vendredi 1er juin 2012 - par NewsofMarseille

Levon Minassian, ce n’est pas du pipeau !

Il est des rencontres que l’on n’oublie pas. Pourtant, quand on m’a dit que j’allais interviewer un doudoukiste, je ne m’attendais pas à ça. Mais après avoir mentionné Levon Minassian à la rédaction et dans mon entourage, je n’ai eu que des réactions enjouées et un petit groupe se constituait déjà pour m’accompagner.

Levon Minassian est une star ! Pas au sens négatif du terme puisque des artistes internationaux comme Sting, Peter Gabriel, Charles Aznavour font appel à eux ; Levon, virtuose plébiscité par les plus grands, et son doudouk, sont inséparables.

Levon et son pianiste, Serge Arribas, nous accueillaient donc en toute simplicité la semaine dernière, dans un petit appartement de Marseille qui fait office de salle de répétition pour une petite, que dis-je, une grande démonstration. Et il est vrai qu’aux premières notes, les frissons nous envahissent.

Le doudouk est devenu le marqueur identitaire de la musique arménienne. Ses sonorités plaintives et orientales expriment au plus juste les mélancolies d’un peuple traumatisé.

Le doudouk est dur à manipuler et impose aux débutants plusieurs années de pratique avant qu’il en sorte un son digne de cet instrument.

Levon partage sa vie avec son doudouk. Cette passion se ressent à l’écoute et dans la manière dont il en parle.

Toujours par monts et par vaux, il faudra donc surveiller les dates de concerts locales du prodige pour partager d’autres moments pleins d’émotion.

Melissa Reverso

Retrouvez également notre vidéo sur News of Marseille



2 réactions


  • cevennevive cevennevive 1er juin 2012 17:10

    Le son du doudouk... plaintif, romantique, imagé... On le « sent » presque. On « voit » presque les notes s’envoler, s’enrouler, se former et se défaire...

    Toute la nostalgie, la poésie, la tristesse et le clair-obscur de l’âme Arménienne...


  • amipb amipb 1er juin 2012 23:00

    Un son magnifique, qui ressemble étrangement au Ney turque ou au shakuhachi japonais.

    Merci pour cette découverte.


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