samedi 24 juillet 2010 - par Turpitudes

Giedré, la chanteuse qui décape

GiedRé chanteuse atypique, lancée par Raphael Mezrahi, entendue chez Laurent Baffie sur Europe 1, commence à faire son petit bonhomme de chemin sur le net, où son univers, ses paroles ne peuvent pas laisser indiffèrent. 

Et pour cause, dans Tristesse du réveil, elle s’attriste de la mollesse de son compagnon, et s’apitoie dans son refrain qu’il ne soit dur que quand il dort : « si je t’en supplie si je t’y pousse c’est juste par peur que mon hymen repousse ». Là, le ton est donné ! 

Dans l’amour à l’envers, même univers, elle déplore cette fois-ci qu’on ne lui fasse toujours que de dos, excusez du peu !

Voir la Vidéo de GiedRé à la Cigale avec l’amour à l’envers



Ca peut choquer mais chez Turpitudes ça nous a fait rire, tellement qu’on en redemande, alors on squatte le myspace et au bout de quelques écoutes, sa voix, ses mélodies prennent le dessus ; quand elle parle dans les petits enfants, de cette petite fille qui « au détour d’une rue a disparue », on est à la fois perturbé et séduit. 

Alors oui elle n’aime pas les bébés parce que « ça pleure tout le temps et ça sent mauvais », ni les vieux, ni les handicapés mais cet humour dérangeant, ce second degré impertinent...c’est d’un rafraichissant ! 

Dans Ode à la contraception, elle dresse même un inventaire à la Prévert des moyens de se débarrasser a posteriori de nos chers bambins tout en précisant dans son refrain que « le meilleur moyen de les éviter c’est de s’en protéger » avant de conclure par un « vive les capotes », le pape n’a qu’a bien se tenir !

Les différences homme-femme la tracasse également et dans Pisser debout, elle entonne un langoureux et limite plaintif « Ouuouhhhouhhhh j’aimerais pouvoir pisser debout » ; d’ailleurs, dans la même chanson, Susan Boyle en prends pour son grade.

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 Susan Boyle dément : "le poil au menton c’est de l’histoire ancienne"


Enfin dans Les questions, chanson plus légère (seulement par moment !) elle se pose milles et unes questions comme « Les manchots ont-ils des réductions quand ils achètent un seul gant ? » ou encore « Comment Jamel fait pour se mettre du déodorant ? », tout simplement adorable. 

Même son myspace (où vous retrouverez toutes les chansons citées ci-dessus) et son fond d’écran psychédélique en dit long sur cet OVNI de la chanson qu’est GiedRé :  www.giedre.fr

 Alors séduit ou choqué ? Indiffèrent ? Non impossible ! Elle sera à La Loge à Paris en Septembre et Octobre pour quelques dates, Turpitudes y sera...et vous ?

Publié sur turpitudes.over-blog.com



5 réactions


  • norbert gabriel norbert gabriel 24 juillet 2010 16:15

    la différence avec Anaïs c’est qu’Anaïs est une vraie show woman, ce qui ne semble pas être le cas de Giédré.
    Dans ce genre, il y a eu quelques autres chanteurs-chanteuses, mais pour que ce soit autre chose qu’un effet de buzz passager, il faut un peu plus de variété, une heure de "Turpitudes’ ça finit par devenir un peu lourd.
    Et elle semble assez limitée vocalement


  • norbert gabriel norbert gabriel 24 juillet 2010 16:19

    et J’aime pas ces chansons pas très bien écrites collées à la va vite sur des notes un peu simplettes.


  • norbert gabriel norbert gabriel 24 juillet 2010 16:22

    pour avoir une idée d’un vrai texte iconoclaste sur les enfants, écoutez « J’aime pas les gosses » d’Allain Leprest, ça remet les choses à niveau
    (Enzo-Enzo en a fait une reprise très convaincante)


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 24 juillet 2010 17:31

    C’est l’exemple même de la jeune fille qui passe à l’age adulte déjà complètement sésab-usée désa-ppointée et blasée. Sans doute a-t-elle suivi le cur-sus classique de l’éducation bourgeoise décomplexée de banlieue ouest, fief de tant d’obsédés légalisés. C’est juste sa sensibilité particulière qui l’a fait s’exprimer ainsi aussi crument. Elle me rappelle le ton de Jackie Quartz et sa célèbre mise au poing...


    • norbert gabriel norbert gabriel 24 juillet 2010 19:49

      c’est vrai, mais Jackie Quartz chantait mieux, et la musique était meilleure.
      il y a aussi Agnès Bihl, à l’écriture hautement urticante dans la lignée de Ferré ou Caussimon, en femme très combattante, dont le répertoire est très riche.
      Prêtez une oreille à « Rêve générale » (son dernier album) ça vaut le détour

      en écoute « merci maman merci papa » ou « I’m a poor onesome callgirl », c’est très (im)pertinent

      http://www.myspace.com/agnesbihl


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