mardi 28 juin 2016 - par Theothea.com

« La Bohème » par Jacques Attali & Opéra en plein Air

C’est sous le signe du « sablier » dont il est collectionneur dans sa vie privée que la mise en scène de Jacques Attali fait de « La Bohème » de Puccini, un hymne au temps qui passe… cheminant vers sa résolution inexorable.

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MARCEL Jean-Kristof Bouton & MUSETTE Olivia Doray
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En effet, sous la conception du dessinateur Enki Bilal en charge du décor et des costumes, le rôle de Parpignol, marchand ambulant et néanmoins « ténor », a été envisagé comme un personnage de clown toujours prêt à brandir un sablier pour rappeler à chacun des protagonistes la durée par essence éphémère de l’instant présent, qu’il soit vécu de façon satisfaisante ou problématique.

Dans cette perspective, au quatrième acte, l’objet jusque-là portatif changera de dimensions au point de devenir la référence symbolique témoignant de la santé de Mimi qui ne cessera de se dégrader au regard de la bande des quatre amis, Rodolphe, Marcel, Schaunard & Colline ainsi que de Musette devenue sa confidente.

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RODOLPHE Amadi Lagha & MIMI Ainhoa Zuazua Rubira
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C’est en raison de cet impact psychosocial que Jacques Attali a choisi « La Bohème » en la situant, avec l’assentiment du célèbre auteur de BD devenu son alter ego artistique, dans un « avenir proche » et par conséquent délibérément prospectif.

Pour sa première mise en scène lyrique, l’intellectuel défricheur du monde contemporain, entend être présent à chacune des représentations, de juin à septembre 2016, sur l’ensemble des sites prestigieux parcourus par la tournée estivale de « Opéra en plein air  » de manière à rester vigilant en permanence sur les modifications ou corrections à apporter à sa collaboration créatrice nécessairement non figée dans cet espace temps inéluctablement évolutif.

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C’est ainsi que « Mimi », la grande Histoire d’Amour de Rodolphe partagée initialement dans les émois de la passion, ayant peu à peu subie les assauts de la jalousie pathologique en surcroît de ceux de la maladie rongeante, va devenir parallèlement l’histoire de l’ensemble de leurs amis, tous concentrés sur l’objectif d’enrayer la destinée en marche vers l’agonie programmée.

Forcément poignants, tous leurs efforts seront à l’image d’une humanité en lutte viscérale avec les forces hostiles tentant de la détruire à la fois de l’intérieur et de l’extérieur.

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Dans la spectaculaire cour du Château de Vincennes, Le Music Booking Orchestra, sous l’impulsion de son premier violon, Anne Gravoin, ainsi que sous la direction musicale de Patrick Souillot, va développer, à l’instar d’une chaîne productrice d’humanité solidaire tels les sopranos, ténors, barytons, basses et le chœur, tous ensemble réunis en symbiose sur cette scène structurée à plusieurs niveaux de nuances symphoniques bien éclairées par Jacques de Rouveyrollis, un message ô combien lyrique symbolisant le salvateur « Carpe diem » lancé telle la bouteille à la mer… où pourrait fort bien se trouver dans les hauts-fonds le fameux sable grâce auquel serait conceptualisé le secret alternatif du « sablier » selon son verre protecteur validant l’écoulement à jamais…

photos © Theothea.com

LA BOHEME - ***. Theothea.com - de Giaccomo Puccini - mise en scène Jacques Attali - Direction musicale Patrick Souillot - avec Ainhoa Zuazua Rubira, Olivia Doray, Amadi Lagha, Jean-Kristof Bouton (distrib. 24/06/16) ... - Opéra en plein Air / Château de Vincennes

 

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Le metteur en scène & La Première Violon
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11 réactions


  • Le p’tit Charles 28 juin 2016 09:33

    Les vainqueurs sont...Puccini et les interprètes de cet opéra...Attali lui (comme BHL ou d’autres) n’est que le représentant des parasites-politiques des salons Parisiens...Une goutte d’eau.. !


    • tonimarus45 28 juin 2016 16:28

      @Le p’tit Charles- attali metteur en scene-je croyais qu’il etait dans la "fosse d’ochestre a jouer un air de pipeau


  • Jean-Yves TROTARD Jean-Yves TROTARD 28 juin 2016 09:40

       Zut alors ! Attali, le fléau de la pensée, a encore frappé !


  • Ben Schott 28 juin 2016 09:51

     
    Je lui souhaite le même succès qu’un autre « intellectuel défricheur du monde contemporain » avec sa pièce « Hotel Europe ».
     


  • amiaplacidus amiaplacidus 28 juin 2016 10:17

    Mais qu’a donc fait Puccini à Attali pour que ce dernier lui en veuille à ce point ?


  • Allexandre 28 juin 2016 10:54

    Que n’aura-t-il pas fait cet Attali ? Voilà qu’il s’attaque à la mise en scène des opéras !! Un de plus qui a besoin de nourrir son égo. Au détriment bien sûr de Puccini. Quelle misère !!!!! La Bohème en pire !


  • amiaplacidus amiaplacidus 28 juin 2016 11:00

    « sous l’impulsion de son premier violon, Anne Gravoin »
    .
    Les affaires de famille, il nŷ a que ça de vrai !


    • vesjem vesjem 29 juin 2016 22:30

      @Alex
      effectivement, on ne voit pas la tête de la violoniste ; l’auteur de cet article n’ a pas voulu confesser la collusion par la confession ; çà mérite une fessée


  • tonimarus45 28 juin 2016 16:33

    bonjour— Comme disait «  »audiard« , que je ne fais que citer »« Les C ;; ; ça ose tout c’est d’ailleurs a cela qu’on les reconnait »".Sans vouloir offenser ni insulter quiconque ; je ne fais que citer un specialiste de la question


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