lundi 15 avril 2019 - par rosemar

Et si on disait encore des fariboles !

Folies des fariboles ! Les fariboles nous entraînent dans l'univers des "chansons et fariboles", des propos légers et frivoles !

On peut alors faire des zigzags dans le monde du vocabulaire, se promener entre les mots, flirter avec eux, les frôler, s'en amuser...

Face au charivari actuel, face à ce tohu-bohu de bruits qui donnent des lourdeurs de tête : c'est, là, l'étymologie du mot charivari, on ne peut que "s'enlivrer" pour oublier la morosité ambiante : "s'enlivrer" ou s'enivrer de livres, de mots, de consonnes et de voyelles, de phrases éblouissantes !

Vive la folie du verbe !

Célébrons les hurluberlus du verbe, ceux qui inventent des mots, ceux qui imaginent de nouveaux univers, vive les timbrés du verbe qui torturent les phrases, les recomposent en de nouveaux assemblages. Célébrons Rabelais, Céline et tous les autres !

Il s'agit d'ambiancer la toile, de la rendre vivante, généreuse de mots, de trouvailles inédites : il s'agit de créer un tohu-bohu de vocabulaire, un charivari qui va renouveler le monde, le révéler sous un autre jour.

Buvons les mots jusqu'à la lie, buvons à tire-larigot, écoutons la musique des mots, leur flûte légère, leurs échos qui se répondent, les sonorités claires et éclatantes des mots.

Créons des harmonies, des hiatus, des rencontres de mots, des mots légers ou lourds de significations.

Enlivrons-nous, délivrons-nous des soucis du monde, redécouvrons les plaisirs de la lecture, en zigzaguant et en louvoyant entre les mots.

Redécouvrons les mots pour en inventer d'autres, mille dérivés, en utilisant des suffixes, des préfixes, des" faribolettes", "enfaribolons" la toile, tournons les pages où se déroulent les mots.

Allons autour des mots, pour les ambiancer, en retrouver le sens premier et originel.

Retrouvons un tohu-bohu, un chaos de vocabulaire, mêlons les mots, faisons un méli-mélo : un charivari de bulles, des entrelacs de bruits. Tressons et tricotons les mots : enluminons les !

Oublions nos lourdeurs de tête, pour nous eniver du tohu-bohu des mots !

Faisons des charivaris de mots, des cascades qui ruissellent, des cascadettes et des cascadelles, écoutons le timbre des sonorités, les "r" turbulents du charivari, les"u" tonitruants de l'hurluberlu, le"o" qui répond au "u" de tohu-bohu !

Ecoutons la folie des mots, et n'oublions pas, surtout, la richesse des onomatopées qui traduisent toutes sortes de bruits, d'émotions, mots expressifs, s'il en est.

La porte claque, les parleurs font blabla, le chat ronronne et nous apaise : on peut pousser alors un "ouf" de soulagement, souffler un peu, respirer une nouvelle ambiance.

Mais, le mot"ouf " désigne aussi le "fou" à l'envers et il entre dans certaines expressions familères : c'est un truc de ouf, une musique de ouf, forme moderne et populaire du superlatif.

Nous revoilà dans la folie et la polysémie des mots !

 
 Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/article-et-si-on-disait-encore-des-fariboles-123029300.html



2 réactions


  • rogal 15 avril 2019 12:30

    Trois fois oui.

    Que vive notre langue ; et autrement que par les recommandations des commissions technocratiques !


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 avril 2019 15:37

    Rime avec farandole. Je viens de revendre : Cent mille milliards de poème, c’est un livre animé de poésie combinatoire , Bien, il faut s’arracher de la noirceur du monde pour redonner leur lustre au mots et détourner le regard de méduse de maux. Quand c’est possible,...


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