samedi 12 août 2023 - par rosemar

Jazz, blues et poésie...

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Léa Amable chanteuse, musicienne de blues et Marc Simon musicien composent un duo enthousiaste, généreux, plein d'imagination...

Ils nous ont offert un spectacle chaleureux lors des Jeudis de Nîmes.

 

Le duo AMALéA nous emporte dans un jazz-blues poétique, joyeux...

Le spectacle s'ouvre sur un doux air de trompette, et on entend la voix de Léa Amable : "Je suis fou de galoper jusqu'au ciel sur mon cheval de papier...", une chanson onirique qui nous transporte dans un monde imaginaire...

Puis, il est question d'amour avec cette autre chanson : If this is love... une chanson rythmée par un air de guitare.

On est ensuite subjugué, comme envoûté par cette mélodie de la musique créole :

"Salangadou, Salangadou
Salangadou, Salangadou
Kote piti fi la ye ?
Kote piti fi la ye ?
Kote piti fi la ye ?
Kote piti fi la ye ?
La ye ?

Salangadou, Salangadou
Salangadou, Salangadou
Où est la petite fille ?
Où est la petite fille ?
Où est la petite fille ?
Où est la petite fille ?
La ye ?"

 

"Salangadou" de Leyla McCalla est une chanson captivante qui invite les auditeurs à une expérience culturelle riche et vibrante. À travers ses paroles répétitives et sa mélodie envoûtante, "Salangadou" capture l'essence d'une chanson folklorique traditionnelle haïtienne, et en plongeant dans ses paroles et son contexte, nous pouvons découvrir des significations plus profondes et explorer la signification de ce voyage musical.

À la base, "Salangadou" est une chanson d'appel et de réponse, une forme couramment utilisée dans les traditions musicales africaines et de la diaspora africaine, qui met l'accent sur la participation et l'unité de la communauté. La phrase répétée "Kote piti fi la ye ?" sert d'appel, demandant où est la petite fille...

"Salangadou" est en fait un jeu traditionnel haïtien dans lequel les enfants forment un cercle, se tiennent par la main et chantent en se déplaçant en rythme. Ce jeu symbolise l'unité et l'harmonie de la communauté."

 

Puis, le duo de musiciens sollicite la participation du public pour une chanson très facile : c'est en 1971 que David Crosby a exhumé cet air du 15ème siècle : le carillon de Vendôme...

Cette chanson a une histoire très ancienne : il s'agit d'une comptine écrite en 1420 ! Le carillon de Vendôme énumère les dernières possessions du futur Charles VII, surnommé le "Petit roi de Bourges". Nous sommes alors en pleine guerre de Cent Ans, et les rois d'Angleterre successifs estiment que le royaume de France leur revient par héritage. En 1420, les derniers fiefs du roi de France se réduisent à peau de chagrin.

Parmi ces derniers, Orléans mais aussi trois autres villes de la région : Beaugency et Notre-Dame-du-Cléry dans l'actuel Loiret, et Vendôme dans le Loir-et-Cher...

 

"Mes amis, que reste-t-il ?

À ce Dauphin si gentil ?

Orléans, Beaugency,

Notre-Dame du Cléry,

Vendôme, Vendôme !"

 

Vendôme, Orléans, Beaugency, Notre Dame du Cléry... Et le public partagé en deux se prête au jeu de l'interprétation...

 

Nous sommes alors invités sous un marronnier avec une mélodie composée par Marc Simon : "Le chemin est court qui nous mène au ciel, lorsqu'on est allongé sous un marronnier... un moustique m'a piqué au mollet"...

Humour et poésie se conjuguent dans cette chanson pleine de douceur...

 

C'est encore la poésie qui est à l'honneur avec Those dancing days are gone de William Butler Yeats :

 

"Come, let me sing into your ear
Those dancing days are gone
All that silk and satin gear
Crouch upon a stone
Wrapping that foul body up
In as foul a rag 
I carry the sun in a golden cup
The moon in a silver bag

Viens que je te chante à l’oreille
Les jours dansants ne sont plus
Qui portaient soie et satin.
Accroupis-toi sur la pierre,
Enveloppe ce sale corps


Dans un haillon aussi sale
Je porte le soleil dans une coupe d’or
La lune en un sac d’argent"

 

Une chanson d'amour encore : I love my man de Billie Holiday...

 

Puis, on part en voyage dans un train fantôme, Mystery Train, un air très rythmé plein de gaieté...

 

Certains sont tièdes, d'autres sont brûlants comme Lily Flame, Lily la Flamme... et le public bat le rythme en tapant des mains...

 

On écoute encore un standard de jazz : une chanson de Luis Armstrong St-James Infirmary...

 

Marc Simon nous annonce alors que Les loups sont revenus ! Une chanson pleine de fantaisie et d'imagination où les loups se font hommes... 

 

Merci à ces deux artistes pour ce moment d'évasion, de rêves et d'harmonie...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2023/08/jazz-blues-et-poesie.html

 

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20 réactions


  • Sirius Grincheux 12 août 2023 12:09

    « Le duo AMALéA nous emporte dans un jazz-blues poétique, joyeux... »


    alors, c’est qui’ls n’ont rien compris au jazz et au blues

    ou bien c’est vous qui avez fantasmé ?

    « avoir le blues » signifie avir le cafard

    la note « blue » permet de réaliser un accord mineur en diminuant la note la plus élevée d’un accord majeur, ce qui fait passer du chant à la complainte

    c’est cette note qui crée la sonorité spécifique du blues

    Billie Hollyday n’était pas particulièrement joyeuse, et "Strange Fruit" n’est pas ce qu’on appelle un chant d’allégresse

    le blues est le mode privilégié des esclaves noirs des plantations de coton américains pour crier leur douleur et l’injustice


    pour ce qui est du jazz, sans la came et l’impro, il n’existe pas


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