vendredi 2 mai - par rosemar

Mon amie la rose me l’a dit ce matin...

JPEG - 38.9 ko

 

Comment peut-on représenter la fragilité de la vie, de la beauté, leur caractère éphémère ? L'image de la rose n'est -elle pas un parfait raccourci de ce qu'est la vie humaine ? Le thème de la femme-fleur est récurrent en poésie... On le retrouve dans cette chanson mélancolique interprétée par Françoise Hardy en 1964 : Mon amie la Rose...

"On est bien peu de choses", tels sont les premiers mots de ce poème, une forme de proverbe avec un présent de vérité générale et l'emploi du pronom indéfini "on"... un constat pessimiste et assez désabusé, le mot "choses" ayant aussi une valeur péjorative.

Dès le titre, la rose est personnifiée, et cette personnification se développe dans le premier couplet : la rose est présentée comme une "amie", une confidente qui raconte sa vie éphémère rythmée par "l'aurore, le soleil, la nuit", de brèves indications temporelles qui évoquent bien la fuite rapide du temps...

 

Cette personnification permet à chacun(e) de s'identifier à cette rose qui parle à la première personne, d'autant que les termes utilisés peuvent s'appliquer à une femme comme à une fleur :

"À l'aurore, je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil"

Et ainsi, on peut se demander : qui parle ? La rose ou la jeune femme à qui est censée se confier la rose ? On perçoit une ambiguïté savamment cultivée... On a là aussi un tableau rayonnant de bonheur et de beauté qui contraste fortement avec la chute de ce couplet, sans transition :

"Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille"

Deux vers seulement pour mieux évoquer la déchéance brutale de la rose...

 

Et la rose se met alors à célébrer sa beauté et sa jeunesse d'autrefois, en utilisant l'imparfait qui peut avoir une valeur de durée, comme si elle avait cru cette beauté et cette jeunesse éternelle, ne se méfiant pas du temps qui passe :

"Pourtant, j'étais très belle
Oui, j'étais la plus belle


Des fleurs de ton jardin"

Le refrain revient alors comme un avertissement et une leçon :

"On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin"

 

On retrouve une forme d'ambiguïté dans le couplet suivant avec des termes qui renvoient à une personnification : est-ce une femme ou une fleur qui s'exprime ? 

On assiste alors en direct à la chute et à la déchéance de la fleur : "la tête courbée", "je sens que je tombe", expression réitérée comme pour mieux suggérer une chute inexorable, et enfin : "J'ai un pied dans la tombe Déjà, je ne suis plus"

On retrouve des adverbes de temps dans la suite du texte : "hier, toujours, demain", pour suggérer l'écoulement rapide du temps, et aussi une alternance dans les temps employés : imparfait, futur :

"Tu m'admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain"

Dès lors, le refrain revient pour acter la mort de la fleur :
"On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Est morte ce matin"

 

La chanson pourrait se clore sur ce départ définitif. Mais elle se poursuit avec un magnifique tableau nocturne et cosmique :

"La lune, cette nuit
A veillé mon amie"

Et la narratrice raconte un de ses rêves empli d'espoir : "l'âme de la fleur qui dansait et qui lui souriait", des images pleines de gaieté et d'harmonie. Les imparfaits à valeur durative viennent souligner ici une forme de sérénité bienheureuse.

La narratrice énonce cette idée : son besoin d'espoir face à l'anéantissement de la vie et de la rose... un besoin d'espoir auquel se raccrochent la plupart des êtres humains qui ont besoin de "croire".

 

La mélodie très douce, envoûtante contribue à l'émotion suscitée par le destin de la rose...

Cette belle chanson nous touche tous car elle évoque la condition humaine, illustrant comment la vie, malgré toute sa splendeur, est transitoire et vulnérable.

 

Pour mémoire :

"Auteure, compositrice et interprète, Françoise Hardy n'est pas à l'origine de cette chanson Mon amie la rose. On la doit à Cécile Caulier, pour les paroles, sur un boléro arrangé par Jacques Lacome d'Estalenx pour la musique... cette chanson a été inspirée par la mort brutale de l'actrice Sylvia Lopez à l'âge de vingt-six ans."

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/francoise-hardy/paroles-mon-amie-la-rose

 

Le blog :

https://rosemar.over-blog.com/2024/08/mon-amie-la-rose-me-l-a-dit-ce-matin.html

 

Vidéos :


 



47 réactions


  • Seth 2 mai 18:31

    Ouais...

    Berlioz et Théphile Gautier ont fait bien mieux sur le sujet de la rose que cette pauvre porte-manteau aphone des 60’s recyclée sur le tard en astrologue fervente :

    https://www.youtube.com/watch?v=iFT4SZx2EE0


    • rosemar rosemar 2 mai 23:11

      @Seth

      C’est un tout autre style... 
      La voix de F Hardy est emplie de douce mélancolie : elle est bien adaptée à cette chanson !


    • Seth 3 mai 08:30

      @rosemar

      La voix de Hardy est inexistantre, monocorde, limitée et sans nuance.

      En d’autres termes, elle murmure, elle chantonne, elle fredonne, etc ad lib...


    • Seth 3 mai 15:07

      @rosemar

      Trouver de la sensibilité dans un filet de voix, pure il faut bien l’admettre mais froide et inexpressive en émission continue, incapable d’accentuation, sans nuances, sans couleur, sans grave, sans variation du volume, soit une route droite et déserte au milieu d’un plaine nue et rase sans aucun arbre autour n’est pas forcément évident mais bon...

      Dans les petites voix voilà qui est bien mieux :

      https://www.youtube.com/watch?v=uZUeDFNNRP4

      avec un texte qui pour aussi discutable soit-il (surtout après avoir été chanté chez les GOC) n’est pas comparable aux fadaises hardiennes.


    • Seth 3 mai 15:13

      @rosemar

      Et puisque je vous ai proposé l’écoute d’un texte de Théophile Gautier, vous ne devez pas ignorer, lettré comme vous l’êtes, que ce fut ce Gautier-là qui produisit le grand poème épique décrivant la bataille sanglante des poux et des morpions connu sous le nom de « De Profundis Morpionibus » (l’original, pas celui du bézu et d’autres) mis en musique sur la Marche Funèbre du Maréchal Gérard par Reyer auprès duquel l’Enéide n’est rien...  smiley


    • rosemar rosemar 3 mai 17:12

      @Seth

      Cette chanson est belle, l’interprétation aussi mais pourquoi vouloir faire des comparaisons ? 
      On peut aimer la simplicité et la sincérité de la voix de Françoise Hardy...


    • Seth 3 mai 19:27

      @rosemar

      Elle n’a pas la moindre sincérité, elle chantonne pour faire du fric épicétou.


    • Seth 3 mai 19:57

      @rosemar

      Vous n’avez pas jugé bon de nous donner votre ressenti sur ce De Profundis Morpionibus que je prêtais à votre sagacité. Donc voici le texte que vous n’avez pas du trouver, merci de le commenter.

      Ô Muse, prête-moi ta lyre,

      Afin qu’en vers je puisse dire,

      Un des combats les plus fameux,

      Qui se déroula sous les cieux.

       

      Refrain

      De profondis morpionibus

      Tra, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la ! (bis)

       

      Cent mille poux de forte taille,

      Sur la motte ont livré bataille,

      À nombre égal de morpions,

      Armés chacun d’un poil de con.

       

      La bataille fut gigantesque,

      Tous les morpions moururent ou presque,

      À l’exception des plus trapus,

      Qui s’accrochèrent aux poils du cul.

       

       

      À cheval sur une roupette,

      Tenant en main une lorgnette,

      Le capitaine des morpions,

      Examinait les positions.

       

       

      Soudain, voyant plier son aile,

      Il dit à ses troupes fidèles :

      « Ah, mes amis ! Nous sommes foutus !

      Piquons un’ charge au fond du cul ! »

       

       

      Un morpion de noble origine,

      Qui revenait du bout d’la pine,

      Levant sa lance s’écria :

      « Un morpion meurt mais n’se rend pas ! »

       

       

      Transpercé malgré sa cuirasse,

      Faite d’une écaille de crasse,

      Le Capitaine des Morpions,

      Tomba sans vie au fond du con.

       

       

      Pour retirer le capitaine,

      Tous les morpions firent la chaîne,

      Mais s’épuisèrent en vains efforts,

      L’abîme ne rend pas ses morts !

       

       

      Depuis ce jour, on voit dans l’ombre,

      À la porte d’un caveau sombre,

      Quatre morpions de noir vêtus,

      Montant la garde au trou du cul


      Grand texte d’un poète français, je le rappelle pour ceux qui en douteraient.  smiley


    • rosemar rosemar 3 mai 23:50

      @Seth

      Ce sont des préjugés...


    • Jason Jason 4 mai 10:31

      @Seth

      Vous avez sans doute l’esprit mal tourné, rapprocher la rose de l’égout est un peu osé.

      Comme quoi, fidèle à ce que disait le vidangeur-poète : la saleté n’empêche pas de penser.


      Je ne sais quel poète des années 1620 disait : « je ferais un poème sur un ciron (mooucheron) ». Pourquoi pas sur un de ces parasites ?...


  • ETTORE ETTORE 2 mai 22:13

    Tout est dans l’épine, rosemar. TOUT EST DANS L’éPINE.

    Sans « l’épine » la rose n’est que beauté.

    Avec un « aïe », s’y rajoute le souvenir d’une tentation inavouable .

    Alors voyez vous, devant un bouquet offert avec mutisme, parce que chargé de parler, et transmettre, les intentions, pour le muet transit....

    N’est il pas préférable, d’y greffer, cette si belle exclamation, qui donne toute la vérité, sur la part bien vivante, de qui fait ce geste ?


  • Jason Jason 3 mai 13:09

    Anecdote tirée de Fontenelle, je crois : Deux roses dialoguent dans un jardin. L’une dit à l’autre : je pense que les hommes sont immortels. Ah bon, répondit l’autre et pourquoi ? L’autre répondit : de mémoire de rose on n’a jamais vu un jardinier mourir.


    Tout est relatif et ramené à notre destin.


    • Fergus Fergus 3 mai 14:34

      Bonjour, Jason

      A la philosophie, les roses ajoutent donc la mémoire. smiley

      Personnellement, j’aime bien cultiver des roses dans mon jardin : il n’y a rien à faire pour les élever et les entretenir, seulement les tailler une fois par an sans se soucier des « yeux »  une fadaise qui a longtemps eu cours —, ces plantes n’étant pas exigeantes.
      Elles se multiplient même très facilement par des boutures très simples à réaliser : un morceau de branche coupé en biseau et mis en terre puis régulièrement arrosé durant 10 à 15 jours.


    • Seth 3 mai 15:18

      @Jason

      Connaissais pas mais m’étonne pas venant de Fontenelle. 

      Très beau, touchant et juste. Dommage que la culture de la fan 60’s de Mary Quant et de Carnaby St. ne soit pas allée jusque là... smiley


    • rosemar rosemar 3 mai 16:54

      @Jason

      Merci Jason pour cette délicieuse anecdote...


    • Seth 3 mai 18:19

      @rosemar

      Et donc si je puis me permettre :

      Mignonne, allons voir si la rose
      Qui ce matin avoit desclose
      Sa robe de pourpre au Soleil,
      A point perdu, ceste vesprée,
      Les plis de sa robe pourprée.
      Et son teint au vostre pareil.
      Las ! voyez comme en peu d’espace,
      Mignonne, elle a dessus la place
      Las, las, ses beautez laissé cheoir !...

      Mais ça finit mal :

      Comme à ceste fleur la vieillesse
      Fera ternir vostre beauté.

      Pas gaies, les roses.  smiley


  • Jason Jason 3 mai 15:42

    Bonjour Fergus,

    La rose éphémère, et ce passage du poème d’André Chénier emprisonné, puis guillotiné parce qu’il s’opposait à la Terreur et à l’infâme Brissot.

    « Je ne suis qu’au printemps, je veux voir la moisson ; Et comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige et l’honneur du jardin, Je n’ai vu luire encor que les feux du matin. Je veux achever ma journée ».

    Il y a des roses dans mon jardin, ou plutôt cette partie d’un terrain de 1,7 ha, et c’est toujours un enchantement.


    • Seth 3 mai 16:54

      @Jason

      Mon « jardin » est laissé entièrement sauvage, c’est un émerveillement quotidien en cette saison.

      Et j’ai une rose anglaise parfumée jaune rosée qui fleurit dans un laurier.  smiley

      Jusque j’ai cité un air classique (mal noté mais c’est normal ici) en début de fil, connaissez vous l’opéra Andrea Chenier de Giordano ?

      pour la peine, air de Madeleine de Coigny par Callas (et non Kallas la mal-nommée) enregistré en live :

      https://www.youtube.com/watch?v=NOCo8suEImE

       smiley


    • Seth 3 mai 17:44

      @Seth

      Et ça n’a rien à voir ici mais cadeau pour les amateurs d’opéra :

      Final de La Sonnambula de Bellini par Callas, leçon de bel canto, c’est surhumain : caballete : 1er contre-mi avec un diminuendo vertigineux à la fin de l’exposition puis reprise avec les ornements de la Malibran plus une louche, montée en trille et 2 contre-mi chantés en coda (seul cas dans l’histoire de l’opéra). smiley

      Je ne crois pas que ce soit à Cologne comme il est dit mais la dernière à la Scala dirigée par Bernstein dans la mise en scène de Visconti, la seule où elle se permit ces excès vocaux exceptionnels :

      https://www.youtube.com/watch?v=KpFsSTnnWa4

      Tiens d’ailleurs ça me fait penser : pourquoi pas un billet sur la seule vraie Callas (sans K)...  smiley

      Ce serait un autre genre musical que celui de notre amie Rosemar... Faut que j’y pense.  smiley


    • Jason Jason 3 mai 19:46

      @Seth

      Bonjour, et merci pour ces excellentes recommandations.


    • Seth 3 mai 20:23

      @Jason

      Merci Jason et pour la peine, ce sera un contre mi (bémol) de plus, celui dit de la Peralta, cantatrice mexicaine qui se permettait cette fantaisie au 2ème acte du « Triomphe » dans Aïda par principe non chanté.

      Il avait été demandé à Callas qui l’avait refusé et qui pour tout un tas de conflits parmi les chanteurs l’a finalement accepté, tout le monde le sachant sauf ce pauvre ténor qui n’a pas été capable de chanter un do, la mauvaise !

      Et ça donne cette note extraordinaire par sa puissance et son point d’orgue (mais je précise que le chant de l’opéra n’est pas fait seulement de notes. mais ce sont des grands moments qu’on ne peut se refuser). C’est à écouter à fond :

      https://www.youtube.com/watch?v=L48-3eofsNY


    • Jason Jason 4 mai 09:38

      @Seth

      Si vous présentez maria Callas, il faudrait aussi présenter Renata Tebaldi, que je préfère dans bien de cas.


  • Jason Jason 3 mai 15:43

    Bien sûr, la mise en page n’a pas été respectée. Avox n’aime pas les poèmes !


    • rosemar rosemar 3 mai 16:53

      @Astrolabe

      Merveilleux Brassens ! MERCI pour le rappel de cette chanson...


    • Seth 3 mai 17:48

      @rosemar

      Et Brassens chanté par Iggy Pop, vous connaissez ?

      Une de ses plus belles chansons dont grâce à Dieu le texte n’était pas de lui (à quelques rares exceptions), Les Passantes  :

      https://www.youtube.com/watch?v=Yg0Mx3OYwDU

      Voilà ce qu’est un hommage !  smiley


    • Seth 3 mai 17:53

      @Seth

      Le texte d’Antoine Pol est comme une sorte de développement de « L’Allée du Luxembourg » de Nerval.  smiley


    • Lonzine 3 mai 17:55

      @Seth
      superbe en effet mais j’adore cette personne... smiley


    • xenozoid xenozoid 3 mai 17:58

      @Seth

      A desperate future
      Chères images aperçues
      Dear images seen
      Espérances d’un jour déçues
      Unexpected expectations of a day
      Vous serez dans l′oubli demain
      You will be forgotten tomorrow
      Pour peu que le bonheur survienne
      If Happiness Happens
      Il est rare qu’on se souvienne
      It’s rare to remember
      Des épisodes du chemin
      Episodes of the path
      Mais si l’on a manqué sa vie
      But if we missed his life
      On songe avec un peu d′envie
      We dream with a little desire
      À tous ces bonheurs entrevus
      To all these pleasures glimpsed
      Aux baisers qu′on n’osa pas prendre
      Kisses that we dared not take
      Aux cœurs qui doivent vous attendre
      To the hearts that have to wait for you
      Aux yeux qu′on n’a jamais revus
      In the eyes we’ve never seen
      Alors, aux soirs de lassitude
      So, on the nights of weariness
      Tout en peuplant sa solitude
      While populating his loneliness
      Des fantômes du souvenir
      Ghosts of memory
      On pleure les lèvres absentes
      We cry the lips absent
      De toutes ces belles passantes
      Of all these beautiful passers
      Que l′on n’a pas su retenir
      That we could not remember


    • rosemar rosemar 3 mai 20:46

      @Seth

      Ah ! l’accent me gêne...


  • Seth 3 mai 19:22

    Je propose cela et ça peut se chanter ainsi sans problème. -p

    Mais d’où vient la traduction ? De toi ou d’une IA ?

    A desperate future
    Chères images aperçues
    Dear images beheld
    Espérances d’un jour déçues
    Deceived hopes of a day,
    Vous serez dans l′oubli demain
    You will be in oblivion next day
    Pour peu que le bonheur survienne
    Should happiness ever come
    Il est rare qu’on se souvienne
    You can scarcely remenber
    Des épisodes du chemin
    Every moment on the path
    Mais si l’on a manqué sa vie
    But if you’ve failed your life
    On songe avec un peu d′envie
    You dream with a bit of desire
    À tous ces bonheurs entrevus
    Of all the pleausures you glimpsed at.
    Aux baisers qu′on n’osa pas prendre
    Of the kisses you dared not take
    Aux cœurs qui doivent vous attendre
    Of the hearts that might be waiting
    Aux yeux qu′on n’a jamais revus
    Of the eyes you never saw again
    Alors, aux soirs de lassitude
    Thus, on weary evenings
    Tout en peuplant sa solitude
    While filling up your loneliness
    Des fantômes du souvenir
    With the ghosts of memory
    On pleure les lèvres absentes
    You cry the long gone lips
    De toutes ces belles passantes
    Of all these fleeing beauties
    Que l′on n’a pas su retenir
    You were unable to keep.


    • xenozoid xenozoid 3 mai 19:34

      @Seth

      lol je vais le faire encore plus myterieux
      Je veux dédier ce poème
      I want to dedicate this poem
      À toutes les femmes qu′on aime
      To all the women we love
      Pendant quelques instants secrets
      For a few secret moments
      À celles qu’on connaît à peine
      To those we barely know
      Qu′un destin différent entraîne
      That a different destiny leads
      Et qu’on ne retrouve jamais
      And that we never find
      À celle qu’on voit apparaître
      To the one we see appear
      Une seconde à sa fenêtre
      A second at her window
      Et qui, preste, s′évanouit
      And who, almost, faints
      Mais dont la svelte silhouette
      But whose slender silhouette
      Est si gracieuse et fluette
      Is so graceful and slender
      Qu′on en demeure épanoui
      That we remain fulfilled
      À la compagne de voyage
      To the travel companion
      Dont les yeux, charmant paysage
      Whose eyes, charming landscape
      Font paraître court le chemin
      Make the path seem short
      Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
      That one is alone, perhaps, to understand
      Et qu′on laisse pourtant descendre
      And let it go down
      Sans avoir effleuré la main
      Without touching the hand
      À celles qui sont déjà prises
      To those already taken
      Et qui, vivant des heures grises
      And who, living gray hours
      Près d’un être trop différent
      Near a being too different,
      Vous ont, inutile folie
      You have, useless madness,
      Laissé voir la mélancolie
      Let see the melancholy
      D′un avenir désespérant
      A desperate future
      Chères images aperçues
      Dear images seen
      Espérances d’un jour déçues
      Unexpected expectations of a day
      Vous serez dans l′oubli demain
      You will be forgotten tomorrow
      Pour peu que le bonheur survienne
      If Happiness Happens
      Il est rare qu’on se souvienne
      It’s rare to remember
      Des épisodes du chemin
      Episodes of the path
      Mais si l’on a manqué sa vie
      But if we missed his life
      On songe avec un peu d′envie
      We dream with a little desire
      À tous ces bonheurs entrevus
      To all these pleasures glimpsed
      Aux baisers qu′on n’osa pas prendre
      Kisses that we dared not take
      Aux cœurs qui doivent vous attendre
      To the hearts that have to wait for you
      Aux yeux qu′on n’a jamais revus
      In the eyes we’ve never seen
      Alors, aux soirs de lassitude
      So, on the nights of weariness
      Tout en peuplant sa solitude
      While populating his loneliness
      Des fantômes du souvenir
      Ghosts of memory
      On pleure les lèvres absentes
      We cry the lips absent
      De toutes ces belles passantes
      Of all these beautiful passers
      Que l′on n’a pas su retenir
      That we could not remember


    • Seth 3 mai 21:56

      @xenozoid

      Je veux dédier ce poème
      Here is a poem meant
      À toutes les femmes qu′on aime
      For all the women we love
      Pendant quelques instants secrets
      For some hidden moments
      À celles qu’on connaît à peine
      To those we barely know
      Qu′un destin différent entraîne
      But an opposite fate takes away
      Et qu’on ne retrouve jamais
      And who we have forever lost
      À celle qu’on voit apparaître
      To the one showing too shortly
      Une seconde à sa fenêtre
      For a glimpse at the window
      Et qui, preste, s′évanouit
      And who disappears suddenly
      Mais dont la svelte silhouette
      But whose slender figure
      Est si gracieuse et fluette
      Is so graceul and willowy
      Qu′on en demeure épanoui
      That we stand enchanted on the place
      À la compagne de voyage
      To this one on the voyage
      Dont les yeux, charmant paysage
      Whose eyes, charming landscape
      Font paraître court le chemin
      Make you feel so short the path
      Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
      Who we may be the only one to sense
      Et qu′on laisse pourtant descendre
      But who we still let go away
      Sans avoir effleuré la main
      Without even brushing her hand
      À celles qui sont déjà prises
      To these already engaged
      Et qui, vivant des heures grises
      And who, living dull hours
      Près d’un être trop différent
      Close to someone too different
      Vous ont, inutile folie
      Who made you, useless folly
      Laissé voir la mélancolie

      Pour le reste, c’est déjà, fait il me semble.

      Mais pourquoi cette traduction pénible alors qu’on n’exprime pas les choses de la même manière dans les deux langues, je pose la question !

      C’est pour cela qu’il vaut mieux chanter l’original. et toc !  smiley


  • xenozoid xenozoid 3 mai 19:39

    and for seth

     as tu compris en français ce que chantait iggy ? il n’y a rien de pire que de chanter dans une langue que vous ne conaissez pas,un minimum, c’est horrible


    • Seth 3 mai 20:35

      @xenozoid

      Ben justement... j’adore son accent très fort mais aussi son expressivité retenue, son timbre grave et chaud et l’accompagnement minimaliste en continu.

      L’accent n’est pas important et quand on entend des à la mode franchouillard prétendant de chanter en anglois !  smiley

      Sauf qu’ils chantent de la merde.


    • Seth 3 mai 20:36

      @xenozoid

      Et tu ne m’as pas répondu sur l’origine de ta traduction.  smiley


    • rosemar rosemar 3 mai 23:48

      @Seth

      Non, vraiment l’accent dessert la chanson...


    • xenozoid xenozoid 4 mai 14:44

      @Seth

      Et tu ne m’as pas répondu sur l’origine de ta traduction.


      non because i don’t care ,he should have sung it in english instead of using yogurt..

       smiley

  • xana 5 mai 14:37

    Rien à critiquer aujourd’hui ?

    Merci rosemar !


Réagir