la dynamite !, semblent tout de même redondantes ; ça patine quand même à la fin, un peu comme dans les fins à rallonge d’Une nuit en enfer et de Planet Terror.

Hormis ces réserves, Django Unchained est un western remarquable. Tous les personnages sont intéressants, la palme revenant certainement à Christoph Waltz qui campe un arracheur de dents dandy à la diction et aux répliques drolatiques ; Leonardo DiCaprio n’est pas en reste non plus, sa morgue d’homme blanc qui règne sur ses sujets noirs fait littéralement froid dans le dos, notamment lorsqu’il donne à ses invités de prestige, dans son antre viscontienne de fils à papa, des leçons de phrénologie pour expliquer en quoi le « nigger » (mot qui claque dans le film, tel un coup de fouet) serait naturellement enclin à la soumission. Face à l’écran doté d’un casting de haute volée, on est bien devant un objet de cinéma ambitieux, engagé, et non pas devant le tout-venant d’images de longs métrages s’apparentant à du télévisuel standardisé. Les paysages enneigés, les soirées entre cowboys-conteurs au clair de lune, le scope qui met en valeur les grands espaces américains, une bande-son au souffle lyrique, des giclées de sang au ralenti façon films de samouraïs, des tons chauds dont un rouge sang qui vire peu à peu au noir : tout cela est fluide et précis. On pense bien sûr à Leone, à Corbucci (notamment pour leurs zooms tonitruants dont se sert allégrement Tarantino), à L’Homme des hautes plaines (1973) ou encore au Gang des frères James (1980). Sacrées références. Pour autant, les multiples citations, et on devine qu’il y en a plein d’autres venant à coup sûr de la Blaxploitation, ne tuent pas la touche personnelle de l’artiste. Par ailleurs, on devine, à chaque plan, qu’il soit de série A, B ou Z, le plaisir fou de Tarantino à faire du cinéma et, avouons-le, cette passion-là est vraiment communicative – bref Django Unchained c’est du 4,5 sur 5 pour moi. Enfin, et n’en déplaise à Spike Lee, de même que la « funky black attitude » réussit plutôt bien à Tarantino [à mes yeux Jackie Brown (1997) demeure encore aujourd’hui son meilleur film], son « révisionnisme » de la grande Histoire, ou « re-visitation uchronique » (on se souvient encore de ses inglourious basterds scalpeurs de nazis), le conduit à un geste cinématographique fort : faire du septième art une arme de séduction massive s’opposant aux égarements de l’Histoire. Alors que certains westerns US (La Flèche brisée, Little Big Man, Danse avec les loups…) s’étaient consacrés à raison à dénoncer le génocide indien commis par l’Amérique de John Wayne, il semblerait que Quentin Tarantino, en cinéaste politico-ludique, fasse de l’esclavage des Noirs le second holocauste des Etats-Unis, ni plus ni moins. A la vue de son percutant Django Unchained, il faut bien avouer que sa démonstration s’avère pour le moins convaincante. En tout cas, voilà bien un film… show bouillant, qui ne laissera personne indifférent. Tant mieux. 

 



32 réactions


    • DanielD2 DanielD2 19 janvier 2013 14:07

      Tarrantino avait déjà réussi l’étrange tour de force ( involontaire ? ) de rendre les nazis sympathiques et raffinés par rapport à ses juifs vengeurs aussi peu crédibles qu’antipathiques, je ne suis franchement pas pressé de voir ce qu’il va faire de l’esclavage. Une saloperie anti-blancs comme le film « Machette » de son ami Rodriguez ? Possible. Je le piraterai d’un clic distrait un de ses jours. 


      Personne ne peut lui demander d’arrêter la pseudo-politique ? 

    • Aristoto Aristoto 19 janvier 2013 16:21

      Bon faudrait savoir est ce que le film exprime un racisme anti blanc ou un racisme anti noire ?

      Faudrait peut que les excité du bulbe se mettent d’accord !!


    • Bftn 21 janvier 2013 17:27

      Donc tu vois un film dans lequel, pendant 2h44, des noirs se font fouetter, enfermer, enchaîner, bouffer par des chiens, marquer au fer rouge, ou sont forcés de s’entretuer, et la réplique qui te choque c’est « tuer des blancs pour de l’argent, rien de plus plaisant ! » !? Wahou, toi, tu m’impressionnes !


  • Laconique Laconique 18 janvier 2013 18:58

    J’ai l’impression que Tarantino s’auto-pastiche de plus en plus. « Unglourious basterds » était franchement ennuyeux par moments. Dans « Pulp fiction », il y avait un équilibre parfait entre la virtuosité de la mise en scène, l’humour incisif des dialogues et le côté jubilatoire des explosions de violence. Depuis, je le trouve de plus en plus lourd, et ce n’est pas son nouveau film qui me semble inverser la tendance…


  • Jade Jade 18 janvier 2013 22:47
    @ l’auteur
    J’ai pas vraiment vu le même film...
    Django est clairement meilleur que inglourious basterds (magnifique film révisionniste ou seul les juifs ont souffert du nazisme (exit les tziganes, communistes, résistants, anarchistes, handicapés,... massacrés dans les camps)), mais il reste un western bien pallot en comparaison des références du genre. 
    L’idée de faire un western qui traite du sujet de l’esclavage est bonne (même très bonne), mais peut être aurait il fallut se donner plus de moyens. Les décors, les costumes (trop clean, on y crois pas), les accessoirs, les anachronismes... suintent l’amateurisme, et tout autre réalisateur que tarantino se prendrait une volée de bois vert de la part des critiques.
    D’ailleurs, que raconte tarantino dans ses films ? La violence dans le cadre de la vengeance, c’est bien ?
    En bref, ça vaut pas une place de ciné à 11 euros.
    A noter toutefois : certaines scènes dans le script d’origine auraient mérités d’être dans le film (notamment celles avec stephen).

  • marc 19 janvier 2013 10:11

    Commentaires de blasés pseudo cinéphiles snobinards. Moi, j’ai aimé, les invraisemblances ( le noir super cavalier , super tireur d’instinct, etc..) ne me gênent pas parce qu’elles sont claires, évidentes, justement. Elles existent de façon hypocrites dans presque tous les films, là au moins, on s’éclatent ; de plus, jeu d’acteurs époustouflant.




    • Éric Guéguen Éric Guéguen 19 janvier 2013 13:07

      Je crois que vous n’y êtes pas... Tarantino est un grand gamin un peu benêt qui se complet dans la violence et l’hémoglobine. Sachant qu’il en use et en abuse, comment retrouver un second souffle en assouvissant les mêmes besoins sans se le voir reprocher ? En massacrant qui du nazi, qui du sudiste, tous ces salopards qu’on nous apprend à vouer aux gémonies.
      Qui irait reprocher à Tarantino de découper en tranches la lie de la planète ? Alors il s’en donne à cœur joie.
      Tarantino paye en bons sentiments sa soif prépubère de viande machettée et criblée de balles.
      On est loin, loin, très loin de Sergio Leone...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 19 janvier 2013 13:25

      Eric vous résumez ma pensée .
      Léone est très au dessus,et appuyé par la musique du génial Morricone ....
      Allez faire mieux ........


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 19 janvier 2013 13:31

      Je crois que vous n’y êtes pas... Tarantino est un grand gamin un peu benêt qui se complet dans la violence et l’hémoglobine. 


      Il se veston même ;

    • Aristoto Aristoto 19 janvier 2013 16:34

      ho les pauvre choox !! Les nazi et les négrier vous font de la peine !!

       Je déteste les pleurnicherie victimaire de tous les gonflant peuples opprimé de l’histoire...y comprise celles des nazi et autres négrier !


  • lulupipistrelle 19 janvier 2013 11:24

    En tout cas la promotion est béton : tout le public djeun est conquis. 


  • mortelune mortelune 19 janvier 2013 11:43

    J’aime votre analyse du film et j’adore l’agacement de certains commentaires sur le pied qu’il y a à tuer les blancs. Ces agacés là sont de drôles d’oiseaux puisqu’il s’agit de tuer des blancs recherchés pour crimes. Certains blancs (trop nombreux) prendraient un pied pas possible à tuer des noirs contre quelques euros. Oh ! mais j’y pense, c’est ce qu’ils font au Mali, non ?.


  • Le Bordelleur Le Bordelleur 19 janvier 2013 12:05

    Certains commentateurs semblent ne pas avoir compris le film précédent (qui est le meilleur de QT avec un hénaurme Christoph Waltz ), on ne peut donc pas s’attendre de leur part à une analyse très fine du dernier.
    Globalement d’accord avec l’article, (j’ai trouvé la fin du film un peu faible et la violence mal dosée sur la fin), reste que Leonardo Dicaprio est extraordinaire et que Samuel L Jackson, brillant d’ambiguïté, est le personnage le mieux construit de l’histoire.


    • Vincent Delaury Vincent Delaury 19 janvier 2013 12:14

      @ mortelune :« Ces agacés là sont de drôles d’oiseaux puisqu’il s’agit de tuer des blancs recherchés pour crimes. »
      Oui, tout à fait.
      Merci pour la précision.

      @ Le Bordelleur « (...) et que Samuel L Jackson, brillant d’ambiguïté, est le personnage le mieux construit de l’histoire. »
      Vous faites bien d’en parler. Il y est très bon, en effet.

      Cdlt,
      VD


    • reprendrelamain reprendrelamain 19 janvier 2013 12:35

      @julius32

      « l’esclavage largement organisé et financé par des juifs »
      c’est exactement ce qui se passe en Palestine , non ?


    • Bftn 21 janvier 2013 17:33

      Evidemment qu’il se réjouit de tuer des blancs ! On est à l’époque de l’esclavage les gars ! A l’époque où le blanc pense que « le nègre a une prédisposition à la soumission » ! 


  • Ariane Walter Ariane Walter 19 janvier 2013 13:18

    J’ai revu l’odyssée de Pi " pour la troisième fois. La violence me salit.


  • Le Bordelleur Le Bordelleur 19 janvier 2013 13:38

    Dans le film on voit Tarantino se faire exploser par Django, sans véritables motivations. S’agit-il d’un message subliminal visant les spectateurs influençables pour qu’ils explosent son film ?


  • FRIDA FRIDA 19 janvier 2013 13:52

    Vous avez aimé Django, vous allez adorer Zero Dark Thirty
    http://www.youtube.com/watch?v=smZg585InAw

    http://www.youtube.com/watch?v=2OHQTucK4fU
    http://www.youtube.com/watch?v=vXnKklkmYNg
    http://www.youtube.com/watch?v=vxyVK3pAiQQ

    Sinon, l’article ou certains commentaires, c’est très snob, superficiels, sans profondeurs. Des vrais con .... sommateurs....


    • Jade Jade 19 janvier 2013 16:29

      Aucuns témoins vivants, aucune photo, aucun corps a autopsier...mais un film hollywoodien pour nous expliquer officiellement comment ça s’est passé, et avec au passage une petite apologie de la torture (bah oui madame Michu, les islamo-bamboulas, faut les torturer, sinon ils parlent pas).


      A gerber.


    • Aristoto Aristoto 19 janvier 2013 18:59

      Frida a vu en le Blanc de ce westerne une allégorie de la fin de règne de son objet d’orgasme de tous les soires qu’est Bachar Assad ! On comprend qu’elle soit un peu émoustillé !!!


  • Le Bordelleur Le Bordelleur 19 janvier 2013 14:03

    Quel est le rapport avec ZDT ?
    Aucun !
    C’est pour approfondir le débat.


  • Pi@h 19 janvier 2013 15:27

    Ho mais qu’est ce que vous êtes lourds avec vot’ « racisme anti blanc »...faut arrêter la parano 2 min, vous avez compris le contexte du film au moins ?? C’est ESCLAVE noir qui part à la recherche de sa femme achetée par un blanc ! Vous attendez quoi du personnage ? C’est un plaisir de tuer ces voyous ??!

    Soyez pas débiles, Tarantino a fait massacrer de l’asiat à la pelle dans Kill Bill sans que personne n’y trouve à redire... Le cinéma de Tarantino c’est de l’amusement, alors amusez vous bande de coincés...


    • Aristoto Aristoto 19 janvier 2013 19:02

      Moi je l’ai trouvé touchant ce film !!!

      Non réelement depuis Tom Hanks rarement un film ne m’as ému à ce point ( oui TH est un film à lui seul ) !!!

      Tarantino est plus qu’un amuseur !! C’est un putain d’artiste avec enfin des film avec de la vrai matières !!!


  • Haze 19 janvier 2013 16:30

    Ce que je retiens du personnage de Django c’est qu’il n’aide pas vraiment ses « confrères » noirs, il fait tout ca pour sauver sa femme et donc uniquement pour lui. C’est pas le vengeur héroique qui sauve son peuple de l’esclavage, il pense d’abord et avant tout à lui même !
    De plus, le massacre de la fin est une pure vengeance et c’est vrai qu’on peut se demander si c’était pas un peu disproportionné mdr ( il tue même les mecs qui le libèrent et lui donnent un flingue ).
    Django c’est le héros ( antihéros ) qui pense qu’à sa geule héhé !


    • Haze 19 janvier 2013 16:35

      Je rajouterais que c’est un peu le black qui au milieu de tous les autres noirs s’est sortit de la merde, en marchant sur les autres si il le fallait et qui est ainsi admirer mais aussi crains par ses frères ( on le voit très bien dans le film )
      C’est un peu l’image d’un rappeur black au US qui après être sortit de la merde et avoir gagné un max de pognon oublie d’où il vient pour ne penser qu’à sa carrière !


    • Haze 19 janvier 2013 16:43

      Pour finir je précise que j’ai aucune prétention dans ma critique mais c’est ce que j’ai pensais du film.
      Django est un peu antipathique : malgrès que son but soit noble, il se considère quand même au dessus des autres noirs ( je suis le seul sur les 10 000 ).
      Quelque part il dit un peu : vous méritez votre place, si vous le vouliez, fallait faire comme moi ( sauf que tous ne tiraient pas aussi bien que lui ! )
      J’y vois un parallèle assez important avec aujourd’hui


    • FRIDA FRIDA 20 janvier 2013 09:18

      @Haze

      Merci de relever le niveau des critiques cinéphiles.
      Les films sont actuellement comme de la pub, (la facilité que procure la technique), ils ont un rôle de conditionnement idéologique tout en procurant de la distraction, et s’il faut surprendre par des scènes gores et trash où spectaclaires par les effets spéciaux. Ceci dit je ne suis pas pour une seule lecture du film. Mais brosser dans le sens des critiques payés par les promoteurs du film est d’une nullité gravissime, au moins eux sont payés pour cela.


  • Mugiwara 20 janvier 2013 21:55

    dans un premier temps, le film aurait du être fait par spike lee, le légendaire réalisateur ( pour ma part) de malcolm x. il aurait le plus indiqué effectivement pour faire non pas un film à la sergio leone, mais tout simplement dans le même style que malcolm x. 


    sinon, je n’ai pas du tout été déçu et j’ai même pris mon pied en voyant le héros canarder de la sorte. seulement, ça n’est pas du racisme anti blanc, mais du racisme anti raciste (donc contre les racistes, du style le pen (même si ce dernier reste de la merde comparé à ces batards vus dans le film) qui mériterait le même sort, soi dit en passant, mais restons civilisés comme le dit son copain caché l’ancien ministre de l’intérieur le géant)... 

    pour le reste, tarantino a fait dans le tarantino, tout à fait fidèle à lui même et personnellement, je ne lui reproche pas d’avoir été lui même, loin de là. 

    diCaprio a été magistral encore une fois (quel grand acteur, ce gars) dans le rôle du salopard. 
    il n’a pas hésité à franchir le dernier palier qu’il devait franchir, à savoir faire un méchant. 

    ce qui m’a le plus attristé, c’est peut être qu’à force de se rebeller, le personnage joué par le grand samuel lee jackson (également un grand acteur), il ait fini par ressembler à candie calvin. on le voit bien, il est devenu complètement torché par la vie. 

    la vie a la dent dure, et n’importe souhaiterait rester vivant même si pour certains, il fallait en passer par là. triste. ça me fait dire que les ricains à l’époque avaient un besoin réel d’être mieux guidés et c’était attendu, of course. jusqu’à abraham lincoln donc... 
    un peu comme les collabos, qui pensant bien faire pour je ne sais quelle raison, s’associent avec les nazis. des bonnes raisons de mal faire, il y en a tant, ça c’est sur... 

    bref, il fallait qu’un tel film sorte enfin, il était temps, je l’attendais avec impatience. vivement le prochain tarantino (et si j’ai un conseil à lui donner c’est de faire un film sur napoléon, un autre salopard et s’il a fait des nettoyages ethniques ou un truc dans le style, faudrait pas hésiter à le montrer. ou la sale histoire du richard coeur de lion entres autres, ou même d’ivan le terrible, que des connards en somme ...). 








    • Mugiwara 20 janvier 2013 22:43

      j’ai oublié un autre acteur, christophe waltz aussi a été magistral, depuis inglorious bastards. 

      je connaissais pas l’histoire de watan ou wotan, ce dieu allemand.

      des dieux, il y en a eu ici bas ... pas un qui soit foutu de bien faire les choses, mort de rire ... 

      ah ouais, juste encore un petit truc, apophis était un pharaon si je me souviens bien et pas un tendre non plus. un con qui n’a pas apprécié d’avoir perdu son trône et qui est venu pour essayer de nous faire peur...

      bizarre que les grands pays d’alors avec des types pareils aient aujourd’hui disparus pour laisser place à la ruine... il n’y a guère que l’Inde qui ait su survivre à toutes les périodes et qui n’a jamais été réellement envahi par qui que ce soit, chapeau bas à eux. normal, c’est là que le bouddha a voulu se faire connaître auprès du public. 

      rien n’est figé, tout a un temps, et quand je dis, l’heure c’est l’heure. l’heure est à la démocratie. 
      tous les rois doivent abdiquer durant mon ère. tous, sans exception, mais ils peuvent garder jusqu’à 10 millions d’euros. dégagez le plancher, ou je coupe le robinet de l’innovation pour une période aussi égale au temps du règne des rois d’hier. les usa n’ont jamais connu de rois, et c’est parce que c’était la volonté du D qui l’a décidé, on n’y peut rien contre ça ...

      le monde se fait à travers des menaces, des intimidations entres autres, j’adore en faire, surtout pour en rire, détendez vous, je déconnais ... ou non, hee haaa ...

      tic tac, tic tac... 

  • Deneb Deneb 21 janvier 2013 14:08

    Au debut, on se dit : tien une bonne cuvée de Tarntino. Puis, au fur e à mesure que film avance, on s’aperçoit qu’il a du avoir un lot de sauce tomate à écouler. J’espère que les héritiers de Sergio Leone lui feront un procès d’avoir osé faire allusion au grand maître du western-spaghetti. Regarder le bêtes à l’abattoir ne m’a jamais fait bander. Nullissime !


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