jeudi 5 avril 2007 - par Theothea.com

« Irrésistible » avec Virginie Ledoyen et Arié Elmaleh

Comment résister à une crise de jalousie lorsque celle-ci envahit toute la réalité du quotidien au point de vouloir jeter la partenaire adorée dans les bras du rival suspecté ?

C’est sur ce thème douloureux d’inquiétude psychique, où toute thérapie a peu de prise tangible sur les risques encourus par le vertige du désir, que Fabrice Roger-Lacan, à la suite de sa première pièce à succès "Cravate-Club", ausculte, quatre-vingt dix minutes durant, un sac de noeuds passionnels où l’amour conjugal finira par triompher de ses démons virtuels.

Cependant, comme dans la vraie vie, la rhétorique du jaloux devient rapidement lassante et vide d’intérêt aux regards extérieurs qui, convaincus d’un diagnostic morbide, ont tôt fait d’opter pour un arrêt des hostilités vaines.

D’arguments spécieux en multiples arguties téléphoniques, la pièce néanmoins rebondit au gré du départ et du retour de la concubine en proie aux affres d’un échec aventureux programmé d’avec le Don Juan de circonstance, à moins que cet ultime épisode ne fût lui-même que le leurre d’une culpabilité encore mal assumée...

Bref, après avoir résolument coupé les cheveux en quatre, il serait grand temps de penser à reconstituer le stéréotype du jeune couple beau et plein d’avenir, même si cela ne devait tenir qu’à un faux-semblant réconfortant pour l’opinion.

La séduisante Virginie Ledoyen, qui débute ainsi sur les planches avec ce rôle capté au pied levé à la suite des répétitions abandonnées par Laura Smet, compose une coéquipière en osmose avec le jeu d’Arié Elmaleh, en tissant avec lui une relation affective de duo schizophrène plutôt que de couple, à apprécier selon les nuances effectives de leur interprétation respective d’une éditrice littéraire et d’un avocat.

C’est ainsi que les pitreries de son compagnon dégingandé l’amusent tout autant que ses suspicions l’agacent, et voilà pourquoi ces deux rôles de composition leur vont comme un gant d’emprunt pour lesquels les deux comédiens mettent tout leur savoir-faire dans la balance afin notamment de satisfaire un jeune public, habitué aux proximités du café-théâtre, venu en nombre les ovationner au théâtre Hébertot.

Dans cette perspective, Isabelle Nanty a réglé une mise en scène alerte et drôle qui aurait sans doute gagné à plus de subtilités psychologiques au sein de ces tribulations extraconjugales.

Dessin DR. Cat.S

IRRESISTIBLE - ** Theothea.com - de Fabrice Roger-Lacan - mise en scène : Isabelle Nanty - avec Virginie Ledoyen & Arié Elmaleh - Théâtre Hébertot -



4 réactions


  • tvargentine.com lerma 5 avril 2007 10:52

    Franchement ,vous avez payé l’entrée ????

    Donnez moi votre carte de journaliste et vos avantages fiscaux et vous verrez une véritable critique en bien ou en mal,mais arrêtez de nous servir la grosse médiocrité des publi reportage et émission que l’on voit à la télé

    Quand c’est NUL c’est NUL !

     smiley


  • sonja (---.---.206.225) 5 avril 2007 11:12

    la langue que vous utilisez est fortement tarabiscotée ,l’oeuvre doit être certainement aussi fumeuse ..


  • Theothea.com Theothea.com 5 avril 2007 12:12

    En un mot, ma chronique pourrait être « IRRESISTIBLE » à vos commentaires.... n’est-ce pas ? Merci pour votre perspicacité !....


  • charlotte 28 avril 2007 15:10

    Tout simplement extraordinaire. L’absurde est poussé à son comble. La folie du sentiment destructeur de jalousie. Il la pousse dans les recoins de ses propres angoisses. Elle tente de lui expliquer que l’amour est synonyme de confiance, lui tend la main mais il sombre... Commentaire effrayant sur la manière de détruire un amour en une seule nuit. Pourtant la lumière persiste... Deux acteurs vrais, drôles et entiers. Des gens de la vie de tous les jours


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