mardi 3 juillet 2012 - par Paulette de My museum

Le jeu vidéo est-il un art ?

Tétris, Space Invaider, Pac Man… si vous avez moins de 50 ans, vous avez déjà sûrement joué à l’un de ces jeux. Ce week-end je suis allée à la Gaîté Lyrique pour visiter l’exposition « Joue le jeu ». Inimaginable il y a dix ans, ce genre de manifestation interroge sur la place du jeu vidéo dans le paysage culturel. 

J’ai passé beaucoup de temps, dans ma prime jeunesse, à échapper à des monstres dans « Alone in the dark », à résoudre les énigmes de « Myst » ou à bâtir des villes démentes avec « Sim City ».

Mes parents râlaient en disant que ces jeux étaient abrutissant. Et voilà qu'aujourd'hui, la Gaîté Lyrique et même le Grand-Palais leur consacrent des expos !

 

Ma génération a grandi en même temps que le jeu vidéo. Le premier jeu, Spacewar, a été créé en 1960 mais c’est surtout dans les années 80 avec le développement des jeux d’Arcade que nous avons tous été happés par Pac-Man et consort.

Depuis cette époque, l’économie « vidéo-ludique » a dépassé celle du cinéma en terme de recettes, et se classe parmi les industries culturelles au même titre que la musique ou le livre.

Pour autant, le jeu vidéo est-il un art ?

La question fait débat. La poser consiste déjà à se demander ce qu’est une œuvre d’art… Par solidarité avec les lycéens qui ont passé le bac philo, je sens qu’il me faut plancher un peu sur la question !

Bon, une définition de l’art que j’aime particulièrement, c’est celle qui dit que l’art « nous donne à voir l’invisible ». Il transcende le réel. Par exemple, quand Van Gogh peint un arbre, cet arbre est unique. En même temps, cet arbre est si fort, si vibrant, qu’il est une sorte de quintessence de l’arbre.

Y a t-il des quintessences de l’arbre dans les jeux vidéo ? Est-ce que le réel est transcendé dans Sonic ?

Par ailleurs, les grandes œuvres d’art sont aussi capables de nous révéler à nous-mêmes. Par exemple, nous avons tous fait l’expérience de lire de grands récits en se disant : cet écrivain a exprimé ce que je pensais, ce que je ressentais de manière subtile et magnifique ! Fait-on ce genre d’expériences avec le jeu vidéo ?

 

De même si l’art éclaire le monde ou réveille les consciences, peut-on dire que tous les jeux de « Shoot’em up » (littéralement : « tuez-les tous »), participent à une élévation de nos consciences morales et politiques ? J’en doute !

Et puis enfin, on oublie que le jeu vidéo est avant tout un jeu. Dirait-on du jeu des sept familles, des échecs ou du jeu de l’oie que c’est de l’art ? Certainement pas !

Et pourtant les jeux vidéo sont des créations originales, qui ont leur esthétique et qui procure du plaisir… Ils placent nos corps et nos sens au cœur des aventures et nous donnent à vivre des expériences sensorielles et émotionnelles inédites comme peuvent le faire certaines œuvres d’art. Ils nous immergent dans des univers forts et parfois poétiques.

Alors art ou pas ? Il faudra sans doute que les jeux vidéo attendent la reconnaissance de tous pour conquérir un statut artistique. Et ça n’est pas pour tout de suite ! Car la méfiance règne encore à tort ou à raison auprès du public. Les jeux vidéo seraient idiots, chronophages, violents et se feraient au détriment de « vraies » activités.

S’il est vrai que pour ma part, en passant du temps agrippé à un joystick, j’ai sans doute davantage musclé mes doigts que mes jambes ; pour autant, cette hyperactivité vidéo-ludique n’a pas fait de moi un être asocial, violent et acculturé. Le jeu vidéo n’a jamais remplacé ni le livre, ni le film, ni la musique. Il n’a fait que se surajouter.

Une chose est sûre pourtant : aujourd’hui j’ai grandi et mes attentes ne sont plus les mêmes. Je voudrais que le jeu vidéo entre lui aussi dans sa phase adulte et se nourrisse davantage de ses ainés : le cinéma, la littérature, la peinture… pour enrichir sa palette et offrir des jeux plus sophistiqués et plus représentatifs de la diversité des joueurs… et surtout des joueuses !

Or, pour l’instant le jeu vidéo est dans sa phase « primitive ». Contrainte par la technologie, formatée parfois par les grands studios et conçu à 99% par des garçons, la création vidéo ludique est à ses balbutiements. Le plus souvent partagés entre deux esthétiques visuelles : le kawaï ou la 3D gris-vert, les jeux vidéos n‘offrent pas encore assez de diversité. Tout reste à faire… La voie est libre pour que des écrivains, des plasticiens, des philosophes (pourquoi pas !)… s’en emparent et fasse rentrer le jeu vidéo dans la cour des grand(e)s !

En attendant que le jeu vidéo devienne un art, on peut toujours s'amuser et admirer les très beaux portraits de l’histoire de l’art dans Speedart !

L’exposition « Joue le jeu » a lieu du 21 juin au 12 août à la Gaîté Lyriquehttp://www.gaite-lyrique.net/



39 réactions


  • Francis, agnotologue JL 3 juillet 2012 10:22

    Il ne faut pas confondre créer et consommer.

    En tant que création, pas de doute, c’est un art. Mais en tant qu’objet de consommation, le débat reste à faire quant au conséquences.


    • niblabla 3 juillet 2012 16:31

      le débat pourrait être :
      l’art peut il être un produit de consommation de masse ?

      La réponse est probablement oui, et c’est heureux.
      (Un roman, une chanson, une photo)


    • Francis, agnotologue JL 3 juillet 2012 21:03

      niblabla,

      ce que vous dites est idiot : la pub aussi est un art, mais il n’est pas heureux que nous la consommions.


    • lsga lsga 4 juillet 2012 10:21

      Il ne faut pas confondre créer et consommer.


      Il faut vraiment ne rien connaitre à l’Histoire de l’art pour décréter des conneries pareilles !

      L’art moderne commence à la renaissance avec l’art comme produit de consommation pour la noblesse éclairée et la bourgeoisie montante. Le meilleur exemple est encore Rembrandt. Celui utilisait son école pour produire des oeuvres de manière presque industrielle, lui-même ne peignant rien ou presque, puis se contentait de ’signer’ son produit comme aujourd’hui on appose une marque.

      Et les DaVinci et autres Michelangelo n’étaient pas en reste non plus, eux qui se contentaient souvent d’esquisser les brouillons pour vendre leur projet ’sur plan’ avant de laisser leurs élèves les exécuter pour finalement les signer. Avant la renaissance, on ne signait pas ses oeuvres. C’est l’ouverture du marché de l’art, lancé par la bourgeoisie montante, qui a fait émerger les grands maîtres. 

      Bref, et je ne vous parle même pas de la poterie considérée comme un des arts majeurs pendant l’antiquité...



    • Francis, agnotologue JL 4 juillet 2012 11:48

      Isga,

      la torture aussi est un art. Et la drogue est un objet de consommation.

      Vous comprenez ce que je veux dire ? Non ? Alors, laissez moi vous dire que, de mon point de vue évidemment, celui qui dit des conneries ici ce n’est pas moi, mais vous.


    • lsga lsga 4 juillet 2012 16:17

      Mais votre point de vue moraliste, OSEF.


      L’Histoire, voilà ce qui compte, et depuis que la bourgeoisie émerge, c’est bien le marché qui a été le moteur de la créativité. 

      Après, savoir si c’est bien, si c’est mal, je laisse ces réflexions aux curés. 

      De toute manière, la plupart des artistes se foutent royalement de savoir ce qu’on pense de ce qu’il devrait faire ou ne pas faire. 


    • Francis, agnotologue JL 4 juillet 2012 17:32

      Isgas,

      vous confondez conneries et propos dont vous vous foutez : votre réaction vous classe parmi les plus sombres crétins de ce site, désolé.

      cf. Conférence de Charles Robin pour présenter son livre. Il nous démontre notamment la soumission idéologique de l’extrême gauche au libéralisme, qu’elle prétend pourtant combattre.

      Bel exemple ici, avec Isgas.


    • Francis, agnotologue JL 4 juillet 2012 17:35

      Ah, mais, je crois que je me suis trompé : Isga est frontiste ! je comprends mieux ! Cela explique son insondable bêtise.


    • Francis, agnotologue JL 5 juillet 2012 09:37

      Isga en écrivant je cite : « Après, savoir si c’est bien, si c’est mal (la consommation), je laisse ces réflexions aux curés »

      nous démontre une fois de plus et s’il en était besoin, que le FN est l’allié du néolibéralisme.


    • lsga lsga 8 juillet 2012 17:32

      écoutez, si vous êtes un inculte et que vous racontez n’importe quoi, ce n’est pas de ma faute.

      Vous mettez le lien vers la vidz de charles robin, pour rappel, g été un des premiers à réagir :

      Bref, pour résumer l’essentiel, et contrairement à ce que vous racontez :
      L’art moderne (renaissance) est apparu avec l’essor de la bourgeoisie, c’est le résultat de l’apparition du marché de l’art. 


    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 08:56

      Isga,

      je suis peut-être un inculte pour vous, mais quand je lis sous votre plume, je cite : " il est quand même extrêmement dommage qu’il n’est pas été capable d’aller chercher le point de vue de Marx sur ces problématiques", je me dis que votre jugement négatif vaut compliment.

      Ceci dit, quel rapport entre l’histoire de l’art et la problématique que je soulève, à savoir que l’art est à consommer avec modération ?

      Je précise : si l’art de la sieste est à consommer à volonté dans les pays chauds, l’art martial non plus n’a rien à voir avec un produit de consommation.

      La création de jeux vidéos peut être un art, la consommation de jeux vidéos n’a rien d’artistique, bien au contraire, mais tout d’un marché commercial !

      Vous vous entêtez parce que vous avez péroré ici dans un hors-sujet qui tiendrait de l’art en la matière ! Je n’y peux rien, mais ce n’est pas une raison pour vous mettre dans des états pareils.


    • lsga lsga 9 juillet 2012 09:12

      La création de jeux vidéos peut être un art, la consommation de jeux vidéos n’a rien d’artistique, bien au contraire, mais tout d’un marché commercial !


      Vous opposez art et marché commercial, alors qu’en occident depuis un demi-millénaire le premier est le produit du second. 

    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 10:06

      Isga,

      si vous croyez qu’il ne faut pas opposer art et marché commercial - ce que je ferais à tort donc, selon vous -, est-ce que ce n’est pas parce que vous confondez démocratisation de l’art avec consommation des créations artistiques ?

      Vous dites : « en occident depuis un demi-millénaire le premier (l’art) est le produit du second (le marché) ».

      Vous oubliez que l’art est bien antérieur au marché et confirmez ce que je réaffirme ici, et je me répète  : vous confondez démocratisation de l’art avec consommation de la création artistiques.

      Je dis que la consommation des créations artistiques est en opposition avec la démocratisation de l’art ! Qui dit consommation de masse dit appropriation, privatisation de la création, ceci est vrai, quel que soint les produits de consommation. Le marché tue l’art au lieu de le promouvoir, aussi sûrement que Monsanto tue la diversité avec ses OGM. 

      Bref, le contraire de ce que vous dites et Robin a raison quand il dénonce la soumission idéologique de l’extrême gauche au libéralisme, que ses militants prétendent pourtant combattre.

      Et c’est pourquoi il est si difficile de différencier les gauchistes des frontistes ! Vous en êtes la preuve vivante.

      Désolé.


    • lsga lsga 9 juillet 2012 11:00

       est-ce que ce n’est pas parce que vous confondez démocratisation de l’art avec consommation des créations artistiques ?

      vous êtes spécieux c insupportable... L’Histoire, ça existe vous savez. 


      Vous oubliez que l’art est bien antérieur au marché 
      Non, je n’oublie rien du tout monsieur, contrairement à vous. Je n’ai pas affirmé ’l’art ne peut pas exister en dehors du marché’. C’est vous qui avez affirmé ’L’art s’oppose au commerce’, et je me suis contenté très simplement, sans aucune forme de réflexion raffinée, de rappeler que votre énoncé est contredit par 500ans d’Histoire.

      Je dis que la consommation des créations artistiques est en opposition avec la démocratisation de l’art ! 
      Non, ce n’est pas du tout ce que vous avez dit. Relisez vous. C’est peut-être ce que vous pensez, je pourrais même être en accord avec cet énoncé si il m’intéressait. En tout cas, je vous ai contredit sur un énoncé précis, par sur celui-ci.

      Bref, le contraire de ce que vous dites et Robin a raison quand il dénonce la soumission idéologique de l’extrême gauche au libéralisme, que ses militants prétendent pourtant combattre.
      Si vous voulez débattre de ça, je vous en prie, vous pouvez répondre en dessous de mon commentaire là bas. Parce qu’ici ça fait un peu flood quand même. Mais l’idée, c’est que l’extrême gauche s’appuie sur des réflexions historiques, pas sur des délires éthiques et moralistes. Nous voulons passer à l’étape d’après le libéralisme, par revenir à l’étape d’avant. 

    • lsga lsga 9 juillet 2012 11:00

      ’pas’ revenir (coquille)


    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 11:09

      isga,

      vous ne pouvez décemment pas laisser tomber ce fil parce que vous y avez perdu la face sans faire amende honorable, je cite votre insulte : « si vous êtes un inculte et que vous racontez n’importe quoi, ce n’est pas de ma faute. »

      Pour les autres, et à l’appui de mon argumentation, ce court entretien paru dans CQFD :

      Jérémie Piolat démontre que les non-Occidentaux ne sont pas les seules victimes de la violence et des destructions du colonialisme. Bien au contraire : pour que le capitalisme conquérant puisse triompher partout, il aura fallu que la spoliation fasse ses armes ici, contre les cultures populaires d’Europe de l’Ouest. Et les conséquences de ce ravage se font encore douloureusement sentir, ici et aujourd’hui. Entretien avec l’auteur.

      Extrait : "Le XVIe siècle, avec la suppression des terres paysannes communes et la chasse aux sorcières a, selon moi, fondé l’acte colonial moderne.

      Il peut se résumer en cinq étapes : 1) spoliation des terres communales ; 2) soumission de la terre aux demandes du marché ; 3) destruction du lien des peuples européens avec la terre ; 4) destruction des cultures populaires, thérapeutiques, artistiques, qui permettent de maintenir le lien entre les membres des communautés et le lien avec le monde vivant ; 5) instauration de la haine de soi, de sa culture, de son mode de vie."

      nb. C’est moi qui souligne en gras, à l’intention des militants d’extrême gauche qui pour la plupart sinon tous, sont de jeunes gens qui croient tout savoir et du passé voudraient faire table rase : comme tous les totalitarismes, en somme.


    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 11:12

      nos posts se sont croisés.

      Tout est parti de là :

      JL : « Il ne faut pas confondre créer et consommer. »

      Isga : « Il faut vraiment ne rien connaitre à l’Histoire de l’art pour décréter des conneries pareilles ! »

      Veuillez rester dans le cadre.


    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 11:16

      Et ne falsifiez pas mes propos, svp :

      « l’art s’oppose au commerce » n’a pas du tout le même sens que : « la consommation des créations artistiques est en opposition avec la démocratisation de l’art ! »

      Vous avez le droit de faire des raccourcis simplistes, pas de les attribuer à vos interlocuteurs, si vous ne voulez pas passer pour un sophiste.


    • lsga lsga 9 juillet 2012 11:52

      je cite votre insulte


      lol, et encore avec vous g été cool. D’habitude je suis plus violent.

      Pour les autres
      Arrêtez de croire que la terre entière nous lit. Si l’auteur de l’article lit nos commentaires, ce sera déjà beaucoup. On débat entre nous. 

      Veuillez rester dans le cadre.
      je reste très précisément dans le cadre, c’est vous qui cherchez absolument à en sortir par vos réflexions spécieuses.


      Je partage complètement l’analyse de Jérémy Piolat sur le colonialisme appliqué aux Français et la mort des cultures régionales (non imputable aux immigrés). J’essaye d’expliquer cela tant bien que mal aux imbéciles du FN. 

      2 remarques :

      1. Cela ne valide pas votre opposition entre art et commerce. Logiquement : il faudrait que vous démontriez que tout ce qui est commercial est non artistique (bon courage avec Rembrandt )
      2. Piolat parle de la culture populaire (exemple : le HipHop). Vous remarquerez la contradiction avec votre volonté de ’démocratiser’ la culture. La culture que vous voulez démocratiser, c’est celle des élites européennes (musique classique, beaux arts, etc.), qui précisément est le produit de l’essor de la bourgeoisie et du marché depuis 500 ans. 



      « l’art s’oppose au commerce » n’a pas du tout le même sens que : « la consommation des créations artistiques est en opposition avec la démocratisation de l’art ! »

      Alors, vous avez fait évoluer votre énoncé qui était :
      Il ne faut pas confondre créer et consommer.

      Même si de toute manière le terme ’démocratisation’ montre votre grande confusion intellectuelle comme je l’ai montré en 2. 

      Pour ce qui est de ne pas confondre créer est consommer, c’est précisément ce sur quoi je vous contredis. Le développement des beaux arts à la renaissance, l’apparition des grands maîtres et de leurs signatures, sont la conséquence directe des commandes de la haute bourgeoisie qui ne voulait plus se contenter d’un art pieux, sacré, anonyme. La bourgeoisie montante comme la noblesse éclairée voulaient un ’Da Vinci’ comme aujourd’hui on veut un ’Lacoste’. Vous, vous tenez des propos comparable à ceux d’un Savonarole : vous luttez contre la luxure et le commerce :

      Bref, votre opposition entre création et consommation est d’ordre morale et éthique, elle est dénuée de réalité historique.

    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 12:19

      Isga,

      je ne débattrai pas sur l’autre fil : je n’y ai pas de compte.

      Je note seulement ceci :

      « l’art s’oppose au commerce » ,( votre reformulation) n’est synonyme que pour vous de « Il ne faut pas confondre créer et consommer  » (ma première proposition)

      et : « 
      la consommation des créations artistiques est en opposition avec la démocratisation de l’art ! » (ma deuxième proposition) n’est contradictoire, que pour vous avec
      la même phrase : « Il ne faut pas confondre créer et consommer  » (ma première proposition).

      Si bien que vous aboutissez à conclure que ma deuxième proposition est contradictoire avec ma deuxième ! Alors qu’elles sont complémentaires.

      Comprenne qui pourra votre prose.

      Au point où nous en sommes, vous avez introduit suffisamment de confusion, et si personne ne nous lit, bah ! Restons en là.


    • lsga lsga 9 juillet 2012 12:51

      je crois que vous avez des problèmes de compréhension de ce que vous lisez. Donc :


      Il ne faut pas confondre créer et consommer.

      Mots clefs : Création / Consommation , sous thématique de l’opposition classique Art / Commerce. Axe de réflexion : Ethique et Morale.

      Je vous ai très simplement rappelé que l’Histoire de l’Art est complètement mêlée avec celle de l’Histoire de la consommation de l’Art. A cela j’ai ajouté un point de vue matérialiste : L’apparition des beaux arts correspond à la transformation de l’art en objet de consommation par la Bourgeoisie montante (avec l’exemple de Rembrandt.)

      Vous n’avez pas répondu une seule fois à ces deux énoncés simples, vous n’avez pas arrêté d’essayer de digresser vers des réflexions abstraites et spécieuses, notamment en ajoutant la notion de démocratisation de l’Art. Je vous ai alors répondu que ’démocratisation’ impliquait que vous pensez précisément aux arts bourgeois, ceux-là même qui sont le produit de la commercialisation (par opposition à l’art sacré, anonyme). 

      Bref, je vous donne un coup de main parce que vous avez du mal :

      ’La création artistique ’devrait’ être indépendante des questions consuméristes et commerciales
      Voilà ce que vous auriez pu répondre, c’est à dire admettre que ce que votre point de vue n’a pas de réalité historique, mais qu’il ’devrait’ en être ainsi. Je ne suis pas convaincu qu’un tel énoncé ait une signification, toutefois, pour le problème qui nous intéresse :


      Produit par des passionnés, ceux-ci, contrairement à des Rembrandt ou des Da Vinci, ne se posent pas la question des débouchés commerciaux. Ils explorent des univers et des gameplay par recherche personnelle. Ce sont des puristes du jeux vidéos qui prennent des risques et défrichent des gameplays. 


    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 13:27

      Isga,

      je n’ai pas tout lu de ce denier post, ce débat n’est pas ma tasse de thé et je ne m’y suis engagé que parce que vous m’avez provoqué, vous disqualifiant du même coup en parlant de connerie !

      mais je note que le jeu vidéo n’est pas qu’un objet d’art, pour la bonne raison qu’il est également utilitaire ! Pour faire un parallèle, je dirai que la programmation est un art, mais un programme n’est pas un objet d’art : c’est un programme, point ! De la même façon, la musique est un art. Mais un disque est un objet de consommation, qui tue la pratique. Avant le disque, les gens s’ils voulaient écouter la musique devaient en faire, ou fréquenter des musiciens. Aujourd’hui, voyez où nous en sommes ! La daube abrutissante qu’on nous impose dans les supermarchés assassine la musique aussi sûrement que l’UE anéantit les cultures régionales. Mickey et McDo sont partout.

      Ce que je veux dire c’est qu’il ne suffit pas d’utiliser un programme informatique pour se dire informaticien, pas plus qu’on ne peut se dire artiste quand on joue à un jeu vidéo.

      Voilà le sens de ce que vous avez appelé une connerie. La connerie, de mon point de vue n’est pas de mon coté. Mais plutôt que de parler de connerie vous concernant, je parlerais d’obstination dans l’erreur.

      Bon trip !


    • lsga lsga 9 juillet 2012 14:03

      bon bin si vous ne voulez plus débattre, la chose est réglée. 


      relisez juste cela :


      Produit par des passionnés, ceux-ci, contrairement à des Rembrandt ou des Da Vinci, ne se posent pas la question des débouchés commerciaux. Ils explorent des univers et des gameplay par recherche personnelle. Ce sont des puristes du jeux vidéos qui prennent des risques et défrichent des gameplays. 


    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 14:38

      isga,

      vous dites : « Votre énoncé est un énoncé éthique et moral dépourvu de réalité historique ... »

      Un, je ne vois pas ce que la réalité historique vient faire dans le domaine de l’éthique et la morale !

      Deux : bis repetita ! Vous avez déjà évoqué « ma » morale avec votre formule OSEF. Le libéralisme se moque bien de l’éthique et de la morale, et c’est pourquoi je vous renvoie à ce lien de nouveau à Charles Robin qui nous démontre notamment la soumission idéologique de l’extrême gauche au libéralisme.

      Bravo isga, vous avez inventé le mouvement perpétuel ! On tourne en rond. Continuez sans moi.

       smiley


    • lsga lsga 9 juillet 2012 15:16

      Un, je ne vois pas ce que la réalité historique vient faire dans le domaine de l’éthique et la morale !

      oui, c’est même ce que je vous ai conseillé de répondre après 10 posts où vous digressiez en étant à côté de la plaque. 
      Je pensais que vous alliez répondre cela en premier, et je voulais ensuite vous renvoyer vers les jeux indies. Malheureusement, votre pensée est trop sclérosée et trop peu agile. Vous êtes très certainement trop habitué à lire des penseurs religieux et à débattre avec des gens avec qui vous êtes d’accord.


      Concernant Charles Robin, j’y ai répondu. Je vous remets ici l’essence de ma réponse :

      Oui, la Bourgoisie libérale a été révolutionnaire en son temps en renversant l’Ancien Régime et en détruisant les fausses valeurs nihilistes de la religion et de la moral chrétienne ; Oui, la Bourgeoisie libérale est l’ennemi de l’extrême gauche ; ce n’est pas pour autant que l’Extrême Gauche doit s’allier aux fausses valeurs morales de l’ancienne aristocratie pour lutter contre la bourgeoisie. Nous ne voulons pas défaire le libéralisme et retourner aux valeurs de l’ancien régime, nous voulons passer à l’étape suivante. 





    • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2012 15:38

      isga,

      Si je suis habitué à lire des penseurs religieux - un oxymore en passant -, alors que dire des croyants ? Ils lisent directement dans la pensée de dieu ? Pour votre gouverne, vous vous êtes complètement planté à mon sujet, bizarrement comme les libéraux quand ils ne me connaissent pas : je suis résolument athée !

      Mais dans cette discussion, je démissionne : nous ne vivons pas sur la même planète ! Votre capacité à tordre les faits est sidérante. Qui que vous soyez, sachez que je ne souhaite pas vous rencontrer à nouveau, mais si cela doit arriver, je suis désormais averti  : vous êtes ce que je qualifierai de terroriste soft, involontaire si vous préférez, de la pensée ! Le saviez vous ?


    • lsga lsga 9 juillet 2012 16:15

      si pour vous débattre rationnellement en respectant les règles élémentaires de la logique et en s’appuyant sur des faits historiques c’est du terrorisme, alors oui, je suis un terroriste. 


  • Leo Le Sage 3 juillet 2012 10:58

    @auteur
    Vous recherchez  : « des jeux plus sophistiqués et plus représentatifs de la diversité des joueurs… et surtout des joueuses ! »
    Si vous regardez uniquement du côté du rayon homme, je comprends que vous ne verrez que du call of duty et autre diabolo... Cependant, des jeux très sophistiqués il y en a.
    Il faut simplement y mettre de son temps et... le prix !

    Disons : ne pas suivre monsieur sinon, il aura le reflexe de chercher du starcraft pour obtenir une Total Annihilationsmiley

    A ma connaissance le jeu le plus populaire reste le Solitaire.
    Je ne comprends pas qu’on puisse aimer çà...
    Utilisez au moins un PAC Man !
    [D’accord, plus c’est complexe plus j’aime...]

    NB : Les jeux de nos jours sont très sophisitiqués... et il faut le bon matériel, pas un simple PC de bureau [au cas où vous cherchez des jeux sur PC]


  • Guilhaume 3 juillet 2012 11:49

    Si il n’était pas présenté à cette exposition, sachez que Minecraft est un jeu de construction permettant de reproduire des oeuvres existantes. Il est aussi possible de créer son propre monde virtuel, des objets et des batiments fantaisistes.

    Voici 2 liens qui vous mettront peut être l’eau à la bouche.

    http://www.lescrafteurs.fr/

    http://www.youtube.com/watch?v=FtqV58CbhXw


    • lsga lsga 4 juillet 2012 10:26

      En voilà une critique qu’elle est bonne ! 


      C vrai qu’ils nous saoulent ces peintres frustrés, surtout quand on doit bosser avec eux 
       smiley smiley

      En tout cas, tu viens de montrer comment le jeux vidéo est le produit parfait pour réfléchir à une des question esthétique majeure : quelle différence y-a-t-il entre Art et Technique ? 



  • Gollum Gollum 3 juillet 2012 14:25

    Ahh Myst un régal.. 


    Et surtout sa suite Riven, des heures de jeu dans un dépaysement complet avec une atmosphère unique et envoutante... Le 4ème opus fut particulièrement réussi également mais le 5ème et dernier n’était hélas pas à la hauteur de la saga..

    Pour ceux qui ne connaissent pas, jeux à faire impérativement sans aide aucune sinon la magie en est singulièrement altérée..

    De vraies œuvres d’art sans contestation aucune.

  • niblabla 3 juillet 2012 15:44

    Est-que la photo est un art ?
    Oui et non, tout dépend de la photo. Une photo de famille probablement pas.
    est-ce que cela doit être beau ? même pas, la beauté est subjective, et on trouve des photos artistiques de friche industriel.

    Je pense que pour le jeu vidéo, c’est pareil. Certain ne sont probablement pas hautement artistique. D’autre sont plus artistiques que ludiques.


  • joelim joelim 3 juillet 2012 19:54

    Le jeu vidéo évolue vers des paysages virtuels de toute beauté dans lesquels on se ballade en toute liberté (skyrim, just cause 2) mais ça nécessite encore un PC boosté.


    Et puis le thème est toujours de tuer ceux qui vous barrent la route, ce qui est dommage mais fiable du point de vue marketing... et puis ça aide les apprentis GI’s à mieux tirer pour le projet grotesque de « new american century ». smiley 

    Néanmoins ce qu’on arrive à faire actuellement est de toute beauté, et bientôt les gens aimeront autant ces paysages virtuels (îles et soleil bien sûr) que d’essayer de les retrouver dans toute la pollution terrestre, ce qui est un point positif.

  • joelim joelim 3 juillet 2012 20:34

    Skyrim par exemple a des aficionados joueuses. D’ailleurs le personnage principal peut être féminin. D’ailleurs certains hommes préfèrent jouer avec un personnage féminin, probablement car ils trouvent ça plus agréable à regarder...



    Pour moi il s’agit d’art, d’art du paysage. Mais ce sera quelque chose de plus, c’est une activité qui va prendre plus d’importance mais il faut espérer que le côté guerrier soit transformé ou sublimé.

  • johnford johnford 3 juillet 2012 23:57

    Les jeux vidéos sont des produits et pas des œuvres d’art, même si certains comme ICO ou rez s’en approchent ( et donc ne se vendent pas). Ce domaine évolue de la même manière que le cinéma : plus aucune prise de risque, produits formatés pour assurer un maximum de ventes, pas d’expérimentation (et donc pas d’art).

    Le jeu vidéo n’est pas dans sa phase primitive, il a connu son apogée (en termes de qualité ludique) à la fin des années 1990 et se meurt, l’art est mort avant même la naissance du jeu vidéo , les ’oeuvres’ sont devenus des produits de consommation de masse ou des moyens de placer sa monnaie de singe.


  • katakakito 4 juillet 2012 08:44

    Quelques réflexions.
    Un jeu vidéo est le travail d’une équipe. Comme art il s’opposerait à la notion actuelle contemporaine de l’art qui veut que c’est l’Artiste qui fait l’art.
    C’est beau donc c’est de l’art. On sait bien que certaines œuvres sont d’apparence très laides et pourtant c’est de l’art (expressionnisme allemand par exemple) . Ce n’est donc pas parce que le décor du jeu est bien léché que c’est de l’art.
    Un produit de consommation de masse peut-il être de l’art ? C’est la question du design..
    Maintenant je pense que oui un jeu (comme le manga), peut être de l’art et qu’il nous invite à réfléchir à ce qu’est l’art. Mais je crois que peu de jeu peuvent revendiquer ce statut actuellement.


    • lsga lsga 4 juillet 2012 10:29

      Non, la majorité des tableaux de la renaissance sont issus de travail d’équipe.

      Comme je l’ai expliqué plus haut, les tableaux de Rembrandt par exemple étaient de véritables petits produits industrielles créé par ses élèves (lui se contentait souvent de signer : il avait simplement le ’brevet’ sur les méthodes de fabrications, il était ’chef de projet’)

      Pour le produit de masse, c’est exactement ce que sont les gravures (et des artistes comme Dali en ont fait beaucoup). Après, si on prend les impressions numérotés et toute la vague pop art, la réponse à ta question devient très simple : 

      Un produit de consommation de masse peut-il être de l’art ? OUI. 



  • lsga lsga 4 juillet 2012 10:31

    Qu’est-ce que l’Art ? 


    C’est tout ce qui peut nous permettre de réfléchir sur ce qu’est l’art. 

    ^^

  • fano 8 juillet 2012 16:53

    Vous avez le mérite de poser une question intéressante mais pour moi vous restez dans une approche « classique » du sujet et passez totalement à coté de ce qu’est le jeu vidéo en réalité...


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