« Elles » s’exposent au Centre Pompidou
Situé sur la célèbre 5ème avenue, à New York, le Metropolitan Museum of Art, surnommé le Met est l’un des plus grands musées du monde. D’une superficie de plus de 180 000 m2, décomposé en 18 départements, il présente une collection de plus de 3 000 000 d’objets provenant des quatre coins de la planète. Dans ce haut lieu de l’Art, seulement 3% des artistes exposés sont des femmes… Quand 83% des représentations de nus sont des corps de femmes ! Pour tenter de pallier à cet état de fait, le Centre Beaubourg à Paris, donne rendez-vous, sur 8000m2 de son espace aux Femmes Artistes de l’Art Contemporain sous toutes ses formes.
Comment classer une telle diversité ? En sept moments à voir, explorer, ressentir ; Eccentric Abstraction, une chambre à soi, feu à volonté, corps slogan, Pionnières, le mot à l’oeuvre, les immatérielles (Un clin d’œil féministe à l’une des expositions cultes du Centre Pompidou, “Les immatériaux” ?.).
Amazones perturbatrices d’une Histoire de l’Art somme toute machiste, les “femmes-artistes” investissent le Centre Pompidou. Pas toujours avec tendresse, pas obligatoirement en rose et pas forcément subtilement. Simplement en proposant un travail d’Artiste. Artistes avec un vagin, soit, mais est-ce là le plus important ?
Mis à part quelques ficelles assez peu subtiles, souvent tissées de féminisme et franchissant la ligne entre “matrice originelle” et sexe béant, à la fin du parcours, on oublie que les artistes sont des femmes. Seules les oeuvres restent, engagées dans l’Histoire, pas seulement dans l’Art.
Le parcours s’ouvre subtilement sur deux poupées, filles de Niki De Saint Phalle. Une des artistes-femmes les plus connues. Chacun peut alors se sentir concerné, pour ne pas dire connaisseur. Arrive alors le moment de choisir ou aller, comment s’y rendre et qui rencontrer en premier. D’abord le couloir principal et ensuite les salles adjacentes ? Gauche au début, droite à la fin ?... Pourquoi suivre les flèches virtuelles ? Les femmes sont indomptables, leurs spectateurs également ! On suit le fil au gré des envies, des bruits et de notre curiosité. D’une robe en chair “pour albinos anorexiques”, au bonbon géant qui fait de la gym, en passant par le cours de hula hop en barbelés, les performances succèdent aux toiles qui précèdent les vidéos.
Comme une sorte de speed-dating artistique, on tombe amoureux ou pas mais on ne reste pas indifférent(e)s. Et, au final, on ne sait pas forcément laquelle choisir mais on les a toutes appréciées !