vendredi 9 février 2018 - par Paul ORIOL

Les Croix de bois

Le livre, Les croix de bois, paraît en 1919, tout de suite après la guerre, écrit par Roland Dorgelès, engagé volontaire, bien que réformé deux fois pour raison de santé. Le film, adapté du livre, sort en1932 : tourné sur les champs de bataille de Champagne avec l’appui de l’Armée française et avec des acteurs - Pierre Blanchar (Gilbert Demachy), Charles Vanel (caporal Breval), Aimos (Fouillard), Jean Galland (capitaine Cruchet) - et des figurants ayant participé à la guerre.

 

Dans le livreRoland Dorgelès retrace la vie au front d’un groupe de soldats que vient de rejoindre un jeune engagé, étudiant en droit qui s’intègre malgré les différences d’éducation, de classe, de fortune…
L’expérience de ces hommes qui subissent une guerre implacable, sur laquelle ils ne peuvent rien, à laquelle ils doivent s’adapter, en fait un livre contre la guerre, non pour des raisons philosophiques, politiques ou autres mais par la seule description de la vie des soldats.

 

Les croix de bois

 

La force des Croix, c’est le récit de la vie quotidienne au front. Un monde clos, auquel nul ne peut échapper, sans lien avec l’extérieur, en dehors de la nourriture et desbabilles (les lettres), bonnes ou mauvaises, irrégulières, en dehors des décisions incompréhensibles des stratèges, allemands ou français, qui ne sont connues que par leurs conséquences : une patrouille à faire, une attaque pour reprendre un village en ruines, dans une course folle face à des tirs de mitrailleuse, l’attente de la relève ou de la mort, sur le mont Calvaire, cette terre morte où (les torpilles) ne pouvaient plus rien arracher que des lambeaux d’hommes et des cailloux, et pour lequel tant de copains avaient déjà perdu la vie. Tandis que les coups de pioches des Allemands annoncent qu’ils sont en train de mettre en place une mine qui va tout faire sauter.
 

Roland Dorgelès passe d’une journée à l’autre, d’une situation à l’autre, d’un événement à l’autre, sans transition : de la tranchée, dans la boue, au repos dans le gourbi où s’échafaudent des rêves impossibles ou, à l’arrière, dans le village animé avec ses commerces, ses bistrots. D’une attente à l’autre : de la soupe, des lettres, de la relève, de l’attaque, sous la pluie ou les bombes. De la mort.
Il décrit des lieux sinistres : tout le long de la berge, des croix de bois, grêles et nues, faites de planches ou de branches croisées regardaient l’eau couler… Avec les crues, les croix devaient s’en aller, au fil de l’eau grise… Mais aussi la ferme, la grande salle, tout embaumée de soupe… où il retrouve sa chaise, son bol, ses sabots, son petit flacon d’encre… retrouver ces choses à soi, ces riens amis qu’on aurait pu ne jamais revoir.
Il devine les pensées de chacun, de Gilbert Demachy, probablement très proches des siennes, notamment à propos de ces pauvres hommes que, vivants, il n’avait pas toujours aimés, parce qu’ils étaient parfois grossiers, le geste et l’esprit lourds. Et leurs rêves, leur espoir malgré une résignation obligée. Cet espoir qui est entretenu par les moments de bonheur. Il a fallu la guerre pour nous apprendre que nous étions heureux… Le bonheur est partout. C’est le gourbi où il ne pleut pas… la litière sale où l’on se couche… Un pavé, rien qu’un pavé, où se poser dans un ruisseau de boue, c’est encore du bonheur. Mais il faut avoir traversé la boue pour le savoir. Quand la guerre est finie, pour cinq jours..., loin de la tranchée, loin de la ligne de front quand, au repos, on se retrouve avec les copains survivants. A délirer sur ce qu’on donnerait pour revenir au pays : un œil, une jambe…

De situations insupportables aussi : Tous dans le boyau… Sans regarder, on y sauta. En touchant du pied ce fond mou... C’était un entassement infâme, une exhumation monstrueuse de Bavarois cireux sur d’autres déjà noirs, dont les bouches tordues exhalaient une haleine pourrie ; tout un amas de chairs déchiquetées, avec des cadavres qu’on eut dit dévissés, les pieds et les genoux complètement retournés… on éprouvait comme une crainte religieuse à marcher sur ces cadavres, à écraser du pied ces figures d’hommes...

Le tout dans une langue belle et riche que, quelquefois, on n’ose qualifier de poétique. Malgré tout, ce livre est une œuvre d’espérance, de volonté de vivre, de petits bonheurs dont on n’a conscience que quand on a vécu le pire.

 

Les croix de bois

 

A ce récit subjectif, intimiste, le film de Raymond Bernard apporte une représentation de la guerre, plus extérieure, plus désespérée, par l’apparente objectivité des images dominées par la mort. Dès la première image, pendant le générique, la flamme du soldat inconnu : ce sera aussi la dernière image. Puis vient un bataillon présentant les armes, chaque soldat recouvert, dans un fondu enchaîné, par une croix blanche puis un double champ de croix blanches sur un musique cérémonielle, champ de croix noires (soldats allemands), croix blanches et noires et une importante croix blanche – in memoriam. Au milieu des images qui rappellent l’enthousiasme des débuts de guerre, engagement des volontaires, départs en train, fleuris et chantants, une affiche de mobilisation sur fond de son de cloches avec apparition d’un portrait de mère.

La guerre : des champs dévastés, peuplés de cadavres, de squelettes d’arbres, de trous de bombes où se terrent les soldats, les attaques allemandes ou françaises de biffins qui ne sont que de la chair à mitrailleuses ; long plan sur de visage de mourant, le caporal Bréval, désespéré, torturé jusqu’au dernier souffle par les infidélités de sa femme ; l’agonie de Damarchy, dernière séquence du film, qui n’a jamais rien demandé d’autre que de garder l‘espoir jusqu’à la fin… et qui bouge, et qui refuse de mourir, qui chantonne pour survivre, v'là le beau temps…

La force principale, spécifique, du film est probablement l’utilisation du son : le bruit de cette guerre, de ce canon qui tonne en permanence, lointain ou tout proche, seulement inquiétant ou meurtrier. Qui s’arrête un instant. Un instant de bonheur. Qui reprend aussitôt. Qui se rapproche. Qui enlève des vies. Au hasard. Sans autre moyen de défense que la tranchée, le gourbi ou le trou de bombe dans lequel on s’enfonce quand c’est possible. Attente. Hasard.
Raymond Bernard a utilisé la technique nouvelle du film sonore pour submerger le spectateur de la force meurtrière de la technique guerrière : crépitement des mitrailleuses, françaises ou allemandes qui déciment des hommes qui courent dans un assaut impossible ; tonnerre de l’artillerie lourde qui détruit tout, explose la terre de mille trous, pétrifie les arbres et tue les hommes.
Une affrontement d’artillerie, infernal, qui va durer dix jours, quinze minutes de cinéma, entrecoupées de cartons - dix jours – cartons qui, dans les films muets, encore majoritaires à l’époque, donnaient la parole aux hommes, pleinement vivants désormais et, ici, enfoncent dans la tête du spectateur la durée de l’enfer de la menace mortelle..

Raymond Bernard emprisonne le film dans les images de surimpressions des croix au début du film, croix sur le bataillon de jeunes destinés au massacre, mais aussi à la fin du film, cohortes de soldats portant des croix blanches, françaises, ou noires allemandes. Montant au sacrifice. Seule la mort est victorieuse. Surimpression aussi du son, quand Demachy prie la Vierge de lui permettre de survivre ou, au moins, de conserver l’espoir de vivre, toujours, maintenant, à l’heure de la mort. Et on entend les fidèles dans l’église, terminer, à sa place : ainsi soit-il.
 

Les Croix de bois, ni le film, ni le livre, ne sont spécialement contre les militaires – il y a de bons et de mauvais officiers ou sous officiers, de bons ou mauvais soldats. Le plus dur, pour ceux qui meurent – Demachy, Bréval, c’est la pensée de la femme insouciante, infidèle... Pour celui qui en revient, vivant - Sulphart – la femme envolée avec les meubles, sans un mot, sans une lettre. Quant aux civils, il en est peu question, les villageois qui profitent, les autres, à l’arrière, sont dans un autre monde, même les parents de Demachy à qui Sulphart en permission, a essayé de parler du front, ne comprennent pas...

Mais les soldats, dans leurs petits moments de bonheur au cœur de la tuerie, sont aussi froids devant la mort de l’autre – le corps de copains utilisés pour faire un parapet, les morts pas plus tragiques que les cailloux… Comme l’homme est dur, malgré ses cris de pitié, comme la douleur des autres lui semble légère, quand la sienne n’y est pas mêlée !

 

Les croix de bois

 

Le livre et le film finissent différemment. Dans le film, Demachy, murmure en mourant,v'là le beau temps, cruel et dérisoire… Dans le livre, Sulphart, avec deux doigts et deux cotes en moins, abandonné par sa femme, est vivant, survivant peut-être maisvivant, avec des souvenirs. De tous les autres dont on voit les croix.

 

Dans A l’Ouest, rien de nouveau, livre et filmpendant germanique des Croix de bois, on peut retrouver des différences comparables : les livres sont plus centrés sur les conditions des soldats. Tous sont contre la guerre, mais A l’Ouest, livre et film, sont plus politiques que les Croix, à la fois contre ceux qui déclenchent les guerres et ceux qui en profitent, contre les militaires et leurs complices, instituteurs et stratèges en bistrot.

Roland Dorgelès ne dit rien de la cause de la guerre qui, engagé volontaire, a dû lui paraître plus ou moins légitime. A laquelle il adhère, malgré tout, à plusieurs reprises : le volontariat répété de Gilbert Demachy, pour aller à la guerre et pour les missions au front, en quelque sorte son double, j’ai senti qu’il serait mon ami ; quand, à l’église, on chante Sauvez, sauvez la France... combien sommes nous, les yeux fermés, le front dans les mains, que ce cantique émeut à nous serrer la gorge ! Au moment de l’attaque, toutes les sapes, toutes les tranchées étaient pleines, et de se sentir ainsi pressés, reins à reins, par centaines, par milliers, on éprouvait une confiance brutale. Hardi ou résigné, on n’était plus qu’un grain dans cette masse humaine. L’armée, ce matin là, avait une âme de victoire ; au moment du défilé de la victoire, conquête d’un village en ruines, musique en tête, le général s’était levé sur ses étriers et, d’un grand geste de théâtre, d’un beau geste de son épée nue, il salua notre drapeau, il Noussalua… Le régiment, soudain, ne fut plus qu’un être unique. Une seule fierté : être ceux qu’on salue ! Fiers de notre boue, fiers de notre peine, fiers de nos morts !… notre orgueil de mâles vainqueurs. Qui l’amène cependant à conclure qu’il y aura toujours des guerres.

Sur cet aspect, le film s’écarte un peu du livre : le cantique Sauvez la France ! Lors de la messe dans un village, est remplacé par l’Ave Maria ; lors de la revue victorieuse, même si la musique du régiment redonne de la prestance aux hommes qui se redressent, l’image du général sur son cheval, un tantinet bedonnant, montré en contre-plongée, n’est pas celle d’un guerrier triomphant à la tête de ses troupes...

 

Les Croix de bois, livre et film, sont plus centrés sur la vie des soldats au front que A l’Ouest rien de nouveau  : pas de classes militaires à la caserne, pas de permission, pas de camp de prisonnier, pas d’aventures féminines, pas de parents… Les Croix a été écrit à chaud. Dans l’euphorie trompeuse d’une hécatombe victorieuse, même si livre et film s’achèvent avant l’armistice. Le film a été réalisé treize ans plus tard. L’euphorie de la victoire s’est estompée. Reste la blessure, la saignée.

 

Les croix de bois

 

1 - Les Croix de bois de Roland Dorgelès (1919), film réalisé par Raymond Bernard(1932).

En 1932, le cinéma sonore ou parlant n’existe que depuis quelques années, Le chanteur de jazz de Alan Crosland est sorti en 1927, 20 salles sont sonorisées en 1929 et moins de 50 % des salles (un millier) en France sont équipées pour la projection de ces nouveaux films en 1932.

 

2 - Im Westen nichts Neues (À l'Ouest, rien de nouveau ) roman de Erich Maria Remarque (1929), film All Quiet on the Western Front réalisé par Lewis Milestone, (1930)



9 réactions


  • Diogène diogène 9 février 2018 10:32

    « Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
    Car c’est pour eux qu’on crève.
    Mais c’est fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève.
    Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
    De monter sur l’plateau,
    Car si vous voulez la guerre,
    Payez-la de votre peau ! »


    Chanson de Craonne

  • Blé 9 février 2018 13:10

    Très bel article . Il me remémore le beau film « Les croix de bois » que j’ai pu voir deux fois à la télévision quand j’étais jeune. C’est le genre de film inoubliable qui fait comprendre ce qu’est la guerre beaucoup mieux que n’importe quel musée (je pense au musée de la Paix à Verdun).

    Quand on voit ce que la société devient, on est en droit de se demander à quoi à servi cette boucherie de 14-18. peut-être à enrichir les marchands de canon mais certainement pas à développer positivement notre civilisation.


  • alain_àààé 9 février 2018 15:06

    excellent article moi qui suis lorrain et dont une partie de ma famille habitait dans la meuse et la marne souvent nous disaient que les garçons devaient étre habillé en fille car les allemends coupaient la main droite des garçons.quand au livre un vrai bonheur de le lire.l auteur nous décrit toute l horreur de cette guerre.je le posséde dans ma bibliothéque.j ai méme comme militaire a verdun j ai eu l honneur de présenté les armes aux général DEGAULE au mémorial de verdun.cet article me fait revivre des bons et mauvais souvenir en étant appelé militaire


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 10 février 2018 01:49

    Certains historiens ne parlent plus de 14-18, mais de 14-45, tant il y a de noms qui ont participé à ces conflits séparés par 20 ans de calme relatif.


    La première guerre mondiale est un conflit hybride : elle commence avec les tactiques et les armes de 1871 et elle se termine avec les premiers modèles des armes de 1939.

    Ce qui a rendu ce conflit si meurtrier, c’est l’efficacité des moyens de tuer et l’inefficacité des moyens de se protéger.

    Sans parler des officiers criminels pour qui le soldat n’était qu’un outil destiné à le glorifier au final lors des remises de médailles.

    1914 a été possible grâce aux vieilles alliances rivales qui ont rendu l’engrenage bosniaque fatal. L’ Europe en sortira brisée et 1945 consacrera la puissance nouvelle des USA et de l’URSS sur le vieux monde.

    Les logiques actuelles ne sont plus les mêmes.

    A des économies séparées, indépendantes et rivales même, est venu se substituer une mondialisation qui rend économiquement absurde l’idée même d’un conflit sur le même continent.

    Il y a une certaine ironie de voir que Smith et Keynes ont en fin de compte réussi là ou Briand et Kellogg ont échoué.

    • Paul ORIOL 10 février 2018 08:45

      @Mmarvinbear
      Cette importance de l’armement moderne apparaît plus dans A l’Ouest rien de nouveau que dans Les Croix de bois. Ici, il n’est question que de l’artillerie lourde et des mitrailleuses, Dans A l’Ouest, apparaissent les chars et les avions. Et c’est à cette supériorité technique, anglo-américaine, que l’auteur attribue en partie la défaite allemande.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 10 février 2018 13:09

      @Paul ORIOL

      L’ Allemagne de 1918 était vouée à la défaite. Même si les troupes alliées n’ont pas eu le temps d’entrer sur le sol allemand avant l’armistice, l’armée impériale ne pouvait plus gagner.

      En 1914, les empires centraux ont un terrain défavorable : ils doivent lutter sur deux fronts et en plus l’Italie leur fait faux bond, les alliés ayant négocié une grande expansion territoriale en échange de sa neutralité ( sud-Tyrol, Trentin, la côte dalmate ).

      Ils ont la chance de voir l’armée russe être bien plus faible que prévu, ce qui leur donne l’espoir de gagner mais uniquement si la guerre est courte : les empires centraux n’ont plus accès aux ressources de leurs colonies à cause de la Royal Navy qui bloque la flotte allemande et leurs ressources propres sont limitées, surtout en pétrole alors que l’armée se mécanise à grande vitesse.

      Plus tard, Hitler se souviendra de la leçon et la première chose qu’il fera sera de sécuriser le pétrole roumain avant d’essayer de s’emparer du pétrole russe du Caucase. Son échec sur ce point signera sa fin.

      En 1917, les allemands ont un nouvel espoir : les russes se retirent et ils vont pouvoir tout mettre sur un seul front. De plus, l’Allemagne annexe l’Ukraine mais ils n’auront pas le temps d’organiser de façon efficace le ravitaillement à cause du très faible nombre des voies de communications pour acheminer le charbon et le blé. 

      S’ils avaient battu les russes avec un an d’avance, l’empire allemand aurait gagné : les USA n’étaient pas encore en guerre et les armes modernes comme les chars Renault n’étaient pas encore au point.

      Mais cela ne s’est pas passé ainsi : les USA entrent en guerre et en moins d’un an montent une armée de terre capable de tenir tête aux impériaux.

      En 1918, la population allemande est victime de la famine malgré l’apport de l’ Ukraine : comment faire la récolte quand les paysans sont au front ? C’est la révolte et l’empire tombe.

      La nouvelle république est chargée d’essayer de négocier, ce qui donne l’illusion du « coup de poignard dans le dos » alors que l’armée n’avait plus assez d’armes, de munition ou de carburant pour espérer quoi que ce soit.



    • julius 1ER 10 février 2018 18:52
      Ce qui a rendu ce conflit si meurtrier, c’est l’efficacité des moyens de tuer et l’inefficacité des moyens de se protéger.

      @Mmarvinbear
      ce qui rend les conflits meurttiers c’est la faute des peuples qui laissent leurs dirigeants régler les conflits militairement alors que l’on sait que les guerres ne règlent rien sur le fond ...

       j’ajouterai que la relance de l’escalade à l’armement n’est pas une bonne nouvelle c’est là que l’on voit que les hypers nationalistes genre Trump , Poutine et consorts sont des fauteurs de guerre !!!

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 10 février 2018 23:22

      @julius 1ER

      ce qui rend les conflits meurttiers c’est la faute des peuples qui laissent leurs dirigeants régler les conflits militairement alors que l’on sait que les guerres ne règlent rien sur le fond ...

      Bien souvent, les dirigeant ne font que donner au peuple ce qu’il veut, même en dépit du bon sens.

      En 1914, l’opinion publique était largement favorable à la guerre de deux côtés, ce qui a rendu la recherche d’un compromis encore plus difficile.

      Même si les grandes envolées patriotiques diffusées relevaient de la propagande le plus souvent, très peu de soldats ont déserté de chaque côté.

  • jef88 jef88 10 février 2018 13:09

    J’ai lu le livre quand j’avais une douzaine d’années... il y a 60 ans ...
    Mon pays natal se trouvait à un km des premières lignes côté allemand !
    J’ai vu les restes des tranchées, des abris et j’ai essayé d’imaginer la vie des soldats ! !
    Côté français de simples tranchées creusées dans le sol et quelques abris en bois avec une couverture en bois portant des tôles recouvertes de terre ! ! !
    Côté allemand des tranchées renforcées par de le maçonnerie et des blockhaus en béton armé ! ! ! !
    Il n’y avait pas de quoi rêver .....


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